04-22-2005, 03:08 PM
L’angoisse montait. Le démon essuyait du revers de sa manche les gouttes de sueur qui tombaient abondamment de son front. Ses yeux injectés de sang se convulsaient dans toutes les directions afin de trouver un endroit où il pourrait soulager son manque. Finalement, il enfonça la première porte qu’il apperçut. Heureusement pour lui (ou plutôt pour les habitants) la maison était vide. Il se précipita vers la cuisine, ouvra le tiroir en dessous de l’évier et y pris un tube de "Destop". Puis il trouva un flacon de "Canard WC" près des toilettes. Le sachet d’héroïne qu’il avait réussi à se procurer était presque vide, et il rationnait de plus en plus les quantités de chaque « shoot ». Il admira pendant quelques secondes le bleu clair du mélange effervescent des trois substances, diluées et chauffées, dans la seringue. Un instant il tenta de tout arrêter, de jeter cette saloperie de seringue au loin, mais il savait que c’était vain. Il avait déjà tenu trois jours sans se piquer, mais là il était à bout de force. Une fois que le contenu de la seringue se baladait dans ses veines, il s’allongea. Puis commencèrent les convulsions. Puis sa vision se brouilla, son cerveau sembla se liquéfier.
Trois heures plus tard, il reprit conscience. Un mal de crâne pas croyable. L’intérieur de la maison était totalement détruit. Nurahk chercha des races de sang, des bras ou des têtes un peu partout mais ne trouva rien. C’était déjà un bon point, il n’aura pas à passer deux heures à tout nettoyer avant l’arrivée des flics.Il fit rentrer ses cornes et rammassa la seringue. Bordel, c’est pas possible ! Du D.H.C, et pas mal concentré, fit-il en voyant le fond bleuâtre de la seringue. D.H.C. C’était le nom qu’il avait donné à son mélange, comme si c’était un mélange à la mode, alors qu’il savait pertinemment que même cinquante fois plus dilué, la seringue suffirait largement à tuer un humain normal.
Au début l’héro lui suffisait, et même amplement. Il détestait cette drogue, qui était en opposition totale avec tous ses principes : l’ordre, la discipline et la valeur au combat. Mais il ne pouvait s’en passer. Et il fallait dire que elle n'avait pas que des mauvais cotés. Afin de se débarrasser de cette saloperie, il avait fait la demande auprès de l’administration d’une « Volonté Supranormale ». Sur la jaquette, le produit était exactement ce qui lui fallait ! Avec suffisamment de volonté, il était tiré d’affaire. Une fois l’emballage ouvert, le produit n’était pas à la hauteur de la tache, ses doses d'hero étaient de plus en plus fortes. Alors il s’empressa de prendre le « pack extense », l’ « add-on » « deux fois plus efficace ! » , et là c’était parti en vrille.
Le pack extense pro n’avait eu aucun effet sur sa volonté d’arrêter, par contre il était devenu beaucoup plus résistant. L’héro ne lui faisait presque plus aucun effet, ainsi que pas mal de produits (faute de ne pas avoir accès à d’autres drogues) qu’il avait tentés au hasard : citons entre autres sucre, ajax, Tabasco, encre bleu turquoise ... Finalement le D.H.C. lui parut être le meilleur mélange. La couleur était sympa, le mélange lui faisait un effet incroyable et l'héro avait plus ou moins le rôle d'épice dans ce petit plat. Avec le temps, les doses étaient de plus en plus concentrées, et le corps humain dans lequel il séjournait commençait à flétrir.
Foutu, je suis foutu, pensait-il, saloperie ! Plus d’issues ! Il regardait sa tête dans le miroir, la couleur pale de sa peau et ses grosses gouttes de sueurs qui font effet de loupe donnent un ensemble qui n’a plus grand-chose d’humain. Il savait qu’il serait incapable de se battre correctement pendant une heure ou deux, ses mains tremblaient encore. Et c’était ainsi depuis des mois.
Trois heures plus tard, il reprit conscience. Un mal de crâne pas croyable. L’intérieur de la maison était totalement détruit. Nurahk chercha des races de sang, des bras ou des têtes un peu partout mais ne trouva rien. C’était déjà un bon point, il n’aura pas à passer deux heures à tout nettoyer avant l’arrivée des flics.Il fit rentrer ses cornes et rammassa la seringue. Bordel, c’est pas possible ! Du D.H.C, et pas mal concentré, fit-il en voyant le fond bleuâtre de la seringue. D.H.C. C’était le nom qu’il avait donné à son mélange, comme si c’était un mélange à la mode, alors qu’il savait pertinemment que même cinquante fois plus dilué, la seringue suffirait largement à tuer un humain normal.
Au début l’héro lui suffisait, et même amplement. Il détestait cette drogue, qui était en opposition totale avec tous ses principes : l’ordre, la discipline et la valeur au combat. Mais il ne pouvait s’en passer. Et il fallait dire que elle n'avait pas que des mauvais cotés. Afin de se débarrasser de cette saloperie, il avait fait la demande auprès de l’administration d’une « Volonté Supranormale ». Sur la jaquette, le produit était exactement ce qui lui fallait ! Avec suffisamment de volonté, il était tiré d’affaire. Une fois l’emballage ouvert, le produit n’était pas à la hauteur de la tache, ses doses d'hero étaient de plus en plus fortes. Alors il s’empressa de prendre le « pack extense », l’ « add-on » « deux fois plus efficace ! » , et là c’était parti en vrille.
Le pack extense pro n’avait eu aucun effet sur sa volonté d’arrêter, par contre il était devenu beaucoup plus résistant. L’héro ne lui faisait presque plus aucun effet, ainsi que pas mal de produits (faute de ne pas avoir accès à d’autres drogues) qu’il avait tentés au hasard : citons entre autres sucre, ajax, Tabasco, encre bleu turquoise ... Finalement le D.H.C. lui parut être le meilleur mélange. La couleur était sympa, le mélange lui faisait un effet incroyable et l'héro avait plus ou moins le rôle d'épice dans ce petit plat. Avec le temps, les doses étaient de plus en plus concentrées, et le corps humain dans lequel il séjournait commençait à flétrir.
Foutu, je suis foutu, pensait-il, saloperie ! Plus d’issues ! Il regardait sa tête dans le miroir, la couleur pale de sa peau et ses grosses gouttes de sueurs qui font effet de loupe donnent un ensemble qui n’a plus grand-chose d’humain. Il savait qu’il serait incapable de se battre correctement pendant une heure ou deux, ses mains tremblaient encore. Et c’était ainsi depuis des mois.