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Au pays des fous
#1
Faits divers. Hier, à 21 heures, un taggeur fou a été arrêté.

Toulouse. Le vandale de Noël.

Il était un peu moins de 21 heures quand les policiers ont appréhandé un taggeur, rue des Arts, à l'extèrieur du musée des Augustins. L'homme avait fait un tag de plus de 3 mètres de long mettant en scène le père Noël. « Je suis outrée d'avoir vu cette horreur. Heureusement que les enfants n'étaient avec nous. Je ne veux même pas décrire ce que j'ai vu. Ce délinquant doit être puni !» rapporte Marie, une habitante de la rue des Arts. L'homme qui tenait des propos incohérents a été directement conduit, par les forces de l'ordre, à l'hôpital psychiatrique G. Marchant où il va séjourner jusqu'à son procès.
La rue a été interdite au public et le tag a été recouvert d'une bâche pour être nettoyé dans l'heure suivante.

Publié le 21 Décembre 2005.
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#2
"Fais gaffe Axe, v’là le surveillant !!! »

L’adolescent range précipitamment un fatras de papiers divers sous le matelas miteux qui trône au centre de sa cellule capitonnée. La lucarne de la porte blindée s’entrouvre, laissant apparaître fugacement le regard perçant de l’infirmier de garde, avant de se refermer.

« Uh uh uh.... ce salaud a bien failli nous coincer ! Heureusement que tu as l’ouïe fine mec, imagine qu’il mette la main sur notre plan d’évasion… ça m’aurait encore coûté la camisole ! »

Le démon s’éloigne de la bouche d’aération, laquelle lui permet de communiquer en catimini avec le patient de cellule adjacente, avant de récupérer les documents cachés sous le matelas. L’air grave, il étudie les fameux plans d’évasion… lesquels s’avèrent en fait être d’infâmes gribouillis enfantins représentant moult petits bonshommes démembrés ou décapités. Il s’approche du mur mitoyen et frappe deux fois sur la grille métallique obstruant l’hélice permettant une saine circulation de l’air entre les cellules.

« Pssst…. Sans Foi… t’es encore là ? »

Une voix répond de l’autre côté du mur.

« Evidemment que je suis encore là. Où veux-tu que j’aille ? »

Le démon Axe, jeune serviteur de Kronos qui ne sera défiguré par le Baron Vigo que bien des mois plus tard, glousse.

« Uh uh uh… c’est vrai… on est enfermés dans un asile hi hi hi… »

Axe avait été pris d’un élan de sympathie à l’égard de Sans Foi dès l’internement de ce dernier dans l’institution psychiatrique. Même s’il subodorait le fait que le serviteur de Morax n’était pas aussi fou qu’il le prétendait, les velléités d'évasion de ce dernier avaient largement convaincues Axe qu’il était temps de filer à l’anglaise et de répandre à nouveau le mal et la désolation.

« Sans Foi… je pense que ce sera pour cette nuit. On récapitule le plan, ok ? »
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#3
Le silence se fait pendant quelques secondes.

"Tu vas te mettre allongé, face au sol feignant la mort. Je vais attirer le garde et lui faire croire que tu t'es suicidé. N'oublies pas d'étaler au sol le yahourt aux framboises que je t'ai donné."

Sans-Foi fait une pause pour écouter ce qui se passe dans le couloir. La voix d'Axe se fait entendre par la bouche d'aération.

"Uh uh uh... le yahourt ? Il ne fallait pas le manger? Non, parce qu'il était vachement bon."

Sans Foi soupire.

"On fera sans le yahourt, tu resteras juste allongé.

Quand le surveillant viendra dans ta cellule pour voir si tu es mort, tu lui en colle une bonne pour l'assomer. Avec ses clefs, tu l'enfermes dans ta cellule, puis tu ouvres la mienne.

Ensuite, on file par l'entrée de service de la cantine. Une fois dehors, on traverse le champs au plus vite pour aller à la station service et voler la première voiture que l'on trouvera.
"
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