12-05-2004, 12:31 AM
Ca y est… Enfin, il est de nouveau conscient après tant de sommeil et d’absence chez les humains… Cela ne peut donc signifier qu’une seule et unique chose, il a enfin eu droit à sa première incarnation depuis des milliers d’années, après tant d’attente... Alors qu’il ouvre lentement les yeux, une lumière éblouissante et aveuglante les frappe de plein fouet, elle lui rappelle ce rêve, ou plutôt ce cauchemar, où il se retrouvait au cœur d’une féroce bataille, faisant face à un ange de l'archange Saint-Michel, le visage tout près du bouclier étincelant et miroitant de son ennemi qui lui reflètait les rayons de ce maudit soleil. Il ouvre grand ses yeux, mais ce n’est pas un rêve non, juste la lumière des néons qui plafonnent au dessus de son corps gisant: Il se trouve seul, allongé dans les toilettes d’une boîte de nuit. Il ressent des sensations bizarres, douces et euphoriques, lui donnant l’impression d’avoir été drogué… Il referme les yeux pour profiter de ces dernières et un mince sourire se dessine sur ses lèvres, c’est alors qu’il retrouve enfin la plus ancienne de ses habitudes d’antan: sa langue caresse son palais, puis vint se poser sur la pointe de sa canine de gauche, après quoi le goût du sang se mêle alors à nouveau à sa salive. Car une fois de plus, par l’on ne sait quel miracle, Samigina lui a encore permis de perpétuer le don obscur à travers ses incarnations, avec ses avantages et ses défauts, l’envahissant depuis la nuit des temps comme une maladie incurable ou un don irrévocable, traversant ses infants comme un virus parcourant les vivants.
Il redresse son buste, il a bien dû rester là une bonne heure car ses muscles sont fatigués, presque atrophiés, et son dos lui fait atrocement mal. Il se relève en s’aidant des rebords qui l’entoure, puis fait face à la grande glace, toujours prostré dans son mutisme. Il observe alors sa nouvelle enveloppe charnelle, son nouvel hôte, pour la première fois. Comme il s’y attendait une fois de plus, le reflet du jeune homme qui lui fait face est d’une grande beauté, laissant transparaître la noirceur, le charme, la classe et le charisme de l’être qui se cache derrière, sûrement cela était-ce un cadeau de Kronos, son supérieur. Enfin son tourment et sa punition avaient prit fin, enfin Lucifer lui avait permis de retourner dans le monde des humains. Il se rapprocha de la glace, il était assez grand et de stature athlétique, conçervant une très agréable minceur; des yeux d’un noir intense et profond l’observaient dans la glace, et ses cheveux étaient châtains, fins et un peu longs. En observant mieux, il vit que la peau de ce dernier, bien que déjà plus d’une heure sous l’emprise du vampirisme, était cependant mâte, et compris que son nouveau corps était originaire des pays de l’est. Puis son regard se porta sur les vêtements qui l’habillaient: il était entièrement vêtu de noir et de façon très classe, ce qui n’était en rien pour lui déplaire, et décidément ce corps, cette incarnation, ou plutôt ce "réceptacle " comme il aimait à les appeler, semblait fait pour lui.
Toujours sans avoir dit un mot et laissant œuvrer le silence, son regard se détourna du reflet qui se présentait à lui et sa main fouilla machinalement sa poche intérieure gauche, afin d’en savoir plus sur son hôte. Il en sortit un porte-feuille qu’il ouvrit, puis deux de ses doigts tirèrent habillement une liasse de billets, qu’il replaça presque aussitôt avec la même agilité. Il trouva alors carnets et cartes, qu’il sortit et examina avec soin; l’une d’elle était une carte d’identité, qui mentionnait son prénom, auquel suivait un nom typiquement asiatique aussi imprononçable qu’incompréhensible. Une deuxième carte du même genre était entre ses doigts, et il eut vu tellement de démons œuvrer pour les crimes sur la fiscalité ou les faux papiers qu’il reconnu tout de suite la nature de cette carte et du passeport qui l’accompagnait; d’ailleurs le manque de goût évident du nom inscrit comme du prénom ne reflétaient que la qualité médiocre qui plaçait ces documents au bas de gamme en matière de faux papiers. Il parla alors à l'image du jeune garçon qui se reflètait en face de lui, et prit pour la première fois conscience du son de voix.
Eh ben mon gars on est mal barré avec un nom pareil... Mais combien t'as mis dans cette putain de carte? Tu préfère foutre ton blé dans tes fringues hein? Bah c'est pas plus mal remarque... Si tu pouvait avoir un coupé ou une caisse de sport aussi, tant qu'on y est... J'espère que t'as des clopes au moins, ca fait des siècles que je m'en suis pas grillé une, il manquerait plus que tu soit non-fumeur et que je me mette a tousser comme un ado...
Il posa le contenu de ses trouvailles à côté d’un des lavabo alignés sous la grande glace, puis fouilla sa poche de droite, dont il sortit un téléphone portable et un paquet de cigarette presque vide qui avait au moins le mérite de contenir également un petit briquet presque vide. Il sembla alors pensif, puis après quelques secondes il utilisa le briquet pour brûler ses propres papiers d’identité originaux, de façon à rester désormais totalement anonyme. Il sortit deux minutes plus tard des toilettes, traversa la boite de nuit comme une ombre, puis prit place au bar, alluma une cigarette et sortit son téléphone portable. Celui ci ne disposait que d’un seul numéro en mémoire, ce qui lui facilita la tâche concernant l’utilisation de cet appareil, il l’appela sans hésiter, se doutant aussitôt de la manigance, une personne répondit, et une brève conversation s’engagea.
