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[Un fauteuil pour deux] Dialogue Avs-FdlN
#1
Je suis allé repécher tous (?) les échanges d'AvS et FdlN. les voici. J'y inclus celui qui est en cours d'élaboration :

Quote:Amadeus salue quelques personnes dans la foule, répondant aux sourires et aux acclamations des invités en y mettant juste assez de conviction pour qu'ils puissent parfaitement se rendre compte qu'il adresse ses hochements de tête réjouis au pur hasard. Il pousse irresistiblement le maire qui commençait à tapoter sur le micro pour tester la sonorisation et prend place derrière la table.


Chers citoyens de cette bonne ville de... il jette furtivement un coup d'oeil à un petit papier ... d'Irak-sur-Marne ... il fronce les sourcils et regarde à nouveau ses notes ... d'Immac sur Sables ! Chers citoyens donc, chers admirateurs, chers disciples, chers élèves, me voici en ce jour parmi vous telle la colombe pure et savante venant instruire le besogneux ramier, pour que mue son roucoulement cacophonique en une trille mélodieuse et pure !

Et oui, cher public, ce n'est certainement pas pour faire la promotion de mon excellent ouvrage, "Genèse du Génie" (aux éditions de la vache enrhumée, 89 euros seulement chez tous les bons libraires) qui n'en a bien entendu aucun besoin puisqu'il s'est d'ors et déja vendu à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires à travers la France et bientôt à travers le monde puisqu'il sera traduit en 132 langues par une gigantesque armée d'intérimaires, incompétents et sous payés. Non, ce n'est pas pour vous parler de la richesse exceptionelle de ce livre qui mêle la pure réflexion philosophique que j'ai pu mener en me penchant par exemple sur la fondamentale intégration de la notion de poststructuralisme dans la multipotentité de la rationnalisation par l'absurde de Ryle et la passion intense de ma vie que je dévoile aux yeux émerveillés du public, faite de femmes éperduement amoureuses, de succès mérités et parfois même de... d'amitié trahie. Il baisse la tête un instant, visiblement ému.

J'organiserai une séance de dédicace après cette sympathique réception que monsieur le maire monsieur ... un coup d'oeil vers ses notes ... Hussein ... nouveau coup d'oeil incrédule ... Hulstein veux-je dire bien entendu m'a fait l'honneur d'organiser à ma gloire. Ceux d'entre vous qui cherchent à résoudre les grandes questions existentialistes, qui cherchent à percer le lourd voile des nuages de l'ignorance qui les empêche de contempler la beauté majestueuse des cieux céruléens du savoir universel trouveront dans mon livre quelques unes des réponses que leur esprit assoifé de ma sapience réclame à grands cris. Et la signature que j'aposerai sur la page de garde de ce qui deviendra dès lors leur bien le plus précieux sera le sceau qui prouvera à la terre entière qu'ils sont entrés la tête haute dans la confrérie des Chercheurs de Sens.

Amadeus repousse une meche de ses longs cheveux de philosophe en arriere, boit un verre d'eau, jette un oeil satisfait vers le public, et prend sa respiration pour entamer la suite de sa passionante loghorrée.

Quote:Mon pere, cet homme extraordinaire, avait coutume de me dire lorsque j'étais enfant en Autriche :

"Amadeus, ton destin sera de porter haut la flamme de la Connaissance et du Savoir a travers ton temps ; l'Humanité a besoin de Lumiere, tu seras son héraut. Vas, mon fils, et que le nom des Schweinkopf soit synonyme de Sapience."

Je sais aujourd'hui que cet homme merveilleux, malheureusement emporté par la maladie il y a bien longtemps, dort d'un juste sommeil éternel. Vous, public, etes les témoins avides de science de ma rencontre avec la Renommée. Rarement cette catin capricieuse aura trouvé son Maitre. Il se dresse pourtant devant vous aujourd'hui.

Je voudrais entamer ce discours par une...

Quote:IMPOSTEUR !!!!!!

L'irruption de l'individu à moustaches, tout droit sorti des toilettes de la Mairie en fulminant, fait sursauter une partie de l'auditoire : le Maire lâche son verre de champagne, et l'un des convives s'étouffe avec une crevette pas très fraiche. Seul Amadeus von Schweinkopf ne semble pas surpris.

