08-19-2007, 07:56 PM
musica
What a burn ! Mwahahahaha.
Il faisait chaud.
Horriblement chaud, dans le petit bus qui, cahotant lamentablement sur les ornières de la petite route poussiéreuse, traversait les rizières avoisinant le Détroit du Mékong, loin en avant dans un pays remplis de fleuves boueux, de jaunes communistes et d’embuscades dans la jungle.
L’énorme MG60 posée à coté d’elle tapotait doucement contre son épaule à chaque secousse du véhicule de fortune, rompant régulièrement le demi sommeil dans lequel elle s’était enfoncée, sous l’effet de la chaleur moite de ce putain de climat tropical de bouse.
Une mission de merde.
Aller blatrer un poste-radio fortifié ennemi pour couper ses communications et mettre les troupes hostiles dans la merde.
Ca sonnait pas mal, au début. Au début, ouais.
Et puis, ils s’étaient rendus compte qu’on les avait envoyé se fritter contre deux pauvres clampins avec un télégraphe daubé, loin dans une pampa remplies de serpents qui ne verrait probablement jamais le début d’un commencement de conflit armé.
La pure loose.
Et maintenant que tout ce petit monde était gentiment mort avec un putain de second sourire sur le visage, fallait se taper la route du retour avec un tas de ferraille pourri, chourré dans une village ou il servait d’improbable tracteur à une bande de paysans consanguins qui l’avaient probablement obtenu en vendant des vivres à l’ennemi, les enfoirés.
A moitié réveillée par un énième coup de crosse du gigantesque engin de mort, elle lança un regard au petit vieux ridé qui lisait un bouquin écrit en caractères incompréhensibles, en face d’elle.
Un des gars des services radios, tellement vieux qu’il avait du faire la guerre d’indépendance, et la quatrième croisade, avec son air calme et son visage de bonze.
« Bah xin bao whushu feng ! »
Il était de plus calé dans de multiples langues.
Elle n’en connaissait qu’une.
« Fuck you and shut up, bitch »
Enculé de soulant avec son mandarin à deux balles.
Et lentement, elle se rendormit.
Jusqu’à ce bruit sifflant de merde.
Le genre de bruits qui vrille à travers l’espace, le genre de putain de son qu’un objet profilé fait quand il tombe à l’improviste sur votre gueule pour vous pourrir la face comme jamais dans ce qui vous restait de votre misérable vie
Un genre de saloperie de pute borgne de bombe au Napalm.
Et Nyrielle de se réveiller dans un bus entouré de flammes, sur une route d’un Immac qui fleurait bon le Saïgon.
What a burn ! Mwahahahaha.
Il faisait chaud.
Horriblement chaud, dans le petit bus qui, cahotant lamentablement sur les ornières de la petite route poussiéreuse, traversait les rizières avoisinant le Détroit du Mékong, loin en avant dans un pays remplis de fleuves boueux, de jaunes communistes et d’embuscades dans la jungle.
L’énorme MG60 posée à coté d’elle tapotait doucement contre son épaule à chaque secousse du véhicule de fortune, rompant régulièrement le demi sommeil dans lequel elle s’était enfoncée, sous l’effet de la chaleur moite de ce putain de climat tropical de bouse.
Une mission de merde.
Aller blatrer un poste-radio fortifié ennemi pour couper ses communications et mettre les troupes hostiles dans la merde.
Ca sonnait pas mal, au début. Au début, ouais.
Et puis, ils s’étaient rendus compte qu’on les avait envoyé se fritter contre deux pauvres clampins avec un télégraphe daubé, loin dans une pampa remplies de serpents qui ne verrait probablement jamais le début d’un commencement de conflit armé.
La pure loose.
Et maintenant que tout ce petit monde était gentiment mort avec un putain de second sourire sur le visage, fallait se taper la route du retour avec un tas de ferraille pourri, chourré dans une village ou il servait d’improbable tracteur à une bande de paysans consanguins qui l’avaient probablement obtenu en vendant des vivres à l’ennemi, les enfoirés.
A moitié réveillée par un énième coup de crosse du gigantesque engin de mort, elle lança un regard au petit vieux ridé qui lisait un bouquin écrit en caractères incompréhensibles, en face d’elle.
Un des gars des services radios, tellement vieux qu’il avait du faire la guerre d’indépendance, et la quatrième croisade, avec son air calme et son visage de bonze.
« Bah xin bao whushu feng ! »
Il était de plus calé dans de multiples langues.
Elle n’en connaissait qu’une.
« Fuck you and shut up, bitch »
Enculé de soulant avec son mandarin à deux balles.
Et lentement, elle se rendormit.
Jusqu’à ce bruit sifflant de merde.
Le genre de bruits qui vrille à travers l’espace, le genre de putain de son qu’un objet profilé fait quand il tombe à l’improviste sur votre gueule pour vous pourrir la face comme jamais dans ce qui vous restait de votre misérable vie
Un genre de saloperie de pute borgne de bombe au Napalm.
Et Nyrielle de se réveiller dans un bus entouré de flammes, sur une route d’un Immac qui fleurait bon le Saïgon.