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it's a highway to hell, pompompom, highway to hell...
#1
La décapotable roulait à toute berzingue à travers la grand'rue, l'auto-radio poussé à donf', les têtes battant le rythme à l'unisson des baffles qui vibraient sous l'effort. Deux mecs et deux nanas qui faisaient une petite virée, voilà qui n'avait rien d'étonnant somme toute. Bon d'accord, il y avait quand même quelques détails un peu étranges. La nana qui conduisait, super mignonne au demeurant, quinze ans maximum, avait encore au coin des lèvres un filet de sperme et... de sang. Un esthéte aurait trouvé ça délicieusement décadent. Mais on pouvait aussi se contenter de trouver ça un peu crade. Mais c'était rien par rapport au type qui était assis à côté d'elle. Sa main gauche remontée très haut sur la cuisse de la nana, il agitait sa langue comme un taré et ça la faisait rire. Les deux derrière étaient déja en train de forniquer, comme ça en pleine rue. Et personne ne semblait gêné par les cornes de bouc que le type de devant arborait sur son front légèrement dégarni. En fait, à part ces cornes et cette sale habitude de sortir sa langue à tout bout de champs, il ressemblait carrément à un comptable. Détail intéressant, il arrivait à gueuler assez fort pour couvrir le bruit de la sono.

J'ai faim, Huguette !

La conductrice sourit malicieusement et les deux autres derrières éclatèrent de rire. Après tout, ça avait l'air de n'être que de braves gens un peu étranges en ballade à travers la ville. C'est sûr ils allaient se prendre une amende au premier flic qui croiserait leur route mais bon, rien de bien méchant.

BAAAMMMM ! ! !

Ils venaient de croiser une autre caisse, si près que les rétroviseurs avaient volé en éclat. La voiture fit une embardée et vint s'écraser contre un réverbère. Le choc courcuita la batterie et la musique s'arrêta. Un peu sonné par le choc, le comptable regarda derrière lui : les deux zouaves aux pulsions inassouvies étaient couverts d'une espèce de purée rose et semblaient très étonnés.

PLOP !

Le comptable se retourna vivement en regardant la conductrice. Elle venait de disparaitre dans un petit nuage de souffre.

Ben Huguette...

IL ne comprenait pas très bien ce qui venait de se passer mais apparemment les deux autres s'en foutaient et commençaient déjà à se lécher mutuellement les lobes d'oreille. Le comptable secoua tristement la tête, indécis et un peu triste d'avoir perdu Huguette. C'est alors qu'il remarqua ce type qui marchait vers leur voiture. Imperméable, pantalon à pinces, chapeau mou, il avait tout du privé de seconde zone sur la piste d'un mari infidèle. Le comptable se sentait d'assez mauvaise humeur

Ecoute Colombo...

BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! ! !

Le détective de second ordre avait dégainé un pistolet mitrailleur et il arrosait avec application la voiture accidentée. On entendit même pas le Plop! sonore quand le comptable, pris au centre de la rafale, disparu à son tour dans un nuage de souffre. Les deux tarés derrière n'avaient pas vraiment compris ce qui s'était passé mais surtout ils se demandaient qui était ce mec bizarre habillé comme kojak qui dégoupillait une grenade en les regardant fixement...
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#2
La voiture filait aussi vite que le permettait les limitations de vitesse le long de la grand'rue. A l'intérieur, deux hommes au visage serré, qui n'étaient apparemment pas là pour rigoler. Le conducteur fronça les sourcils. Une autre voiture venait en face, pas tout à fait dans sa file.

Tu vois ce que je vois Vilnia ?

Celui qui avait des cheveux courts hocha la tête silencieusement. Puis il pointa du doigt au bout de la rue, un homme seul que l'autre voiture venait de dépasser. L'homme au volant rejeta en arrière ses cheveux long et hocha la tête à son tour.

Prends le volant.

Le conducteur se dressa, assis sur la portière. Il avait sorti de la banquette arrière une énorme épée à deux mains et tandis que son compagnon s'échignait malgré la position inconfortable à tenir la voiture droite, le chevelu se dressa par la fenêtre, dans un équilibre précaire.


BLAM !

