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Le Beau Bar à Brian
La jeune femme reste discrète dans un coin du comptoir ne perd pas une miette des différents échanges.

Puis à mi-voix:

En effet, ils avaient raison, ça bouge pas mal dans le coin...
  Loin de laisser faire l'Andréalphus, le Novalis lui saisit un poignet et accompagne le mouvement. Ils se retrouvent donc tous deux dans l'encadrement de la porte. Avec un sourire et une légère révérence ironique, Galila montre de la main le chemin à Victorious, dans un "après vous" gestuel. Sans lui lâcher le poignet.

  Le papier, quant à lui, a déjà disparu dans une poche.
La sortie !

Elle est là ! Devant lui ! Encore quelque pas, à contourner un obstacle, et enfin le démon quitteras les lieux !

Vas Victo', tu peut le faire !


Mais voila que le jeune homme se trouve bien encombré d'un fardeau auquel il ne s’attendait pas. Médusé juste avant de franchir le seuil, il contemple la main noir accroché à son poignet, comme on contemple une tâche sur sa chemise, en se demandant comment et dans quel circonstance on se l'ais faite.


Non mais sérieux. C'était déjà la honte avec une fleur à la boutonnière, mais un Novalis à la main, socialement, je m'en remettrais pas.

Pourquoi tu me foire toute mes sorties toi ? Qu'est ce que je t'ai fait ?
Arthur semblait un peu perdu. Tout ce monde... Tous ces démons d'un seul coup. Ça f'sait beaucoup pour un seul homme.
Comme il se rendait bien compte que c'était pas trop l'endroit ni le moment pour laver son linge sale en public, il était entré en pleine réflexionage silencieux. Ouais, réflexionage.

Et au final, ce n'est que le cri venant des toilettes qui le sort de sa torpeur. Il sursaute.


Hmpf !
Heu...


Il regarde autour de lui, et se rapproche à nouveau de Léodagan.

Bon, que ça soit clair : vous avez exactement dix minutes pour vous pointer à la Table Ronde, vous et les deux autres rigolos.
Et si vous avez ne serait-ce qu'une minute de retard, je fais brûler vos pajots.


D'un mouvement brusque, Arthur fait volte face, faisant tournoyer sa cape, et commence à sortir du bar...
Non mais dites donc ! Ce n'est pas parce que vous avez une épée qui brille que vous allez m'obliger à venir à votre mission à la noix ! Et puis pour votre gouverne, je ne suis pas là juste pour boire un godet peinard.

Admirez cette magnifique mauvaise foi !

Bref, il attrape Arthur par le bras, lui fait signe de se rapprocher pour continuer d'un ton un peu plus bras...


Je surveille que certains de nos ouailles n'accumulent pas les boulettes comme notre cher brouteur d'herbe. Alors essayez de cramer mon plumard et c'est avec le fion que vous allez la brandir Excalibur !
Arthur se dégage le bras et répond avec un ton vraiment inquiétant. On dirait qu'il est vraiment énervé.

Eh bien, essayer de n'pas venir, et vous verrez bien si vous retrouvez votre lit en parfait état, hein ?
Figurez-vous que j'sais bien à quel point vous y tenez ! Alors venez pas la ramener avec moi !


Et cette fois-ci, il sort vraiment du bar.
  Le Novalis ouvre la bouche pour répondre, amusé, lorsque un roi furieux se précipite dans leur direction puis se fait arrêter dans son élan par un Joseph peu commode. L'Ange à la peau sombre s'assure qu'ils ne risquent plus de se faire bousculer et se penche légèrement vers le Démon.

- Vous êtes amusant quand vous buvez, dit-il, totalement hors de propos. Et vous trouvez les Humains fragiles. Mais pour vos sorties, je n'y suis pour rien, vous avez un don je crois.

  Une lueur étrange traverse le regard bleu brillant de l'Ange tandis qu'il se remet bien droit, toujours sans lâcher sa proie.

- Vous vouliez sortir, non ?

