04-23-2006, 04:39 PM
UN FAUTEUIL POUR DEUX
(scénario pour ins-mv.net de Uthorion et Malback)
En cet été de l’année 1956, la serre tropicale du zoo de Zürich est envahie par les étudiants de la prestigieuse Eidgenössische Technische Hochschule (ETH), l’une des deux école polytechnique fédérale de la confédération hélvétique.
- Mon cher von Schtroumpheinkopf tu fabules totalement ! Cette charmante jeune femme à l’appendice mamelaire protubérant ne t’a pas regardé. A moins d’un strabysme divergent conséquent, et ma foi ce n’était point le cas, il est tout bonnement impossible qu’elle eut pu ne serait-ce que te jeter un regard alors qu’au même moment elle me dévorait littéralement des yeux. Enfin, pour en revenir à tes élucubrations académiques si conventionelles sur la relativité générale permets-moi de te dire qu’une fois de plus tu n’as rien compris ! Les équations d’Einstein permettent tout à fait le voyage dans le temps. Le vieil Albert ne veut pas l’admettre, mais si tu avais lu le mémoire que j’ai récemment écrit sur la question tu ne pourrais qu’agréer. Mais voilà, comme souvent tu as refusé mon offre généreuse de te faire relire les épreuves afin d’y dénicher les erreurs d’impression et ...
- Je t'arrête de suite, La Niche, premièrement sur le fait que si cette jeune fille a daigné jeter un oeil sur toi c'est sans doute qu'elle fut poussée par une curiosité mêlée de dégoût pour la coquetterie pileuse que tu oses appeler moustache et qui s'étale sous ton gros nez, deuxièmement pour te signaler que je ne suis en rien interessé par tes vulgaires travaux de relecture, dont même un étudiant de première année ne voudrait s'occuper pour rien au monde, à moins qu'il ne souffre d'insomnie chronique, étant donné la fatuité récurente de ta prose. Ce qui motive mon génie, c'est la création pure, la théorie, le logos, la dialectique et toutes ces choses auxquelles tu n'as jamais rien voulu entendre. Foin de tes reflexions de romancier de "science-fiction" comme disent les jeunes, je préfère et de loin penser le monde, penser la vie qui nous entoure afin d'éclairer de mon savoir les ténèbres obscurantistes qui confinent le vulgus peplum dans les marais de l'ignorance.
A propos d'ignorance, laisse moi t'avouer temporairement la mienne quand à ce lourd objet que tu transportes dissimulé dans ce sac, et ce depuis que nous quittâmes le restaurant de la faculté de Crypto-Métaphysique !
- Aha ! Cher ami voici le prototype qui vient de me faire remporter le deuxième prix du Concours Lépine de Paris ! Malgré un, heu..., regrettable accident qui endommagea grandement la machine, j'ai pu la réparer dans les délais impartis, redoublant d'efforts et de vitesse ! Voici la Débiteuse à Saucisses La Niche, qui se trouvera bientôt dans toutes les cuisines d'Europe ! déclara Frédéric en exhibant la rutilante machine de métal aux yeux de son confrère.
Comme quoi il n'y a pas de hasard, c'est exactement à ce moment précis que deux évenements simultanés et particulièrement innapropriés pour les lieux se produisirent.
En effet la verrière de l'entrée Sud vola en éclat, laissant place à un groupe d'hommes cernés de flammes. Le plus grand (il mesurait dans les 2,40m) tendit le doigt dans la direction des deux philosophes en criant "C'est lui !" tandis que par l'entrée Nord, un groupe d'étudiants vêtus d'armures d'argent et d'épées flamboyantes faisait irruption. L'une des étudiantes, repérant les deux homme , s'écria "C'est lui !!"
Saisi par l'émotion, Frédéric de la Niche laissa échapper sa débiteuse à saucisse, qui en tombant au sol se mit à grésiller, irradiant une lumière surnaturelle qui enveloppa les deux hommes et les fit disparaître en un instant dans les limbes du temps...
