Once upon a time

[Richter]

Le corps de la demoiselle git sur le lit, sans vie désormais, écumant de la mousse par la bouche entre-ouverte, complètement vidée de son énergie physique et spirituelle. L’homme qui est responsable de cet épuisement est assis sur le bord, se remémorant avec un sourire sadique ce moment d’extase qu’il vient de passer tout en absorbant l’énergie vitale de sa victime. Une parmi tant d’autres. L’individu s’allume une clope, en tire quelque bouffées puis la pose sur la table de chevet à coté du lit encore chaud.

Putain ! C’que j’aime ces moments

Dit l’homme tout en s’habillant. Il se dirige vers la sortie après s’être assuré de n’avoir rien laissé derrière, il reprend sa clope au passage puis se dirige vers la sortie. Sur le chemin, il entend crier une femme

Il est interdit de fumer dans les couloirs

Ta gueule !

Les rayons du soleil matinal illuminent maintenant son magnifique visage, marchant dans la rue, son allure de beau gosse fait tourner le regard de plusieurs demoiselles. Son charme naturel est un don de Satan et ses penchants pour la chose font de lui un bon élément pour Andréalphus. Il se saisit de son téléphone alors que ce dernier vibre.

« Phil, on a du taf. Pat»

Un sourire en coin signifie qu’il est en train de passer une bonne journée, et celle-ci ne fait que commencer. Il monte dans voiture, Mercedes décapotable grise métallique et prend la route. En chemin, il croise du regard la plus belle créature qu’il lui a été donné de voir.

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Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit

[shadow=red,left]Amen[/shadow]

Disent les gens en chœurs alors que la messe se termine, « Elle » a la main sur le cœur et effectue les gestes avec passion. Elle joint les mains et fait une prière sincère, certains se dirigent précipitamment vers la sortie alors que d’autres vont faire la révérence au prêtre Augustin. Tout doucement, la paroisse se vide pour ne rester finalement que quelques enfants de chœurs un petit peu agité, souhaitant sortir et aller jouer, le prêtre et « Elle ».

Allez donc jouer mes enfants, profitez de ce dimanche et surtout soyez sage

La bienveillance est palpable dans les mots du prêtre qui se dirige à présent vers « Elle »

Elle, mon enfant, n’as-tu pas des occupations en ce jour radieux ?

Pardonnez-moi mon père, je souhaiterai me confesser

Le prêtre rit de bonne âme

Huhu… Elle, je te connaît depuis bien longtemps et tu a été sous ma tutelle après la mort de tes parents, paix à leurs âmes. Tu es ma paroissienne la plus fidèle et fervente, je doute que tu aies réellement à te confesser ma fille.

Elle hausse les épaules et sourit timidement. Père Augustin lui rend son sourire et pose amicalement sa main sur l’épaule de la jeune fille.

Bon allons-y…

Le duo se dirige vers le confessionnal. La confession se terminant, Elle salue puis remercie le prêtre et se dirige vers la sortie. Sur le chemin du retour, une Mercedes décapotable grise métallique, conduite par une sorte de BCBG à l’allure trop fière dont elle croise le regard

[Richter]

7 jours plus tard

Bon travail Phil ! L’boss est satisfait, une bonne récompense… Le top quoi

Ouais, mais le souvenir de la gueule du youyou ça reste quand même le summum de notre réussite

Ha ! Tu la dis bouffi, il a rien vu venir c’te youyou de mes deux… Bon, tu vas faire quoi toi ?

Héhé, tu m’poses la question Pat ? Ben comme d’hab quoi… C’te fois j’ai flashé sur une blondinette, trop belle, j’crois qu’elle côtoie la paroisse. J’vais m’la taper avant d’la laisser retourner à sa misérable vie.

Fais gaffe, c’est p’t-être un ange

Justement !

Huhu … Crétin !

Ouais, je sais. A plus

Le démon d’Andréalphus monte dans sa décapotable et fait route vers la paroisse, ne sait-on jamais, sur un coup de bol elle s’y trouvera probablement. Le démon se met en route, faisant des allers et des retours sur la chaussée, profitant du soleil d’été avec sa décapotable tout en restant à l’écart du lieu bénit, il s’agirait pas de se faire repérer non plus… . Comme d’habitude, il attire des regards de convoitise de la part des passants, parfois envieux, désireux… En temps normal il aurait déjà fait son choix, mais cette fois, Philipe Starlet, Chevalier d’Andréalphus, a un objectif.

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La messe se finit, comme à son habitude, Elle va se confesser et puis prend la route de la sortie.

Au revoir mon père

Dit-elle en sortant. Elle se met en route et après moins d’une minute de marche elle voit une voiture, Mercedes grise décapotable, s’arrêter à son niveau

Bonjour mademoiselle, je peux vous conduire quelque part

Elle regarde le conducteur et le reconnait comme étant le BCBG de la semaine dernière. Ce genre de type qu’elle méprise car ils basent tout sur leur physique et leur statut social… Rien dans la tête. Elle continue donc son chemin tout en répondant

Non, ça ira merci

Le choc de se voir refuser une invitation vaut au démon « le plus sexy de la terre » de rester bouche bée pendant une seconde. Ne perds pas ton sang-froid, se dit-il alors qu’il suit la demoiselle en roulant au pas. Le démon se lance donc dans une fanfaronnade de questions sur le prénom, l’âge, les occupations et autres sur la jeune fille afin de susciter l’intérêt qui répond par le silence en poursuivant sa route. Philippe ne lâche pourtant pas l’affaire, il sera prêt à tout pour séduire la demoiselle. Il continue la poursuite pendant quelques minutes encore, focalisant de plus ne plus son attention sur la jeune fille qui demeure silencieuse et qui va même jusqu’à accélérer le pas.

