Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
[RP Secret]Daniel: le huitième passager
#1
[hrp: ces posts font complément à l'opération décrite ici et mettent en lumière une partie occultée dans le post principal de l'aventure du Père Fritz et de Philibert]



Bruits de trompettes, battements de tambours et bruits de bottes. La porte s'ouvre sur un jeune homme blond, vêtu d'une manière légèrement dépassée depuis Louis XIV. Son aura, fraiche et dynamique, se répand dans le QG Danielite comme la grande peste sur l'Europe et c'est d'une voix forte, tel un coup de canon, qu'il prend la parole, lisant une missive de vieux parchemin sortie de son pourpoint.

Söze, bien sur.


"Nous, éminences de notre très Sainte Mère l'Eglise, par la grâce de Dieu, présentons par envoi du susdit émissaire les doléances suivantes à toutes les âmes chrétiennes de France ou d'ailleurs servant sous l'étendart de Saint Daniel.

Nous requérons que les plus hardis et les plus aguerris de ces nobles gentilhommes se remettent en l'autorité de l'Eglise, pour mener bataille face à l'hérésie et à la déviance dans le marquisat d'Immac.

Fiers Lames et Franc Tireurs peuvent désormais s'engager sous la bannière de Jésus Christ notre seigneur sous présentation de leurs divers diplômes, titres et lettres patentes.

Amen."


Il referma la lettre, et attendit d'éventuelles questions.
Reply
#2
Des heures plus tard.

Une pièce obscure.

Une bouteille de vin.
Approchons nous pour l'étudier.

Le cul plutôt large permet au récipient une certaine stabilité plus que nécessaire dans les pérégrinations d'un alcoolique.
Posée avec exactitude en son centre, une étiquette indique sobrement les mots "vin rouge". Un grand cru, certainement.
Plus haut toujours, le goulot, invention au combien précieuse de l'humanité. Sur ce dernier, le prolongement naturel : la main du Père Fritz.

Apparemment, notre héros - de la messe - du dimanche est dans une de ces habituelles transes éthyliques. Mais ne nous inquiétons pas, il lui reste surement des gouttes de sang parmi les litres d'alcool coulant dans ses veines. Ce soir est une journée pieuse, une fois de plus. Mais elle a un gout particulier. Et non pas seulement à cause du cuivre présent dans le vin rouge, non. L'homme de Foi, celui là même qui a entendu l'appel de Dieu, des années de ça, est à nouveau pris de visions.

Tout d'abord, ce sont ses mains, qui commencent à trembler. Ses yeux s'embrument alors, les ténèbres devenant opaques autour de lui. Sa mâchoire se crispe, et sa bouche se ferme et s'entrouvre dans des spasmes irréguliers. Dernier acte d'un appel longue distance donné par Dieu lui même, son corps tout entier convulse et il s'effondre. Apparemment le Très-Haut avait aussi envie de lui insérer de force le combiné dans le crâne.

Quelques heures plus tard, le Père Fritz se lève, prenant garde de ne pas glisser sur la flaque de vomi séché non loin. D'un habile revers de la main, il s'assure de nettoyer ses lèvres.
Il se tourne alors vers son bureau, et cherche avec frénésie un bout de papier et de quoi écrire. Les moines et les curés étaient autrefois les premiers gardiens du savoir, et enseigner l'écriture et les lettres aux plus jeunes étaient une de leur fonction principale. Le ciel n'avait pas jugé utile de conférer à Fritz ce genre de talent.

Non. Le Verbe suffisait.
Ainsi qu'une paire de jambe à toute épreuve. Forcément, le Verbe avait l'inconvénient de porter moins loin que les écrits.

Un grognement de contentement et déjà le crayon s'agite sur le papier, dessinant des lettres tarabiscotées et des boucles maladroites, preuve d'un manque de pratique.
Le Père Fritz murmure au fur et à mesure qu'il écrit :


"La Foi est un rasoir."

"La Foi est un rasoir et je marche chaque jour sur sa lame. Mais ce n'est pas moi qu'elle transperce."

"Le chemin du pèlerin est un désert brûlant que nous devons chacun traverser un jour."

"Le Seigneur lui même l'a fait autrefois, et aujourd'hui il est notre guide."

"Celui nous détournant des ombres qui parsèment ce désert, qui murmurent à l'oreille du pénitent des pensées impures et des sombres tentations."

