12-15-2007, 06:25 PM
De la sueur perle sur le visage fatigué du paramilitaire. Une barbe de 3 jours s'évertue à lui rendre un faciès plus dur qu'à l'accoutumée. Hier, la Première Unité était entrée dans la chapelle désaffectée et depuis on n'avait eu plus aucune nouvelle d'elle. Sous les ordres de ses supérieurs, il était entré à son tour, avec 4 de ses coéquipiers, voilà une demi heure de cela, pour sécuriser les lieux en attendant d'éventuels renforts. Depuis 20 minutes, c'était le silence complet.
L'atmosphère des couloirs suintants était oppressante, de plus en plus oppressante depuis qu'ils avaient découvert le passage souterrain. Il y avait ici et là quelques torchères, mais la lumière qu'elles diffusaient, alliée à sa propre lampe torche attachée à son fusil, ne parvenait pas à vaincre l'obscurité.
Le clapotis de l'eau par terre et le bruit de ses pas étaient amplifiés.
- Putain.. mais c'est pas de l'eau !
Il saisit sa radio...
- Unité 1, répondez ! Unité 2..
..qui glissa de ses mains moites et maculées de sang.
- Bordel de merde !
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Il retira la sécurité de son arme, éclairant frénétiquement les murs dégoulinant de sang. Il était lui même trempé, des goûtes lui tombant dessus depuis plusieurs minutes sans qu'il ne s'en inquiète outre mesure.
Frank buta sur un amoncellement et faillit se retrouver à quatre pattes dans les viscères d'une carcasse humaine.
Femme ou homme, les hauts-le-coeur qui le prenaient lui hurlaient que ça n'avait aucune importance.
Il se mit à courir. La direction n'avait plus d'importance, il avait perdu la notion d'espace de toute façon. Il sentait s'écraser des choses visqueuses sous chacun de ses pas, de plus en plus, mais il ne voulait pas regarder, il refusait de voir. Sa raison lui criait qu'il s'enfonçait peu à peu dans l'horreur et la folie.
Le temps se figea l'espace d'une seconde, alors qu'il croisait le regard d'un de ses coéquipiers qui lui tirait la langue, dans une grimace qui n'avait rien d'attrayante : la peau du visage bleuie et craquelée, les cheveux imprégnés de sang, sa tête était clouée contre un mur.
Frank tourna à l'intersection, trébucha une nouvelle fois, se ratrappa contre un mur qui lui éclaboussa le visage et vomit tout ce qu'il avait pu ingurgiter dans sa vie. Puis, il vomit encore. Et il pleura toutes les larmes de son corps, non pas de tristesse ou de peur, mais à cause de la douleur que sa nausée lui provoquait.
Sa vue brouillée, il se redressa, chancelant. Des hoquets l'empêchaient de reprendre son souffle dans l'étroit couloir à l'odeur de toute façon pestilencielle. Pourtant, il reprit sa course désespérée.
A présent il voyait nettement les membres et les boyaux éparpillés au sol, sur les murs, accrochés au plafond. Il y en avait des dizaines, peut être des centaines. L'obscurité faisait place à une lumière mille fois plus dérangeante, qu'il maudissait de toutes les injures qu'il connaissait. Les torchères s'étaient multipliées au fil de sa course pour venir à bout de l'ombre et révéler l'ignominie des lieux dans toute sa splendeur.
Son regard se posait sur des amas de chair entassés dans des coins, plus ou moins grouillant de Dieu seul savait quoi. Mais tout suintait. Le couloir n'en était plus un, le sol dallé avait disparu pour être remplacé par un tapis de chair, de sang et d'os, vision irréelle de l'intérieur d'un corps. S'il n'avait pas été couvert de sang il aurait été blanc comme un linge.
Il finit par débouler dans une vaste salle, qui ne déparaît pas du reste. Un immense dôme dominait les lieux, recouvert de dorures par endroits où le sang ne les cachait pas. Des cadavres éventrés, écorchés, démembrés, étaient pendus au plafond, mêlant hommes, femmes et enfants. Certains dans des positions étranges, qui pourraient être hilarantes dans un tout autre cadre.
Frank faillit céder à une nouvelle crise de nausée. Au centre de la pièce avait été aménagé une sorte de bassin sacrificiel, remplit de viscères et de sang. Il y avait même une tête et un bras qui dépassaient, mais il aurait du faire le tour du bassin pour constater de l'état de la tête en question, et il n'en avait pas la force.
Frank cherchait une issue lorsque la tête se mit à dodeliner. Le bras s'agita sous les yeux exorbités du soldat, s'accrochant à des boyaux pour tirer son corps hors de cette masse compacte et visqueuse. Ce qui lui semblait être un homme finit par s'extirper du bassin. Il était entièrement nu et maculé de sang, des pieds à la tête, évidemment.
