01-03-2009, 10:25 PM
La porte du bar s’ouvre laissant la silhouette d’un homme se découper dans l’encadrement de la porte.
Cette silhouette, grande, massive et large d’épaule, s’avance à l’intérieur ; la légère brise qui l’accompagne est chargée d’une odeur acre et piquante, odieux mélange du parfum acide de la transpiration et d’une hygiène qui aurait été qualifiée de discutable au moyen âge et d’intolérable aujourd’hui.
L’homme, car il s’agit bien d’un humain mâle malgré la pilosité excessive et la rudesse de ses traits, est vêtu d’une chemise bouffante bleu délavé, maculée de nombreuse souillures, d’un pantalon noir bouffant, d’une saleté égale à la chemise et d’une paire de babouches usées. Il porte accroché à la ceinture un vieux poignard oriental d’origine malaisée à déterminer : il aurait tout aussi bien pu servir à égorger une famille Algérienne d’un village insoumis au GIA ou bien avoir été employé par un Moudjahidiste Afghan pour éventrer un jeune soldat russe sur le plateau de l’Oruzgan.
Dernier élément vestimentaire, le keffieh noir et blanc à la mode Palestinienne, poussiéreux et taché de sang séché.
Arrêté dans l’entrée du bar, cet homme musulman parcours lentement du regard les clients du bar qui peuvent voir briller au fond des yeux une petite étincelle qui évoque inévitablement le regard d’une bête sauvage.
C’est la même étincelle qui brille dans les yeux d’enfants soldats Ougandais, d’époux alcoolisés battant leur femme, de chasseurs de phoques le gourdin à la main au premier jour de la chasse ou d’adolescents surexcités participant à une tournante dans un local à poubelles.
Cette étincelle qui brillait déjà dans les yeux des soldats de Charles IX égorgeant les protestants à la saint Barthélémy au nom de Dieu mais aussi des wasp du Ku Klux Klan pendant une soirée enflammée. L'étincelle qui s'est si facilement transmise d'un officier nazi commandant un camp de la mort à un soldat Israelien humiliant une famille palestinienne à un check point.
Et aujourd’hui, ce condensé de bestialité, cette lumière attirant tous les instincts primitifs, cette petite étincelle répugnante brille de mille feux dans le regard de cet homme enlisé sur le chemin de l’évolution entre l’animal et l’homo sapiens.
Après un instant, les traits se détendent et un large sourire niais se dessine sur son visage, le masque de l’ignorance et de la stupidité cache presque totalement l’étincelle de cruauté de ses yeux.
Il marmonne :
Biraz ! Ou je suis tombé ? On se croirait au zoo ici, ils laissent même rentrer les femmes !
Le visage toujours fendu de son sourire idiot, l’homme se dirige vers le comptoir et lance, rageusement, à Brian :
Khadim ! A boire !
Hey ! Me donne pas ta saloperie de thé, garde ça pour les femmes et les eunuques, moi je suis un rajoul, un vrai alors donne moi du fort ! Aller, va Khadim, va !
En attendant sa boisson, il se vautre sur un tabouret de bar, se gratte longuement le torse en observant les clients les plus proches. En voyant Yasmine son sourire s’élargit encore, laissant apparaître des dents qui ne connaissent pas l’existence de la brosse à dents, il fait un clin très appuyé et se passe à plusieurs reprises la langue sur les lèvres de manière obscène.
Après avoir essuyé la bave ainsi répandue et bu une gorgée du verre apporté par Brian, il crie à Yasmine :
HEY ma cochonne, moi c’est Kassad, ça te dis de venir boire un verre avec moi ? Tu verras ce que c’est qu’d’être avec un homme !
Ho, charrira, viens j’te dis ! Et même si t’es pas vierge, je prends quand même ! Avec moi c’est pareil de toute façon ! HA ha !
Vautré sur son siège de bar, adossé au comptoir, bras et jambes écartées, Kassad fini son verre en attendant que Yasmine, ou une autre, se décide à l’approcher.