-Ouais c’est moi… oui, je suis enfin revenu… ok merci, t’aurait pas quelque chose pour moi par hasard?… oui, et?… et comment puis-je la contacter ?… Et il le transmettra au boss? ok merci, je te revaudrais ça… A plus tard, salut.
Après un millier d’années de privation, le démon vampire Dracula était enfin revenu, avec l’accord de Satan, dans le monde des humains. Son époque était si ancienne qu’aucun démon de l’époque moderne ne savait vraiment quels actes abominables il avait put commettre pour que même le grand Lucifer en personne ne les ait pas tolérés. Une chose était sûr, il était de nouveau lâché dans une villes remplie d’humains, son anonymat le berçant dans un voile d’ombre, au beau milieu d’une époque désenchantée où les gens ne font même plus attention à la vie qui passe.
Il redresse son buste, il a bien dû rester là une bonne heure car ses muscles sont fatigués, presque atrophiés, et son dos lui fait atrocement mal. Il se relève en s’aidant des rebords qui l’entoure, puis fait face à la grande glace, toujours prostré dans son mutisme. Il observe alors sa nouvelle enveloppe charnelle, son nouvel hôte, pour la première fois. Comme il s’y attendait une fois de plus, le reflet du jeune homme qui lui fait face est d’une grande beauté, laissant transparaître la noirceur, le charme, la classe et le charisme de l’être qui se cache derrière, sûrement cela était-ce un cadeau de Kronos, son supérieur. Enfin son tourment et sa punition avaient prit fin, enfin Lucifer lui avait permis de retourner dans le monde des humains. Il se rapprocha de la glace, il était assez grand et de stature athlétique, conçervant une très agréable minceur; des yeux d’un noir intense et profond l’observaient dans la glace, et ses cheveux étaient châtains, fins et un peu longs. En observant mieux, il vit que la peau de ce dernier, bien que déjà plus d’une heure sous l’emprise du vampirisme, était cependant mâte, et compris que son nouveau corps était originaire des pays de l’est. Puis son regard se porta sur les vêtements qui l’habillaient: il était entièrement vêtu de noir et de façon très classe, ce qui n’était en rien pour lui déplaire, et décidément ce corps, cette incarnation, ou plutôt ce "réceptacle " comme il aimait à les appeler, semblait fait pour lui.
Toujours sans avoir dit un mot et laissant œuvrer le silence, son regard se détourna du reflet qui se présentait à lui et sa main fouilla machinalement sa poche intérieure gauche, afin d’en savoir plus sur son hôte. Il en sortit un porte-feuille qu’il ouvrit, puis deux de ses doigts tirèrent habillement une liasse de billets, qu’il replaça presque aussitôt avec la même agilité. Il trouva alors carnets et cartes, qu’il sortit et examina avec soin; l’une d’elle était une carte d’identité, qui mentionnait son prénom, auquel suivait un nom typiquement asiatique aussi imprononçable qu’incompréhensible. Une deuxième carte du même genre était entre ses doigts, et il eut vu tellement de démons œuvrer pour les crimes sur la fiscalité ou les faux papiers qu’il reconnu tout de suite la nature de cette carte et du passeport qui l’accompagnait; d’ailleurs le manque de goût évident du nom inscrit comme du prénom ne reflétaient que la qualité médiocre qui plaçait ces documents au bas de gamme en matière de faux papiers. Il parla alors à l'image du jeune garçon qui se reflètait en face de lui, et prit pour la première fois conscience du son de voix.
Eh ben mon gars on est mal barré avec un nom pareil... Mais combien t'as mis dans cette putain de carte? Tu préfère foutre ton blé dans tes fringues hein? Bah c'est pas plus mal remarque... Si tu pouvait avoir un coupé ou une caisse de sport aussi, tant qu'on y est... J'espère que t'as des clopes au moins, ca fait des siècles que je m'en suis pas grillé une, il manquerait plus que tu soit non-fumeur et que je me mette a tousser comme un ado...
Il posa le contenu de ses trouvailles à côté d’un des lavabo alignés sous la grande glace, puis fouilla sa poche de droite, dont il sortit un téléphone portable et un paquet de cigarette presque vide qui avait au moins le mérite de contenir également un petit briquet presque vide. Il sembla alors pensif, puis après quelques secondes il utilisa le briquet pour brûler ses propres papiers d’identité originaux, de façon à rester désormais totalement anonyme. Il sortit deux minutes plus tard des toilettes, traversa la boite de nuit comme une ombre, puis prit place au bar, alluma une cigarette et sortit son téléphone portable. Celui ci ne disposait que d’un seul numéro en mémoire, ce qui lui facilita la tâche concernant l’utilisation de cet appareil, il l’appela sans hésiter, se doutant aussitôt de la manigance, une personne répondit, et une brève conversation s’engagea.
-Ouais c’est moi… oui, je suis enfin revenu… ok merci, t’aurait pas quelque chose pour moi par hasard?… oui, et?… et comment puis-je la contacter ?… Et il le transmettra au boss? ok merci, je te revaudrais ça… A plus tard, salut.
Après un millier d’années de privation, le démon vampire Dracula était enfin revenu, avec l’accord de Satan, dans le monde des humains. Son époque était si ancienne qu’aucun démon de l’époque moderne ne savait vraiment quels actes abominables il avait put commettre pour que même le grand Lucifer en personne ne les ait pas tolérés. Une chose était sûr, il était de nouveau lâché dans une villes remplie d’humains, son anonymat le berçant dans un voile d’ombre, au beau milieu d’une époque désenchantée où les gens ne font même plus attention à la vie qui passe.