Les deux voitures venaient de se croiser, si près l'une de l'autre que les rétroviseurs avaient volé en éclats. Tout comme la tête de la conductrice. Le guerrier blond retourna à l'intérieur de la carlingue et reprit le volant tandis que son compagnon sortait un talkie walkie.

Vilnia à Kraven, tu m'entends Kraven? Des clients pour toi dans la décapotable qui vient de s'écraser sur le réverbère.

Un crachotement puis la voix grave quoiqu'amusée d'un autre homme.

Ok, je m'en charge !

Les deux hommes au visagé décidé filaient toujours le long de la grande rue, mais un léger sourire effleurait leurs lèvres. Derrière eux on entendit le tacatac caractéristique d'un pistolet mitrailleur en action, puis l'explosion d'une grenade. Apparemment, le problème de la décapotable était réglé. L'homme nommé Vilnia reprit la parole

Y'a pas à dire, ce boulot offre parfois de bon moments...

Son compagnon ne répondit rien et se concentra sur sa conduite...
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#3
quelques jours plus tard, la même route, aux environs de la même heure. Un homme de forte stature, aux longs cheveux blonds marche tranquillement dans la rue. Dans un vrombissement de soupapes malmenées, une auto s'arrête au feu rouge juste à côté de lui. Pas vraiment pour le laisser passer, non plutôt pour éviter de percuter le bus qui était en train de franchir le croisement... La musique à toute berzingue fait vibrer les vitrines des boutiques des alentours. Le chauffeur, un type plutôt quelconque avec un sérieux problème d'embonpoint, regarde d'un oeil mauvais ce grand type blond qui s'est arrêté devant sa portière et qui le dévisage en silence.

Qu'est-ce t'as, toi ? Tu veux ma photo ? Blleuuuuarrgghh !!!!!

Le chauffeur sort une énorme langue couverte de barbelure de sa bouche grande ouverte ! ! Un filet de bave acide commence à ronger le cuir du fauteuil. Le grand blond recule d'un pas pour esquiver le coup de langue destiné à lui arracher la tête tout en dégainant dans le même mouvement une arme qui ressemble fort à une énorme masse d'arme.

Urggll ??? Tu m'as échaplllé ???

Un nouveau pas en avant et l'arme du grand blond s'écrase avec fracas sur le crâne exposé du chauffeur baveur. Sous l'impact, le type perd plusieurs centimètres et se sectionne lui-même la langue, qui retombe mollement sur le bitume. Le grand blond achève le mouvement de son arme en la rangeant immédiatement sous son imperméable. D'un geste négligeant, il pousse la langue avec le pied pour qu'elle tombe dans le caniveau. Pendant ce temps-là, le corps du chauffeur disparait dans un plop! accompagné d'un petit nuage de souffre... Le grand blond se pince le nez et manipule l'autoradio de la voiture : des chants grégoriens commencent à s'élever dans la rue. Un léger sourire sur le visage, le grand blond continue sa route à pied...
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#4
Douleur... Infinie douleur qui vrille un crâne mortel... Quoi ? A-t-il été vaincu ? L'incertitude et le désarroi tancent le géant blond. Non... Non pas vaincu, pas vraiment.

Il se souvient maintenant.

Sachiel était en train de marcher au bord de cette route, en contact radio avec ses soldats. Puis il a surpris cette fille la main sur son portefeuille. Son regard se fit dur, elle n'insista pas. Mais déjà, un autre venait, essayant de s'emparer de ce petit bout de cuir replié contenant environ 20 €.

Heu... désolé... c'était pas bien méchant... juste pour rigoler...

Le géant blond n'aimait pas le ton de sa voix... Lui non plus, il ne l'aimait pas. Il avait dans le regard quelque chose de différent, comme le reflet d'une âme viciée. Alors que le géant blond empoignait son arme dans la ferme intention de débarrasser la Terre de la présence d'un démon de plus, il entendit un cri.

Yaarrgghhh ! ! ! A mort, l'ange ! ! !

Un petit homme avec des cornes sur le front chargeait en hurlant, une hachette en main. D'un mouvement de bassin, Sachiel blond esquiva l'attaque. Il déroba son épaule au moment où le démon tenta de l'empaler sur ses cornes et rassembla ses forces psychiques pour contrer la tentative de paralysie. Le géant blond lui sourit, moqueur. Dépité de ne pas l'avoir abattu, le petit homme tira la langue et tourna les talons !