Un choc venant de derrière la demoiselle la fait finalement se retourner, l’idiot qui n’arrivait pas à détacher son regard de la donzelle vient de rentrer dans le derrière d’un camion, et comme tout bon idiot qu’il est, il n’avait pas attaché sa ceinture et l’impact fit valser sa tête contre le volant. Cela à beau être un idiot, cet homme n’en est pas moins un humain, à ces yeux, et semble avoir pris un sale coup sur la tête. En bonne fille de foi qu’elle est, elle se dirige donc vers le crétin d’automobiliste. Le camionneur sortant lui aussi se dirige vers l’arrière. En attendant…

Est-ce que vous allez bien ?

Mm… oui, ça va…
Le démon ne connait pas la souffrance, il n’en simule pas moins bien pour autant une douleur au front

Attendez laissez-moi voir

Elle pose alors ses mains sur ceux du démon. En temps normal, cette gentillesse l’aurait dégouté et il l’aurait repoussé avec vigueur, mais la… cette fois… c’est différent… et il semble aimer ça. Elle retire alors la main du front et jette un coup d’œil
Vous avez un bel hématome

Elle sort de son sac à main un mouchoir qu’elle imbibe d’eau d’une bouteille qu’elle sort également de son sac. Alors qu’elle compresse doucement le mouchoir sur le front du démon, il se laisse aller dans une pensée inédite. Cette fraicheur, cette douceur, ce doux parfum de l’innocence, tant de beauté, de bonté, de pitié…

Est-ce que ça va bien, une fois ?
Crie le camionneur qui sort le démon de sa petite torpeur pour le coup

Qu’es que c’est qui s’est passé une fois ? Z’allez bien ?
La demoiselle se retire afin de laisser les hommes discuter

Oui, oui ! Ça va… désolé je… Je n’vous avais pas vu… (pas vu vous) se dit-il

Jetant vite un coup d’œil à son camion, il constate qu’il n’y pas de dégâts chez lui
V’voulez faire un constat ?

Philipe répond par une négation de la tête

Z’êtes sur ? Paske vot’ voiture est quand même cabossée une fois.

Oui, oui, ça va

Il se retourne vers Elle qui regarde la scène, le camionneur retourne quand à lui dans son véhicule et s’en va sans demander son reste. Il sort alors de la voiture et regarde Elle dans le bleu des yeux, tentant son ‘regard du charmeur’. Comme d’un coup il semble aller mieux, la demoiselle lui tend le mouchoir qu’il prend en essayant d’effleurer sa main, ce qui se fait, mais ne semble pas avoir l’effet escompté dans le sens voulu.

Bonne journée Monsieur, prenez soin de vous
Dit-elle en reprenant la route

Héé, mademoiselle… Je… je peux savoir comment vous vous appelez ? Moi c’est Phil, Philipe Starlet.
La demoiselle se retourne et lui répond

Vous êtes un idiot Philipe… Je suis Elle
Elle entame un mouvement de départ quand le démon l’interpelle

Et et et… Et on pourrait se revoir un de ces quatre ?

Peut-être quand vous serez moins idiot
Elle reprend définitivement sa route, mais le démon mettrai sa main à couper qu’il l’a vu sourire au moment de se retourner. Il la regarde partir et va finalement voir l’avant de sa voiture.

Bon ben… chez le garagiste alors, hmm ?
Se dit-il en lui-même. En chemin, il est pensif… et ne peut s’empêcher de sourire béatement

[Richter]

La semaine d’après

Au revoir mon père

Au revoir mon enfant, prend soin de toi

Vous aussi

La voila sortie de la paroisse, partant chaque fois dans la même direction. Après quelques secondes de marche seulement, elle peut apercevoir un idiot, debout, zonant contre sa Mercedes décapotable grise. Elle ralentit en arrivant à sa hauteur puis l’homme dit

Bonjour Elle

Elle ne répond pas
Je peux t’accompagner ?

Je ne sais pas… Vous êtes moins idiot que la semaine dernière ?

Huhu… Je ne sais pas, mais cette fois je suis à pied
Elle essaye de masquer un sourire puis se remet à marcher normalement tandis que le démon emboite le pas.

On s’en contentera pour l’instant…

Après quinze minutes de marche, durant lesquelles la jeune fille et le démon ont fait plus ample connaissance, ils arrivent à destination, devant une énorme grille. Au dessus de la grille une pancarte indiquant « Orphelinat »
Tu… tu habites ici ?

Huhu, mais non... Je fais un travail bénévole pour les enfants

Ah… Moi qui pensais que tu m’emmenais chez toi

[i]Elle roule des yeux puis dit
Idiot !

La jeune paroissienne sonne à la grille et celle-ci s’ouvre.
Bon ben alors… à plus ?