Oui, un IMPOSTEUR ... mon cher von Schtroumpheinkopf !!! Ta dernière déjection littéraire est non seulement une insulte à la grandeur de l'esprit humain - tu en as probablement conscience puisque tu viens en faire la promotion dans cette dystopie provinciale - mais elle est surtout le résultat d'un plagiat odieux ...

Frédéric de la Niche laisse passer un bref silence, s'assurant ainsi que la suite de son intervention produira son plus bel effet.

... et raté !

Quote:L'intrus marque une longue pause, parcourt l'assistance d'un regard, puis pointe un doigt en direction d'Amadeous von Schweinkopf.

J'ACCUSE ! Oui, Mesdames et Messieurs, j'accuse Amadeus von Schweinkotropof ici présent, chez qui l'immodestie maladive - qui ferait un excellent sujet pour l'étude du rôle des dysfonctionnements hormonaux sur les troubles de la personnalité - et la mythomanie chronique passent pour des vertues cardinales, d'avoir plagié et dénaturé une esquisse d'autoportrait rédigée par une plume magistrale - la mienne - et qu'il aura probablement dérobée à l'époque où j'avais eu la charitable bonté de partager ma chambre d'étudiant avec cet individu. De cet age d'or il aura probablement gardé un souvenir amer des plus compréhensibles : j'accumulais les conquetes flamboyantes, tant intellectuelles que feminines, quand lui se contentait d'un brillant - mais ô combien banal - début de carrière littéraire.

Frédéric de la Niche s'approche de l'objet de son ire (à tel point qu'Amadeus von Scheinkopf peut distinguer quelques restes alimentaires dans la moustache de son collègue) et poursuit en s'adressant maintenant directement à lui :

Mon cher Amatetrus, me permets-tu, dans la gratitude pour la bienveillante attention que tu portas à la propreté de mon appartement à l'époque où j'élaborais ma théorie révolutionnaire sur les manifestations ondulatoires des tempons - qui sont au temps ce que le graviton est à la gravité -, d'avoir le souci de ta juste gloire et de te dire que ton étoile, fort peu malheureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches ? Puisque tu oses, j'oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai. Car j'ai promis de la dire, en souvenir de ton pauvre père, pleine et entière. Mon devoir est de parler.

Contre toute attente, Frédéric de la Niche se tait enfin et regarde Amadeus von Scheinkopf d'un air furibond.

Quote:Amadeus ne semble pas tellement décontenancé. Sans doute a-t-il l'habitude de subir les frasques de son détesté collègue.

Fréderic, je n'ose t'exprimer la joie que j'éprouve à revoir ton affreuse face congestionnée, mais néanmoins je peux te dire ma surprise de te voir ici : nulle. Je ne m'étonne guère que les délicieuses effluves de mon succès ait atteint le muffle repoussant qui te sert d'organe olfactif. Ainsi, boursouflé de ta jalousie puérile d'enfant rejeté tu viens couvrir d'ordures le nom qui fut autrefois le cap vers lequel tu tournais résolument la proue du navire de ta sapience.

Ce navire s'est fracassé sur le récif de ton inconstance, jeune Fréderic. A la pureté de ses formes, à l'aïgu de son éperon tu as substitué le barque lourde et pataude de la rancoeur que je ne peux te blâmer de ressentir à mon égard. Doté par la nature de bien plus de qualités que toi, j'ai fendu les flots avec une célérité qui n'a pu que t'éblouir. Parvenu au sommet du monde, du rang d'ami vénéré je suis passé à celui de modèle inaccessible. Hélas, quelle triste histoire.

Mais je n'ai pas le temps de développer plus avant le pathétique récit de ton échec. Ces gens se sont rassemblés pour entendre le message de philosophie que je suis venu délivrer. Tu nous déranges.

Quote:Mon cher von Schwarzkopf, tu délivres tes messages pathosophiques avec la délicatesse d'un postier communiste. Ta métaphore maritime illustre à merveille les pitoyables contorsions cérébrales que tu dois effectuer pour recycler ta cargaison de culture avariée en un pénible émois intellectuel collectif.

