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Eternelle nuit
#1
Chapitre 1: Renaissance.

J'en avais eût assez...Assez de cette hypocrisie, et de ces manipulations ! Comment diriger un tel ordre terrestre, alors que même les fruits supérieurs sont pourris ?…On m’avait donné des consignes, et j’avais obéis, confiant…Mais tout cela pour des plus hauts gradés qui ne m’avaient pas respecté, pas récompensé à ma juste valeur !!…Je me devais donc de quitter cette terre, ce camp…Abandonner ses idées…Et c’est ce que je fis, noblement…

La nuit était froide, et mes pas crissaient légèrement sur l’herbe gelée, avant de résonner sur le béton crasseux d’un parking…Celui d’un bâtiment tout aussi « attirant », et d’où une musique assourdissante provenait : tant de fois j’avais dû combattre les êtres de cet autre camp…Qui allait désormais être aussi le mien…Enfin, du moins l’espérais-je, car je n’ignorais guère les difficultés auxquelles j’allais devoir faire face…Mais sans aucun doute bien plus franches que celles des ailés. J’entrais…

Ma main caressa quelques instants le comptoir : moments pendant lesquels mes sens observaient et écoutaient sereinement la cacophonie et désordres ambiants de cet enivrant endroit…Une autre main me tira de mon songe, agressive…Et douce à la fois : une très belle jeune femme, qui, après m’avoir longuement sourit, me demanda ce qu’un ailé pouvait bien faire dans la gueule du loup, à errer comme une brebis de ce « crétin qui n’avait toujours pas compris que les épines faisaient mal »…

« Et je souhaite devenir l’une de ces épines… », répondit-je aussitôt, laissant la démone pantoise, la bouche ouverte, d’où un léger filet de bave coulait …Puis elle souri, tandis que je continuais d’avancer parmi les serviteurs de l’étoile du matin.
Après avoir discuter avec plusieurs d’entre eux, je sortis mon épée, luisant de toute son âme, faisant reculer quelques-uns des fils de Satan, tandis que les plus puissants d’entre eux s’avançaient vers moi, sans armes…La jeune femme leur parla en une langue que, étrangement, je commençais à comprendre…Et la lame de mon épée noircie…

Nul besoin de décrire l’horreur de la scène qui suivie, mais, ce soir là, je reçus la confirmation de l’appel qui m’avait été donné par la bête…Mon corps n’était plus celui si fragile et facilement manipulable de cette naïve lumière… L’impureté ? Celle-ci allait être aussi parfaite, fine et douce que son inverse !
Ainsi, vint le milieu de Nix l’éternelle, dans laquelle j’allais désormais me baigner à jamais, sous le regard de son astre blafard…Comme ceux que j’allais tirer à moi…Les tendres brebis…
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#2
Chapitre deux: Perdu dans ses pensées..

Une voix…Une voix !! Machiavélique, douce, violente : elle sait m’appeler, et résonne dans ma tête…Que me dit-elle ? Je la comprends, alors que je ne parle même pas sa langue…Qui m’appel ?…Ecoute, toi…Ecoute…Tu l’entends, toi aussi, hein ?…Tu l’entends !

Je me trouve dans une pièce : Où suis-je ? Et depuis combien de temps ?…Des craquements de vieux bois se font entendre, mais je ne vois encore rien : mes yeux sont encore beaucoup trop lourds, à moins que…Non !! Il faut que je lutte !! Mes deux sombres rideaux s’ouvrent en un léger craquement, tandis que mes doigts -Rouges !!-touchent ces yeux fatigués : une chose sèche repose sur mes paupières…Du sang ? Je l’ignore. Une odeur pestilentielle règne dans cette salle, tout juste éclairée par un rayon de lune filtrant au travers de vieux volets de bois…Aucun autres bruits…Une moto passe, au loin…

Il faut que je me lève, mais mes jambes ne répondent pas !! Je suis si faible, n’importe qui pourrait m’attaquer, n’importe qui !! Mes yeux se sont maintenant habitués à la pénombre de la pièce…Oh, non !!…Un corps gît sur le sol, là devant moi, les veines taillées, une corde passé autour du cou…Je vomis. Mais qui ? Qui à bien pût m’amener ici ? Que s’est-il passé ?…Et cette odeur…Je ne vais pas tenir plus longtemps…Mes yeux se referment…

Je les réouvre doucement, comme si tout allait changer…Ai-je peur ?…Partout, dans la salle, traînent divers objets, que je ne parviens pas tous à identifier…Un morceau de verre, à quelques mètres de moi…Il faut que je le prenne, que je bouge ses satanées jambes, avant que quelqu’un ne me trouve…Le verre est froid, comme le corps de cette femme…Oui, une femme…Ses formes me reviennent…Un sourire, un verre, quelques paroles échangées…

Le verre glisse sur sa peau, laissant derrière lui une douce ligne rouge, en ces chairs si tendres…La lune la rend grise, à moins que son corps ne soit là depuis trop longtemps…
J’entends des voix !! Ils viennent !! Leurs pas s’approche !!…Que dois-je faire ? Que dois-je faire ! Ils se rapprochent ! La voix reprend ! Tout autour de moi se met à tanguer !

Ils sont passés devant la porte : j’ai vu une lumière sous celle-ci…Combien étaient-ils ? Et la voix me parle!! Elle me dit de tuer, de tuer encore !! De briser, de déchiqueter, de renoircir le blason brisé de Belzébuth…Venez…Venez…Je suis cette voix, et je suis cette voix, comme mes jambes, se levant à l’appel de l’étoile du matin…Mes pas sont lourds et traînent péniblement…Et accélèrent !

Soudain, la porte s’ouvre, le verre crisse quelques instants, laissant derrière lui, une fois encore, cette même ligne rouge, et un cri de désespoir…Je cours… Je cours…Toujours des voix ! Elles sont de plus en plus proches et déchirent mes tympans, comme mes mains brisent les os de ses silhouettes passant devant moi…La souillure coule à flot ! Le carnage se répand !

La nuit…Toujours cette même nuit…Et le froid, le calme, la pluie…Autour de moi règne toujours cette même odeur pestilentielle de mort, mais je suis dans un autre endroit…Plus humide, moins sombre, tandis qu’une voiture s’arrête non loin, montant sur le trottoir…Un homme s’approche de moi…Autour de lui, l’horreur…

« ‘tain !…J’te l’ai toujours dit : pas d’alcool juste avant ta crise de manque de violence…Pff…T’es pas discret, sinon… », siffle avec lassitude un pygmée aux cheveux roux et aux yeux verts, portant un pantalon clouté, des rangers, et un sweat blanc…
« Et cette fois-ci, t’étais vraiment en manque, à ce que je vois !!…Quel carnage !!.. On dirait du boudin trop cuit, ma poule…»
Mais je ne l’écoute plus : XXXXX a le don de m’énerver, parfois…Lui et sa maudite section…Pourquoi ais-je accepter d’y entrer ? …La voix, encore…Elle me dit de me lever…
Ha !Ha !Ha !Ha !Ha !…Hé !Hé !…Ha !Ha !…Houéééé !

« Toi, des fois, tu m’inquiètes vraiment… », et XXXXX me prend par la main droite, la gauche tremblant beaucoup trop, et me balance dans la voiture…Ma bave se met à couler sur la banquette arrière, et j’entends mon camarde encore raller : « Pff…Va encore tout cradosser…Mais comment elle fait pour baver autant, et aussi longtemps ?… »…Bref…Encore une excellente soirée…
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