"Je ne peux m'empêcher de penser, qu'une seule ombre mérite d'exister ici bas : celle que dessine la Sainte Croix du Christ sur le sable brûlant, là où il mena son dernier combat."


La table n'est pas stable et voici que plusieurs fois elle penche en avant, n'aidant en rien la calligraphie du prêtre.
Sa bouteille de vin est à portée de main mais il semble étrangement la délaisser.
Le liquide clapote doucement sur les parois de verre, au rythme des soubresauts de l'homme. La flamme de la bougie elle même vacille à chaque respiration de l'homme de foi.
Celle-ci est dure, comme si chaque gorgée d'air était de plomb. Le Père Fritz semble alors plisser les yeux, comme pour se rappeler de choses trop longtemps oubliées.


"Enfonçant sa Sainte Lance dans le cœur de chaque Romain s'approchant de lui, à aucun moment Christ n'a faibli."

"Que Dieu maudisse mille fois Judas-le-Traître pour avoir frapper notre Seigneur dans le dos, le livrant ainsi à Ponce Pilate et aux marchands du Temple."

"Jésus dit alors : Je vous somme de me détacher, car si je descends par moi même, je ferais en sorte que vous n'ayez plus assez de membres pour marcher, vous obligeant ainsi à ramper comme les serpents que vous êtes. Et Jésus vit que ce qu'il venait de dire était bon."

"Mais les Romains, les Juifs et Judas-ce-fils-de-pute étaient aveuglés par la haine et la volonté de subtiliser au Seigneur ces biens."

"En effet, Ponce Pilate ne cachait pas sa convoitise à l'égard de Marie-Madeleine, l'amante de notre dévoué Christ."

"Ainsi furent les paroles de Jésus : Comment pourrais-je laisser un gros porc toucher à ma propriété ? Si tu veux goutter, tu fais comme tout le monde, tu payes."

"Et ses ennemis, se rendant compte que notre Seigneur était dans son bon droit, profitèrent de la situation pour attaquer notre Sauveur."

"Je prononce aujourd'hui son nom haut et fort : Seigneur Christ."

"Le Paradis d'un côté, l'Enfer de l'autre."

"Pourquoi prêcher là où Dieu veille ?"

"De multiples chemins se présentent devant moi, mais je n'ai qu'une seule destination : abattre le Malin de mes mains."

"Et ainsi je me confie mon âme et mon arme à l'Église, qu'elle soit mon guide, me permettant d'accomplir la Vengeance du Seigneur."


Le Père Fritz achève d'écrire le dernier mot.
Et il signe.
Reply
#3
Mais qu'est-ce donc que c'est que cette balle de kicker aux réactions physiques bien étranges ?
Après inspection un brin plus minutieuse de la chose vous remarquez qu'il s'agit là d'une boulette de papier.
La curiosité est un vilain défaut, mais bon, mieux vaut ça que d'être pédophile.

Quote:Cette missive est écrite sous influence mélanlcolique, et je ne m'en excuse pas.

Depuis mon plus âge, j'ai toujours été attiré par les grosse cylindrées.
Vous m'auriez vu, haut comme trois pils, les mains pleines de cambouis en train de bidouiller les chaînes de mon vieux 8 vitesses. Haaa ~~ C'était le bonheur.
Pourquoi je vous raconte ça ? JE N'EN SAIS FOUTRE RIEN !
Peut-être parce que sous mes dehors bonhomme, il y a un coeur d'enfant qui palpite et qui rêve de se serrer contre sa môman.
Ou peut-être est-ce pour faire du remplissage, histoire qu'à première vue ma candidature paraisse plus étoffée que celle des autres et que vous sautiez directement à la seule chose qui fera réellement la différence : mes compétences.
Franchement, je ne sais plus.

Aujourd'hui vous avez assigné Nyrielle ailleurs, et ça me troue le fondement.

"The show must go on" aurait-elle certainement dit, et elle aurait eu raison. Bordel. Elle avait toujours raison.
Le Techno Motor Club va sans doute passer par une phase de flottement, de cet instant où la canette s'ouvre pour laisser s'échapper les bulles, déstabilisant l'équilibre précaire du liquide qui, après un moment d'agitation, se retrouvera à nouveau serein.
Mais à plat.
Oui.
A plat.
ET CA JE NE LE PERMETTRAI PAS.

