10-12-2006, 11:20 AM
Oh Aranea, you're so divine
It's hard to take my eyes of you
you really shine.
Oh Aranea, you seem so wise
and every time I look into your spider eyes
my hopeful heart just flies.
Time is flying too,
so brush your hair and lace your shoe
You know the ball won't wait for you tonight.
Oh Aranea, you're proud and tall.
When you descend on silken threads down to the Ball,
you'll look the best of them all.
(Roger Glover, the Butterfly Ball)
Chapitre II : LA Confidential
LA, Californie, 1er septembre 1988
Le probleme, quand on égorge quelqu´un, c´est le sang. Dur de pas en foutre partout. Bon, en meme temps, c´est pas elle qui nettoie.
Presque trop facile.
Elle l´avait croisé pour la premiere fois lors de ce vernissage organisé par une asso d´artistes New Age. Il sortait juste le nez de son bol de coke lorsqu´il flasha sur elle.
Il faut dire aussi que, malgré une figure disons… originale, avec ses grands yeux qui lui mangaient le visage, elle maitrisaient l´art de la séduction et du déguisement pour attirer ses proies a elle.
Celle-ci n´avait pas fait exception.
Au milieu des grands de ce monde, politiciens, business men, artistes a la con, engence qu´elle haissait par dessus tout, elle était pourtant dans son élement. Mensonges, flatterie et flagornerie, rien n´avait changé sous le soleil, depuis son arrivée sur Terre, il y a… tres longtemps, et elle n´aimait pas s´en rappeler. Sa premiere incarnation avait été un échec total.
Grosse pute d´Athena, tiens.
Mais la, on était pas la pour le fun. Le plan était simple et venait de son Big Boss, celui qui siegeait régulierement a la table du Conseil de Satan. Ce mec avait beau etre un sale junkie completement HS la plupart du temps, il avait un truc dans le cerveau qui plaisait pas du tout en bas. Ce peintre était en train de suivre le chemin de Basquiat : le génie pur via l´absorption de substance hallucinogenes et de psycho-actifs puissants.
Il était a deux doigts de poser les bases d´un nouveau courant pictural révolutionnaire, revendiquant ouvertement la liberation de la toile et l´explosion de la palette chromatique. Et ca, ca faisait peut-etre bander Morax mais pas son patron a elle. Il fallait tuer cette révolution artistique dans l´oeuf. Et c´est la qu´elle intervenait.
L´aborder lors d´un cocktail mondain, le séduire, passer la soirée a lui chauffer le bas-ventre et a lui bourrer la gueule, finir par le charmer magiquement afin qu´il la suive comme un toutou dans la suite du palace reservée pour l´occasion… Un jeu d´enfant.
Par contre maintenant elle avait un peu de mal a préparer son fix avec l´autre crétin completement défoncé qui arretait pas de lui mettre la main entre les seins. Elle se laissa déshabiller tout en préparant son képa.
Roulant sur le lit, elle le repoussa sur le dos et s´assit a califourchon sur lui, nue. Fallait vraiment qu´il arrete de sourire avec sa tete de connard sur de lui, sinon elle allait pas pouvoir se retenir longtemps.
Tout en s´activant d´une main dans son calecon, elle saisit la seringue de l´autre, ouvrit grand la bouche et s´injecta sa dose d´héroine dans le palais : effet garanti, la came arrive a 200km/h dans les synapses et explose tout sur son passage.
Wouhou ! Let´s go for the rodeo party !
Il allait comprendre ce que c´était qu´une session hardcore sex avec une fille des Enfers…
Elle arriva a le garder 20 minutes, s´ébrouant toujours assise sur lui, mais visiblement il allait pas tarder a atteindre le point de non retour.
Lorsqu´elle sentit son souffle se faire court et ses muscles se crisper, elle plongea la main sous la couette et tatonna jusqu´a ce que ses doigts trouvent le manche du poignard. Elle affermit sa prise dessus.
Au moment meme ou il atteignit l´orgasme, a bout de souffle et rouge comme une pivoine, elle brandit son arme et d´un mouvement rapide et précis, lui fit une entaille de 5 cm sur la carotide.
Presque trop facile.
D´abord surpris, une expression de terreur melée d´incompréhension naquit sur son visage au fur et a mesure que le mince trait vermillon s´élargit, les derniers tissus se déchirant pour laisser passer un véritable geyser de sang.
Suffocant, essayant a tout prix de se dégager, elle dut lui bloquer les bras de toute sa force surhumaine pendant les longues minutes qu´il lui fallut pour se vider de son sang. Le mur derriere le lit, les draps, elle-meme enfin, tout avait revetu une teinte brillante et écarlate.
S´armant de patience, elle entreprit de charcuter ce qui restait de la gorge de l´ex-futur génie de la peinture moderne avec son poignard. En quelques minutes, les os et les chairs étaient suffisament broyés pour qu´elle puisse, d´un coup sec, arracher la tete du reste du corps.