J'te niqu'rais un aut'moment , enfoiré !

Consterné par le manque de courage des Déchus, l'ange blond commença à poursuivre mon agresseur. En quelques enjambées, il était sur lui. Le démon se retourna, bien décidé à vendre chèrement sa peau.

Par Baal, soit m...BLAAAM ! ! !

Il n'eut même pas le temps d'achever sa malédiction. On ne sait jamais, dès fois qu'elle eut pu avoir le moindre pouvoir... Regrettant le manque de combativité des serviteurs du Prince Démon censé être le plus puissant des Enfers, Sachiel regarda à droite, puis à gauche. Aucune trace du démon pick pocket. Il observa les alentours et se diriga vers le parking le plus proche.

Il était là, le démon, occupé à crocheter la serrure d'une portière de voiture, comme Sachiel s'y attendait. Un mortel allait être lésé par le vol de cette auto mais pour continuer son combat, le géant blond devait pouvoir se déplacer rapidement. Sachiel attendit donc que le démon eut fini d'ouvrir la voiture et qu'il l'eut fait démarrer avant de fondre sur lui.

Le démon n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Quelques minutes plus tard, Sachiel roulais en direction du sud, quittant ce quartier plein de voleurs pour se diriger vers les bas-fonds. Etrange goût que celui des râclures de l'Enfer. Il aurait pu choisir une voiture plus... enfin moins... une vraie voiture quoi. Le géant blond avait l'impression que les tôles pouvaient lâcher à tout moment. Il ne savait pas encore à quel point le sort allait lui donner raison.

- Là-bas, peut être trouverais-je quelques combats à mener, en attendant que mon Seigneur ai besoin de mes services...

- MUWAHAHAHAHAHAHAHA ! ! !

Ses sens angéliques furent soudain en alerte. Quelque part, il venait d'entendre comme un écho à la fois proche et lointain. Un rire sardonique qu'il ne connaissait que trop bien. La voiture ! La voiture ne lui obéissait plus !! L'accélérateur bloqué, Sachiel vit avec effroi le compteur de vitesse s'affoler. Si on avait dit aux constructeurs de la 4L qu'un de leurs modèles allait un jour atteindre les 235 kilomètres/heure, ils auraient sans doute été très fiers. Maintenant qu'il était arrêté, à moitié mort dans les débris de cette auto après avoir percuté de plein fouet le mur qui s'était à moitié écroulé sous le choc, Sachiel se disait qu'ils ne le croiraient sans doute pas.

Il avait manqué son coup. Il avait échoué, Lui...

Dégageant la portière encore vaguement accrochée pour avoir plus d'espace, le géant blond décovurit avec stupeur que le moteur tournait toujours ! Cette voiture était finalement bien plus solide qu'il n'y paraissait au premier abord. Esquissant un sourire de ses lèvres tâchées de sang, Sachiel arrachai le pare-brise et enclencha la marche arrière pour se dégager des décombres du mur.

- MUWAHAHAHAHAHAHAHA ! ! !

- Oh non...

- BRRRRAAAAAMMMMMMMMMMMMMMM ! ! ! ! !

Il avait vraiment décidé de l'avoir. Venu de nulle part, un bus lancé à pleine vitesse avait percuté les restes de la voiture de flanc. Le réservoir avait du être touché car l'auto explosa immédiatement, tuant sur le coup le chauffeur du bus et ce type que Sachiel n'avait même pas vu monter en douce dans la voiture. Le géant blond les rejoignit dans le néant une seconde plus tard, lorsque la carcasse broyée de la 4L s'écrasa sur le bitume avant d'être à nouveau percutée par le bus désormais incontrôlé qui alla finir sa carrière dans un lampadaire tout proche.

-Oh Dieu, cette douleur...

