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L'Eternité, c'est long surtout sur la Fin[RPsecret]
#1
[Ceci est une histoire sans lien avec Immac', juste quelque chose que j'avais envie d'écrire... Bien sur aucun lien avec mon personage, tout ceci est peut-être purement fictionnel dans un univers purement fictionnel... Euh oué donc enfin, profitez en tant que joueur lecteur et oubliez, juste après :p]

Là où les souffrances s’enfoncent, là où se joignent les lignes d’absence, là où se perdent les âmes impures et saignent les excroissances, quand les fleuves s’unissent, l’un de sang, l’autre de sperme et le dernier de lave…
La cité de Dis respire, vivante elle inspire et développe chez chaque être le pire. A travers ses artères s’avancent millions d’âmes, celles qui ne crient pas sont celles qui sourient. Car en la cité de Dis, en Enfer, souffrent les impures et se consolent les déchus.
Néanmoins, un lieu peut paraître étrange. Fort loin des hurlements, de lui émane un léger chuchotement, une ambiance légère, décrite par des riffs absurdes et une batterie militaire. En son sein pourtant un démon reste constant. Il observe et soupire, le Temps se fait long…


« Tic Tac » Et se répète le mouvement. Balancier transcendant, ce doit faire plus de mil ans que je t’observe. Mille années où chaque seconde je t’ai vu continuer et subir. Subir cette fréquence. Enfin, le moment approche et mes paupières me libèrent. Deux âmes lugubres et joviales pénètrent en mon territoire, ce vulgaire « bouiboui ». Terrible contraste en la Cité noire qui n’est que de somptueuses pierres et de flèches acérées. Mais les contrastes, on les subit, on n’en survit pas. Nul déception, ils s’avancent, se croyant vainqueurs d’avance là où ils ne peuvent, ou ne veulent, cacher leurs véritables apparences. Hideux et bestiaux, vulgaires et communs, sourds et non ouverts sont ces pitoyables êtres de banalités. Là où ils sont massifs et lourdauds, pleins de leurs fiertés, toutes griffes en dehors, j’apparais tel un véritable maître de Kronos, fidèle à mes origines : humanoïde bruns aux yeux d’abîmes, enveloppé de noirceur.

- Eh toi ! Aboule un verre !
- En quel honneur inférieur ?
- Infé ? Wessh t’es pas vu pauv’ crevure, t’as vu ta gueule on t’éclate !
- Sans doute un Baal ou autres bourrins ratés…
- Eh foiré myopard, j’suis un Bélial, lui c’est un Niz’ mon salopard !
- Chuuu mes pauvres…

En cet instant, je me rends compte du son de ma voix. Sombre et toujours autant imprégnée de cette majesté tant aimée. Un sourire, même en Enfer mes dons s’imposent. Depuis si longtemps. Je contemple mon œuvre et mes statues. Figés, ils ne peuvent qu’écouter et voir. Je décide de me lever, et m’avance à leurs côtés, un instant mes lèvres accentuent mon rictus.


« Voyez-vous, ou plutôt vois-tu demis êtres, Je suis un des Premiers. A cet instant, vous comprenez. Je ne suis ni Baron du Temps, ni Capitaine du sablier infernal, ni Chevalier de la quatrième dimension, non, Je suis l’égal du Prince de l’Eternité. Oublié de tous, je ne me suis incarné depuis Son Heure. Il y a si longtemps… Veux tu savoir mon faible ? Veux tu que je te raconte une petite histoire ma petite victime ? Toi qui compte pour un demi et qui n’atteint qu’à deux l’entier ?

