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Oriental Blues
#1
Introduction

La démone, qui venait d'essuyer 3 attaques, essayait désespérément de rejoindre la salle de concert dont elle s'était enfuie quelques heures auparavant. Agissant sous la panique, aux prises d'un mal de crâne épouvantable résultat probablement de l'attaque mentale proférée contre elle, elle était incapable de réfléchir. Seule son instinct de survie était ici à l'oeuvre.

Elle reçut plusieurs coups de fils de ses amis, qui tentaient de la rassurer, qu'ils étaient nombreux, qu'un des aggresseurs venait même de mourir. Mais ils étaient membres de la ZTEF, ce n'était probablement pas les assassins du contrat mais une vengeance...

Elle avait commis une erreur qui lui semblait de plus en plus compromettante pour ses agissements à l'avenir. Auparavant elle devait juste être considérée comme une junkie allumeuse, mais non dangereuse. A présent avec 2 victimes de choix à son tableau de projetage, elle était certainement montée en rang dans la liste des cibles prioritaires.

Mais il y avait beaucoup plus préoccupant. Beaucoup plus gênant, humiliant, dangereux, dégoutant, hallucinant, bref, un potentiel désastre pour l'équilibre émotionnel de Vaneka, déja rendu fragile par certaines conversations auprès de gens très persuasifs, et surtout êxtrement doués pour analyser le comportement d'autrui. La Filasse était revenue. Cette mijaurée était de retour, cette garce sans nom avec ses éternelles lunettes et sa beauté outrageante était de retour ! La petite démone en apprenant cela fulmina de rage.

Elle voulut se calmer mais ce n'était pas possible. Elle était encore dans le véhicule qui l'avait servi de rempart contre les forces angéliques. Elle se prit la tête à 2 mains, gémit encore une fois, et se mit à pleurer. Elle en avait marre de tout cela, mais elle savait que cela ne finirait pas. Changer de corps, perdre celui ci de manière aussi futile que les précédents ne changerait rien non plus. Au mieux une nouvelle vague de désaprobation, voire cette fois ci l'interdiction de devenir sur terre malgré ses manoeuvres subtiles auprès des services en mal de calin pendant les pauses.

En attendant, pour se changer les idées, il reste CA. Elle y repensa, et résignée, s'essuya les yeux, et sorti une poche blanche qu'elle avait mise de coté. Une substance qu'elle s'était pourtant promise de ne plus toucher... mais au moins pendant son effet elle ne penserait à rien, même pas de rêves à la con comme ceux qu'elle a peu avoir. Mais parfois même les drogues ne sont pas assez puissantes lorsque le passé vous rattrape de la plus imprévue des manières...

Je vais faire ça chez régis, tiens.
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#2
Acte I

(HRP: Chronique tirée d'une longue série écrite de juin a juillet 2005, la similitude avec des événement récents pour certaines idées n'est que pur hasard. Cette chronique risque d'être longue et se fait en minimun 6 actes. )

Un mal de crâne pas possible. Que s'est-il passé déja ? Impossible de s'en souvenir pour le moment. Vaneka git sur le siège arrière du véhicule, bercée par le bruit du vent et les annonces du concert imminent à présent. Certains semblent inquiets pour elle, on les entend l'appeler, mais elle n'en a pas conscience. Vaneka s'en fout totalement.

Elle sait que ses aptitudes lui permettraient de se rétablir plus rapidement, mais sur le coup elle n'en a pas envie. Elle se laisse choir, ne voulant pas sortir du véhicule. Elle attend tranquillement que son nouveau corps assure sa restauration de manière "naturelle". Les lumières vacillent au gré des va-et-vient des ombres et des passants, tandis que doucement le miracle s'accomplit.

Lentement alors elle se souvient. Zardoz projeté. Le contrat sur la tête. Les attaques de la ZTEF en représailles. Le retour de La Filasse. Pourquoi ? Comment a t'elle pu ? Vaneka est encore beaucoup trop faible pour réfléchir. Elle tente de se relever et ouvre finalement la fenêtre arrière du monospace, une bouffée de vent s'engouffrant alors dans l'habitacle.

