01-19-2006, 06:49 PM
N'ayant de mieux rien à faire, un prestigieux philosophe ni d'un camp ni de l'autre vint se mêler à une conversation manquant pour le moment de grandeur professorale et intelligentielle (qu'il se pressa d'apporter).
J'entends ici les mots camarades, opresseur, pauvre travailleur et caetera, et j'ai l'impression de revivre un passé lointain dont il ne ferait pas bon ressuciter les vieilles querelles et les vieilles rancunes tant la vérité ne s'était alors trouvée ni dans un camp ni dans l'autre, car la détenant et ne m'étant à l'époque engagé, l'erreur se trouvait alors partagée entre l'Est et l'Ouest.
J'y apporterai tout de suite quelques éléments propre à vous faire réfléchir, en commençant par citer l'exemple d'un système labile de progression et d'évolution (selon les valeurs occidentales) d'une population considérée comme inférieure en terme de développement technique, sanitaire, social, culturel et politique. Je parle de la population ouest-africaine.
Les processus de démocratisation initiés dans le continent africain au début de la décennie 1990 furent, eu égard aux paradigmes de liberté et de restauration du respect de la personne humaine qui, entre autres, en constituaient le socle théorique, porteurs au sein des populations africaines sujettes à une infantilisation permanente, d'un espoir considérable. Une frange importante de la population appréhendait ainsi cette nouvelle étape de l'histoire politique des sociétés africaines comme marquant l'avènement d'entités politiques juvéniles caractérisées fondamentalement par la disparition de schémas autoritaires d'organisation et de gestion de la cité et corollairement l'adoption d'un type de gouvernement peu coercitif et davantage promoteur de libertés. Mais si la mise en marche de la démocratisation a, sur le plan institutionnel, effectivement contribué à élaguer l'armature coercitive légale dans de nombreux pays du contient d'ex obédiance française(Cameroun, Gabon, Mali par exemple), favorisant par le fait même l'érection d'une société légale avec un seuil autoritaire remarquablement amoindri, cette réduction de la portée autoritaire connaît des atermoiements et des tergiversations multiples au niveau des comportements et des pratiques des acteurs sociaux privilégiés, suscitant de ce fait un processus de restauration des pratiques autoritaires.
C'est cet ensemble de pratiques visant à réinventer et à pérenniser, sous un registre officieux et symbolique, la logique autoritaire dans un contexte où la rhétorique officielle proclame l'appartenance à une société de liberté qu'il nous faut aujourd'hui analyser et sur lequel il serait interessant mes amis que vous vous arrêtiez un instant.
De quel bien sort le mal qui engendre le bien actuel ? Ou sommes nous au contraire aveuglé par la nuit qui nous précède que l'aurore pâle nous semble être le plein jour ? Les notions de bien et de mal par leur intangible relativité ne sauraient faire l'objet d'un débat plus polémique que celui que je viens de proposer.
C'est donc avec impatience que j'attends vos réponses.
J'entends ici les mots camarades, opresseur, pauvre travailleur et caetera, et j'ai l'impression de revivre un passé lointain dont il ne ferait pas bon ressuciter les vieilles querelles et les vieilles rancunes tant la vérité ne s'était alors trouvée ni dans un camp ni dans l'autre, car la détenant et ne m'étant à l'époque engagé, l'erreur se trouvait alors partagée entre l'Est et l'Ouest.
J'y apporterai tout de suite quelques éléments propre à vous faire réfléchir, en commençant par citer l'exemple d'un système labile de progression et d'évolution (selon les valeurs occidentales) d'une population considérée comme inférieure en terme de développement technique, sanitaire, social, culturel et politique. Je parle de la population ouest-africaine.
Les processus de démocratisation initiés dans le continent africain au début de la décennie 1990 furent, eu égard aux paradigmes de liberté et de restauration du respect de la personne humaine qui, entre autres, en constituaient le socle théorique, porteurs au sein des populations africaines sujettes à une infantilisation permanente, d'un espoir considérable. Une frange importante de la population appréhendait ainsi cette nouvelle étape de l'histoire politique des sociétés africaines comme marquant l'avènement d'entités politiques juvéniles caractérisées fondamentalement par la disparition de schémas autoritaires d'organisation et de gestion de la cité et corollairement l'adoption d'un type de gouvernement peu coercitif et davantage promoteur de libertés. Mais si la mise en marche de la démocratisation a, sur le plan institutionnel, effectivement contribué à élaguer l'armature coercitive légale dans de nombreux pays du contient d'ex obédiance française(Cameroun, Gabon, Mali par exemple), favorisant par le fait même l'érection d'une société légale avec un seuil autoritaire remarquablement amoindri, cette réduction de la portée autoritaire connaît des atermoiements et des tergiversations multiples au niveau des comportements et des pratiques des acteurs sociaux privilégiés, suscitant de ce fait un processus de restauration des pratiques autoritaires.
C'est cet ensemble de pratiques visant à réinventer et à pérenniser, sous un registre officieux et symbolique, la logique autoritaire dans un contexte où la rhétorique officielle proclame l'appartenance à une société de liberté qu'il nous faut aujourd'hui analyser et sur lequel il serait interessant mes amis que vous vous arrêtiez un instant.
De quel bien sort le mal qui engendre le bien actuel ? Ou sommes nous au contraire aveuglé par la nuit qui nous précède que l'aurore pâle nous semble être le plein jour ? Les notions de bien et de mal par leur intangible relativité ne sauraient faire l'objet d'un débat plus polémique que celui que je viens de proposer.
C'est donc avec impatience que j'attends vos réponses.