Elle passa ensuite a la salle de bain munie de son trophée, évidant le crane de ses parties indigestes dans la baignoire, et réduisant a l´aide d´une spatule le cerveau a l´état de bouillie sanglante.
Elle retourna au salon et s´installa devant la télévision, sirotant le jus de matiere grise avec une paille enfoncée dans l´orbite béant du crane évidé. Cool, ils rediffusaient Evil Dead…
Vautrée sur le corps décapité comme sur un polochon, elle grogna lorsque le téléphone se mit à sonner. Ils auraient pu attendre la pub, merde…
- « Ouais ? »
- « Alors ? »
- « Job complete, sir »
- « Well done. «Il» sera content, et ca fera les pieds à Morax »
- « Cool. Au passage, c´est pas inutile d´envoyer un nettoyeur ici… »
- « Toujours dans la délicatesse, hein ? On va s´en occuper. De votre coté, vous avez juste le temps de prendre une douche et de préparer vos affaires. Un taxi passe vous prendre dans 1 heure. »
- « Heu… Ok… C´est quoi le plan ? »
- « On a un Andro a accueilir a L.A. et vous avez l´honneur de le réceptionner et veiller a son confort. »
- « Vous vous foutez de ma gueule ? Il a besoin d´une nourrice votre Andro ? Et puis, hé, c´est pas parce qu´il est estampillé « flic » que je vais me bouger le cul ! Depuis quand on leur fait des faveurs comme ca ? »
- « Ce n´est pas d´une nounou, mais d´un guide qu´il a besoin. De plus j´ai oublié de vous préciser qu´il s´agissait d´un Baron. Et également que c´est lui qui a insisté pour que vous passiez le prendre. Des questions ? »
- « Glups… Oui, une : c´est quoi le délire ? »
- « Top secret, chérie. Une affaire importante. On a un Capitaine de Baal sur le coup. Il vient de France, et j´ai oui dire que vous le connaissiez bien… Dépechez vous, vous allez etre en retard. »
- clic –
Meeeerde… Les pensées se melaient dans sa tete. Un Baron qui veut me voir en personne ? Shit, shit, shit ! Quand a ce Baal… Serait-ce « lui » ? Apres toutes ces années…
Elle sauta sous la douche, et resta de longues minutes sous le jet d´eau bouillante, essayant de mettre de l´ordre dans le bordel de son cerveau.
It's hard to take my eyes of you
you really shine.
Oh Aranea, you seem so wise
and every time I look into your spider eyes
my hopeful heart just flies.
Time is flying too,
so brush your hair and lace your shoe
You know the ball won't wait for you tonight.
Oh Aranea, you're proud and tall.
When you descend on silken threads down to the Ball,
you'll look the best of them all.
(Roger Glover, the Butterfly Ball)
Chapitre II : LA Confidential
LA, Californie, 1er septembre 1988
Le probleme, quand on égorge quelqu´un, c´est le sang. Dur de pas en foutre partout. Bon, en meme temps, c´est pas elle qui nettoie.
Presque trop facile.
Elle l´avait croisé pour la premiere fois lors de ce vernissage organisé par une asso d´artistes New Age. Il sortait juste le nez de son bol de coke lorsqu´il flasha sur elle.
Il faut dire aussi que, malgré une figure disons… originale, avec ses grands yeux qui lui mangaient le visage, elle maitrisaient l´art de la séduction et du déguisement pour attirer ses proies a elle.
Celle-ci n´avait pas fait exception.
Au milieu des grands de ce monde, politiciens, business men, artistes a la con, engence qu´elle haissait par dessus tout, elle était pourtant dans son élement. Mensonges, flatterie et flagornerie, rien n´avait changé sous le soleil, depuis son arrivée sur Terre, il y a… tres longtemps, et elle n´aimait pas s´en rappeler. Sa premiere incarnation avait été un échec total.
Grosse pute d´Athena, tiens.
Mais la, on était pas la pour le fun. Le plan était simple et venait de son Big Boss, celui qui siegeait régulierement a la table du Conseil de Satan. Ce mec avait beau etre un sale junkie completement HS la plupart du temps, il avait un truc dans le cerveau qui plaisait pas du tout en bas. Ce peintre était en train de suivre le chemin de Basquiat : le génie pur via l´absorption de substance hallucinogenes et de psycho-actifs puissants.
Il était a deux doigts de poser les bases d´un nouveau courant pictural révolutionnaire, revendiquant ouvertement la liberation de la toile et l´explosion de la palette chromatique. Et ca, ca faisait peut-etre bander Morax mais pas son patron a elle. Il fallait tuer cette révolution artistique dans l´oeuf. Et c´est la qu´elle intervenait.