Salut

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Adramalek regarde la jeune fille entrer dans l’établissement. Dégouté de ne pas avoir pu aller la ou il le souhaitait, mais heureux d’avoir pu passer du temps avec la demoiselle. Quelque part dans sa poitrine, il sent comme une oppression, un peu comme s’il était en manque. S’il était comme d’habitude il irait voir une de ses habituées pour tirer un coup, mais la, c’est différent… tout est différent… Il n’a pas envie de ‘tirer un coup’ avec n’importe qui… Il n’a pas envie ‘baiser le premier ou la première venue’… Il veut juste être avec ‘’Elle’’. Son téléphone vibre à ce moment-la

On a du taf !

Plus tard dans la soirée, quelque part dans un repère de malfrats
Qu’est-ce que t’a mon vieux ? T’as pas parlé de la soirée

Hm ? Non rien, j’pense à un truc

Haaaa, le Philou il a niqué de l’ange… Alors ça c’est bien passé ?

Se devant de garder la face devant les autres il dit
Qu’est-ce que tu crois, hein ? C’est moi !

Ouais ! Philou à défoncé le cougnou à un ange, stylééé
Trop fort Phil
S’exclament quelques collègues. Pat fait tourner de la coke, comme à son habitude. Arrivé à son tour, Phil passe immédiatement le plateau au prochain.

Eh ben Phil ‘snif’ ?

Quoi ?
Pat fait signe vers la coke, signifiant clairement, t’en prend pas ?

Nan, faut que je garde les idées claires ce soir

Pat tire une drôle de tête, il se doute certainement que quelque chose ne va pas, mais il n’a pas le temps d’y réfléchir plus que ça vu que le responsable de l’opération entre et qu’il commence les explications sur la mission.

Bon ! Messieurs…

[Richter]

Le dimanche d’après

Gardant toujours quelques cinquantaines de mètres de distance entre lui et la paroisse, le démon s’est trouvé une petite place pépère sur un banc devant quelques arbres ou il attendrait patiemment la sortie de la demoiselle, c’est déjà devenu comme une habitude pour lui, tellement la chose ne lui déplaisait absolument pas dans le fond. L’attente lui semble durer une éternité, et il y connait quelque chose en éternité lui. Cette éternité passée, Elle fait son apparition. Il se met debout et elle remarque sa présence. Il est certain cette fois, elle sourit. Ça lui semble être le plus beau moment de la journée… peut-être même de la semaine… peut-être même…
Salut Phil

Salut Elle
Tout naturellement, venant des deux cotés, les deux êtres se font la bise. Il y a un petit instant de tic, mais cela disparait tout aussitôt. La pression de la semaine disparait instantanément des deux cotés et ils se mettent à marcher et discuter, comme d’habitude vers l’orphelinat. Le pas beaucoup moins pressé, ils mettront aujourd’hui une demi-heure pour arriver à destination. Elle raconte un peu plus de détails sur sa vie, tandis que lui écoute, essayant de dévier la conversation quand il s’agit de parler de lui. Il n’aime pas l’idée de lui mentir… Pourtant il a fait ça toute sa vie dans cette incarnation… mais c’est pas pareille, pas avec Elle. La paroissienne est une éducatrice pour enfants, orpheline depuis l’âge de huit ans. C’est le père Augustin qui s’est occupée d’elle jusqu’à sa majorité. Quoi qu’elle dise, le démon est obnubilé par ses paroles et la sensation dans sa poitrine se fait de plus en plus intense à mesure qu’ils se rapprochent de la destination. Vient finalement le temps de la séparation… Ils prolongent la discussion encore quelques minutes, mais ça ne suffit pas… C’est avec une certaine hésitation qu’Elle dit
Il… Il faut que j’y aille maintenant

Je sais…
Il tend la main afin de lui caresser la joue. Elle se laisse effleurer, mais s’écarte afin de s’approcher et de lui baiser la joue

A la semaine prochaine ?

Oui

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Une semaine passe

Adramalek a trouvé sa place, toujours la même, sur ce banc. Il respire le grand air, regarde les couleurs de la nature et écoutes les oiseaux chanter et batifoler, un moyen qu’il a trouvé pour s’occuper en attendant l’arrivée d’Elle. Quand celle-ci arrive, son sourire illuminant sa journée, il marche dans sa direction, brisant ainsi la limite de la zone de danger qu’il s’était fixé… Ils se font la bise et se mettent en marche. Une marche encore plus lente que précédemment, cette fois, le voyage prendra une heure. L’humeur sera plus gaie, et Phil arrivera à la faire rire en racontant des blagues, faisant paraitre le temps encore moins long à leur grand désarroi
Hahaha. Idiot !
Mais c’est vrai… et en plus…
Il adore la faire rire… Tout comme il adore quand elle lui dit ‘’idiot’’… C’est à mi-chemin, durant un de ses fou-rires qu’elle trébuche sur lui et qu’il la rattrape avec dextérité. Ils se regardent un instant puis rigolent tout les deux. En se relevant, leurs mains sont venues à s’étreindre et ne se sont pas lâchés. C’est donc main dans la main qu’ils termineront leur petit bout de chemin jusqu’à l’orphelinat…
Ben voila… nous y sommes

