11-05-2007, 11:19 PM
Jadis, il y eut un temps des Rois et des Reines.
Révolu depuis des siècles, si bien que la mémoire n’en garde pas de traces.
Autrefois, il y eut ce Palais des Glaces, celui d’une cours morbide et le plaisir du péché.
Il y eut l’amour, une combinaison paradoxale mais parfaite dans son contraire.
Il y eut la gloire, la force, le grandiose alors que chacun portait le signe de la prestance et de la royauté.
Il y eut des bals décadents et somptueux, de même que des guerres sanglantes.
Et finalement, le chaos.
Et la perte.
Mais surtout l’échec, la honte et la punition.
*
Alors que j’entre-ouvre mes paupières après ce long sommeil agité, mes sens s’embrouillent et je ne sais où je suis. Il y a tant de murmures des temps passés qui s’effritent à mes oreilles ; un brouillard confu qui m’effraie tant je revois des visages fantômes que je voulais oublier.
L’incertitude d’une identité d’autrefois.
Alors, je me tourne vers Carankhen, son visage tranquille me réconforte. Nous avons notre place ici, il suffit de retrouver laquelle.
J’observe Caleb rédiger dans son carnet. Lui aussi cherche, tout comme Abaddon, mon ennemi adoré, qui contemple la lueur de la bougie avec un calme qui ne lui ressemble pas. La contemplation du vide, pour mieux trouver les manques.
Sommes-nous ce que nous sommes ?
Sommes-nous à la hauteur de notre Histoire ?
Il est difficile de répondre lorsque les seules répliques sont évasives et floues.
Notre Chevalier sait ; nous avons peut-être encore espoir de revivre.
Mais il faut le temps, et la Loge est impatiente…
Révolu depuis des siècles, si bien que la mémoire n’en garde pas de traces.
Autrefois, il y eut ce Palais des Glaces, celui d’une cours morbide et le plaisir du péché.
Il y eut l’amour, une combinaison paradoxale mais parfaite dans son contraire.
Il y eut la gloire, la force, le grandiose alors que chacun portait le signe de la prestance et de la royauté.
Il y eut des bals décadents et somptueux, de même que des guerres sanglantes.
Et finalement, le chaos.
Et la perte.
Mais surtout l’échec, la honte et la punition.
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Alors que j’entre-ouvre mes paupières après ce long sommeil agité, mes sens s’embrouillent et je ne sais où je suis. Il y a tant de murmures des temps passés qui s’effritent à mes oreilles ; un brouillard confu qui m’effraie tant je revois des visages fantômes que je voulais oublier.
L’incertitude d’une identité d’autrefois.
Alors, je me tourne vers Carankhen, son visage tranquille me réconforte. Nous avons notre place ici, il suffit de retrouver laquelle.
J’observe Caleb rédiger dans son carnet. Lui aussi cherche, tout comme Abaddon, mon ennemi adoré, qui contemple la lueur de la bougie avec un calme qui ne lui ressemble pas. La contemplation du vide, pour mieux trouver les manques.
Sommes-nous ce que nous sommes ?
Sommes-nous à la hauteur de notre Histoire ?
Il est difficile de répondre lorsque les seules répliques sont évasives et floues.
Notre Chevalier sait ; nous avons peut-être encore espoir de revivre.
Mais il faut le temps, et la Loge est impatiente…