12-23-2004, 07:41 PM
Les flocons descendaient nonchalamment, portés tantôt par les brises sinueuses du vent d’hiver, tantôt par la simple pesanteur. Ils ont ce don d’éviter en grande partie les lignes téléphoniques, les rebords des immeubles, bref tout ce qui pourrait vous abriter de leurs baisers glacés. En votre cou, ils vous rappellerons au combien il est douloureux d’être vivant et sans domicile douillet. Ou alors, il vous feront frissonner et accélérer le pas, vos derniers achats de Noël à la main, vers votre famille, vos charmants bambins. Faites attention au gel, du moins.
La rue se présentait immaculée, rendue floue par les vagues incessantes de la tempête de glace, et par le demi-fondu de l’eau qui recouvrait le sol. Les courageux qui se trouvaient encore dehors n’étaient pas nombreux, voir même rares. Un petit garçon qui jouait avec deux de ses adorables bambins de son quartier. Un couple sûrement envieux de rentrer pour s’unir devant la cheminée, dans le naturel de l’amour. Quelques commerçants, fermant avec un soupir de soulagement leurs boutiques, en tirant maladroitement sur le rideau de fer gelé afin qu’il cède et s’abaisse.
Quelques voitures, à petite allure, tentaient de se guider à l’aide d’essuie-glaces trop fatigués par l’importance des éléments déchaînés. Leurs roues éclaboussaient parfois les malheureux qui se tenaient trop près du rebord du trottoir, de cet âpre mélange fondu qui jonchait le goudron.
En ce chaos paradoxal de solitude marchait une jeune femme lotie dans son grand manteau chaud, d’un marron agréable, atteignant presque la teinte du bois d’hiver. Celui qui vous rappelle la chaleur de ce matériau, lorsqu’il vous est présenté sur un fond de neige. Ses doux cheveux châtains se reposaient le long de son écharpe d’un beau sombre, ballottés parfois par un caprice du souffle du ciel, chatouillant sa peau albâtre sans réellement l’affaiblir. Un fait expliquant pourquoi elle avait pu traverser la ville sans volonté de s’abriter un quelconque instant. Les mains placées en les poches salvatrices de son vêtement, elle avait la démarche lente et le visage légèrement penché vers le sol. Une position commune en ce temps.
- « Regarde Paul, l’autre il m’a filé ça ! »
- « Wah … Tu crois que je peux en avoir aussi ?! »
- « Sûrement … »
Elle releva le visage, afin d’observer le groupe d’enfants qui a présent étaient passés sur son trottoir, à quelque mètres d’elle. S’apprêtant d’un sourire de circonstance, elle prit la parole pour s’adresser au petit chérubin aux cheveux d’onyx, masqués au trois-quart d’un bonnet à pompon.
- « Je peux voir ce que tu as eu pour Noël, petit ? »
Il retourna le visage vers la jeune femme. Fronçant les sourcils aux premiers abords, la beauté si généreuse et douce qui s’émanait du physique de celle-ci convainquit le bambin rapidement, insouciant même après les recommandations de sa mère sur le fait de parler aux inconnus. Il sourit finalement, tendant le petit sachet à la jeune femme, celle-ci conservant le même faciès en retour. Examinant un temps celui-ci, elle se voulu maternelle, tendant un autre sachet de sa poche à l’enfant.
- « Ce sont des chocolats à la liqueur, mon petit, ce n’est pas encore ton âge. Tiens, prend ceux-ci, ils sont bien meilleurs, fourrés au chocolat blanc. » Répondit-elle, en lui tendant la contrepartie du troc.
- « Mais j’ai 11 ans et demi, madame … »
Elle fendit ses lèvres d’un sourire.
- « Tu es presque un homme, je n’avais pas vu, excuse moi … Et bien, pourquoi ne pas faire un échange avec moi … Tu ne vas pas me refuser ces bonbons que j'aime tant … Surtout avec ceux que je te donne en retour … »
Les belles jeunes femmes rappellent à quel point on les désire, et ceux-même à l’âge de 11 ans. Comment refuser ? Peut-être que j’aurai une fiancée pour Noël …
- « D’accord, Mademoiselle … » Dit-il en rougissant.
Il récupéra rapidement le nouveau sachet de bonbons, et pointa un endroit de la rue lorsqu’elle lui demanda où ils les avaient eu, sous le couvert du mensonge du désir d’en avoir d’avantage. Un individu en barbe blanche, costume rouge, riait comme les demeurées publicités de Noël, là-bas. Elle sourit encore une fois, passant sa main sur la tête du chérubin gloussant comme d’un premier amour, avant de le laisser.