Oui…
C’est plein d’amertume que le démon lâche la main de la jeune fille. Elle ressent visiblement la même chose car la demoiselle s’approche doucement du démon, elle semble rougir un peu, aussi imperceptible que ce soit, le démon lui l’a remarqué et connait la marche à suivre dans de tels cas. Mais au lieu de foncer, il la laisse s’approcher à son rythme. Quand elle s’arrête, à plus qu’une dizaine de centimètres, il pose doucement ses mains sur ses bras et la tire délicatement vers lui. Leurs lèvres fusionnent en un instant et tous les deux s’embrassent tendrement et passionnément. Le temps semble s’arrêter, son cœur d’assassin brûle alors qu’Elle vient poser ses mains sur sont visage. Jamais le Bien n’eut été aussi bien. Mais alors que le cœurs s’embrasent, le téléphone du démon vibre et la surprise, le ramenant à la réalité, lui fait stopper net le baiser. Elle est surprise puis le regarde
Excuse-moi… C’est… le travail
Dieu je me hais de lui mentir ainsi pense-t-il… Oui oui, il a bien dit : Dieu

Oui… Je comprends… hum…
Elle repasse timidement une mèche derrière son oreille
Euh…

Oui ?

Si euh… ça t’intéresse… hum… la semaine prochaine… enfin…

Dis-moi…

Euh… Quelqu’un s’est désisté pour s’occuper des activités… Et on cherche quelqu’un… Et puis comme ça on pourrait passer un peu plus de temps ensemble… T’en pense qu…

D’accord ! dit-il en lui coupant la parole. Il se dit : mais t’es devenu malade ? Des enfants ? Mais bien vite cette pensée est balayée par l’idée qu’il passerait plus de temps avec elle. Et c’est tout ce qui compte.
Ok confirme-t-il

Ok… Elle vient l’embrasser brièvement – bon courage pour ton travail – puis elle s’en va

[Richter]

Quelques jours plus tard, après une mission presque foiré

On peut savoir c’que t’a dans la tête espèce de naze ? Qu’est-ce qui te prend ? Depuis quelques temps t’es plus la… Enfin, t’es la mais t’es plus la ! Ou il est passé le Filou tombeur qui n’arrête pas de nous raconter ses exploits et ses ébats sexuels ? Où est passé ta légendaire précision ? T’as jamais loupé un youyou avant !

Pat est furieux, il parle rarement comme ça à ses congénères sans une bonne raison

Désolé Pat, t’as raison… J’ai jamais loupé un youyou avant ça… J’vais me reprendre…

T’as bien intérêt Phil, sinon je vais devoir faire ce que j’aime pas faire

T’aura pas besoin de faire ça… ça va aller.

Je te crois… Et pour te prouver à quel point j’ai confiance en toi, on va « se détendre » un peu

Pour Pat, « se détendre » n’avait jamais la même signification pour lui que les autres. Une chasse à l’homme est un exemple parmi tant d’autre de « la détente ».  Ce soir, il a décidé de s’en prendre à une jeune fille isolée, dans un quartier mal famé…

Le soir, alors que les quatre démons guettent depuis quelques heures après une victime, la dite ‘victime idéale’ se montre. Une trentenaire, brune, yeux brun, donnant le genre secrétaire qui devait passer chercher des médicaments à la pharmacie pour son fils malade. Les démons n’en ont que faire cependant, deux d’entre eux sautent sur la femme et la saisissent puis la jette dans la voiture. Les démons avec leur force surnaturel n’ont pas le moindre mal à la ceinturer tout le long du voyage en voiture. C’est Pat qui roule pendant que Bro et Franck ceinturent la femme. Phil quant à lui ne fait rien, ce qui ne manque pas de faire tilter Pat. Il reste silencieux et tient à l’œil son "pote" démon qui semble se dégonfler. Après une vingtaine de minutes ils entrent dans un bois et se garent à une cinquantaine de mètres dedans. La femme hurle, tandis que Bro l’imite en se moquant d’elle.

Personne ne t’entendra ici salope.

Franck lui arrache ses vêtements et tous sortent de la voiture. Ils traînent la femme nue dans les feuilles. Bro et Franck la tiennent de chaque côté et lui font faire face à Phil. Pat s’allume un joint puis dit :

Vas-y Phil, fais-en ce que tu veux !

Le démon regarde la femme désespérée tenter de se débattre, il connait les autres, quoi qu’il fasse, quand il aura fini, il s’en serviront à leur tour pour assouvir leurs besoin, il sait que ça finira en viol collectif et qu’elle se fera torturer avant qu’elle ne soit de toute façon tuée. Alors qu’il s’imagine la scène, il voit Elle, l’imaginant être à la place de cette femme, violée, torturée, subissant des atrocités inhumaines, utilisée comme du bétail. Il ne peut plus… c’est trop

Pitié… Je vous en supplie, j’ai un fils… Il est malade… Je vous jure que je ne dirai rien à per…

*BANG*

Le corps sans vie de la femme s’écroule… Un trou dans la tête. C’est tout ce qu’il a trouvé pour lui éviter trop de souffrance. Il a pensé à tuer ses comparses, mais ça n’aurait pas été possible… Pas tous les trois, et s’il mourrait il devrait rendre des comptes en enfer… Et il ne reverrait jamais Elle
Qu’est-ce que tu fous merde ? T’es complètement taré ? Et nous alors ?