  Et il réitère son geste d'invitation, au moment même ou Arthur Pendragon se décide à jouer au bowling avec ceux qui bloquent la sortie. Le Novalis tient effectivement quelque chose à la main, un végétal sans doute. Comme les deux se font écarter du chemin, il grimace un peu mais s'agrippe tout de même.
Mine ahuris... Le démon vient seulement de comprendre.

Quoi? tu veut vraiment sortir avec moi ??

Si certain numérotent leurs sourire, d'autres devraient numéroter leur tête d'andouille. Celle de Victo' en ce moment, c'est la numéro 11, je-plaisantais-jusqu'à-maintenant-mais-en-fait-c'est-vrais.

Il s'agit donc bel et bien de sortir du Beau Bar avec un ange pour bagage.


Mais... Heu... Ben je te demanderais bien si on fait ça chez moi, ou chez toi, mais y a comme qui dirais un problème... Et pis Brian il fait pas hôtel.

Hey oui, le démon du stupre retrouve vite le nord. Et en terrain inconnu, pour un andréalphus, il n'y a qu'un seul nord.

Enfin... ça a son charme de le faire dehors à côté d'une poubelle... Ouais, moi en fait j'aime bien dehors !

Il semble que la surprise est désormais laissé place à l'excitation, et voila que le démon entraine son nouvel acolyte à sa suite, ils sortent donc à deux. Oubliez la honte du Novalis accroché à soi. Même si c'est illégal se faire un ange est le rêve de tout andréalphus.
Ça commençait à hurler dans tous les sens et l'ambiance commençait à s'échauffer. Brian, lui, commençait à bouillir de l intérieur. N'apprendront ils donc jamais à respecter ses règles chez lui. Bon, une petite mise au point s'imposait. Brian monte donc sur son bar et commence à ouvrir la bouche pour gueuler un coup.

Et soudain ça revient. La salle se couvre d'une odeur d'herbe fraichement coupée. Les yeux du barman passent au blanc et une brise soulève ses cheveux, plus violente que les dernières fois.

Mes enfants. ils veulent que je chasse mes enfants.

L'odeur change peu à peu. Un mélange d’œuf pourris et de cadavre en décomposition. Les yeux de Brian deviennent rouge et la brise s'amplifie jusqu’à jeter les plus faibles à terre sous la puissance du vent.

Je dois tous vous détruire!! Exterminer jusqu'au dernier, anges et démons de la ville. Ils le veulent et leurs ordres sont ma voie!! Emprisonner vos âmes, vous priver de l'Enfer et du Paradis.

Des gerbes de feu sautent à travers la pièce. La puissance de la nature en furie dans un bar de 200M²

Soudain, tout se calme et l'odeur épouvantable disparait. Brian flotte légèrement au dessus du sol et ses yeux sont redevenu blanc.

Ne les laissez pas faire .. Ne me laissez pas faire de mal à mes enfants.

Il tombe sur le sol lourdement. Cette fois, il ne se relève pas.



  Galila va donc pour sortir en suivant Victorious, débarrassant ainsi le plancher de Brian qui s'énerve. Il balance tout de même au passage en riant, juste avant de quitter la salle :

- Apparemment il n'y a pas que lorsque vous avez bu. Refroidissez un peu vos ardeurs, je doute qu'on puisse trouver les poubelles de Brian comme ça. Et puis de toute façon, je suis un p...

    Seulement... seulement la phrase ne sera jamais achevée. La tête du Novalis se tourne vers le barman dont la voix a changé. Les yeux bleus s'écarquillent, chargés d'étincelles dansantes semblant pulser de surprise au déchaînement élémentaire qui se fait. Quand une gerbe de feu se précipite sur lui, l'Ange se protège le visage au dernier moment de son bras libre. Mais il reste tourné vers l'intérieur du bar, ne souhaitant visiblement plus s'en aller. Au contraire, il adresse un regard décidé à l'Andréalphus et va vers Brian tombé au sol.


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