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Bourde sur bourde
#1
La démone était en train de travailler tard, comme à son habitude. Les jeunes hommes dans la pièce à côté, bien que tentants, attendraient encore. Une opération de la plus haute importance était en cours, elle devait tout contrôler, jusqu'au moindre détail, pour que tout soit parfait.

Un mail arrive, elle l'ouvre et le parcourt par réflexe. Elle manque de s'étrangler en comprenant ce que ça veut dire.

Ton protégé vient encore de péter un câble. Ça fait deux fois en trois mois qu'il se fait remarquer des humains.

Une fois terminé ce qu'elle était en train de faire, elle ouvre un dossier sur son ordinateur.
X-Fel, serviteur d’Andréalphus.
Précédentes incarnations … grades … déchéances … Elle passe rapidement sur ce qu’elle sait déjà.

Ah. Immac, 2010.
Avril, OM en centre ville, en plein jour. Première infraction, la punition a été plutôt légère … pas de trace de cette punition, mais pas grave.
Juin, encore une infraction mineure mais visible.
Elle clique alors sur « opérations et récompenses »
Propagandes, urgences …
Opérations spéciales :
Rien ne s’affiche. Rien. Il n’a rien fait !
La démone voit rouge. Elle émet un long sifflement et huit squelettes arrivent dans la pièce, prêts à intervenir.

Il est temps de faire un petit tour à Immac.
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#2
Elle descend un étage, cherchant des yeux un démon en particulier. Quand elle l’a trouvé, elle l’apostrophe sans ménagement.

Hey, Arsène. Tu me suis. Maintenant.

Capitaine, mon nom c’est pas Arsène, c’est …

Oui, c’est pas comme si ça m’intéressait, en même temps, ton nom.

Il comprend que pour le temps de la mission qui l’attend, son nom sera Arsène, et qu’il valait mieux pour lui ne plus faire remarquer qu’il en portait habituellement un autre.

En silence, elle approche de l’antre des Fantastique Feux avec le démon. Il lui lance un regard interrogateur. Sur son signe affirmatif, il touche doucement la porte et se concentre. Une seconde après, ils entendent le son de la serrure qui se déverrouille. Parfait. Non détection fera le reste. Toujours aussi pratique, ce pouvoir. Après tout, on ne sait jamais avec les scox, il leur arrive parfois de balancer leurs pouvoirs de détection parce qu’ils ont entendu un bruit, vu une ombre ou tout simplement parce qu’ils s’ennuient.

Ils entrent doucement, tous leurs sens en alerte. Personne dans l'entrée. Ça fait un moment qu’elle n’a pas été sur le terrain, mais les bonnes habitudes ne se perdent pas, elle avance discrètement dans les locaux avec le Valefor, son squelette leur montrant le chemin. Lui peut se balader au vu de tous, il passe aisément pour un des tados d’X-Fel, il l’a déjà fait tant de fois. Arrivés à la porte de la chambre d’X-Fel, Arsène, ou quel que soit son nom, fait à nouveau son office, la porte s’ouvre sans problème.
Elle le congédie d’un regard, et il est trop content de repartir.
Elle entre dans la chambre, en fait le tour des yeux, s’installe dans un fauteuil confortable et attend. Un à un, ses squelettes arrivent, ils se retrouvent au bout d’un moment tous les 8 dans la pièce avec elle, le premier lui servant machinalement un verre d’un alcool de prix.
Il ne reste plus qu’à attendre le retour du démon. Pour patienter, elle feuillette un livre au hasard.

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#3
Un moment plus tard, la clé tourne dans la serrure, ou plutôt essaie, puis la porte s’ouvre lentement. X-Fel entre dans la pièce, sentant que quelque-chose cloche. Le tas d’os qui se trouvait derrière la porte la referme et se pose devant avec son collègue. X-Fel voit la démone devant lui, et le sourire qui avait commencé à se dessine sur son visage se fige. Non, elle n’est surement pas là pour agrémenter sa nuit.

Il l’observe, alors qu’elle fait de même, une expression dure sur son visage presque parfait, maquillé avec soin. Ce visage semble agiter en lui des souvenirs, là, juste sous la surface de la conscience, mais il a beau se triturer le cerveau, il ne sait pas qui elle est.

D’un coup, elle se lève, et fait flasher son aura rouge carmin, tout en se présentant. 


Bonsoir Felix, je suis Befirah, Capitaine de la mauvaise foi. Ça te dit quelque-chose ?