Elle repense à l'intérieur de la salle de concert, se l'imagine comme celle de la discothèque. Elle se rappelle les lumières qui tournoient dans un maelstrom soigneusement organisé par les projecteurs rythmés au gré de la musique de fond. Soudain une envie lui reprend. Elle veut utiliser ce sachet, cette coke quasi pure qu'elle a regardé avant de sombrer temporairement dans les vappes. Mais elle vient d'essuyer une attaque mentale, ce n'est pas vraiment une bonne idée. Abrutie de démone.

Totalement ankylosée malgré l'espace luxueux de la voiture, elle sort finalement par la fenêtre, le laissant de ce fait verrouillé de l'intérieur. Une fois dehors, elle décide tout de même de se soigner un peu, sous les regards inquiets de ses camarades. Puis elle entre dans la salle de concert, et décide de reprendre ce qu'elle avait commencé dedans: piquer un somme... et si il le faut par la force.

Vaneka est dégoutée par l'ambience de cette ville, la violence omniprésente par les actes et si peu par d'autres moyens. Elle est dégoutée d'elle même d'avoir été amenée à changer de supérieur juste pour se garantir une défense contre les bourrins...

Par la pensée elle se rend alors chez régis, et là bas tombe sur DeathsAngel. Elle décide finalement de l'utiliser ce sachet, prépare le dosage avec dextérité, puis absorbe une ligne violemment et dans un cri de douleur s'affale sur le divan derrière elle.

Vaneka se sent doucement plonger, elle ne fait rien contre. Elle se rappelle comment elle a perdu chacun des ses anciens corps. L'immolation, puis l'exorcisme, puis le stage chez Baal, puis la tentative vers New York, qu'on lui a refusée, et enfin dernièrement, le passage chez Kronos.

L'église. Elle se serait bien marrée d'aller les voir, torse nu, sans chaussures, le visage en sang, blasphemant à l'entrée, gerbant dans le bénitier, roulant une pelle à une des personnes puis un des anges lui réglant son compte. Elle lui aurait été reconnaissante pour avoir ainsi donné une nouvelle identité. Mais non. Elle n'a pas eu les tripes. Pire, quelqu'un d'autre a fait quelque chose de similaire avant elle.

Avant de mourir elle aurait eu le temps de contempler l'intérieur de la cathédrale. Merveille d'architecture, lumière et couleurs. Bizarrement elle se souvient d'en avoir déja vu une. Le kaléidoscope engendré par la combinaison des rayons émergeant des différents vitraux donnaient quelque chose de majestueux à l'ensemble. Une douce musique se faisait entendre. Un orgue. Elle n'y fit pas attention à l'époque, mais à présent elle lui revenait et l'obsédait. Cependant elle est incapable de savoir de quand cela date...

Bach. Des souvenirs plus récents lui revinrent. Ce général adorait écouter ses fugues avec son phonogramme. Un appareil très ancien même à l'époque, mais en guerre lorsque vous manquez de tout sauf de bras pour remonter le mécanisme, c'est un luxe que le militaire s'offrait volontiers. Elle était son assistante. Elle le massait. Puis quelque chose changea. La musique se fit de plus en plus insistante.


Elle se retrouve brusquement dans l'église, entourée de prêtes faisant l'office. Des enfants jettent des fleurs sur un cercueil. Elle ne peut pas bouger. La musique se fait menaçante. Elle prend peur. Les gens la regardaient avec curiosité. L'un d'eux lui tend la main et l'entraine vers le tabernacle.

Qui était dans la boîte ?

Elle vit un jeune homme, dans un costume plutot clean, avec une montre en or, des chaussures en daim et un paquet de cigarettes à la main droite, une bouteille de Whisky dans la gauche. Il se releva tranquillement, alluma sa cigarette, et en proposa une à Vaneka, totalement incrédule. Une de ses premières incarnation à Immac, Nathanael Thomassin.

Les gens aux alentours ne semblaient pas faire attention et jetaient des fleurs dans le cercueil. A la place il y avait à présent quelqu'un d'autre, un jeune femme, un calepin à la main, les yeux ouverts, elle semblait vouloir dire quelque chose. La musique changea. C'est une valse. Vaneka se mit à danser avec le cadavre, qui lui souriait, puis l'homme la jeta sur la femme, et le cercueil fut refermé.

Elle essaya vainement de l'ouvrir.

Quant enfin elle réussit, elle était au milieu de nulle part, ou plutot au milieu des ordures. Autour d'elle des piles de ferraille, de voitures, de matériel hifi, de jouets pour enfants, dinettes, poupées, trains de plastique, sabre laser.