Ces sons, ces voix... Sachiel était revenu dans la vieille église... Alors tout recommençait. Contrairement à toute attente, on lui avait octroyé un autre corps et une nouvelle chance de faire son devoir. La hiérarchie avait peut être conclu que deux interventions sataniques successives n'étaient pas une manière très fair play d'éliminer un adversaire... Quoi qu'il ne soit, il lui fallait respirer... Se détendre, oui, respirer... Bientôt il marcherait à nouveau. Bientôt, d'autres démons tomberaient sous ses coups... Bientôt...
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#5
Il pleuvait cette nuit-là. Une pluie douce et chaude qui rafraîchissait agréablement les murs des buildings surchauffés par l'accablant soleil d'été qui avait sévit toute la journée. C'était agréable, cette pluie. Les putes du parking n'avaient néanmoins pas mis longtemps à rejoindre leur souteneur sous l'abri-bus. Malgré ses cris, elles refusaient apparemment de retourner sous la pluie battante arpenter le bitume du parking en attendant les clients. Une voiture venait de se garer non loin de là, le moteur tournant toujours. Le souteneur, furieux, avait apparemment perdu toute contenance. Il frappa l'une des filles, menaçant l'autre des pries sévices si elle en retournait pas immédiatement au tapin. Son aura, invisible pour les mrotels, s'était répandue autour de lui, animée de reflets rouges comme les flammes infernales. Une aura impossible à ignorer. Le géant blond ne l'ignorat pas. Il quitta l'abri de la ruelle ou il attendait en silence et marcha droit sur le groupe protégé par l'abri-bus.

- Retournes bosser, bordel, ou par l'Enfer, y'en a qui vont redevenir familier avant la fin de la semaine ! Quoi, qu'est-ce tu veux, toi ?

Son regard focalisé sur sa cible, le géant blond fit un pas chassé en avant, empêchant l'adversaire de mesurer sa progression et d'anticiper son attaque. L'arme jaillit de sous l'imperméable et frappa le souteneur tout en puissance, de bas en haut. Ce dernier décolla du sol et percuta la vitre de l'abri-bus qui explosa sous le choc en un millier d'éclats. Le corps désarticulé s'écrasa au sol avant de disparaître dans un plop! sonore et une bouffée de fumée sentant le souffre que la pluie dispersa bien vite. Cela se passe si vite que les éventuels témoins n'avaient probablement vu qu'un grand voyou détruire un bari-bus à coup de batte de base-ball...

-Noooooooonnnnnn ! ! !

La pute s'enfuyait vers la voiture garée dans laquelle elle monta sans perdre une seconde. Elle offrit son regard le plus innocent à la jeune fille qui était au volant, laquelle la regardait en suriant.

- Vite, je vous en prie, démarrez ! Il est fou ce mec ! Il veut ma peau ! C'est un malade, fuyons, vite !

La jeune conductrice la regardait en souriant. Calmement. Trop calmement.

- J'attends un ami...

- Non...

- Si.

Le géant blond était arrivé à côté de la voiture et il venait d'ouvrir la portière. La pute jeta un dernier regard plein de suppliques à la conductrice. Cette dernière avait un regard dur et froid à présent.

- Descend.

- Mais il va me...

- Oui. Descend.

Acceptant l'inévitable, la pute mit un pied dehors et commençan à sortir. Elle était encore penchée en avant quand le géant blond la frappa, son arme percutant la base de la nuque de la fille avec une telle violence qu'elle s'y enfonça de plusieurs millimètres. Il avait bien calculé son coup et le sang ne gicla pas. La pute s'effondra à genou, comme prête à sucer son bourreau qui d'une chiquenaude, la renvoya dans la voiture. Elle n'y resta que le temps de faire plop! et de laisser un petit nuage de fumée en disparaissant.

- On y va ?

Avant de monter à son tour, le géant blond observa l'autre pute, qui était restée le cul sur le bitume, sous la pluie battante, un peu assomée par la baffe qu'elle avait prise et qui ne semblait presqu'innocente. Le géant blond sembla hésiter un instant puis il monta tandis que la conductrice ouvrait les fenêtres pour chasser l'odeur de souffre qui menaçait d'empester l'atmosphère de la voiture.

- On y va.

Avec un petit ronronnement mécanique, la voiture s'en alla dans le lointain...
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#6
Sachiel observa le ciel d'un noir d'encre. L'air était surchargé d'émanations pestilentielles, comme d'habitude dans cette zone mal famée. A chaque coin de rue, il voyait deux ou trois mortels se livrer à la plus abjecte des luxure. Il y avait quelques démons parmi eux, il le savait pertinement, mais la hiérarchie préférait qu'il laisse s'échapper quelques Déchus plutôt que de tuer trop de mrotel dont on pouvait "encore" sauver l'âme. Il n'en était pas certain, lui.