Mon pauvre ami, il est évident qu'au milieu des limaces même un pachiderme constipé perdu dans l'atelier de Bernard Palissy passerait pour Hermès - j'en profite pour conseiller à l'auditoire ici-présent mon exégèse magistrale de la vie brillante de cet autodidacte touche-à-tout : Ni grec ni z, hommage à un potier censuré - ... bref, comme disent les jeunes aujourd'hui, "t'es lourd".

Il ne fait aucun doute que les pénibles soubressauts de la masse spongieuse qui génère les fluctuations quantiques du vide archéo-sidéral de ta pensée sont en mesure d'émoustiller l'encéphalogramme plat de tes admirateurs invertébrés ... de là à en tirer une quelconque gloire ... cette manifestation d'égotisme propre à la période anale chez l'enfant ne t'honnore décidemment pas mon vieil ami.

Quote:Le célèbre philosophe semble de plus en plus agacé par les propos de son ancien ami.

Ecoute la Niche, tes aboiements frénétiques sont à l'image des inventions dont tu inondes la création : aussi dangeureux que pittoresques. Je te rappelle tout de même que ce n'est pas mon père, que je t'invite une fois de plus à laisser en dehors de tout ça, qui a fini en amuse-gueules au concours Lépine 1956 ; après ...

Quote:La remarque d'Amadeus von Schweinkopf fait mouche. Frédéric de la Niche est vert de rage ... il en a même la moustache qui frisotte.

Je t'arrête immédiatement von Katastropf ! Tes rejets radioactifs bucaux dépassent les limites de la convenance, et il semble qu'un sarcophage de béton coulé directement dans cet orifice qui te sert te bouche ne suffirait pas a stopper les ondes tchernobyliennes qui s'en échappent. Comment oses-tu critiquer la prouesse technologique la plus avant-gardiste de tous les temps avec une telle ...

La Niche farfouille dans le grand sac qu'il porte en bandoulière , et en sort un objet étrange et surprenant.

... une telle ... audacitude !

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Quote:[quote author="Amadeus von Schweinkopf, qui ne comprend jamais rien à rien,"]
Moi je fais des mathématiques appliquées à la biologie sous-marine. Oui parfaitement, j'étudie les variétés de Poisson.
[/quote]

Quote:[quote author="Frédéric de la Niche, cet imbécile patenté,"]
Un seul verre d'Absinthe suffit à me faire vomir. Mais je ne sais jamais si c'est le 14ème ou le 15ème.
[/quote]

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Quote:Que les gens ne maîtrisent pas à la perfection les Sciences de l'Homme constitue déjà en soi une hérésie. Dans le domaine des sciences mathématiques, que l'on ne puisse polémiquer sur un sujet comme (exemple pris au hasard) mon récent essai sur les "Théorèmes de formalité pour les algebroïdes de Lie et quantification des r-matrices dynamiques" devrait à mon humble avis être passible de prison à vie, voire d'enfermement dans un centre de redressement (on a la société que l'on mérite).

Mais, par la Malpeste, que l'on ne maîtrise pas à la perfection les règles élémentaires de grammaire, de conjugaison et d'orthographe de la langue de Molière, alors là excusez moi mais cela dépasse l'entendement !
En ma qualité d'homme de Lettres, érudit et savant, diplômé de l'Académie Royale de Linguistique Prestigieuse du Paradigme Autotrophe de Vienne, je plussoie avec force et vigueur ce que déclare le Sieur Malback (dont je salue au passage les talents de rimailleur et d'humoriste, ainsi que - comment l'oublier - ceux de son compère Srajitas, à qui il donne souvent la réplique. Chapeau bas, Messieurs !) mais j'irais même encore plus loin : si cela ne tenait qu'à moi, les fauteurs de trouble de ce genre seraient tout bonnement pendus par les orteils la tête dans une fourmilière ! A un acte barbare, répondons par un acte encore plus barbare ! Il n'y a qu'ainsi que l'on rétablira l'Ordre et la Paix dans la galaxie.