Phil les regarde d’un air mauvais

T’avais dit  ‘fais-en ce que tu veux !’… Merci pour ce cadeau… Maintenant, j’aimerai bien rentrer

Pat sourit, ça n’est pas le Phil de d’habitude, mais au moins c’était un bon tir, et si c’est ça qu’il lui fallait, alors soit.

Ok les gars, la fête est finie. – Oooooh ! - Z’inquiétez pas, il y en aura d’autres.

C'est dans une ambiance mi-joyeuse, mi-décevante que se termine cette soirée

[Richter]

Le dimanche, non loin de l’orphelinat

Tu es nerveux ?

Ben, un peu oui

Il ne faut pas, ils ne vont pas te manger tu sais.

Mugnu mugnu…

Qu’est-ce que tu radotes ?

Hm ? Non rien… J’ai pas vraiment l’habitude avec les enfants.

Elle se place devant lui avant d’entrer dans l’établissement

Ne t’inquiète pas, tout ira bien
Puis elle l’embrasse et le tire lentement vers l’intérieur des grilles

Le duo est accueilli à l’intérieur par la directrice, une femme ronde, de petite taille et bien coiffée avec des lunettes en pointe.

Elle, ma chère, te voila… Est-ce la le jeune homme dont tu nous rabâche les oreilles ?

Elle rougit à ne presque plus savoir ou se mettre, mais répond de manière stoïque, si ce n’est de son apparence physique à présent rougeâtre
C’est bien lui tante Marcia

Marcia toise rapidement et amicalement le nouveau venu
Tu ne nous avais pas menti, c’est un bien beau jeune homme. Bienvenue, je suis Marcia

C’est pas le moment de flancher, le démon a décidé de faire les choses jusqu’au bout et il n’est pas du genre à renoncer. Et puis, il ne peut rien se passer de grave… Elle est la.
Bonjour madame, moi c’est Philipe

S’il vous plait, appelez-moi Marcia

Marcia, enchanté !

Moi de même Philipe. Je vais devoir vous laisser, je suis attendue. Elle, si tu as besoin de moi tu sais ou me trouver…

Marcia se retire

C’est ta tante ?

Hihi. Non, mais comme nous nous connaissons depuis longtemps et qu’elle s’est toujours occupée de moi comme une mère nous avons développé certaines affinités. Viens, les enfants sont dans la cour.

Le démon dégluti, il appréhende l’idée de devoir passer l’après-midi avec des enfants, mais l’obscurité de cette idée se voit très vite éclaircie par la présence rassurante d’Elle. Le premier contact se passe bien, les enfants agés de trois à douze ans sont toujours heureux d’avoir un nouveau compagnon de jeu, son charisme naturel mettant les enfants à l’aise comme un ami de longue date. Il se prend même avec enthousiasme au jeu du chat, son incroyable dextérité lui permet en effet d’esquiver habillement toute tentative des enfants de le toucher, ce qui résultera au final par un assaut généralisé par tous les frustrés. Le démon se fera finalement toucher, se faisant renverser par la masse d’enfants. L’étreinte joyeuse dont il sera la victime le fera rire de plus belle. C’est pas si nul dans le fond. Quant à la demoiselle, bien qu’elle-même hilare, vient au secours de l’homme en détresse. L’après-midi se termine bientôt, le temps passe drôlement vite quand on s’amuse. Les enfants se rassemblent pour le goûter alors qu’Elle informe Phil que la journée est finie et qu’ils vont partir

Déjà ?
Se surprend à dire le démon, ce qui ne manque pas de faire rire Elle

Huhu! Oui, déjà. Je n’ai rien à faire après ça, si tu veux on peut faire autre chose après

Très spontanément, Adramalek lui répond
Aller manger, je suis affamé

Elle sourit, la masse d’enfants leur dit au revoir alors qu’ils se dirigent vers la sortie.

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Plus tard dans la soirée, le démon et la demoiselle sont au restaurant, commandant leur plat, discutant de tout et de rien, des petites choses qui font leur bonheur dans la vie de tous les jours. Phil a plus de mal à parler de lui, il arrive cependant à éluder la question du travail en disant qu’il a fait quelque chose de mal et qu’il ne préfère pas en parler. Son cœur se brise quand Elle lui dit

Tu es quelqu’un de bien Phil
Il masque son dégoût envers lui-même et pose sa main sur celle d’Elle

Merci

Le repas se termine, ils prennent le digestif, un expresso pour lui et un chocolat chaud pour elle. Ils quittent l’établissement puis marchent à travers la ville, bras dessus bras dessous, elle blottit contre lui. Arrivé devant un bâtiment d’appartements ils s’arrêtent.

Voila, c’est chez moi.

Il lui caresse les mains, visiblement trop intimidé et vient l’embrasser. La passion monte de part et d’autre et bien vite Elle lui propose

Tu… veux monter ?