Ses pas guidèrent le géant blond jusqu'au un autre parking. Peu de voiture y stationnaient et on pouvait le comrpendre, l'une d'entre elle ayant été carbonisée le week end derneir apparemment. Simple vandalisme ou combat démoniaque ? Impossible à dire. Il cherchait une nouvelle proie. D'un signe, il désigna à son compagnon le trottoir d'en face tandis qu'un bus arrivait.

Son compagnon était le plus proche. Sachiel lui, n'en avait cure. Jusqu'à ce qu'il entende dans son micro :

- Six silhouettes suspectes dans le bus. Regarde le chauffeur.

Les yeux du géant blond se révulsèrent tandis qu'il observait l'aura, manifestement démoniaque, du chauffeur. Il sourit. Tandis qu'il marchait, son pas se fit plus rapide. Il rendit la politesse à son futur adversaire en activant sa propre aura. Il courait maintenant, dégainant son épée avec un crissement métallique. Le chauffeur de bus l'avait vu maintenant. Le monstre de métal rugit en accélérant lui aussi.

Peine perdue. Déjà, Sachiel s'envolait. D'un bond tout en puissance, il traverse le pare-brise du bas, lame en avant, empalant le chauffeur avec tant de force qu'il en traversa le fauteuil tout en l'arrachant de sa base. Le fracas d'enfer fit sursauter tout le monde dans le bus, la surprise qui blanchissait leurs visages figeant sur place les cinq personnes présentes dans le bus tandis que le géant blond se relevait lentement. Le bus avait calé. Sachiel appuya sur le gros bouton rouge et la porte s'ouvrit avec un soufflement pneumatique. Un homme athlétique aux cheveux sombre entra à son tour. Le géant blond et son compagnon commençèrent à avancer le long des banquettes.

- Venez mourir, Déchus.

Sachiel grimaça. L'espace exigu du bus n'allait pas l'avantage au cours des prochains combats. Il lui fallait attaquer vite et prendre un avantage psychologique. La suite des évènements le laissa perplexe. Faisant jaillir crocs, queue et griffes, les démons du bus semblaient résolus à détruire les anges quis 'avançaient vers eux mais d'un seul coup, trois d'entre eux plongèrent à travers les vitres pour s'enfuir.

Fronçant les sourcils, le géant blond en choisi un au hasard et plongea à sa suite. Il laissa son compagnon qui dégainait son pistolet mitrailleur s'occuper des deux qui restaient dans le bus. Le géant blond avait rattrapé sa cible en quelques enjambées rapides. Une frappe das le dos, sans prendre la peine d'apostropher le démon et ce derneir s'écroulait au sol, l'herbe devant glissante maintenant qu'elle était poisseuse de sang. Avec un plop! sonore, le démon retournan en enfer tandis que le crépitement de l'arme de Kraven indiqua à Sachiel que son compagnon avait lui aussi éliminé un adversaire.

Sachiel releva la tête. Les tirs avaient cessé et pourtant, il y avait encore deux silhouettes debout dans le bus. S'approchant discrètement, le géant blond observa la scène avec attention. Le démon sourait. Il parlait d'une voix suave et hyptnotique et Kraven le regardait avancer sans réagir. Sachiel devinait sans peine qu'il avait rassemblé toutes ses forces mentales pour résister à l'assaut psychique du déchu.Le géant blond vint en aide à son camarade : il plongea la main dans le bus par une des vitres brisées et saisit saisit par l'épaule le démon surprit par l'intervention inopinée d'un nouvel adversaire. Avec unc ri étranglé, le démon traversa la fenêtre et roula sur le sol bitumé du parking. IL se releva, souple comme un chat et se préparait déjà à utiliser sa voix enchanteresse pour séduire son nouvel adversaire quand il vit, du coin de l'oeil, l'arme de celui-ci qui s'approchait à toute vitesse de son crâne.