Elle entreprit d’ouvrir le sachet, et sorti un petit chocolat, à la forme bien banale, pendant sa marche. Le cassant en deux, elle découvrit la poudre compactée, qui n’avait que peu de chose à voir avec la liqueur interdite. Passant un doigt humide sur le surface de celle-ci, elle le ramena sur le bout de sa langue. Souriante en coin, elle s’interloqua d’elle-même.
- « Trouvé. »
Héroïne à 90%.
La rue se présentait immaculée, rendue floue par les vagues incessantes de la tempête de glace, et par le demi-fondu de l’eau qui recouvrait le sol. Les courageux qui se trouvaient encore dehors n’étaient pas nombreux, voir même rares. Un petit garçon qui jouait avec deux de ses adorables bambins de son quartier. Un couple sûrement envieux de rentrer pour s’unir devant la cheminée, dans le naturel de l’amour. Quelques commerçants, fermant avec un soupir de soulagement leurs boutiques, en tirant maladroitement sur le rideau de fer gelé afin qu’il cède et s’abaisse.
Quelques voitures, à petite allure, tentaient de se guider à l’aide d’essuie-glaces trop fatigués par l’importance des éléments déchaînés. Leurs roues éclaboussaient parfois les malheureux qui se tenaient trop près du rebord du trottoir, de cet âpre mélange fondu qui jonchait le goudron.
En ce chaos paradoxal de solitude marchait une jeune femme lotie dans son grand manteau chaud, d’un marron agréable, atteignant presque la teinte du bois d’hiver. Celui qui vous rappelle la chaleur de ce matériau, lorsqu’il vous est présenté sur un fond de neige. Ses doux cheveux châtains se reposaient le long de son écharpe d’un beau sombre, ballottés parfois par un caprice du souffle du ciel, chatouillant sa peau albâtre sans réellement l’affaiblir. Un fait expliquant pourquoi elle avait pu traverser la ville sans volonté de s’abriter un quelconque instant. Les mains placées en les poches salvatrices de son vêtement, elle avait la démarche lente et le visage légèrement penché vers le sol. Une position commune en ce temps.
- « Regarde Paul, l’autre il m’a filé ça ! »
- « Wah … Tu crois que je peux en avoir aussi ?! »
- « Sûrement … »
Elle releva le visage, afin d’observer le groupe d’enfants qui a présent étaient passés sur son trottoir, à quelque mètres d’elle. S’apprêtant d’un sourire de circonstance, elle prit la parole pour s’adresser au petit chérubin aux cheveux d’onyx, masqués au trois-quart d’un bonnet à pompon.
- « Je peux voir ce que tu as eu pour Noël, petit ? »
Il retourna le visage vers la jeune femme. Fronçant les sourcils aux premiers abords, la beauté si généreuse et douce qui s’émanait du physique de celle-ci convainquit le bambin rapidement, insouciant même après les recommandations de sa mère sur le fait de parler aux inconnus. Il sourit finalement, tendant le petit sachet à la jeune femme, celle-ci conservant le même faciès en retour. Examinant un temps celui-ci, elle se voulu maternelle, tendant un autre sachet de sa poche à l’enfant.
- « Ce sont des chocolats à la liqueur, mon petit, ce n’est pas encore ton âge. Tiens, prend ceux-ci, ils sont bien meilleurs, fourrés au chocolat blanc. » Répondit-elle, en lui tendant la contrepartie du troc.
- « Mais j’ai 11 ans et demi, madame … »
Elle fendit ses lèvres d’un sourire.
- « Tu es presque un homme, je n’avais pas vu, excuse moi … Et bien, pourquoi ne pas faire un échange avec moi … Tu ne vas pas me refuser ces bonbons que j'aime tant … Surtout avec ceux que je te donne en retour … »
Les belles jeunes femmes rappellent à quel point on les désire, et ceux-même à l’âge de 11 ans. Comment refuser ? Peut-être que j’aurai une fiancée pour Noël …
- « D’accord, Mademoiselle … » Dit-il en rougissant.
Il récupéra rapidement le nouveau sachet de bonbons, et pointa un endroit de la rue lorsqu’elle lui demanda où ils les avaient eu, sous le couvert du mensonge du désir d’en avoir d’avantage. Un individu en barbe blanche, costume rouge, riait comme les demeurées publicités de Noël, là-bas. Elle sourit encore une fois, passant sa main sur la tête du chérubin gloussant comme d’un premier amour, avant de le laisser.
Elle entreprit d’ouvrir le sachet, et sorti un petit chocolat, à la forme bien banale, pendant sa marche. Le cassant en deux, elle découvrit la poudre compactée, qui n’avait que peu de chose à voir avec la liqueur interdite. Passant un doigt humide sur le surface de celle-ci, elle le ramena sur le bout de sa langue. Souriante en coin, elle s’interloqua d’elle-même.
- « Trouvé. »
Héroïne à 90%.