Soudain quelque chose bougea. Une main jaillit et prit le sabre. Une femme en petite tenue sortit des immondices et alluma le sabre, qui sembla briller de mille feux. Vaneka fut ébloulie et se protégea les yeux. La femme la frappa. Elle s'attendait à plopper, mais à la place il ne se passait rien. La femme la regardait tranquillement. Vaneka voulait l'insulter, mais à la place de sa voix elle entendait des gazouillements. Elle regarda ses mains. Elles étaient transparentes comme le cristal. Elle regarda dans la vitre fissurée d'un véhicule. Elle vit à côte de son assaillante une autre femme, jeune asiatique, elle avait une auréole et des plumes. Vaneka tendit sa main vers la vitre. Le reflet fit de même. Ce n'est pas possible.

Vaneka réveille toi. Ce n'est pas possible !!!
LAISSEZ MOI TRANQUILLE !!!!


Elle se réveille dans le bar, haletante de sueur. Les gens autour la regardaient. Visiblement elle n'avait pas crié que dans son cauchemar. Le mal de crâne continue, de manière plus insinueuse. Elle est toujours dégoutée de son état, mais elle n'a vraiment pas envie de mourir à nouveau, finalement.

Elle se relève en titubant. Elle cherche des connaissances du regard. Elle reconnait DeathsAngel, qui la regardait avec inquiétude. Les voix et la lumière du bar lui sont insupportables. Il faut qu'elle s'isole d'urgence. Son humeur devient excécrable. Un filet de bave à la commissure des lèvres, elle se mord la langue et un mince filet de sang vient se mélanger à l'existant, mais elle le ravale rapidement, si bien que personne ne le voit.

Elle tente de se lever, en vain. DeathsAngel la fait rassoir. A côté on entend une musique jouée à la guitare, mais tout cela s'atténue pour faire place à nouveau à l'orgue. Vaneka croit être devenue folle. Elle ferme un instant les yeux.

Elle ouvre les yeux. Elle est dans la salle de concert, allongée non loin de l'entrée. Combien de temps est-elle restée là ? Quelques minutes ? Quelques heures ? Elle se relève péniblement, s'aidant tant bien mal qu'elle peut.

Vaneka a passé le stade de l'énervement. Surtout garder le peu de raison qu'il te reste. Elle décide d'observer calmement ce qui l'entoure. Mais ses yeux sont comme aveugles, elle ne voit que du flou artistique et cette dernière image dans son cauchemar.

Elle revient au bar par cette méthode si bien connue des anges et démons.

Ces événements récents l'avaient décidément beaucoup affectée. Pourvu que le temps lui remette les idées en place... elle l'espérait de tout coeur. Il fallait oublier tout ça d'urgence. Passer à autre chose. L'Imam c'est fini. Garvek est parti. Razael est parti. Crow est parti. Tu n'auras peut être jamais de grade à force de gaspiller autant de corps. Il faut tourner la page. A commencer par ne pas refaire les mêmes erreurs. Déja c'est bien, tu as quitté la Phalange Noire. Elle n'en a rien tiré de bon. Ou c'est elle qui n'a pas sû s'intégrer... une erreur à ne pas reproduire.

De toute façon il est clair qu'à présent elle allait se faire la plus discrète possible. C'était certes mal barré avec cet incident, mais tout était encore possible... En faisant abstraction de l'ange de grade 1 qui était revenue. Avec Kronos, une nouvelle vie s'offrait à elle et une fois claire d'esprit elle allait pleinement en profiter... advienne que pourra.

Elle annonça le retour de Fifi à DeathsAngel et Jacen, qui arriva à ce moment là...
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#3
Bizarreries de la vie de démone...

Vaneka voulait se souvenir de cette musique, ou pour être précise, elle voulait comprendre ce qu'elle signifie. L'emplumé serviable - ou naif ? - eut un role a jouer la dedans. Elle dansa avec lui, d'abord avec hésitation, DeathsAngel les regardant, d'un air amusé, puis, les pas des 2 danseurs se synchronisant de mieux en mieux, la mesure fait place à l'allégresse.

Vaneka était heureuse, durant ce court instant de furieuse euphorie. Il n'y avait rien d'autre, que la musique, et ce compagnon d'un instant contre nature. Puis le côté démoniaque, ou plutot malicieux revint. Elle essaya de le corrompre, de l'inciter à nouveau à l'acte, mais l'ange de walther tint bon.