[Richter]

Le lendemain à midi, le démon se réveille dans un lit qui n’est pas le sien, il a un vague souvenir d’avoir reçu un baiser sur la joue au petit matin, mais s’est rendormi juste après. Ouvrant maintenant les yeux, il se remémore bien la veille. Comment pourrais-t-il oublier l’évènement de hier. Les souvenirs l’envahissent et illuminent sa journée, il n’avait jamais connu cela avant. Elle était loin d’être une femme coincée, elle est douce, patiente, mature, responsable, indépendante, vraiment douée au pieu… . Alors qu’il se lève et pense à toutes ses qualités, il redécouvre l’appartement de la jeune fille. Quelques photos, une vie bien rangée, il veut s’allumer une cigarette mais pense tout de suite au poison que cela représente pour Elle et jette son paquet à la poubelle. Continuant son tour du propriétaire il tombe sur un post-it sur le frigo
« Salut Phil, je suis partie au travail, tu es si mignon quand tu dors, j’ai préféré te laisser tranquille. Fais comme chez toi, je rentre à 16h. Bisous xxx. Elle »

Cela ne fait plus aucun doute, il l’aime. Il veut vivre avec Elle. Le Grand Jeu… désormais, c’est sans lui. Il est la le soir quand Elle rentre. Il sourit comme jamais auparavant, il s’est libéré, il a fait son choix. Ils s’embrassent et se délestent bien vite de leurs habits…

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Plusieurs semaines passent

Tu te fous de ma gueule ? Ça fait des semaines qu’il ne répond plus ?

Oui Capitaine, je n’arrive plus du tout à le joindre. J’ai d’abord cru qu’il s’était fait buter et je l’ai signalé à l’admin qui a cherché après lui, mais il semble qu’il n’est pas de retour en enfer

Tu vas immédiatement me le retrouver espèce d’incapable. Je vais lui faire parvenir une limitation et un avertissement. Et une pour toi aussi pour avoir attendu si longtemps avant de me prévenir. Et tu peux t’estimer heureux que je ne te dégrade pas. Maintenant, dégage, hors de ma vue, et retrouve ce scélérat !

Pat baisse les yeux et quitte la pièce. Il est furieux et s’en va retrouver Bro et Franck

Eh ben chef

Vos gueules et écoutez ! Phil est en vie, on va le retrouver et le ramener

Sérieux ? Et on commence par ou ?

J’ai dit la ferme ! On commence par chez lui, on avisera après.

Bien sur, Phil connaissant son équipe a effacé toute trace de lui chez lui et les démons n’y trouvent rien leur permettant de le retrouver. L’enquête démontre qu’il a soigneusement vidé ses compte en banque, vendu sa voiture et puis disparu.

Enfer ! Tout ce qu’il nous reste c’est cette paroissienne, probablement un youyou. Il nous en avait fait une vague description.

D’accord chef mais… à quel paroisse ?

J’en sais rien, mais je te jure qu’on les fera toutes jusqu’à la dernière s’il le faut.

____________________

Pendant ce temps

Ca fait quelques temps maintenant que Phil a emménagé chez Elle, ils envisagent de déménager et de démarer une vie ensemble. Elle se sent moins bien depuis quelques temps, elle a des nausées, de la fatigue, des maux de tête et de dos. Se doutant de quelque chose, elle se rendit chez le médecin qui l’informa des possibilités et fit un tour chez le pharmacien avant de rentrer chez elle. Phil s’est trouvé un travail dans le commerce, sa prestance aidant énormément à convaincre le client il n’a pas eu de mal à se trouver une bonne place et un travail honnête. Rentrant le soir après son travail, il entend Elle dans la salle de bain, elle s’est enfermée et semble sangloter

Elle ? Mon amour ? Est-ce que ça va ?

Elle ne répond pas et il se doit d’insister avant d’avoir une réponse.

Je… Phil… Je…

Elle ! Ouvre-moi s’il te plait, laisse-moi t’aider
Elle ouvre la porte, elle est décoiffée, pâle et une odeur présente dans la salle de bain laisse à penser qu’elle a vomi.

Qu’est-ce qui t’arrive mon cœur ?
Elle hésite un instant, elle tient en main quelque chose qui ressemble à un thermomètre puis le tend hésitante au démon. Ce dernier prend l’objet en main et avant qu’il ne comprenne réellement de quoi il s’agit elle dit

Je suis enceinte

[Richter]

Elle est enceinte… La nouvelle bouleverse le démon, il est l’aligné le plus heureux de la terre… Incroyable, serait-ce sa rédemption ? Un signe ? Un don du Tout-Puissant signifiant qu’Il approuve son nouveau comportement ? Il ne peut retenir ses larmes, son visage rougit, il n’en peut plus. Il prend Elle dans ses bras et la serre si fort qu’elle est obligée de lui demander d’arrêter… Elle est épuisée et veut aller s’allonger, il l’accompagne jusque dans le lit ou il se glisse à ses cotés. Les deux être s’étreignent et s’endorment… Il va être papa.



Durant la nuit Philipe se réveil, envahi par une sensation perturbante, il tente de se mettre debout mais perd l’équilibre alors qu’il pose les pieds à terre. Son passé vient de le rattraper et il a désormais la limitation « pieds de bouc ». Pendant un instant il panique, regardant autour, s’approchant de sa mallette ou il dissimule son arme. Il aperçoit alors Elle dans le reflet de la nuit, paisible et endormie. Il décide de ne pas toucher à son arme en sa présence et se lève en titubant et avance vers la cuisine. Il se sert un verre d’eau tandis qu’il boit, un détail lui saute aux yeux. La corbeille à fruit, l’une des pommes est pourrie. Il s’en approche et au moment de la saisir pour la jeter, la pomme change de forme et se transforme en un équivalent de citrouille d’halloween. Elle se met à parler :
Adramalek ! Vous avez pour ordre de vous rendre à l’administration afin de justifier et d’être jugé pour vos actes séditieux. Vous avez trois jours pour obtempérer, sinon…

Le fruit explose de manière spectaculaire, souillant toute la cuisine d’une gelée visqueuse. Le démon reste un moment pensif avant de se mettre à nettoyer la gelée éparpillée.
Ça devait arriver… Tôt ou tard. Mais qu’importe… Allez tous vous faire voir, ma vie est ici… Auprès d’Elle et de mon enfant.