Si nos membres ont besoin d'un chef, je leur en donnerai un. Si nos membres ont besoin d'un héros, ... je leur donnerai Fritz !

Alors assignez moi à cette putain de mission.
Parce que si quelqu'un a bien l'intention de la mener tambour battant, c'est moi. Vous en doutez ? Pas moi. Je suis l'ange qu'il vous faut.
Alors ouais, sans doute qu'à vos yeux je ne suis qu'une merde de plus avec un flingue et un ego Shastarien. Ouais mais non. Si je suis une merde je suis la fière bouse de vache terreau de nos vertes campagnes, vaillant excrément rassemblant les mouches autour d'elle et s'incrustant si parfaitement sous la semelle de vos chaussures qu'aucun paillasson ne peut en venir à bout.
Moui je sais, je me suis un peu perdu dans ma métaphore. Aucune importance.
Voila ce qui en a :

Vous voulez une lettre de motivation, or je suis motivé !
Vous voulez des volontaires, or je suis volontaire !
Vous voulez des anges au profil combattant, or même de face je suis un bulldog !
Vous voulez une certaine force de frappe, or j'aime frapper et j'en suis certain !
Vous voulez que j'assure un périmètre, or je suis un périmètre !

Amen.

Ci joint : mon CV




Quote:Curriculum Vitae


Coordonnées :

Nom Philibert

Adresse Quartier Général des serviteurs de Daniel

Téléphone 1424

E-mail Oui

Date de Naissance Me souviens plus ça fait trop longtemps, et en plus j'étais encore un mioche à c't'époque...

Etat civil Ca va je suis en forme, merci


Expérience professionelle :

Stage
1967 - 1994 : Biker membre des Hell's Angels, Californie
1998 - 2007 : Agent d'entretien des catacombes parisiennes
2007 - : Membre du Techno Motor Club, Immac-sur-Sable

Job de vacance
1994 - 1997 : Sorteur dans un boite estudiante bruxelloise, la Jefke
Juin - Juillet 1998 : Agent de Sécurite au Stade de France lors de la Coupe du monde '98
Aout 2001 : Animateur plaine de vacance "Puisque vous m'avez pas crue, vous m'aurez cuite", Rouen
Juillet- Aout 2003,2004 et 2005 : Camionneur chez Kronenbourg


Compétences :

Talents
Cette partie est illisible


Pouvoirs
Cette partie est illisible


Informations personnelles :

Caractéristiques Cette partie est illisible
Hobby Kicker, football, spéléologie, cantus
Caractère Spontané, loyal, bon vivant, terre à terre.


Références :

Nyrielle, Grade 1 de Daniel
Ian, Grade 1 de Michel
Reply
#4
Une lettre.

Félicitations.
Si vous lisez ce message, vous venez d'être sélectionné pour l'opération spéciale pour laquelle vous avez postulé. Si ce n'est pas le cas, ne prenez pas garde à l'homme qui va tenter de vous garroter dans les prochaines minutes.

Votre rendez vous est le suivant: 26 janvier, devant la chapelle Saint Daniel en banlieue sud ouest.
Vous serez pris en charge la bas par un contact humain qui vous conduira jusqu'à la personnalité à protéger et assister. Les ordres de ce contact et de la cible à protéger seront prioritaires. Vous vous devrez d'y obéir sans sourciller.
Leur survie à tout les deux est également prioritaire.

Votre contact sera Jack McTiernan.

Suit une description sommaire de l'individu.

Présentez vous à lui par ces mots: "Charlie Bravo Tango". Il vous répondra "Parles français, connard."
Sachez aussi que de l'équipement vous attendra sur place.

Bonne chance.
Maitre Söze.

P.S: Et motus sur cette mission. Toute fuite sera jugée comme de la trahison.
Reply
#5
Quelque temps plus tard en Banlieue Sud Ouest, deux hommes s'éloignent quelque peu de ce qui semble être leur groupe de compagnons et se mettent à discuter.


Amen pour vous mon Père.

Content de voir que vous êtes également de ceux retenus pour cette opération en BSO, on est comme qui dirait l'élite d'Immac et j'espère qu'on fera honneur au Club.
...Et dans cette optique, je tenais à vous faire part d'une petite pensée pêcheresse qui m'occupe l'esprit en ce moment.

