Le Beau Bar à Brian

[Lucas Boizerd]

Boïzerd se crispe.

Kim... Mademoiselle Fender est partie ? Va-t-elle bien ? Dans quelles conditions cela s’est-il passé ?

Adieu félicité.

[Alyssia]

Ce fût très désagréable.

Le regard vert, sans émotion, se plante sur celui de Lucas.

Elle a eut tort de s'associer à cette Dominique, j'en suis toujours persuadé. Du coup, que vous soyez vivant, ca rend la chose encore plus douloureuse.

[Lucas Boizerd]

Pour le coup, Boïzerd n'a plus du tout l'envie de jouer les jolis coeurs. Il ne fait plus de manières et sa voix devient plus sèche.

Dîtes-moi ce qu'il est advenu d'elle. Qu'est-ce donc que cette histoire de Dominique, c'est encore un coup de ce chien de Riffel ? Une traitrise par jalousie ?

C'est intéressant comme Boïzerd ne fait plus attention à ce qu'il dit.

[Alyssia]

Un doigt effilé commence à jouer avec l'une des mèches rousses.

Riffel ? C'est donc pour ca qu'il est parti avec elle ? Il était lié à tout ca... Je suppose qu'il doit témoigner.

La jeune femme est pensive...

Enfin... c'est très triste... Au moins ne voient t'ils pas le saccage actuel. Pour répondre à votre question, Kimmy est parti. Elle a reçut la juste rétribution pour ses actes... Vraiment... Je suis désolé que vous soyez vivant, cela gâche...

Avec un peu de chance, vous ne survivrez pas à ce qui se passe.

[Lucas Boizerd]

Boïzerd baisse la tête et pose sa flute à moitié pleine.

Une juste rétribution... Il souffle de dépit et marque un temps d’arrêt. Vous voyez, vous aviez raison en parlant de « nous ». Vous faites vous aussi partie de la lie de la création.

Il relève la tête et sourit de nouveau, même si chacun comprend que les dernières nouvelles l’ont touchées.

Bon, puisque nous sommes tous embarqués sur le même radeau, que fait-on pour protéger les humains du chaos qui arrive ?

[Alyssia]

Alyssia sourit...

Vous n'avez pas idée.

D'un geste, elle lisse ses cheveux.

Une alliance ? Je vous prévient tout de suite, je ne représente personne. Et je suppose également que vous ne parlez qu'en votre nom. Mais pourquoi pensez vous que devons nous allier au juste ?

Pourriez vous définir les buts que nous aurions en commun ?

[Lucas Boizerd]

Boïzerd ricane.

Si je représentais qui que ce soit d'autre, cela se saurait rassurez-vous. J'ai laissé trop souvent passer ma chance.

Il regarde les autres alignés présents.

Les humains sont bien plus importants que le reste. Si nous nous arrangeons pour éviter les victimes collatérales, c’est à raison. Or ici, quelqu’un semble vouloir changer les règles. Je ne suis pas très à cheval sur le règlement, mais il me semble que la protection des vies humaines passe avant le reste.

Il s’adresse de nouveau à Alyssia seule.

C’est une raison valable ou vous êtes trop vile et assoiffée de pouvoir pour rejeter la main tendue ?

[Alyssia]

La protection des humains, hein...

Elle observe le voleur, attendant quelque chose. Elle ne semble pas réfléchir, son regard n'est pas troublé par des pensées. Comme rien ne vient, elle ajoute:

Rien d'autres ?

[Lucas Boizerd]

Si je vous demande d’y ajouter une danse du ventre personnelle façon Bosphore, cela cadrerait plus avec la piètre opinion que vous avez de moi ? A moins que ne vous attendiez à ce que je ne demande qu’on me mette de côté une bonne cinquantaine de jouvencelles ?

Il ricane de nouveau.

Finalement, je devrais peut-être réviser mon offre. Après tout, je suis du mauvais côté de la barrière. Cela dit, que ça vous plaise ou non, le sort de toutes ces jeunes filles peuplant Immac m’importe.

Remarquez, au point où j'en suis, je devrais peut-être demander le grand pardon et porter la bure.

[Alyssia]

Je décline votre offre.

La voix est tranchante, et l'humour mutin du bellâtre n'en altère pas du tout l'aridité.

Plus doucement:

Revenez me voir avec une meilleur offre... Ou tenter votre chance avec un autre ange.

Elle se met dés lors à siroter sa tasse, les yeux mi-clos.