Il ouvre la bouche pour corriger, mais se rend compte immédiatement que ce serait très certainement une mauvaise idée.
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#4
Je vais te raconter une histoire, je suis sûre que tu vas la trouver hilarante.
Il était une fois une démone, qui avait un familier Majordome. Elle se sert de lui, comme il convient. Le traite avec fermeté, comme il est préconisé.
Il la sert fidèlement, après tout il n’a pas le choix. Mais il la sert avec zèle, il en fait peut-être un peu plus qu’il n’est obligé. Alors, quand la démone commence à prendre de l’importance dans la hiérarchie, elle commence à sonder à gauche à droite, comment faire pour le récompenser ? Et oui, elle veut lui rendre sa place au sein de la horde démoniaque, non plus en tant que familier mais comme un démon, libre et entier. Mais voilà, on la met en garde. C’est dangereux, ça peut lui retomber dessus s'il refait des bourdes, il est coutumier du fait.


X-Fel sent alors à ce moment une pression sur son  cerveau. On essaie de l’attaquer par un pouvoir mental, mais on échoue. Puis encore, et encore, pendant que la démone parle. Il est comme hypnotisé, il sent que le danger est proche, mais tel le lapin devant les phares de la voiture, ce que lui dit la démone fait vibrer une corde, très profondément dans son inconscient. Il recule tout de même lentement vers la porte, mais se retrouve vite contre deux squelettes qui semblent avoir comme fonction de l’empêcher de l’ouvrir. La démone continue son histoire, il ne peut que l’écouter, en essayant tant bien que mal de résister aux attaqes psychiques qui, il le sent, manquent de force.

Alors, la démone tire toutes les ficelles, rappelle tous les services rendus et obtient enfin la levée de la punition. Le familier est libéré et renvoyé à Immac pour faire ses preuves.

D’un coup, X-Fel voit la démone sous un nouveau jour, il est écrasé par sa présence, elle est effrayante, les squelettes autour d’elles sont là pour le tuer c’est certain. Pris de panique, il arrête d’écouter la voix entêtante et se retourne pour atteindre la porte, sa seule voie de repli, mais les deux squelettes sont là et ne bougent pas d’un pouce. Pire, ils avancent vers lui,  menaçants, sinistres. Il essaie alors l’autre direction, pour se réfugier dans l’autre pièce, son refuge, la chambre Noire. Mais il y a trop de squelettes, il est submergé. Jamais des tas d’os ne l’avaient autant effrayé, puis il comprend, quand l’effet s’atténue peu à peu, qu’il a été victime de leur sort de peur, et il sent les attaques se répéter.

En deux pas, Befirah est sur lui, il la regarde, reprend un peu d’applomb et arrive à lever la tête et même à arborer ce sourire cynique, revêche, qui, même s’il ne s’en souvient pas, lui a valu dans le passé des punitions plus sévères et des tabassages plus violents que prévus.
Sur un signe de tête de leur maîtresse, les morts-vivants commencent un tabassage en règle, et à travers la douleur, il entend la voix féminine


Attention à son visage, je voudrais pas voir sa belle gueule ruinée.

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#5
Quand les coups cessent de pleuvoir, X-Fel relève la tête, immobilisé à genoux par deux squelettes.
Lentement, la démone prend une paire de gants qui étaient à sa ceinture. X-Fel les avait d’abord pris pour des gants de dame en cuir, mais il se rend compte de son erreur juste au moment où une deuxième vague de peur atteint son psychisme, et il la regarde sans pouvoir rien faire enfiler les gants plombés et s’approcher de lui.
Il essaie de se raisonner, elle est aussi chétive que lui, même avec les gants, un coup de poing venant d’elle ne peut pas être aussi douloureux que ce que viennent de lui faire subir les familiers. Mais ça ne marche pas, la peur panique qui l’habite à ce moment lui montre une démone déchainée, puissante et en colère. Rien ne peut plus le sauver.


La conclusion de ma petite histoire, c’est que depuis quelques nuits je fais des cauchemars. Et toi comme moi nous savons ce que ça veut dire. Donc, voilà, faisons un deal, ok ? Tu arrêtes tes conneries, et je ne reviendrai pas avec nos petits amis.
Hurle si tu es d’accord.


Puis elle le frappe droit dans le ventre, et toute peur s’évanouit face à la vague de douleur intolérable qui semble envahir jusqu’au dernier de ses nerfs. Toute fierté évanouie, il laisse échapper un cri de douleur.
Confusément, il sent les squelettes le lâcher, et son corps tomber à terre sans qu’il ne puisse rien y faire.

Petit à petit, les squelettes sortent, imitant à la perfection les tâches que les siens effectuent régulièrement dans l’Antre des FFx. Au bout de quelques minutes, il sent une main lui caresser les cheveux, et une voix douce à son oreille.


Je pense que tu as compris. J’espère que la prochaine fois qu’on se verra, ce sera pour ton grade. Je laisse un de mes squelettes ici, pour … comment dire, t’aider dans tes nouvelles résolutions.

Puis, sans un bruit, elle quitte la pièce.
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#6
Note de bas de page ^^ :
Malgré la date de postage tardive de cette chronique, due à une flemme aiguë de son auteure, cet épisode se passe à un moment qui coïncide avec fin avril/début mai.
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