Finalement, ils se séparèrent, et vaneka décida une fois pour toutes de revenir au lieu du concert. Réveil amer où les lyrics aggressifs de malback ne peuvent pas donner de place à des airs aussi majestueux qu'une valse.
Mais qu'est-ce que je raconte moi ?

C'est le danger à force de fréquenter ces maudits dindons. Si on t'entendait, on te prendrait pour un youyou. Et puis quoi encore ? Je suis une démone bordel, et pour le prouver je vais faire la provocation la plus osée qu'il m'est été donnée de faire: je vais prendre l'apparence de l'ange le plus dangereux et le plus connu d'Immac avant ... sa projection.

C'était sans compter les effets de la dope et quelque distraction, notamment concernant la nature réelle de Zardoz. Lorsqu'elle prit son apparence, on lui fit non seulement comprendre que Aleyde est une femme et non un mec, et dans la foulée elle se rappella que ce dernier servait Jean Luc et non Michel... ah la joie des amalgames.

Bien sûr, cette blague douteuse est digne de Kobal mais pas vraiment du goût de la camaraderie. Pour combler le tout avec une bonne poignée de graviers, le GIGN débarque. Il vaut mieux s'éclipser...


Avant de sortir de la salle, Vaneka fouille ses poches et trouve quelqu'objet qui n'y était pas avant. Quelqu'un se serait il occupé de moi durant mon sommeil ?
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#4
Quelqu'un a fini par m'avoir.

Le Temps passe mais les blessures restent. Vaneka songe à celui qui les a quitté pour un monde qu'il estime moins contraignant. Quant à elle, elle se morfond sur le carrelage froid de la discothèque, abrutie par le leitmotiv des musiques électroniques de la discothèque et dégoutée de ne pouvoir assister à un concert auquel elle avait tant voulu participer. A la place de cela, elle a failli tout gâcher... Il ne reste plus que les souvenirs et le sommeil, une nouvelle méthode d'évasion de l'esprit, même si le prix à payer est l'hallucination. Peut importe, peut être que ces visions ont une signification, et elle est bien déterminée à la comprendre...
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#5
Interlude: Humans failure

They think they can't die
They're lying to themselves
They think they can't fail
And not any else, they've felt

Fallen, darken, burn
And above is lighter
This is the Heaven
But it is really better ?

Who cares ? All is mess
The Earth, the land
All what you guess
Except when you end.

This is a stupid game
Created by stupid people
And in the Hall of fame
God and Evil are assholes

The better they feel
The better they're lost
There's nothing to heal
The blood has gone almost

The Soul if it exists
This strange feeling
Is reserved for these beasts
Not for people hiding

No way, I can't lose
I don't believe they words
I have a way to choose
Vaneka will take her sword.

Noone won't block her attacks
Already 2 Engels in the void
While Annick Soeurs is furax
In his concert watch Punk Floyd

Who's the next victim ?
An Engel was planned.
But what purpose for her team ?
To be kept damned.
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#6
Acte II

Une gallerie de miroirs. Un couloir étroit se présente à elle, et Vaneka le parcourt de manière nonchalante, observant les différents effets que lui offrent ces panneaux de verre et d'alluminium.

Le couloir semble sans fin. Elle se voit dans un de ses anciennes incarnations, une asiatique aux cheveux longs, tandis que son corps apparait tantôt petit, grand, maigre, enveloppé, tailles de guèpe et d'asperge se mélangeant dans une cacophonie de déformations qui peu à peu altèrent la perception de la démone.

Soudain elle lui semble apercevoir quelqu'un au fond. Elle l'appelle. La silhouette disparait. Vaneka se met à courir pour essayer de la rejoindre, en vain. Le couloir ne se termine pas. Puis elle s'aperçoit que quelque chose cloche avec les nouveaux reflets. Ils bougent de leur propre volonté. Impossible.

Elle s'arrête alors, contemplant de plus près l'un des glaces. On la voit elle, légèrement plus grande et plus fine, les dimensions bien construites, peut être un peu plus avantageuses. Le reflet lui sourit. A ses pieds il y a un chat, reflet paradoxal car d'un être inexistant: Vaneka est seule de son côté du miroir. Chaque miroir a une propre version de l'animal, selon des formes et même des couleurs différentes. L'attention de Vaneka se porte vers un reflet dont le chat est d'un noir profond.