Tu connais la Chute j’imagine ? L’on te l’a raconté, j’espère…

Vois-tu, à l’Origine, au Commencement, les anges vaquaient à leurs occupations sans valeurs, admirant les lézards balourds qu’Il avait créés. Hum, le Temps se passait et ils firent leur apparition. De quoi je parle ? Des humains mon petit, oui les humains…Ces espèces de primates mal dégrossis nous ressemblant étrangement, la grâce et l’intelligence en moins… quoique…

Parmi les anges, peu seulement prirent le temps d’observer cette nouvelle espèce, mais Un particulièrement s’y intéressa. Je parle de Samaël, notre maître à tous. Accompagné de ses proches, il passa outre le refus de Dieu et se mêla aux humains. J’étais parmi eux…

L’on peut dire que c’était une époque de gloire. Les tribales nous observaient comme si nous étions des dieux, et ils se livraient à nous. Nous les possédions, nous exercions sur eux toutes notre puissance divine, et ce sans mal. Car notre seule volonté était d’améliorer la Création… Malheureusement…

Après notre œuvre, tous étaient souriants, moi non. Tous étaient heureux, croyant avoir fait selon Sa volonté, pour le meilleur. Je savais ce qui nous attendait…

Et j’ai observé, j’ai vu les frères se déchirer, les plaines du Paradis être couvertes d’un sang éthéré et sans incidences, je les ai vu ses pauvres hères, et je souriais. Tous ils s’effondrèrent, chutant à travers les Marches, une à une, se brisant les ailes. Je les ai suivi, j’étais juste après eux. Ils se relevèrent tous, brisés, contusionnés, défigurés, les ailes de chair et noires. Et Samaël, les yeux de haines, proclama : « Je suis Lucifer, je règne sur les anges déchus. Aujourd’hui commence la guerre pour notre règne. ». Et ils bâtirent la cité de Dis, moi j’observai les mouvements du Ciel, sachant que mon frère soupirait, tandis que mes ailes peu à peu devenaient noires, mon corps seule constante.

Ah… la cité de Dis. Vois-tu mon ami, sa construction fut des plus pénibles. Nous devions, à notre seule force mystique, ériger un monument en totale opposition à la cité Céleste. Et là où la lumière régnait, nous érigeâmes la domination de l’obscur, et là où le blanc était maître, Dis serait dominée par le noir. Nous fîmes suinter la douleur des murs de la cité, partout les orgies commencèrent et certains se firent femelles. Et les trois fleuves se joignirent : le sang, le sperme et la lave…

Certains parmi se révélèrent être aptes à diriger nos forces. Mais je n’ai jamais pu supporter de coopérer avec d’autres, sauf peut-être mon propre frère. Ainsi Kronos, Prince de l’Eternité, vint me voir :
- Tu es parmi les Premiers, aussi puissant qu’eux, tu pourrais être parmi nous, pourquoi n’es-tu ?
- Diriger ne m’intéresse que trop peu…
- Que dis-tu d’être de mes forces, et mon égal ?
- Tout du moins votre serviteur…
- Ainsi soit-il.
Et je me souviens toujours de ces mots, car même après ces milliers d’années, ce fut le seul et unique pacte qui m’ait jamais lié…

Ainsi commença mon travail en cette Création. Les démons et les anges vinrent sous leurs formes originelles sur Terre. Certains usèrent des rêves des hommes pour les abuser, incarnant des divinités…
Les humains commençaient enfin à évoluer et à construire quelques civilisations. Et nous, nous nous affrontions sur leur territoire, sous notre vraie forme, pour leurs âmes. A cette époque, la Terre résonnaient des combats titanesques, elles tremblaient de la puissance avec laquelle nous frappions…Magnifique n’est que le seul mot qui me vient à l’esprit quand j’eu le droit à mon premier coucher de soleil, un soir de carnage…
La cité était en flamme, le soleil de sang allait, mourant, s’effondrer parmi les eaux. Moi j’étais au loin, contemplant, un sourire. Tant de cadavres, tant d’âmes moissonnées pour mon seul plaisir, car…

Vois-tu, petit démon, je suis Zeruel, parmi les Premiers des anges, et j’incarnais la Mort… »
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