"Il existe une rectitude originelle de dénomination, appartenant de nature à chaque réalité", nous dit Cratyle. CE N'est pas moi qui le dit, hein ! Bon, hé bien pensez-vous que ce Cratyle se soit fait chier à sortir un truc aussi puissant pour que 2 500 ans plus tard, des petits cons s'en tamponnent le coquillard sur l'air du Yankee Doodle ? Hein ?
Alors vous pourriez rétorquer en me citant Hermogène : "C'est comme avec les serviteurs: nous remplaçons un nom par un autre, mais celui-ci, le nom de remplacement, n'est pas moins correct que le nom antérieurement assigné... de nature aucun nom n'appartient à rien" mais ce n'est pas une raison pour ignorer la façon d'exprimer grâce à une suite cohérente de lettres et de phonèmes ce nom sus-cité ! J'en veux pour preuve que "L'arbitraire du signe est une illusion née de la croyance qu'on peut autonomiser le signe par rapport aux relations qui seules, le déterminent à l'existence... l'association, une fois constituée est invariable: non pas arbitraire donc, mais nécessaire" (J-C Milner Encycl. Univers. p.48 )

Seront donc dorénavant UNIQUEMENT excusés le Sieur Neko7, qui a un mot de sa maman, et le Sieur Death Angel, dont les borborygmes barbares qui ne sont pas sans rappeler le dialecte fruste des paysans du XVIIème sont dus à son origine géographique.

A ce sujet, il me revient une anecdote que je vous sens impatients de découvrir :

J'étais alors jeune professeur émérite, et je partais à Montréal pour le VIIIème Colloque International des Élites de Demain. Le colloque se termine fort bien, et il nous reste quelques jours avant de rentrer en Prusse. C'est pourquoi avec des amis pis ma blonde (une avec des tannants de beaux jos !), on est partis un vendredi pour la huitaine de gaieté ; mais rendus à Mistassini, le char a jamé ! Bon, pô grave on a quand même eu un fun noir avec la bunch, on s'est payé une méchante brosse, mais l'autre grand slak en tabarnak a calé la caisse de 24, j'me suis r'tourné j'étais tout blême j'ai dit:
- Grand slak, à cause tu fais simpe de même?
- Hé là toé-là parle-moé pas comme ça! qu'il m'répond !
Y commençaient tous à m'peser su'l'gros nerf, alors avec ma blonde on repart. Mais ça s'est mal encalenché, parce que c't'ait une amie d'la nature, pis su'l pont Victoria (la reine t'ait anglaise, mais l'pont t'en fer) j'ai mixé les gas et les break, pis j'a bumpé un p'tit suisse avec mon char ...
Alors elle m'a quitté, et on s'est plus revu pantoute. On s'est bien parlé une coup' de fois au téléphone, c't'ait bien fun, elle est mariée à un gars de Chicoutimi (j'te dis qu'y a un maudit bel accent) pis elle a teindu ses beaux cheveux. Mais bon.

Depuis, j'ai eu le destin que le Monde me connaît.

Quote:Cher von Schtroumpheinkopf,

ta goujaterie n'a d'égale que ton immodestie. Le précieux manuscrit auquel tu fais allusion a été écrit de ma main, comme tu le sais sans doute. Inutile donc de prétendre (une fois de plus) en être l'auteur. Tel Leibniz plagiant Newton et son invention du calcul infinitésimal tu t'attribues aujourd'hui des travaux auxquels tu n'entends rien.

Tu es un drôle de personnage Schtroumpheinkopf : un curieux mélange d'intelligence et ... de bétise. L'aile haute dans le vent, l'aile basse sous le vortex. Décrochée. Le piège tourne en tangage, en roulis et en lacets : on appelle ça une vrille.

Et tu sais, Schtroumpheinkopf, si tu ne ramènes pas l'appareil aux petits angles de vol, si tu ne mets pas le manche à tableau en bottant en sens inverse, aucune chance de t'en tirer : la vrille se terminera au sol.

Mais bon sang : qui a eu l'idée de te laisser partir tout seul?

Quote:Décidément, la sécurité des asiles d'aliénés n'est plus ce qu'elle était.