S'agit de Ian et Toriah.
Ces deux briscards ne se sentent plus pisser. Depuis que le gars est passé Grade 1 il se prend pour le VIP angélique et sa pisseuse se donne des airs de first lady. Non contents d'avoir dédaigné notre invitation à rejoindre le TMC pour, et je cite, "ne pas avoir à babysiter de la bleusaille", ils nous prennent maintenant de haut et n'hésitent pas à dire qu'en l'absence de Nyrielle on ne vaut même pas les clopinettes qu'on se grille.
En plus sont pas mariés mais paraitrait qu'ils se consomment comme des bonobos.

J'en viens donc à me dire que s'il leur arrivait malheur, je les pleurerais pas des masses. Peut-être même bien que j'en ricanerais grassement tiens.
Et s'il devait arriver que, par le plus grand des hasards, leur sacrifice soit nécessaire au bon déroulement de la mission, je n'hésiterai pas bien longtemps.

Mais si je me confesse, tout me sera pardonné n'est-ce pas ?
Reply
#6
"La rédemption est offerte à tous."

"Et surtout au cœur pur fustigeant les sales fils de pute qui essayent de cracher sur notre Paroisse, le Saint TMC."

"Je n'ai rien contre Ian et Toriah, mon Fils. J'ai par le passé loué plusieurs fois leur efficacité au sein des forces angéliques, mais il ne faut pas oublier que les pires traitres sont ceux qui autrefois étaient nos alliés."

"Mon Fils. J'ai des grands projets, pour nous, pour le TMC."

"Plusieurs opérations sont en cours, et je souhaite vivement que leur réussite respective rejaillisse sur chacun d'entre nous."

"J'apprécie peu les responsabilités, mais je me rends compte aujourd'hui que je vais devoir mettre de côté mon orgueil si je ne veux pas voir le TMC couler dans les affres de l'administration angélique."

"Je vais devoir passer Grade Un. Le plus tôt possible. Nous devons au plus tôt montrer aux autres que la mère supérieure Nyrielle n'était pas le seul élément valable du groupe."

"Nous devons faire en sorte, que chaque PUTAIN de membres du TMC devienne Grade Un."

"Et alors, chacun d'entre nous pourra demander à Dieu lui même si on peut cracher dans la chiure de clébard servant de cervelle à Ian."

"Amen."


Un clignement de paupière... Fritz était prêt.

Un hochement de tête, et les deux membres du TMC sortirent leurs armes et firent feu.
Rien de mieux que de laisser parler ses émotions afin de régler ses contentieux, et de pouvoir enfin travailler en paix et avec efficacité.

Les premières balles s'enfoncèrent profondément dans le torse du Gradé de Michel, tandis que la salve suivante transperça sans autre forme de procès la tête de Toriah.
Les deux corps s'effondrèrent au sol, la vie les ayant quittée.


"La fornication...rien de pire. Le péché du démon."

Il s'avança pour cracher là où s'était tenu Ian et cligna à nouveau des paupières.

Encore une hallucination apparemment...

Car le duo se tenait debout parmi les autres Anges, sans blessures visibles.
Fritz jeta alors un oeil à Philibert. Aucun des deux n'avaient bougés, et sa vengeance n'avait été qu'un simple rêve.
Mais en même temps... pour un rêve à la con, c'était un putain de rêve à la con.

Car le Père Fritz était bien plus finaud que ça. Bien plus.
Reply
#7
L’église étendait sur la place une ombre déchiquetée et inquiétante, morbide pour tout dire, tandis qu’elle semblait elle-même agoniser lentement de ses blessures. Sa façade décrépie, lézardée et noircie qu’elle était par les flammes de Satan, lançait en silence une supplique douloureuse. L’homme qui s’y tenait adossé n’en semblait pas gêné.
Grand, massif, barbu, le visage sévère et fermé, les habits amples et sombres, une vieille cigarette au bec, il attendait. Les passants ne semblaient pas remarquer, ou vouloir remarquer, l’individu et sa mine patibulaire.
Ce qui l’arrangeait bien : n’importe quel crétin un tant soit peu doué aurait pu, par une simple observation dénuée de timidité, remarquer quelques détails étranges.
Les différentes bosses sous ses habits, ou la présence à peine dissimulée sous un blouson d’un gilet pare balles, ou encore les plaques d’identifications qui pendaient nonchalamment à son cou.

Inspirant sur sa cigarette, il regarda rapidement sa montre, et se rembrunit.
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 1 Guest(s)