Le félin semble ronronner et se frotte langoureusement aux jambes de son compagnon. Quand Vaneka voulut toucher le miroir, le chat devint menacant. Au moment où elle effleura la surface, le félin la griffa. Un reflet qui attaque ? Encore un nouveau délire ! Vaneka comprend qu'elle doit lutter à nouveau contre ces rêves sans sens. Elle ferme ses yeux de toutes ses forces.

La chambre n'est pas éclairée. Elle est dans le lit. Elle ouvre les yeux, tendant de percer l'obscurité. En vain. Serait-ce la fatigue ? Elle cherche la lampe de chevet, et ne réussit qu'à faire chuter un objet de la table, dans un grand bruit de verre brisé. <<Ne marche pas ici, tu vas te couper, t'es déja assez emmerdée comme ça!>>. Elle arrache violemment les rideaux et les jette à même le sol.

Elle sort du lit afin d'allumer l'interrupteur de la chambre.



En chemin soudain elle réalise que les rideaux qu'elle avait arrachés se trouvaient...

du côté où elle était descendue et non accrochés à la fenêtre. Des rideaux sur un lit ? Le doute s'installe.

Elle fonce en direction du mur en face. Pas d'interrupteur. Vaneka cherche frénétiquement la poignée de la porte. Introuvable. La porte de plus n'est pas de bois mais de fer. Il lui semble entendre du bruit. Vaneka se plaque contre un mur et attend, retenant son souffle, le coeur battant à tout rompre.

La porte s'ouvre dans un sourd grincement. Quelqu'un entre, une source de lumière oscillante à la main. Une torche de bois et de papier, comme on en trouve au moyen âge. Ca continue. Et c'était loin d'être fini, la démone ne l'avait pas encore vu...

L'homme est recouvert de la tête aux pied d'une armure d'acier. Il se dirige vers le lit à Baldaquins. C'était un lit à Baldaquins ! De mieux en mieux. Serait-elle encore dans un rêve idiot, ou pire dans une autre époque ? Non, c'est totalement ridicule.

Vaneka observe la scène d'un air amusé. L'homme est visiblement étonné de trouver les rideaux par terre et personne dans le lit. Il se retourne et cherche du regard, toujours sa torche à la main. Il tente timidement une phrase à son intention: <<Euh... princesse ?>>

Elle n'en peut plus. Elle explose de rire, provoquant l'étonnement de son compagnon. Ce dernier la contemple d'un air médusé. Alors il lui répond avec un air bête: <<C'était pas prévu, qu'est-ce que tu fous ?>>



Une autre voix: <<Coupez !!! On fait une pause et on la refait !>> Les lumières brusquement jaillissent et éblouissent Vaneka tels des milliers de dards plantés dans ses yeux fragiles. Un plateau de tournage. Les caméras présents autour de la pièce sont à présent visibles. Elle était dans un décor de chambre. Vaneka est dans une scène de tournage, amas de matériel, de structures métalliques et de gens affairés tels des fourmis. Une assistante vient pouponner l'acteur à grand coups de brosse et de poudre de riz. Le metteur en scène est visiblement furieux, et s'approche alors de Vaneka, faisant moulte gestes d'exaspération.

<<Si tu ne te décides pas à faire ce qu'il faut, on ne va jamais y arriver. Tu as le choix. Soit tu fais ce qu'on te demande, soit tu t'en vas. Et arrête par pitié de faire cet air idiot comme si tu ne comprends pas ce que je te dis ! C'est pourtant simple ! Le prince vient te libérer, tu lui parles d'amour, il t'embrasse et t'enmène sur son fidèle destrier, afin de vous marier, etc...>>

Vaneka est estomaquée. <<Pardon ? Vous faites erreur. Le prince je le verrais plutôt comme un homme tellement en manque qu'il me ferait des gosses sur place. Attendez vous avez vu le lit ? On peut faire des sacrées partie de jambes en l'air avec ça !>>

La démone désigne le lit à Baldaquins avec un large sourire.

Le metteur en scène sourit en retour. <<Je vois. Une coriace hein ? J'en ai matté d'autres. C'est dommage que tu n'en fasses qu'à ta tête. Mais paradoxalement tes idées m'intéressent. Ecoute. Plie toi au jeu et après on verra si on peut te laisser du mou. Ca te va ? Et réponds vite on a du travail !>>

Vaneka ne répond pas et regarde autour d'elle. Les gens sont affairés avec les caméras, les câbles, les micros suspendus, le maquillage des acteurs, la lecture de magasine pornographiques, les conversations au téléphone portable, le déplacement de matériel.