De deux choses l'une, soit tu t'es échappé, auquel cas le Monde court de nouveau au devant d'une avalanche de théories plus ineptes les unes que les autres, une réaction de catastrophes en chaîne à faire pâlir un théoricien du chaos comme Norbert Wiener (je signale aux spectateurs présents, et que la curiosité pousserait à vouloir venir observer de près la moustache ridicule de notre ami Frédéric de la Noix, que ce dernier est entre autres l'inventeur du four à glaçons, de la machine à cintrer les bananes et de la bombe atomique*), soit ils t'ont relâché, et dans ce cas on surestime de beaucoup le syndrome sécuritaire qui secoue le pays

Si ma question n'est pas indiscrète, et si tant est que tes synapses brûlées par les alcools bavarois et de trop longues expositions aux rayons gamma l'acheminent sans entrave jusqu'à ton cortex cérébro-spinal, puis-je te demander ce que tu fabriques ici ?
Tu déranges honteusement ces braves gens, qui malgré leur inculture crasse ont eu le mérite d'émouvoir un esprit tel que le mien, au moins assez pour qu'il daigne bercer de sa sapience leur espoir d'avoir un jour grâce à l'instruction une vie meilleure.


* rappel : Hiroshima : 250 000 morts, Nagasaki : 150 000 morts

Quote:Tu es toujours le même ! Ta culture insondable n'a laissé aucune place à la plus petite étincelle de lucidité dans la faible masse spongieuse qui constitue le réceptacle physiologique de ton entendement. Tant de choses dans si peu d'espace c'est déjà un exploit ... qui explique bien des choses mon vieil ami. Et le poids des ans n'a pas arrangé ton affaire : je constate qu'à tes défauts habituels se sont ajoutés les ravages classiques d'un age avancé (les observateurs avisés auront remarqué que l'apparence d'une relative jeunesse chez ce brave Amadeus n'est que le reflet des multiples opérations de chirurgie esthétique qu'il a fait subir à son visage ... déjà à l'université il souffrait d'avoir moins de succès que moi avec les femmes*) : tel Papon à sa sortie de prison tu te persuades que c'est le monde qui t'en veut et que tu ne fais que ton travail !

Je vais répondre à ta question dans un instant mais avant laisse moi réfuter tes allégations concernant ma supposée propension à la boisson. Tu connais parfaitement mon excellent essais intitulé Le nihilisme de la toxicomanie à la lumière de Nietzsche (pour avoir gentillement accepté à l'époque d'en corriger les erreurs d'impression) où je développais l’hypothèse que la toxicomanie est un lieu privilégié de nihilisme, autrement dit un espace configuré par la crise de l’idée même d’un vouloir (j'ai ainsi modestement révolutionné l'approche des conditions de possibilité des différents vouloirs politiques face à la toxicomanie). Imaginer une quelconque addiction chez moi c'est faire bien peu de cas, tout à la fois de notre ancienne amitié et (c'est le plus important) de mes profondes et géniales reflexions sur le sujet.

Bref, que fais-je ici ? Je veille sur toi tout simplement, honorant ainsi une promesse faite à ton pauvre père il y a quelques années (c'est heureux à ce titre qu'il n'ait pas assisté à ta dernière crise, lors de la remise de son prix Abel à titre posthume, où tu t'étais écrié "Nobel au vieux con, Parkinson"** méprisant ainsi avec un cynisme insupportable son attitude admirable face à la maladie qui a fini par l'emporter).

J'ajoute deux choses à propos des dernières ondes de compression qui ont passé le seuil de l'extrémité supérieure de ton tractus digestif.
Tout d'abord je tiens à te signaler que je n'éprouve nulle envie de connaitre le détail de ton dernier repas, en conséquence de quoi tu peux t'abstenir d'accompagner tes émissions vocales des quelques projections liquides et nauséabondes destinées à nous renseigner sur ce point.
Ensuite concernant ces gens dont tu parles, tu penses pouvoir "bercer de [ta] sapience leur espoir d'avoir un jour grâce à l'instruction une vie meilleure" ? Je reconnais bien là l'idéal humaniste classique et malheureusement très ethnocentrique qui t'a toujours animé. Tel Jules Ferry affirmant que les races supérieures "ont un devoir de civiliser les races inférieures" (Discours en faveur de l'expansion coloniale, devant la chambre des députés, le 28 juillet 1885), tu imagines que ton savoir partiel, tes valeurs particulières, ton expérience étriquée et ta culture d'érudition vont aider ses pauvres sauvages !!! Arrogance suprême doublée d'une ignorance confortable ... si tu avais lu mon excellent essais sur Les savoir non savants dans le champs socio-historique et leurs incidences existentielles, peut-être te serais-tu tu.