Il y eu un bruit mat et un nouveau plop! tandis que le géant blond observait son compagnon qui rechargeait son arme. Sachiel lui désigna le dernier démon du bus et Kraven opina du chef. Ayant toute confiance en son frère d'armes, Sachiel quitta la zone du bus en rengainant son arme tandis que les crépitements de balles reprenaient de plus belle.
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#7
L'ange avançait à pas lent dans la rue. Les derniers combats l'avaient un peu fatigué, il se sentait las. Pourtant, il devait continuer, il semer désordre et destruction dans les rangs ennemis car tel était son devoir. Soudain, il demeura interdit. Il lui semblait avoir reconnu l'aura caractéristique d'une vieille ennemie. Avec un sentiment de joie mêlée de colère, il hurla :

GENOCIDE ! ! ! VIENS TE BATTRE ! ! ! JE TE DEFIE ! ! !

La pluie recommença à tomber drue et bientôt, Sachiel fut à nouveau trempé. Il n'en avait cure, concentré sur le combat à venir. Mais la voix qui lui répondit n'était pas celle qu'il attendait.

Oh, la ferme Blondinet !

La voix était celle d'un type assez quelconque, un de ces gars qu'on croise dans le métro et dont on ne se souvient jamais.

Non mais t'as cru que c'était la fête de gueuler comme ça dans la rue ?

Le ton était très agressif. Sachiel n'appréciait pas. Une telle manière de parler, un manque de respect flagrant pour l'adversaire, ce ne pouvait être qu'un démon.

On t'a jamais appris qu'il fallait chuchoter dans un cimetière ? Et vu le nombre de tes potes anges qu'on a ratatiné dans le coin, crois moi, ici, c'est le Père Lachaise. Donc t'es mignon, toi et tes cheveux jaunes, vous allez gentiment baisser le ton et aller voir ailleurs. A moins que tu ne veuilles te battre...

Il regarda aux alentours avec un grand sourire.

Ouais, ça pourrait être fun je pense, complètement con, mais fun.

Cette fois, Sachiel était sûr de son fait. Ramenant son arme devant lui, il se prépara à frapper. Ce n'était pas l'adversaire qu'il attendait mais ce petit démon trop bavard ferait l'affaire. Mais alors qu'il se préparait à charger, le démon cligna des yeux. Sachiel resta interdit une seconde. Une trop longue seconde. Une seconde qui s'éternisait. Iil se rendit compte qu'il venait d'être paralysé.

Déjà, le petit démon et ses compagnons s'avançaient vers lui, sardoniques. Puis vinrent les coups, trop nombreux pour qu'il puisse les compter. Etrangement, il sourit intérieurement. La plupart manquaient de puissance et il les encaissait sans broncher. Jusqu'à cette explosion de douleur...

Ce démon là... Ses griffes, rouges de sang angélique. Il commença à tourner autour de Sachiel, tandis que les autres continuaient à frapper et frapper encore, sans qu'il ne le sente vraiment. Il marcha de nouveau vers le géant blond, dans l'intention manifeste de l'achever; Sachiel adresse une muette prière à Saint Michel, frustré qu'il était de mourir ainsi, sans vraiment combattre.

Michel avait-il écouté la prirèe de son serviteur ? Le démon s'arrêta, regardant stupidement la pointe de l'épée qui saillait de sa poitrine. Alors qu'il s'écroulait en faisant un plop! sonore, Sachiel découvrit avec jubilation que le SWAT était arrivé. La mêlée devint confuse, anges et démons échangeant des coups d'une rare violence.

Je te dois une incarnation et crois-moi, tu vas payer ta dette... Oeil pour oeil...

Une jeune femme était arrivée jusqu'à lui. Elle caressait la joue de Sachiel qui se sentit subjugué, prêt à tomber sous le charme de ces yeux si bleus, si bleus... Allait-il mourir de plaisir? Certains démons sont capables de telles choses. Mais elle mourut avant d'avoir pu en finir avec lui. Et déjà, il sentait la vie revenir dans ses membres. Empoignant fermement son arme, il para la première attaque qui s'abattait sur lui puis il constata avec fureur que les démons commençaient, pour la plupart, à fuir... Mais pas tous. L'un d'eux restait face à lui, quoiqu'à distance raisonnable.

Ce n'est pas Arès qui anime mon bras, mais les Erynies qui crient vengeance, vengeance pour la mort d'une démone. Tu as cru bon de t'en prendre à elle. En son nom, puissent les flammes te consummer !

