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Le Beau Bar à Brian
A l'annonce du prénom, le sourire de Lucas grandit encore, et laissa échapper un petit rire réjoui, quoi que discret. De sa main droite accoutrée de cuir noir, il releva ses lunettes de soleil, plogeant un regard profond dans les yeux de l'angéle.

-"En voilà un prénom enchanteur portant en son sein tant de grâce. Je me nomme Boïzerd, Lucas Boïzerd, au service de sa grandeur Lucifer. Il lève son verre
Je porte un toast à notre rencontre, et au beau reflet que je vois dans vos yeux !"

Il trinque et porte délicatement la coupe à ses lévres, sans détourner son regard des yeux de Lilith...
Au nom de "Lucifer", Lilith frémit visiblement. Elle essaya de n'en rien montrer,souriant de façon un peu forcée. En elle, Sarha faisait bruit d'enfer. La pauvre angèle, perdue murmurait..
Lucifer! et tu vas lui parler? Non mais ma pauvre lilith, je ne te reconnais plus. Sarha, tait toi... non, je ne me tairais pas, tu est vraimnt décendue bien bas... Je peux le frapper, allez, juste pour qu'on rigole un peu...

Levant la tête, Lilith éclata de rire génée

excusez là, elle est folle comme un lapin,

elle ajouta (elle, ou bien sarha?) un sourire nouveau sur les lèvres, cynique, assurée, et d'un ton on ne peut plus ironique...

à votre santé...
Nonobstant les petits dialogues entre Sarha et Lilith, Lucas continuait à afficher un visage rayonnant de ravissement. Comme son coeur était léger depuis qu'il était assis. Il reprit la parole du voix suave.

-"Ne soyez pas belliqueuse, je vous en prie, je ne suis pas homme à blesser les demoiselles. La vie est tellement plus douce quand on se laisse aller à la volupté, à profiter de chacuns de ces petits moments qui causent l'emerveillement. Si nos camps sont opposés, ce n'est pas en ce lieu qu'il nous faut lutter. L'heure est au repos voir à l'entente le temps d'un verre."

Il s'arrête quelques instants, le temps de boire à nouveau un petite gorgée de champagne.

-"Et si vous me parliez de vous ? J'aimerais tant tout savoir de vos goûts et envies."
Lilith enroulait, selon son habitude, une mèche autours de ses doigts. Elle regardait le démon d'un air consterné... Quel énergumène...
puis, le regardant droit dans les yeux, l'air mi-amusé mi-sérieux, elle se lança dans un long monologue.


Voyez vous, Monsieur Lucas, Il y a quelques temps, nous avons été diagnostiquées schizophrènes dysthymiques avec délire mystiques et agressivité périodique par un psychiatre ( paix à son âme) . Cela ne veut, nous vous l'accordons, strictement rien dire. Ce pauvre humain était persuadé que nous étions en plein délire d'identification à la sainte trinité, c'est pour vous dire... autant vous dire que cet homme faisait erreur, nous allions très bien, Bref... La seule chose vraie qu'il ai pu nous dire avant que... enfin... ce qu'il nous a dit, c'est que cela expliquait le manque total de goûts et d'envie que nous ressentons régulièrement... enfin, très souvent... tout le temps.

et en éclatant de rire, elle ajouta

Somme toute, nous sommes vides, risiblement vides! pas de goûts, pas d'envies...
et vous? excépté votre goût visible des jolies filles?
Lucas écoute avec attention, que dis-je, boit les paroles de Lilith à la maniére d'un prophéte ayant marché des jours durant dans le desert trouvant une oasis. A cette histoire de psychiatre, Lucas affiche un nouveau rictus, passioné par cette histoire.
La chute lui laisse toutefois la mine sombre.


-"Comme il est dommage d'avoir si peu d'envies... Les émotions fortes sont tellement délicieuses... Peut-être pourrais-je vous faire partager mon goût pour l'ivresse de la vitesse, ou encore pour l'art. Le Louvre est tellement somptueux lorsque le jour se léve.
Seul à l'aube, marchant dans ses couloirs, bien avant que le public ne viennent s'y extasier. Comment rester de marbre devant la Joconde, en se riant des rôdeurs de nuit. Je ne peux vous décrire la sensation de liberté vous envahissant lorsque vous êtes seul à contempler les premiéres lueurs du jour pointant sur Paris... "
Lilith écoutait avec amusement... un esthète?

Le Louvre... nous y avons fait une expérience interessante.
c'est devant la tentation de saint Antoine que nous avons découvert toute l'igominie de votre espèce. Un enfant hybride se dévorant le pied au premier plan nous a fait réaliser à quoi ressemblait votre enfer... nous compatissons.

Et elle recommença à rire, en s'allumant une cigarette.

Mais nous ne devrions pas être si méchantes. nos vils mots, de toute façon, ne devraient pas vous atteindre...
Plus la discussion avançait, plus Lucas semblait devenir sérieux...

-"Notre espéce dîtes vous ? Je ne pense pas que nous soyons d'espéces différentes... Nous avons juste choisit un autre chemin que le votre. Un chemin de liberté. L'art ne peut exister que dans la liberté. "

Il se tait quelques instants, et son sourire réapparrait..

-"Vous savez, je ne bats pas contre les votres, mais je me bats pour eux... ainsi que pour moi. Pour ce droit au libre arbitre. Toutefois un droit ne doit pas être laissé au hasard, il se prend... Il faut être maître de sa destinée, et non subir ce que d'autres vous dîses de faire."

Il contemple à nouveau l'angéle.


-"Comme il est à la fois désolant et superbe de voir ainsi tant sur la défensive..."
Ironique, la petite angèle répond

Merci de vos conseils Lucas... Nous saurons en tenir compte au moment opportun.
Tu as entendu sarha?on ne doit pas subir ce que les autres nous dise de faire... Or tu es autre, donc je ne dois pas faire ce que tu me dis de faire, dégage... Mais moi non plus je ne dois pas faire ce que tu me dis de... tait toi... dans la vie, Lilith, il faut savoir faire des concessions...

Et se souvenant qu'elle n'est pas seule, elle regarde Lucas, et fini son verre. puis d'un air plus sombre

La liberté... on ne choisit pas ses chemins de liberté
Lucas termine sa flutte à son tour.

-"Les chemins de la liberté sont nombreux, mais il est toujours possible d'en changer en cours de route..."

Il passe sa main dans ses cheveux, puis se met à rire...

-"Ahahah, allez, cessons ces sujets de divergence, l'instant est assez rare pour ne pas le finir sur une querelle quelconque... Votre beauté, votre sensibilité est trop sublime pour être gachée par des sentiments si lié à mon espéce non ?"
Lain rentre dans le bar, elle semble légèrement pensive se dirigeant machinalement vers le bar. Une fois au comptoir elle comande une vodka glacée. Après quelques gorgées elle s'adosse au comptoir et regarde la salle. En voyant Lucas parler avec l'angèle elle secoua la tête.


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