J'aurais plaisir à te lire, mon vieil ami, pour peu que tu fasses l'effort de rappeler à ta mémoire les exigences élémentaires de rigueur requises par une conversation entre amis de la sagesse et des savoirs.


*ce pauvre garçon a passé sa vie à vouloir "faire mieux" que les autres ... trait de caractère d'autant plus pathogène (psychologiquement) qu'il n'a aucun talent particulier si ce n'est pour la prestidigitation.

**notre fin connaisseur de la science mathématique confond allègrement Abel et Nobel ...

Quote:Tu seras assez aimable pour laisser Père en dehors de tout ça.
Si cet excellent officier d'Etat Major ne s'était pas trouvé dans le camp des perdants à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Dieu sait quel époustouflant destin il aurait eu au sein de l'armée hitlérienne. Ce qui est sur, c'est que c'est bien à cause de ses penchants idéologiques qu'ils ont rasé Mère à la libération. Preuve s'il en est que l'humanité a encore un long chemin à parcourir pour que le débat d'idées remplace l'acte irréfléchi.

De plus, puisqu'on parle de "pauvre père", quand on connait la fin tragique du tien, mort "d'une glissade" la tête la première dans ta Débiteuse à Saucisses La Niche (2nd prix du Concours Lépine 1956), on se dit qu'en terme de filiation ratée ce brave homme aura eu sa dose.

Sur ce, soit gentil, retourne à tes expériences ratées de physicien à la petite semaine, je dois quant à moi, tel Aristote le péripatéticien, continuer à divulguer le Savoir à cette plèbe gourmande de Lumière.

Quote:Quand on en arrive à ce genre d'argument c'est qu'on n'a en vérité que peu de choses à dire. Insinuerais-tu de la sorte que j'aurais poussé mon géniteur afin d'obtenir par le biais d'un héritage quelque financement bienvenu pour la construction d'une de mes nouvelles géniales inventions ?!

Tu as d'ailleurs un toupet certain à venir ainsi dévaloriser un chef-d'oeuvre comme la débiteuse ! Lors du buffet qui a suivi la remise des prix tu as pourtant eu le coeur (et l'estomac !) de reprendre (au moins deux fois !) des saucisses malgré le malheureux incident (incident, voyons le bon côté des choses, qui a prouvé à quel point la machine était efficace).

Enfin, "cette plèbe gourmande de lumière" a malheureusment été éblouie par les phares du 36 tonnes de culture surgelée que tu conduis. J'en veux pour preuve la pitoyable contribution de ce Jerubaal ... quels dégats tu as déjà fait !

Allons, soit raisonable et ravale ton orgueil pour une fois. Il est temps de rentrer maintenant ... avant que ta vrille ne leur provoque des nausées. Tu n'as tout de même pas oublié la lapidation dont tu as été victime après ta dernière tentative d'enseigner la pensée de Carl Schmitt à l'université de Jérusalem ?

Quote:[quote author="Frédéric de la Niche"]Insinuerais-tu de la sorte que j'aurais poussé mon géniteur afin d'obtenir par le biais d'un héritage quelque financement bienvenu pour la construction d'une de mes nouvelles géniales inventions ?!

Loin de moi cette idée, en vérité je n'y aurais même pas pensé. Qui pourrait être assez fou pour ne serait-ce qu'imaginer accomplir un acte aussi cruel et barbare ?

Quote:Tu as d'ailleurs un toupet certain à venir ainsi dévaloriser un chef-d'oeuvre comme la débiteuse ! Lors du buffet qui a suivi la remise des prix tu as pourtant eu le coeur (et l'estomac !) de reprendre (au moins deux fois !) des saucisses malgré le malheureux incident (incident, voyons le bon côté des choses, qui a prouvé à quel point la machine était efficace).