Tiens un "intrus". Parmi toute cette bizarrerie cet individu lui semble à l'opposé tout à fait normal. Elle laisse planté sur place le boss et se dirige vers le petit coquin. L'autre ne manque pas de lui décocher des injures pour son manque évident de respect.

La personne était cachée derrière son Playboy. Vaneka s'approche de manière malicieuse, sans faire de bruit, puis une fois à côté de la personne elle appuie brusquement sur le magasine afin de contempler le visage qui se cachait derrière. Horreur.

Il s'agit ... d'elle même. Vaneka bis lui sourit et lui parle. Mais elle ne comprend pas ce qu'elle lui dit. Panique. Vaneka recule de terreur, provoquant l'étonnement de son sosie.

Vaneka bis se lève, le magasine à la main, et s'approche, bras ouverts en signe de croix, voulant manifestement l'étreindre telle on étreint un ami de 30 ans. Vaneka est médusée. L'autre s'arrête, rejoint ses mains de manière pieuse et fait une moue provocatrice.

Vaneka se sent en très mauvaise posture. <<Laisse moi ! Arrête de me harceler !>> Elle cède à la panique et fonce à travers la pièce. Elle court et bute sur un fil traversant le plateau. La chute est violente et elle perd connaissance. Serait-ce la fin du rêve ?


Elle se réveille dans son vrai lit, totalement en sueur et haletante. Elle sent son pouls résonner à travers son corps de manière insistante, tandis que sa respiration irrégulière ne l'aide en rien à récupérer de son stress récent. Décidément depuis quelques temps ça ne va pas.

A une époque, dans ces situations là, Vaneka n'aurait pensé qu'à une chose. Elle se serait levée, aurait ouvert une des armoires, bourrée à craquer de cartouches de cigarettes. Près de 2000 clopes pour son usage strictement personnel. Elle aurait prit un paquet et fumé l'ensemble de son contenu en à peine une heure... Mais c'était fini tout cela.

Il faut d'urgence trouver une solution à ces rêves qui pour Vaneka relevent plus du bad trip qu'autre chose. Pourtant c'est son ancien corps qui avait une dose de cocaine proche de l'excès, pas celui là, alors comment est-ce possible ?

Si elle n'était pas encore en vrac, elle serait bien sortie et aurait rejoint sa section. Elle a besoin de se défouler... QU'importe. On aère la chambre et on se recouche. Une fois remise sur pied on trouvera bien vangeance à son pied. Mais est ce raisonnable ?

Mais pour le moment elle n'arrive pas à se rendormir. Dehors la neige tombe tandis que des gosses chantent des cantiques de Noel, musiques qui paradoxalement lui rappellent le concert.

Saloperie. Si ils ne se barrent pas je sens que je vais en projeter. Ah putain, pourquoi je ne suis pas à ce concert, je suis un boulet en fonte massive.

Puis une autre idée lui germe à travers la tête. Elle se relève et passe quelques coups de fil. Il est temps d'en finir, toute cette gigantesque blague à Immac doit prendre fin. Il y a d'autres moyen de participer au grand jeu que de se faire renvoyer à son QG respectifs tous les 3 jours. Cette proposition devrait les faire réfléchir.

Il a de soi que c'est pour gagner du temps... en plus si ça marche elle pourra mettre son second plan à exécution: ça fait une paye qu'elle veut s'organiser une expédition touristique à pied dans la vieille ville. Seul certains démons puissants osent une telle chose.
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#7
Vaneka se balade dans la discothèque. Quelques blessés et comateux, rien de trop grave. Elle les soigne à son habitude, mais un léger goût amer dans la gorge, celui de ne pas avoir été au concert...

La musique électronique se fait pesante, mais elle l'oublie rapidement. Une autre musique, plus insistante se met à nouveau à obséder son esprit. Elle n'ose pas avec le premier blessé, mais se lâche finalement au second et improvise une valse. L'autre le regarde avec étonnement, ce qui la fait arrêter rapidement.


J'avais juste envie de danser :roll:

La démone repense à ces rêves, et brusquement elle se dit que son plan permettrait décidément de faire un gros bras d'honneur à ces hallucinations...
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#8
Un petit passage dans un bar... pour retrouver une démone encore plus instable qu'à l'ordinaire.