Sachiel fronça les sourcils.

Je te trouves bien loin de moi, toi qui parles de vengeance. Nous allons voir si tes dieux païens sont plus forts que la colère du Très Haut qui anime mon bras ! Prépare-toi à combattre !

Sachiel se prépara à charger. Il remarqua alors un autre démon qui affrontait sa soeur Zorah et dont le flanc était exposé. Il désigna le démon païen à son frère Bod et attaqua le flanc vulnérable du démon qui périt sans se rendre compte de ce qui lui arrivait Bod brisa la nuque du démon païen et Zorah exécuta un autre Déchu. La victoire était acquise... Une victorie amère, qui avait faillit tourner à la catastrophe, mais une victoire. C'était l'essentiel.
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#8
Le géant blond avance lentement, prenant garde à ne pas glisser sur l'herbe mouillée par la rosée de ce petit matin qui se levait, identique à tant d'autres et pourtant merveilleux dans son unique simplicité. Deviendrait-il poète, ce guerrier dévastant sans vergognes les rangs démoniaques ? La fièvre sans doute. Des traînées de sang forment son sillage et la jeune femme qui le suit de près, épée courte en main et visiblement attentive à toute attaque pouvant survenir dans ce parc désert semble se faire beaucoup de soucis pour lui. Articulant avec difficulté, il dit :

C'était elle... Kaleesha...

Comment était-ce arrive, Sachiel n'en savait rien. Il parcourait les bas fonds en solitaire, à la recherche de la cible qu'on lui avait désigné. Un mort en sursis de plus, croyait-il. Mais celui-là semblait favorisé par le destin. Tandis qu'il vivait ce qui semblait être ses derniers moments, inconscient de la présence de l'ange qui se rapprochait de lui à grands pas, visiblement occupé à défoncer la vitrine d'un disquaire, un bus avait débouché dans la rue, surgit de nulle part. Bien sûr, le démon s'était affolé et il avait pris ses jambes à son cou pour disparaître au coin de la rue. Sachiel n'avait pas eu le temps de le poursuivre. Un flot de démons avait jaillit du bus et déjà, il devait esquiver des attaques d'une vitese et d'une violence péhnoménale. Plusieurs le touchèrent et son sang coula, des attaques jaillies de nulle part, d'un ou de plusieurs démons probablement invisibles.

Maintenant il court... pour leur échapper... il est toujours en vie, grâce à Zorah et ils vont rejoindre Shasthar et Tom, deux frères d'armes qui combattent dans les terrains vagues de la banlieue sud.
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#9
La lancia Ypsilon roulait à fond la caisse à travers les rues de la vieille ville. Les grands mères affolées tiraient sur la laisse de leur teckel comme si la vie du boudin canin en dépendait (ce qui était effectivement le cas) et les petits enfants plongeaient sur les trottoirs pour sortir de la trajectorie de la voiture et les pervenches sifflaient à s'en bousiller les poumons mais la bagnole apparemment devenue folle ne s'arrêtait pas pour autant. de temps en temps, le conducteur visiblement peu à l'aise donnait des coups de volant et la voiture heurtait les trottoirs, les bouches d'incendie et les encarts publicitaires. nul ne pouvait dire jusqu'où elle irait mais tous pensaient qu'elle ne serait pas longue à s'écraser contre un mur.

Derière le volant, la jeune femme avait des sueurs froides. Crispée sur sa conduite, elle accumulait les erreurs et tournait à chaque coin de rue en perdant un peu de temps sur son poursuivant. Dans son rétroviseur, elle le voyait qui courait et à chaque coin de rue, il réapparaissait un peu plus près. Coupant à travers les parkings, il gagnait du terrain à chaque foulée.

Mais comment fait-il, mais comment fait-il ? Aaaahhhh ! ! !

Elle dut faire un écart pour éviter le bus aux couleurs vives qui roulait en contre-sens et lui fonçait dessus une demi-seconde plus tôt. Cela la plaça près du trottoir gauche et un homme de forte taille portant ung rand blouson de cuir éclata une canette de bière sur son pare-brise en riant aux éclats.

Mais c'est quoi cette ville de dingues ? Mais où est-ce que je suis tombé ?!?

