Un fauteuil pour deux

[uthorion99]

Elise regarde Frederic dans les yeux et sourit.

Vous avez raison, mon ami, ce paysage est si calme, et vous voir, ainsi, sous le clair de lune, me donne envie d'oublier toute cette soirée de folie.

Mon coeur va vers Parménide, mais ma raison me souffle qu'Haraclite s'approche plus de la vérité. Et ma raison l'emporte le plus souvent. Devant le spectacle qui s'offre à nos yeux, je me demande maintenant ce qu'en dirait un penseur comme vous, et je serais honorée d'entendre votre point de vue à ce sujet.

Allons, très chère. Frédéric nous avait proposé une petite surprise. C'est de lui-même que l'idée est venue. Vous voudriez lui gacher ce plaisir? Pourquoi un tel mépris à mon égard? Je n'ai pas souvenir, moi, d'avoir dit du mal de vous. Même en votre absence. J'étais même prête à venir vous chercher, vous qui sembliez vous être égarée en chemin, à la demande de Frédéric.
Mais je ne vous en tient pas rigueur: à proximité d'un tel personnage, onne peut que'être saisi d'un sentiment de jalousie.


A propos, je n'ai pas non plus entendu votre réponse sur la question qu'a posé notre ami: auquel des deux va votre préférence?

Frederic de la Niche se tourne vers Marceline, le visage rouge de colere.

Madame, vous nous importunez !

J'entends bien que l'approche de la menopause puisse vous causer quelques chaleurs ; cependant ma patience a des limites et je vous prie donc de nous laisser profiter de cette conversation qui, avant que vous ne l'eussiez interrompue, nous mettait sur la voie d'une paix de l'ame tout epicurienne.

Frederic se tourne tour a tour vers Maryam et Daisy.

Et cela vaut aussi pour vous, limaces decerebrees. Si ce harcelement inssssssssuuuuuuuuportable se poursuit j'appelle la Police !

Puis la Niche reprend son calme et s'adrese de nouveau a Elise.

Poursuivez ma chere, il me semble que vous etiez sur le point de comprendre quelquechose ... cela arrive a nombre de personnes qui ont le privilege d'etre a mon contact. Il semble que l'art de la maieutique soit chez moi un talent naturel, et ce meme si mon enseignement releve plus de Diogene que de Socrate.