Je suis garvek, ange d'Yves, ex démon de kronos, récupéré par un petit vieux en pitié, je lui ai bien rendu avec mes mois de tri et de coups de main dans sa petite bibliothèque en norvège. Bah oui, je me suis embarqué clandestinement là bas.

je ne reviendrai pas à Immac, mais je voulais avoir des nouvelles de Vaneka, au moins une fois, pour savoir, par mes propres moyens ce qui lui était arrivé. Quel gachis.

Heureusement on a des gars sur le coup. Je suis confiant.

Accroche toi ma belle...
Archiviste et Chroniqueur fou.
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#9
Acte III: portail de non retour

Vaneka repense à ses dernères conversations. Etait ce réellement utile ? Qu'en ont ils pensé ? C'était réellement puéril, quoiqu'il en soit.


Alors qu'elle se reconcentre sur sa mission, une grande fatigue l'envahit a nouveau.

Saloperie. Il a fallu que ça recommence là où il ne faut pas... Le dernier endroit envisageable. En plein territoire ennemi !

Le vieil homme qu'elle incarne à présent lutte, et finit par s'effondrer sur le sol et sombre à son tour dans ce monde bizarre...

Elle est dans un bus, en tant que passagère. Garvek le conduit tranquillement. A ses côtés se trouvent les autres membres de sa section.

Une femme lui attire l'attention, habillée d'une longue robe noire, a le visage caché par une capuche. Sous les tissus on croit reconnaitre une épée de belle facture. Elle ne semble vouloir s'isoler du groupe.

Personne ne semble faire attention à Vaneka. Cependant quelque chose ne pas va pas, et la démone n'arrive pas à trouver. Elle regarde autour d'elle cette scène, qui lui semble de plus en plus irréelle...

Soudain elle tilte. Ce n'est plus sa section, de plus... Le chauffeur ! Attends, attends... Elle se lève et va en direction de Garvek. Elle tente de lui parler.

En vain. Elle se retourne en direction des autres. A son ancienne place se trouve quelqu'un d'autre.

Il s'agit d'un homme à l'âge mur, d'origine africaine. Il porte de nombreuses cicatrices de brûlure, mais n'en semble pas gêné outre mesure. Lui non plus ne regarde pas Vaneka, et discute avec jeune femme à propos des nouveaux magasins ouverts au centre ville.

Ce n'était peut être pas à elle qu'on s'adressait tout à l'heure. Vaneka fonce dans leur direction, faisant de grands gestes. Aucune réaction. Que signifie tout cela ?

Consternation. Soudain la mystérieuse jeune femme se lève et se déplace en direction de Vaneka. Elle lui adresse alors la parole d'une voix menaçante.

<<Que fais tu ici ? Tu ne comprends donc pas ? Tu n'as pas ta place.Vas t'en et rejoins les, je te laisse 10 mètres. Rappelle toi que je ne rate jamais ma cible. Maintenant.>>

Moriarty la regarde à présent dans l'expectative de son départ, et désigne la porte arrière. Vaneka est littéralement horrifiée par cette affirmation.

<<Non je ne comprends pas. Pour qui me prends tu ? Je suis dans votre camp ! Et pourquoi ne me répondent-ils pas ? Qu'ai je fait ? Réponds ! Je ne bougerai pas d'ici.>>

En guise de défi elle se dresse tout en hauteur et jauge le regard de son adversaire, attendant patiemment sa réaction. Moriarty fait un léger sourire.

<<Ma pauvre. Tu es encore plus perdue que je ne le croyais. Tu sais que tu est en train de rêver n'est-ce pas ? Mais en sais tu la raison ?>>

La démone rouvre les yeux.
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#10
Saloperies de rêves à la con.

Bon, ça y est on a compris le message. Mais bon comme tout voyage qui se prépare il faut soigneusement préparer ses bagages. Alors on se fait une putain de couverture. J'ai trouvé le pigeon idéal. Ou plutot les pigeons.

On va réfléchir à tout ça. J'ai compris l'astuce. Allez hop j'y retourne.

Un peu plus tard...

Mais d'un autre côté... c'est quand même un pote, je devrais lui rendre service une dernière fois, mais ça risque de me mettre dans la merde.

Cruel dilmemme...
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