Cette première mission s'annonçait mal, très mal. Réussir à sortir du lot et sucer une douzaine de fonctionnaires démoniaques pour être enfin envoyé sur Terre en mission et finir ainsi, à rouler à toutes berzingues dans une bagnole volée avec un sprinteur fou aux fesses !

Par l'enfer mais qu'est-ce qui m'arrive ???

Décidant qu'il fallait en finir, elle braqua le volant à fond tout en écrasant le frein. Manquant retourner la voiture, elle finit par s'arrêter de travers au milieu d'un parking non loin d'une vieille église un peu miteuse. Elle sortit en trombe, griffes jaillissant des doigts, prête à déchiqueter ce Michael Jordan de supermarché. Mais il avait disparu...

Soulagée et comprenant qu'elle était la cible des regards de tous les badauds passant dans les environs de ce parking, elle fit demi-tour dans l'intention de remonter en voiture et c'est là qu'elle le vit, accroupi sur le toit de sa propre voiture, comme un fauve prêt à bondir sur sa proie.

Elle plongea, espérant se réfugier dans la voiture avant qu'il ne puisse réagir, confiante en sa vitesse surnaturelle. Espoir vite déçu lorsqu'elle senti l'acier d'une lame mordre sa chair, déchirer les muscles et briser les os.

PLOP !

Le géant blond bondit au sol et plongea dans la voiture en entrainant le corps à moitié désarticulé avec lui qui disparut dans la pénombre de la carlingue dans un nuage de souffre.

Il s'installa au volant et démarra.

La lancia repartit à une allure beaucoup plus raisonnable...
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#10
Un homme de grande taille courait à travers la ville. Ses cheveux blonds flottant au vent, il bondissait par dessus les pibelles écrasées et les grands mères étalées sur le sol pour rattraper cette voiture donc le conducteur apparemment devenu fou ne contrôlait plus la trajectoire. Evitant un gamin en larmes d'un bond souple et puissant, le géant blond grignota encore quelques mètres. Bientôt il serait assez prêt pour agir...

Dépassant un coin, il découvrit avec stupeur un bus aux couleurs vives qui dévalait la rue à contre-sens. il fallait faire quelque chose. Le type passablement émêché qui conduisait l'engin avait deux petites cornes sur le front, ce qui ne laissait aucun doute sur sa nature. Il activa son communicateur.

Sachiel au SWAT, groupes Moise et Osee, répondez, SWAT.

- Nävis au rapport, on roule vers le sud à partir de la vieille ville là.


Il réflechit deux secondes et en déduisit qu'ils ne devaient pas être loin.

- SWAT 3, accélérez jusqu'à rejoindre un bus hippy qui fonce à travers le quartier et éliminez son conducteur avant de ramener l'engin au parking
-Roger. Nävis, terminé.


La voiture qu'il poursuivait venait de faire un nouvel écart et elle avait perdu beaucoup de sa vitesse en fracassant un encart publicitaire. Un autre membre du SWAT se trouvait sur le trottoir d'en face. Il laissa passer la voiture sans intervenir, souriant même en voyant son elader se rapprocher pas à pas...

Une ford mondéo passa près du géant blond à fond la caisse, se rapprochant vivenement du bus fou. Le passager grimpa par la vitre ouverte et une fois debout sur le toit, plongea à travers le pare brise de l'engin bariolé. Dans le bus qui fit une embarbée, un combat commença.

Manquant se retourner, la voituree finit par s'arrêter de travers au milieu d'un parking non loin d'une vieille église un peu miteuse. La conductrice sortit en trombe, griffes jaillissant des doigts, prête à déchiqueter son poursuivant. Mais ce dernier avait déjà plongé vers la droite, hors de sa vue.

Lorsqu'il réapparut, il était juché sur le toit de la voiture, l'observant, épée dégainée. Elle tenta de remonter en voiture mais fut quasiment coupée en deux avant d'avoir pu faire un pas.

PLOP !

Le géant blond bondit au sol et plongea dans la voiture en entrainant le corps à moitié désarticulé avec lui qui disparut dans la pénombre de la carlingue dans un nuage de souffre.

Il s'installa au volant et démarra, ouvrant la vitre pour dissiper l'odeur. La lancia repartit à une allure beaucoup plus raisonnable...
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