01-17-2007, 12:31 AM
Sur un banc public, le russe dans l'âme regarde le ciel étoilé.
Blasé.
Il murmure dans une langue interdite :
"Bon ok. Descendre de là-haut venir voir ce qui se passe. C'est fait. Passer pour un con et rester discret sur l'objectif de la descente. Ça, c'est fait. Estimer l'efficacité des forces en présence ..."
Il grimace
"C'est ... "fait", on va dire."
Il baisse les yeux sur le parking devant lui. Par une belle nuit de pleine lune, trois morts, cinq blessés, continuent de se faire mutuellement la fête autour du sapin tout enguirlandé.
Alekseï secoue doucement la tête.
Blasé.
Il regarde à nouveau au ciel :
"Enfin, vous voyez ce que je veux dire mon Père. C'est ... particulier, hein ?!
Bon alors on va appliquer le plan prévu. J'ai déjà pris contact avec les autorités en présence. Mais ... c'est de vous, mon Père, dont je n'ai aucune nouvelle."
Il tapotte nerveusement des doigts sur le banc.
"Et ça ça m'énerve, mais à un point ..."
Il claque des ongles fermement sur le banc, le bois casse.
"Donc ok ... la bonne blague, c'est que du coup, je suis bien obligé d'apparaître comme un ange de grade zéro, nul, low kick, bas de gamme, stocks epuisés, dernières places disponibles au balcon contre les chiottes. Merci Papy, moi aussi je t'aime !"
Il soupire en fermant les yeux.
"Bon, au pire, ça se tente. Ce n'est qu'un corps, mon âme t'appartiens."
Il se redresse, se massant le crâne.
"En revanche je te préviens Papa, si jamais mon âme venait à merder, je viendrais personnellement te demander des comptes ! Prix coûtant."
Il bougonne en passant le grand portique.
"P'tain, faut pas déconner non plus, oh !"
Il est là, debout, au milieu des rangs de bancs pour les pieux et les pauvres. Il droit dans les yeux un regard invisible juché au dessus du Christ en croix, quelque part près de la rosace de la nef ... là d'où viens la lumière.
Il sourit et disparaît dans un retentissant bruit de bouchon de champagne qui saute.
Un ange passe.
Subitement, une belle auréole flamboyante apparaît comme par enchantement au-dessus de la tête blonde d'une jeune croyante. Lentement, elle relève la tête de sa prière, extrêmement souriante.
Elle marche jusqu'à l'hôtel, tout à fait consciente de son indiscrétion, de la situation, de ce qui va se passer. Elle fixe encore ce regard insondable au dessus du Christ. Ses sourcils se froncent. Il est là, il est son soldat et ça va se sentir.
La jeune femme cogne ses poings l'un contre l'autre en se retournant, fixant tous ceux de la salle qui ont bien comprit qui elle était. Avant de sortir, elle lache un rauque :
"MAINTENANT, ÇA VA CHIER !"
Blasé.
Il murmure dans une langue interdite :
"Bon ok. Descendre de là-haut venir voir ce qui se passe. C'est fait. Passer pour un con et rester discret sur l'objectif de la descente. Ça, c'est fait. Estimer l'efficacité des forces en présence ..."
Il grimace
"C'est ... "fait", on va dire."
Il baisse les yeux sur le parking devant lui. Par une belle nuit de pleine lune, trois morts, cinq blessés, continuent de se faire mutuellement la fête autour du sapin tout enguirlandé.
Alekseï secoue doucement la tête.
Blasé.
Il regarde à nouveau au ciel :
"Enfin, vous voyez ce que je veux dire mon Père. C'est ... particulier, hein ?!
Bon alors on va appliquer le plan prévu. J'ai déjà pris contact avec les autorités en présence. Mais ... c'est de vous, mon Père, dont je n'ai aucune nouvelle."
Il tapotte nerveusement des doigts sur le banc.
"Et ça ça m'énerve, mais à un point ..."
Il claque des ongles fermement sur le banc, le bois casse.
"Donc ok ... la bonne blague, c'est que du coup, je suis bien obligé d'apparaître comme un ange de grade zéro, nul, low kick, bas de gamme, stocks epuisés, dernières places disponibles au balcon contre les chiottes. Merci Papy, moi aussi je t'aime !"
Il soupire en fermant les yeux.
"Bon, au pire, ça se tente. Ce n'est qu'un corps, mon âme t'appartiens."
Il se redresse, se massant le crâne.
"En revanche je te préviens Papa, si jamais mon âme venait à merder, je viendrais personnellement te demander des comptes ! Prix coûtant."
Il bougonne en passant le grand portique.
"P'tain, faut pas déconner non plus, oh !"
Il est là, debout, au milieu des rangs de bancs pour les pieux et les pauvres. Il droit dans les yeux un regard invisible juché au dessus du Christ en croix, quelque part près de la rosace de la nef ... là d'où viens la lumière.
Il sourit et disparaît dans un retentissant bruit de bouchon de champagne qui saute.
Un ange passe.
Subitement, une belle auréole flamboyante apparaît comme par enchantement au-dessus de la tête blonde d'une jeune croyante. Lentement, elle relève la tête de sa prière, extrêmement souriante.
Elle marche jusqu'à l'hôtel, tout à fait consciente de son indiscrétion, de la situation, de ce qui va se passer. Elle fixe encore ce regard insondable au dessus du Christ. Ses sourcils se froncent. Il est là, il est son soldat et ça va se sentir.
La jeune femme cogne ses poings l'un contre l'autre en se retournant, fixant tous ceux de la salle qui ont bien comprit qui elle était. Avant de sortir, elle lache un rauque :
"MAINTENANT, ÇA VA CHIER !"