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ABC - un deux trois
#1
Comme convenu quelques jours auparavant entre Carole Fagot, l'institutrice, et Olivier, une visiteuse discrète, mais à l'air de GO de Club Med débarque dans l'école, avant de se présenter à la direction. C'est avec un sourire peut-être un peu crispé qu'elle prend la parole :

Bien le bonjour ! Je suis mademoiselle Delnoz, psychologue scolaire. Nous avions rendez-vous ...

Se souvenant de cette affaire, la direction dirige la nouvelle venue vers la classe où son réunis la maîtresse et ses écoliers. Après avoir poussé un long soupir pour réunir ses forces, la jeune femme frappe poliment et entre pour enfin s'approcher de Carole Fagot, l'air gentil et, après avoir dit bonjour aux enfants, murmure à l'institutrice :

- Bonjour ! Je suis envoyée par le rectorat pour étudier avec vous les conséquences éventuelles que pourraient avoir eu les ... derniers événements au parc de la mairie, sur le mental des enfants.
.. Puis-je ?

Avec l'accord de madame Fagot, lbd se dirige vers un coté de la classe, ou elle s'installe dans un coin de la classe pour observer les enfants mine de rien, un air bienveillant sur son visage.
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#2
lbd assise au fond de la salle assiste à une leçon de grammaire soporifique sur le passé du subjonctif.
Il repére rapidement parmis les élèves le fayot, le bavardeur, celui qui dort, celui qui est plein de bonne volonté mais carrément à l'ouest, ...
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#3
¤ Ouah. le passé du subjonctif à des gamins de onze ans ? Moi qui croyait que le niveau de l'enseignement français était à la traîne ... ¤

Eliminant ces pensées perplexes, lbd attendit la récréation pour discuter avec Carole Fagot. Après s'être assuré que le petit Bobby WanKenoby était toujours à l'Ouest et que ça n'était pas une nouvelle tendance, elle lui fit une proposition : si l'institutrice le voulait bien, après la récréation, elles pourraient animer toutes les deux un débat sur les événements à la mairie, et comment les enfants l'ont perçu. Elles pourraient y inclire les sacro-saints dessins de la scène, à étudier et à comparer avec leurs œuvres habituelles ...
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#4
**NDLR: pour me rappeler ce qu'on étudiait en 1ére année de collége, encore eût-il fallu que je fusse assidu en français à l'époque...

en plus ça n'existe pas comme temps, c'est l'imparfait du subjonctif Big Grin **

L'institutrice ne s'oppose pas à l'intervention de l'assistante sociale et lui laisse donc la tribune à la fin de la récréation aprés l'avoir introduite auprés des élèves.
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#5
lors de son intervention, lbd est tout sourire. elle se présente aux enfants, plaisante un peu ... puis, avec autant de tact et de délicatesse que possibles, elle leur fait parler collectivement puis chacun son tour de Harry Potter, puis des derniers événements, de la façon dont chacun d'entre eux les a perçus ...
Comme activité de support, elle leur fait dessiner comment les événements se sont passés, ou comment ils auraient aimé que cela se passe ...
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#6
Globalement les enfants sont déçu du spectacle et n'y ont pas compris grands choses.

Les dessins sur le déroulement des opérations sont assez vague et présente une foule de personnage. Certains dessinent Ron mort, d'autre Harry en train de pleurer ou les méchants ligotés le plus souvent au milieu d'une foule de personnage sans visage lancant des éclairs ou tenant des baguettes.

Ceux sur comment ils auraient aimé que ça se passe présente des scénes assez violente ou Harry transperce Voldemort d'une épée ou joue au foot avec sa tête.
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#7
une fois tout ceci fait, la jeune femme salue les enfants et laisse le cours reprendre son ..cours.

mais une fois à l'écart discrètement, lbd se gratte la tête en considérant les dessins. mince, quelle violence, dans la jeunesse d'aujourd'hui ! est-ce "normal" ?
curieuse et pour comparer, elle regarde le coin où l'institutrice travaille, car c'est bien connu, les enfants offrent souvent des dessins à la maîtresse -et même pas seulement les lèches-culs.

avant de s'en aller, elle fait à son tour un "debriefing" avec Carole Fagot. entres autres, elle lui demande ce qu'elle pense elle, en tant que pédagogue, de ces dessins.
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#8
carole regarde les dessins et reflechi, quand elle a fini, elle explique
Ma fois je ne suis pas psychologue mais a voir comme ça ceux ci montre surement que le spectacle n'était pas à la hauteur de leur espérance et qu'en définitif, ils n'y ont pas compris grand choses.

Pour ceux-ci, j'avoue qu'ils font rarement des dessins aussi violent, je ne sais pas trop quoi penser c'est vrai qu'ils voit des choses horribles à la télè mais peut-être que ce spectacle n'était pas approprié.

J'avoue que j'étais moi aussi surprise, nous avons essayer de contacter la troupe qui nous a proposé le spectacle mais le numéro n'est plus attribué... c'est bizarre.

Pour les dessins je doit m'inquietez vous pensez?
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#9
Vous inquiéter ? Non. Être vigilante ? Oui.
J'ai moi aussi eu des échos que ce spectacle avait été loin d'avoir le contenu que la troupe attendait, et si il s'avère que ces ratés aient traumatisé les enfants, votre mission de pédagogue est que cela ne reste pas en l'état.
Je pense que le mieux dans les prochains temps est que l'équipe pédagogique soit à l'écoute de ces bambins, et travaille en collaboration avec les parents pour s'assurer de la bénignité des conséquences psychologiques de ce qu'ils ont vécu.
Quand à moi, je repasserai, si vous le voulez.
Mais en cas de problème, ou si vous avez des questions, n'hésitez pas à appeler les psychologues de l'éducation nationale dont voici les coordonnées (lbd sort une carte de visite présentant les coordonnées en question), ils pourront vous aider.


[edit] au fait, si ça gène que j'aie préparé une carte de visite, dites-le moi.
j'ai pas non plus tenu compte de ce qu'il se passait dans l'école en ce moment (baston et tout) ; si ça gène : pareil que plus haut !
[/edit]
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