Avec une extrême lenteur, l'homme se tourna vers lui. Il y avait de la grâce dans ses mouvements, Frank le constata avant de se demander comment il pouvait bien se rendre compte d'une chose pareille en ces lieux.
Il dévisagea l'inconnu qui lui adressa un large sourire, d'abord avenant, puis carnassier. Il pointa alors son arme vers lui et vida son chargeur.
L'atmosphère des couloirs suintants était oppressante, de plus en plus oppressante depuis qu'ils avaient découvert le passage souterrain. Il y avait ici et là quelques torchères, mais la lumière qu'elles diffusaient, alliée à sa propre lampe torche attachée à son fusil, ne parvenait pas à vaincre l'obscurité.
Le clapotis de l'eau par terre et le bruit de ses pas étaient amplifiés.
- Putain.. mais c'est pas de l'eau !
Il saisit sa radio...
- Unité 1, répondez ! Unité 2..
..qui glissa de ses mains moites et maculées de sang.
- Bordel de merde !
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Il retira la sécurité de son arme, éclairant frénétiquement les murs dégoulinant de sang. Il était lui même trempé, des goûtes lui tombant dessus depuis plusieurs minutes sans qu'il ne s'en inquiète outre mesure.
Frank buta sur un amoncellement et faillit se retrouver à quatre pattes dans les viscères d'une carcasse humaine.
Femme ou homme, les hauts-le-coeur qui le prenaient lui hurlaient que ça n'avait aucune importance.
Il se mit à courir. La direction n'avait plus d'importance, il avait perdu la notion d'espace de toute façon. Il sentait s'écraser des choses visqueuses sous chacun de ses pas, de plus en plus, mais il ne voulait pas regarder, il refusait de voir. Sa raison lui criait qu'il s'enfonçait peu à peu dans l'horreur et la folie.
Le temps se figea l'espace d'une seconde, alors qu'il croisait le regard d'un de ses coéquipiers qui lui tirait la langue, dans une grimace qui n'avait rien d'attrayante : la peau du visage bleuie et craquelée, les cheveux imprégnés de sang, sa tête était clouée contre un mur.
Frank tourna à l'intersection, trébucha une nouvelle fois, se ratrappa contre un mur qui lui éclaboussa le visage et vomit tout ce qu'il avait pu ingurgiter dans sa vie. Puis, il vomit encore. Et il pleura toutes les larmes de son corps, non pas de tristesse ou de peur, mais à cause de la douleur que sa nausée lui provoquait.
Sa vue brouillée, il se redressa, chancelant. Des hoquets l'empêchaient de reprendre son souffle dans l'étroit couloir à l'odeur de toute façon pestilencielle. Pourtant, il reprit sa course désespérée.
A présent il voyait nettement les membres et les boyaux éparpillés au sol, sur les murs, accrochés au plafond. Il y en avait des dizaines, peut être des centaines. L'obscurité faisait place à une lumière mille fois plus dérangeante, qu'il maudissait de toutes les injures qu'il connaissait. Les torchères s'étaient multipliées au fil de sa course pour venir à bout de l'ombre et révéler l'ignominie des lieux dans toute sa splendeur.
Son regard se posait sur des amas de chair entassés dans des coins, plus ou moins grouillant de Dieu seul savait quoi. Mais tout suintait. Le couloir n'en était plus un, le sol dallé avait disparu pour être remplacé par un tapis de chair, de sang et d'os, vision irréelle de l'intérieur d'un corps. S'il n'avait pas été couvert de sang il aurait été blanc comme un linge.
Il finit par débouler dans une vaste salle, qui ne déparaît pas du reste. Un immense dôme dominait les lieux, recouvert de dorures par endroits où le sang ne les cachait pas. Des cadavres éventrés, écorchés, démembrés, étaient pendus au plafond, mêlant hommes, femmes et enfants. Certains dans des positions étranges, qui pourraient être hilarantes dans un tout autre cadre.
Frank faillit céder à une nouvelle crise de nausée. Au centre de la pièce avait été aménagé une sorte de bassin sacrificiel, remplit de viscères et de sang. Il y avait même une tête et un bras qui dépassaient, mais il aurait du faire le tour du bassin pour constater de l'état de la tête en question, et il n'en avait pas la force.
Frank cherchait une issue lorsque la tête se mit à dodeliner. Le bras s'agita sous les yeux exorbités du soldat, s'accrochant à des boyaux pour tirer son corps hors de cette masse compacte et visqueuse. Ce qui lui semblait être un homme finit par s'extirper du bassin. Il était entièrement nu et maculé de sang, des pieds à la tête, évidemment.
Avec une extrême lenteur, l'homme se tourna vers lui. Il y avait de la grâce dans ses mouvements, Frank le constata avant de se demander comment il pouvait bien se rendre compte d'une chose pareille en ces lieux.
Il dévisagea l'inconnu qui lui adressa un large sourire, d'abord avenant, puis carnassier. Il pointa alors son arme vers lui et vida son chargeur.