"Chez-Jules", salle de pause du Café des Anges (2)

[Inata]

Le Columba livia redresse la tête à l'approche de Silver. Dans sa pupille brille une lueur de provocation. Le genre de lueur qui dit "choppe-moi et je t'éclate la tête à coups de bec". La scène qui se déroule devant vous alors, messieurs dames, est digne du meilleur film de western. Ange et volatile se défient du regard. Chacun attend un mouvement décisif de l'autre.

Pour tout Jordi qui se respecte, il n'y a qu'un constat à faire : Ce pigeon voyageur est con. Il faudra sans doute mélanger agilité, vitesse, intelligence ou chance pour l’attraper.

Silver s'approche donc doucement de la volaille postale, prêt à récupérer le précieux document. Mais est-ce dû à un piège sournois de cette dernière ? L'ange dérage sur une chiure déposée en chemin et le volatile décolle, bien décidé à protéger son bien. Foi de pigeon, on ne l'aura pas ainsi ! C'est la devise : "Protéger le message à tout prix ! ".

Fier de son méfait, le pigeon lâche des mrrrooooo, roo-ca-hoo et up-ooooo (il paraît que ce sont les appels du pigeon ^^) provocateurs en parcourant le café jusqu'à ce que son regard tombe sur... Les miettes déposées par Galila et Forty..

Sans l'ombre d'une hésitation, le piaf fonce à nouveau sur le comptoir et se remet à picorer. Il est alors pas difficile d'attraper le papier.

Oui... Il est très con !

[Provencal Le Gaulois]

Tellement con, qu'il fait penser à quelqu'un...

[Galila]

  Galila se penche doucement et défait délicatement l'attache du papier.

[Chance]

La conversation entre Chance et Leodagan n'était pas terminée. Et oui, Chance n'avait pas encore répondu. Peut-être s'était-il laissé aller une seconde à l'incrédulité devant la connerie du pigeon. Quoi qu'il en soit, il répond au Joseph pendant que Galila détache le message.

"Vous emmerder ? Si c'était mon but, croyez bien que je m'y prendrais d'une toute autre façon..."

C'était une affirmation qui ne laissait pas de doute et qui disait, de façon relativement voilée, que le Serviteur des Porteurs d'Epée souhaitait qu'ils arrêtent tous deux de jouer aux cons.

"Non. Si je vous ai hurlé dessus, c'est que je gage qu'en votre qualité d'ange au service de Monseigneur Joseph, vous êtres forcément utile ailleurs qu'ici à pioncer... Etant donné la charge de travail qui semble se dresser devant nous tous. Je suis certain que vos qualités et vos pouvoirs nous seront bien plus utiles qu'à la marche des rêves..."

Est-ce que Chance serait en train de tenter la flatterie sur l’irascible Joseph ?

"Et puis retenez vos coups de sangs et vos menaces, ce n'est ni le lieu ni le temps. Puis-je compter sur votre aide dans les différentes affaires qui vont nous occuper ?"

[Leodagan]

Le Joseph jette un coup d’œil au pigeon... Étrange, il est persuadé de reconnaître ce volatile. Mais il n'aurait rien à foutre là... A moins que ce ne soit encore l'autre blaireau qui a voulu lancer un message au lieu de se déplacer, comme une bonne feignasse qu'il est ?

Bref, il préfère s'intéresser au Laurent.

Alors mon p'tit bonhomme, laissez moi me dire que je prends le droit de râler si je veux. Non mais oh ! Je ne vais pas me laisser gueuler dessus et vous faire des courbettes ensuite que je sache !

Ah oui, on n'avait pas prévenu Chance, mais le Léo n'est pas du genre à calmer les situations.

Et pour votre gouverne, je suis déjà en train de courir comme un lapin de garenne sur Immac(adulte le lapin, Léo n'est pas une fillette), donc je pionce au café si ça me chante ! Déjà que j'ai un Laurent qui me casse les oreilles au château, ce n'est pas pour un trouver un autre ici !

[Galila]

  Le Novalis examine le papier curieusement, avec un sourire qui se dessine sur les lèvres. Il ne va guère loin dans son examen, ne lisant que les premières lignes, et le glisse dans sa poche, l'air de rien.

- C'est simplement un courrier égaré, dit-il aux curieux. Je vais aller le remettre de ce pas à son destinataire. Chance, je te retrouve chez toi dans dix minutes.

  Galila adresse un signe de la main aux présents et gagne la porte.

[Chance]

Apparemment, Chance ne semble pas trop énervé par la tournure de la conversation avec Leodagan. Même s'il est vrai que le tempérament du Joseph doit être irritant...

"Râlez tant que vous le souhaitez, ça je ne chercherais pas à vous en empêcher... Evitez simplement de menacer de donner des coups à tout va."

Ceci dit, Chance se tourne vers Galila qu'il voit désormais de dos. Manifestement il ne souhaite pas lui laisser trop d'avance. Il met donc un terme à sa conversation avec Leodagan.

"Bon, si vous êtes en train de courir partout, j'imagine que vous êtes en mission dans ce cas. Alors bon travail."

Il se dirige à son tour vers la sortie, mais en chemin se retourne vers Leodagan.

"Et s'il vous plait, dites à Arthur que j'aimerais le rencontrer."

Un signe de tête à Silver puis il quitte la salle de pause.

[Leodagan]

Léodagan ne répond rien et laisse les deux anges filer. Un silence pesant s'installe alors que  le Joseph fixe du regard le pigeon.

Et là le spectacle est magnifique ! Deux tête de piafs qui se défient du regard, c’est une scène d'une intensité sans précédant, on se demande qui-va-cra-quer ? Mais je vous les dis moi, messieurs dames... ON-S'EN-FOUT !

Bref, après ce magnifique blanc inutile, Léo attrape le pigeon, se demandant bien quel message a bien pu ENCORE s'égarer. Tout en gardant le pigeon avec lui, il quitte la café en grommelant.

Faut vraiment qu'on se décide à changer la volaille !

[Galila]

  Au matin du 25 décembre, dans la salle du café de Jules, une grande banderole a été installée sur un mur.

JOYEUX NOEL A TOUS !

  Deux tables centrales ont été rapprochées et sont chargées de paniers remplis de viennoiseries, de fruits frais, secs ou déguisés, de plats contenant des sablés, des chocolats, du pain d'épice, des bonbons, de la brioche, etc. Des pichets fumants attendent les Anges qui passeront par là, entourés de tasses et de bol. Un petit sapin en pot est posé dans un coin, paré de rouge et d'or et avec une petite crèche à son pied. Autour, des paquets ont été posés, portant chacun une tout petite carte avec un nom.

[silver]

Silver arrive tranquillement au café avec une Bible sous le bras.Il salut Galila de la tête.

Bonjour Galila, ton initiative est fort bonne en ses temps d'activité intense.