12-11-2006, 02:04 AM
Je suis tombé sur un texte ancien de Pierre Desproges que certains ne connaissent peut-être pas, je le poste içi :
Quote:Je viens de rompre avec Dieu.
Je ne l'aime plus.
En amour, on est toujours deux. Un qui s'emmerde et un qui est malheureux.
Depuis quelque temps, Dieu me semblait malheureux.
Alors, j'ai rompu.
Et puis je m'entendais mal avec sa famille. Je trouvait que le fils, surtout, avait mauvais genre. Je ne pense pas être bégueule mais ce côté m'as-tu vu sur ma jolie croix dans mes nouveaux pampers , j'ai toujours pensé que celà avait desservi le prestige de l'Église. Et contribué, pour une large part, à l'abandon de l'habit sacerdotal traditionnel au profit de la soutane rase-bonbon chez les prêtres intégristes bisexuels.
J'ai posté hier soir ma lettre de rupture :
Cher Dieu,
Ne m'attends pas dimanche. Je ne viendrai pas. Je ne viendrai plus jamais le dimanche. Ni les autres jours, ni les autres nuits.
Dieu, mon grand, mon très grand, mon très haut, je na t'aime plus.
J'ai tous le torts. Depuis le début de notre liaison, je t'ai trompé cent fois en cent lieux de bassesse peuplés de salopes en cuir et d'intorchables marins rouges qui me collaient à leur sueur en salissant ton nom.
Pourtant, je t'ai aimé. Dès le premier jour.
Mais aujoud'hui, mon Dieu, je ne t'aime plus. Je t'en pris, oublie-moi. Je suis un grain de sable, et d'autres hommes t'aimeront que tu sauras aimer aux quatre coins du monde, de Beyrouth à Moscou et de Gdansk à Santiago.
Ah ! Dieu. Pardonne-moi mes offences, mais laisse-moi succomber à la tentation, donne-moi aujourd'hui mon péché quotidien, et délivre-moi du bien. Ainsi soit-il.
Veuillez croire, moi pas.
Pierre