Cette silhouette, grande, massive et large d’épaule, s’avance à l’intérieur ; la légère brise qui l’accompagne est chargée d’une odeur acre et piquante, odieux mélange du parfum acide de la transpiration et d’une hygiène qui aurait été qualifiée de discutable au moyen âge et d’intolérable aujourd’hui.
L’homme, car il s’agit bien d’un humain mâle malgré la pilosité excessive et la rudesse de ses traits, est vêtu d’une chemise bouffante bleu délavé, maculée de nombreuse souillures, d’un pantalon noir bouffant, d’une saleté égale à la chemise et d’une paire de babouches usées. Il porte accroché à la ceinture un vieux poignard oriental d’origine malaisée à déterminer : il aurait tout aussi bien pu servir à égorger une famille Algérienne d’un village insoumis au GIA ou bien avoir été employé par un Moudjahidiste Afghan pour éventrer un jeune soldat russe sur le plateau de l’Oruzgan.
Dernier élément vestimentaire, le keffieh noir et blanc à la mode Palestinienne, poussiéreux et taché de sang séché.
Arrêté dans l’entrée du bar, cet homme musulman parcours lentement du regard les clients du bar qui peuvent voir briller au fond des yeux une petite étincelle qui évoque inévitablement le regard d’une bête sauvage.
C’est la même étincelle qui brille dans les yeux d’enfants soldats Ougandais, d’époux alcoolisés battant leur femme, de chasseurs de phoques le gourdin à la main au premier jour de la chasse ou d’adolescents surexcités participant à une tournante dans un local à poubelles.
Cette étincelle qui brillait déjà dans les yeux des soldats de Charles IX égorgeant les protestants à la saint Barthélémy au nom de Dieu mais aussi des wasp du Ku Klux Klan pendant une soirée enflammée. L'étincelle qui s'est si facilement transmise d'un officier nazi commandant un camp de la mort à un soldat Israelien humiliant une famille palestinienne à un check point.
Et aujourd’hui, ce condensé de bestialité, cette lumière attirant tous les instincts primitifs, cette petite étincelle répugnante brille de mille feux dans le regard de cet homme enlisé sur le chemin de l’évolution entre l’animal et l’homo sapiens.
Après un instant, les traits se détendent et un large sourire niais se dessine sur son visage, le masque de l’ignorance et de la stupidité cache presque totalement l’étincelle de cruauté de ses yeux.
Il marmonne :
Biraz ! Ou je suis tombé ? On se croirait au zoo ici, ils laissent même rentrer les femmes !
Le visage toujours fendu de son sourire idiot, l’homme se dirige vers le comptoir et lance, rageusement, à Brian :
Khadim ! A boire !
Hey ! Me donne pas ta saloperie de thé, garde ça pour les femmes et les eunuques, moi je suis un rajoul, un vrai alors donne moi du fort ! Aller, va Khadim, va !
En attendant sa boisson, il se vautre sur un tabouret de bar, se gratte longuement le torse en observant les clients les plus proches. En voyant Yasmine son sourire s’élargit encore, laissant apparaître des dents qui ne connaissent pas l’existence de la brosse à dents, il fait un clin très appuyé et se passe à plusieurs reprises la langue sur les lèvres de manière obscène.
Après avoir essuyé la bave ainsi répandue et bu une gorgée du verre apporté par Brian, il crie à Yasmine :
HEY ma cochonne, moi c’est Kassad, ça te dis de venir boire un verre avec moi ? Tu verras ce que c’est qu’d’être avec un homme !
Ho, charrira, viens j’te dis ! Et même si t’es pas vierge, je prends quand même ! Avec moi c’est pareil de toute façon ! HA ha !
Vautré sur son siège de bar, adossé au comptoir, bras et jambes écartées, Kassad fini son verre en attendant que Yasmine, ou une autre, se décide à l’approcher.