L´aborder lors d´un cocktail mondain, le séduire, passer la soirée a lui chauffer le bas-ventre et a lui bourrer la gueule, finir par le charmer magiquement afin qu´il la suive comme un toutou dans la suite du palace reservée pour l´occasion… Un jeu d´enfant.
Par contre maintenant elle avait un peu de mal a préparer son fix avec l´autre crétin completement défoncé qui arretait pas de lui mettre la main entre les seins. Elle se laissa déshabiller tout en préparant son képa.
Roulant sur le lit, elle le repoussa sur le dos et s´assit a califourchon sur lui, nue. Fallait vraiment qu´il arrete de sourire avec sa tete de connard sur de lui, sinon elle allait pas pouvoir se retenir longtemps.
Tout en s´activant d´une main dans son calecon, elle saisit la seringue de l´autre, ouvrit grand la bouche et s´injecta sa dose d´héroine dans le palais : effet garanti, la came arrive a 200km/h dans les synapses et explose tout sur son passage.
Wouhou ! Let´s go for the rodeo party !
Il allait comprendre ce que c´était qu´une session hardcore sex avec une fille des Enfers…
Elle arriva a le garder 20 minutes, s´ébrouant toujours assise sur lui, mais visiblement il allait pas tarder a atteindre le point de non retour.
Lorsqu´elle sentit son souffle se faire court et ses muscles se crisper, elle plongea la main sous la couette et tatonna jusqu´a ce que ses doigts trouvent le manche du poignard. Elle affermit sa prise dessus.
Au moment meme ou il atteignit l´orgasme, a bout de souffle et rouge comme une pivoine, elle brandit son arme et d´un mouvement rapide et précis, lui fit une entaille de 5 cm sur la carotide.
Presque trop facile.
D´abord surpris, une expression de terreur melée d´incompréhension naquit sur son visage au fur et a mesure que le mince trait vermillon s´élargit, les derniers tissus se déchirant pour laisser passer un véritable geyser de sang.
Suffocant, essayant a tout prix de se dégager, elle dut lui bloquer les bras de toute sa force surhumaine pendant les longues minutes qu´il lui fallut pour se vider de son sang. Le mur derriere le lit, les draps, elle-meme enfin, tout avait revetu une teinte brillante et écarlate.
S´armant de patience, elle entreprit de charcuter ce qui restait de la gorge de l´ex-futur génie de la peinture moderne avec son poignard. En quelques minutes, les os et les chairs étaient suffisament broyés pour qu´elle puisse, d´un coup sec, arracher la tete du reste du corps.
Elle passa ensuite a la salle de bain munie de son trophée, évidant le crane de ses parties indigestes dans la baignoire, et réduisant a l´aide d´une spatule le cerveau a l´état de bouillie sanglante.
Elle retourna au salon et s´installa devant la télévision, sirotant le jus de matiere grise avec une paille enfoncée dans l´orbite béant du crane évidé. Cool, ils rediffusaient Evil Dead…
Vautrée sur le corps décapité comme sur un polochon, elle grogna lorsque le téléphone se mit à sonner. Ils auraient pu attendre la pub, merde…
- « Ouais ? »
- « Alors ? »
- « Job complete, sir »
- « Well done. «Il» sera content, et ca fera les pieds à Morax »
- « Cool. Au passage, c´est pas inutile d´envoyer un nettoyeur ici… »
- « Toujours dans la délicatesse, hein ? On va s´en occuper. De votre coté, vous avez juste le temps de prendre une douche et de préparer vos affaires. Un taxi passe vous prendre dans 1 heure. »
- « Heu… Ok… C´est quoi le plan ? »
- « On a un Andro a accueilir a L.A. et vous avez l´honneur de le réceptionner et veiller a son confort. »
- « Vous vous foutez de ma gueule ? Il a besoin d´une nourrice votre Andro ? Et puis, hé, c´est pas parce qu´il est estampillé « flic » que je vais me bouger le cul ! Depuis quand on leur fait des faveurs comme ca ? »
- « Ce n´est pas d´une nounou, mais d´un guide qu´il a besoin. De plus j´ai oublié de vous préciser qu´il s´agissait d´un Baron. Et également que c´est lui qui a insisté pour que vous passiez le prendre. Des questions ? »
- « Glups… Oui, une : c´est quoi le délire ? »
- « Top secret, chérie. Une affaire importante. On a un Capitaine de Baal sur le coup. Il vient de France, et j´ai oui dire que vous le connaissiez bien… Dépechez vous, vous allez etre en retard. »
- clic –
Meeeerde… Les pensées se melaient dans sa tete. Un Baron qui veut me voir en personne ? Shit, shit, shit ! Quand a ce Baal… Serait-ce « lui » ? Apres toutes ces années…
Elle sauta sous la douche, et resta de longues minutes sous le jet d´eau bouillante, essayant de mettre de l´ordre dans le bordel de son cerveau.