Il passe le reste de la nuit à bricoler des chaussures adaptées à ses nouveaux pieds. Que peut-il bien lui arriver de pire ?

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Plusieurs semaines passent, Elle a été dispensée du travail en raison de sa grossesse et Phil continue le sien tout en prenant soin de sa bien-aimée quand il rentre. Il accompagne Elle chez le médecin quand il faut et s’est bricole des prothèses afin de mieux masquer ce nouveau handicap. Jusque la, cela ne semble pas encore avoir été remarqué par la belle, si ce n’est qu’il dort à présent avec des chaussettes. Il se sent affaibli et moins capable de prouesses qu’avant. Probablement l’administration démoniaque qui le prive de ses pouvoirs surnaturels. Quelle importance, il n’en a plus besoin. Il se sent vidé, comme si le mal qui l'habitait durant ces quelques siècles n'était plus présent… Peut-être pourra-t-il demander pardon à Dieu et expier de ses fautes… Et peut-être… quand le jour viendra, partir avec Elle au paradis. Tant de projets, tant de pensées.

Six mois passent, Elle est maintenant bien enveloppée, pas loin des huit mois de grossesse, le bébé se porte bien, c’est une fille. Ils n’ont pas encore décidé quel prénom lui donner… Ils auront tout le loisir de le choisir le moment venu. Ils habitent maintenant dans une petite maison de campagne reculée, mais Elle continue de fréquenter la paroisse. Un dimanche matin, alors que la messe est dite, le prêtre comme à son habitude salue poliment les gens qui partent. Cette fois-ci cependant, son attention sera attirée par une voiture dont les deux occupants étudie consciencieusement le passage de chaque personne. Le prêtre semble pensif et concentré

Tout va bien mon père ?

Hmm ? Oh… oui, tout va bien Elle

Vous êtes sur ? Vous semblez inquiet.

Je réfléchis…
Ils restent tout les deux devant l’entrée, Père Augustin regardant toujours dans la direction de la voiture. Phil se montre à sa place habituelle, Elle lui fait signe et se dirige vers lui tandis que lui fait pareille.

Dans la voiture, un individu passe un coup de téléphone
Pat ? On l’a trouvé ! Mais j’crois qu’on s’est fait griller par le prêtre

Alors restez pas la, j’aurais besoin de vous vivant !
La voiture démarre en trombe.

Père Augustin fixe la voiture, quand celle-ci n’est plus en vue, il fait un signe à Elle et à son compagnon qui s'en vont puis rentre. Une fois à l’intérieur, il ferme les portes  et sort son portable puis appelle, il parle en Angélique

Frère Eric, j’ai besoin que tu m’envois une équipe…

[Richter]

Le soir même, une équipe de quatre anges arrive à la paroisse. Les anges entrent dans la paroisse, accueillis par le père, ils se présentent

Bonsoir mon frère, je suis George-Henri, Serviteur de Guy, chef de l’équipe que vous avez demandé
Les autres se présentent :

Aaron Jinx, Serviteur de la Mort
Nina Rodriguez, Serviteur des Pêcheurs
Julie Lafleur, ange de Blandine

Bienvenu à vous mes frères, je suis Augustin, Serviteur de l’Armure Divine.
Le prêtre leurs explique ensuite la raison de la demande, détaillant la durée de la présence des démons, la description du véhicule, leur « intérêt » pour une paroissienne selon lui, le départ précipité…

Qu’est-ce qui vous fait dire qu’ils en avaient après la paroissienne ?

Malgré ma présence, il ne sont partis qu’après avoir vu la paroissienne se diriger vers son conjoint.

Et que représente cette paroissienne ?

Une enfant bénie mon frère, mis à part le fait qu’elle soit enceinte sans être mariée, elle a tout ce qu’il faut pour accueillir un de nos frères en tant qu’hôte. Et même sans cela, elle rend des services à notre communauté et œuvre pour le Bien.

Très bien mon frère, nous allons enquêter.


Durant la semaine, l’équipe est dispatchée afin d’enquêter sur l’événement du dimanche. Elle est surveillée à distance par Aaron et Georges-Henri alors que le conjoint, Phil, est suivi par Julie et Nina. Le samedi soir, le troisième rapport de la semaine est fait :
- Elle semble avoir une grossesse difficile, mais elle le cache à son conjoint et a reçu la visite de la directrice de l’orphelinat
- Phil a une vie tout à fait normale avec un travail normal et la détection du mal ne donne rien sur lui. Il a cependant été noté qu’il a une démarche assez spéciale et qu’il fait ses lacets tout les quarts d’heure
- Aucune activité démoniaque dans leur entourage direct

Père Augustin s’est peut-être inquiété trop vite
Dit Aaron

Peut-être… Dans le doute, nous resterons jusque demain, s’ils sont venus à la paroisse dimanche dernier, peut-être reviendront-ils demain.