(scénario pour ins-mv.net de Uthorion et Malback)
En cet été de l’année 1956, la serre tropicale du zoo de Zürich est envahie par les étudiants de la prestigieuse Eidgenössische Technische Hochschule (ETH), l’une des deux école polytechnique fédérale de la confédération hélvétique.
- Mon cher von Schtroumpheinkopf tu fabules totalement ! Cette charmante jeune femme à l’appendice mamelaire protubérant ne t’a pas regardé. A moins d’un strabysme divergent conséquent, et ma foi ce n’était point le cas, il est tout bonnement impossible qu’elle eut pu ne serait-ce que te jeter un regard alors qu’au même moment elle me dévorait littéralement des yeux. Enfin, pour en revenir à tes élucubrations académiques si conventionelles sur la relativité générale permets-moi de te dire qu’une fois de plus tu n’as rien compris ! Les équations d’Einstein permettent tout à fait le voyage dans le temps. Le vieil Albert ne veut pas l’admettre, mais si tu avais lu le mémoire que j’ai récemment écrit sur la question tu ne pourrais qu’agréer. Mais voilà, comme souvent tu as refusé mon offre généreuse de te faire relire les épreuves afin d’y dénicher les erreurs d’impression et ...
- Je t'arrête de suite, La Niche, premièrement sur le fait que si cette jeune fille a daigné jeter un oeil sur toi c'est sans doute qu'elle fut poussée par une curiosité mêlée de dégoût pour la coquetterie pileuse que tu oses appeler moustache et qui s'étale sous ton gros nez, deuxièmement pour te signaler que je ne suis en rien interessé par tes vulgaires travaux de relecture, dont même un étudiant de première année ne voudrait s'occuper pour rien au monde, à moins qu'il ne souffre d'insomnie chronique, étant donné la fatuité récurente de ta prose. Ce qui motive mon génie, c'est la création pure, la théorie, le logos, la dialectique et toutes ces choses auxquelles tu n'as jamais rien voulu entendre. Foin de tes reflexions de romancier de "science-fiction" comme disent les jeunes, je préfère et de loin penser le monde, penser la vie qui nous entoure afin d'éclairer de mon savoir les ténèbres obscurantistes qui confinent le vulgus peplum dans les marais de l'ignorance.
A propos d'ignorance, laisse moi t'avouer temporairement la mienne quand à ce lourd objet que tu transportes dissimulé dans ce sac, et ce depuis que nous quittâmes le restaurant de la faculté de Crypto-Métaphysique !
- Aha ! Cher ami voici le prototype qui vient de me faire remporter le deuxième prix du Concours Lépine de Paris ! Malgré un, heu..., regrettable accident qui endommagea grandement la machine, j'ai pu la réparer dans les délais impartis, redoublant d'efforts et de vitesse ! Voici la Débiteuse à Saucisses La Niche, qui se trouvera bientôt dans toutes les cuisines d'Europe ! déclara Frédéric en exhibant la rutilante machine de métal aux yeux de son confrère.
Comme quoi il n'y a pas de hasard, c'est exactement à ce moment précis que deux évenements simultanés et particulièrement innapropriés pour les lieux se produisirent.
En effet la verrière de l'entrée Sud vola en éclat, laissant place à un groupe d'hommes cernés de flammes. Le plus grand (il mesurait dans les 2,40m) tendit le doigt dans la direction des deux philosophes en criant "C'est lui !" tandis que par l'entrée Nord, un groupe d'étudiants vêtus d'armures d'argent et d'épées flamboyantes faisait irruption. L'une des étudiantes, repérant les deux homme , s'écria "C'est lui !!"
Saisi par l'émotion, Frédéric de la Niche laissa échapper sa débiteuse à saucisse, qui en tombant au sol se mit à grésiller, irradiant une lumière surnaturelle qui enveloppa les deux hommes et les fit disparaître en un instant dans les limbes du temps...