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Le lendemain, l’équipe est en place, Julie et Nina sont dans la voiture à l’extérieur, Aaron est à plus ou moins cent mètres à coté de sa moto, prêt à intervenir et Georges-Henri participe à la messe. En plein milieu de celle-ci, Georges reçoit un message de Julie :

2 véhicules, 1 BM et 1 4X4, 5D. Intervention ?
Non, trop de témoins. Préparez filature.

Aaron a le sourire, il monte déjà sur sa moto

Un départ précipité serait suspect, Georges-Henri décide donc de participer à la messe jusqu’à la fin. Celle-ci se termine finalement et il se dirige immédiatement vers la sortie et monte dans le véhicule avec Julie et Nina. Tous se dirigent vers la sortie, Elle reçoit une bénédiction de la part de Père Augustin.

Quand  ton enfant sera venu au monde, je souhaiterai te parler de certaines choses Elle

Elle veut répondre mais une douleur abdominale dérangeante l’empêche de converser normalement. Père Augustin pose un baiser sur son front et immédiatement elle est soulagée de cette douleur, elle reprend quelques couleurs et le remercie
Dieu te garde mon enfant

Vous aussi mon père.

Elle rejoint Phil à l’extérieur, ce dernier, toujours aussi prince charmant lui ouvre la porte et l’aide à monter dans la voiture.

[Richter]

Phil monte et démarre le véhicule. Il a à peine le temps de demander à Elle comment ça s’est passé que leur véhicule se fait heurter à l’arrière. Ses vieux réflexes ne semblent pas avoir disparu et avant de décider de stopper la voiture, il regarde dans son rétroviseur. Il veut s’arrêter pour voir si Elle va bien, mais sa vue ne le trompe pas. Il est certain d’avoir vu quelqu’un qu’il aurait préféré ne jamais revoir… Pat. Il accélère.

Phil, qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu ne t’arrêtes pas ? Il y a peut-être des blessés.

Phil ne dit rien et continue d’accélérer. Elle commence à avoir des contractions dues au stress et elle pousse un gémissement de douleur.
Je… Je suis désolé mon amour… Je…

Il doit rester concentré, très vite la voiture les course et les rattrape…
Ils en ont après moi… Et quand ils auront fini…

Il ne fini pas sa phrase
Mais qui ?

Balance-t-elle alors qu’elle est prise de douleurs et de contractions. Devant son silence et sa concentration sur la route Elle insiste
Qui ? Qui nous suit ? Parle-moi !

Un coup de feu retenti et perce le vitrage
Couche-toi !

Phil… Je t’en supplie, dis-moi ce qui se passe

Elle je… Je suis un démon… Et les types qui nous poursuivent sont des démons aussi et ils veulent ma peau parce que je les ai trahis… Pour être avec toi

Elle arrive à lui répondre entre une contraction et un coup de feu
Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes ?

Elle est sous le choc et se tait tout en restant à couvert et souffrant des contractions de plus en plus fréquentes. La poursuite se prolonge et finalement la BMW se met au niveau du conducteur. La vitre passagère s’ouvre et Phil reconnait Franck qui sort son bras et le pointe vers Phil
Tu vas payer, sale traitre

Peu propice à une acrobatie, et devant garder une conduite stable pour Elle, Phil s’apprête à prendre la balle. Un bruit de moteur de moto se fait entendre et puis plusieurs coups de feu, aucune ne semble toucher....
Rhaaa... ça va être pratique maintenant, tiens

Franck grogne, une salve est partie mais sa main n’était déjà plus attachée à son bras. Le motard de chez Michel est passé entre les deux voitures et a sectionné l’avant-bras du démon avec une hache bénite. Il dépasse les deux véhicules et prend une certaine distance en avant afin de contourner par l’avant la BMW et de s’occuper du chauffeur. Cette pirouette vaudra au motard et à la BMW de se retrouver sur une route bifurquant dans une autre direction.

Le 4X4 remontant à son tour, un autre démon sort la tête, armé d’une mitraillette qui vide son chargeur dans la voiture du renégat et de la belle. Phil se prend une balle mais ses prouesses de pilote lui permettent de garder le cap sur la route. Fort heureusement Elle n’a rien, mais cela ne l’empêche pas de crier de douleur.
Courage Elle, je vais nous sortir de la…

Une nouvelle salve retentit, cette fois le démon se prend deux balles et il crache du sang. Elle est terrorisée et hurle
Phiiiil !

Ce n’est rien Elle… Reste à couvert.
Elle est maintenant confrontée à la réalité, comment un homme peut-il prendre trois balles sans sourciller et continuer de plus à conduire. Elle ne lâche plus Phil du regard.

Je suis désolé Elle, je… je t’aime
Je t’aime aussi
Répond-elle machinalement

Accroche-toi
Une nouvelle salve se fait entendre, cette fois ils ont visé les pneus. Cela ne pouvait durer, Phil n’arrive pas à garder le contrôle. Le mieux qu’il puisse faire maintenant c’est ralentir et limiter l’impact de l’accident. Phil détache sa ceinture et se jette sur Elle afin prendre un maximum de dégâts pour lui. La voiture part en tonneau, c’est d’abord le choc, puis finalement c’est le noir total