C'est bien légitime, je sortais de trois mois de recherches sociologiques au sein d'un village Bambara pendant la période de sécheresse, en Papouasie équatoriale du Sud. Inutile de préciser que je ne pouvais décemment pas me sustenter avec le faste qui sied aux hommes de mon rang parmi ces nègres affamés. L'esprit de sacrifice est une qualité essentielle de l'homme de science.

Quote:Tu n'as tout de même pas oublié la lapidation dont tu as été victime après ta dernière tentative d'enseigner la pensée de Carl Schmitt à l'université de Jérusalem ?

Ce n'est pas ma faute si ces imbéciles sont incapables de suivre un enseignement sous le falacieux pretexte que ce politologue fut l'un des plus furieux antisémites du siècle passé.[/quote]
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#2
Amadeus salue quelques personnes dans la foule, répondant aux sourires et aux acclamations des invités en y mettant juste assez de convictions pour qu'ils puissent parfaitement se rendre compte qu'il adresse ses hochements de tête réjoui au pur hasard. Il pousse irresistiblement le maire qui commençait à tapoter sur le micro pour tester la sonorisation et prend place derrière le pupitre.


Chers citoyens de cette bonne ville de... il jette furtivement un coup d'oeil à un petit papier ... d'Irak-sur-Marne ... il fronce les sourcils et regarde à nouveau ses notes ... d'Immac sur Sables ! Chers citoyens donc, chers admirateurs, chers disciples, chers élèves, me voici en ce jour parmi vous telle la colombe pure et savante venant instruire le besogneux ramier, pour que mue son roucoulement cacophonique en une trille mélodieuse et pure !

Et oui, cher public, ce n'est certainement pas pour faire la promotion de mon excellent ouvrage, "Genèse du Génie" (aux éditions de la vache enrhumée, 89 euros seulement chez tous les bons libraires) qui n'en a bien entendu aucun besoin puisqu'il s'est d'hors et déja vendu à plusieurs centaines de miliers d'exemplaires à travers la France et bientôt à travers le monde puisqu'il sera traduit en 132 langues par une gigantesque armée d'intérimaires incompétents et sous payés. Non, ce n'est pas pour vous parler de la richesse exceptionelle de ce livre qui mêle la pure réflexion philosophique que j'ai pu mener en me penchant par exemple sur la fondamentale intégration de la notion de poststructuralisme dans la multipotentité de la rationnalisation par l'absurde de Ryle et la passion intense de ma vie que je dévoile aux yeux émerveillés du public, faite de femmes éperduement amoureuses, de succès mérités et parfois même de... d'amitié trahie. Il baisse la tête un instant, visiblement ému.

J'organiserai une séance de dédicace après cette sympathique réception que monsieur le maire monsieur ... un coup d'oeil vers ses notes ... Hussein ... nouveau coup d'oeil incrédule ... Hulstein veux-je dire bien entendu m'a fait l'honneur d'organiser à ma gloire. Ceux d'entre vous qui cherchent à résoudre les grandes questions existentialistes, qui cherchent à percer le lourd voile des nuages de l'ignorance qui les empêche de contempler la beauté majestueuse des cieux céruléens du savoir universel trouveront dans mon livre quelques unes des réponses que leur esprit assoifé de ma sapience réclame à grands cris. Et la signature que j'aposerai sur la page de garde de ce qui deviendra dès lors leur bien le plus précieux sera le sceau qui prouvera à la terre entière qu'ils sont entrés la tête haute dans la confrérie des Chercheurs de Sens.

Je voudrais entamer ce discours par une...
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#3
J'ai inclus le texte de Jeeves dands la discussion, que je me suis permis d'etoffer un peu au passage (1er post).

Arachnee, etant donne que tu es modo tu peux directement y modifier les repliques d'AvS si tu veux.

Ca fait un long echange ... mais le but c'est que les joueurs soient un peu noyes et decontenances par la discussion. A eux de pecher les infos necesaires au milieu de ces vaines paroles pour
1) comprendre la personnalite des deux gus,
2) trouver des angles d'attaques pour entamer la conversation,
3) decler quelques embryons de pistes.

Edit : question subsidiaire, peut-on considerer que les PJ qui sont alle repecher les discussions sur le forum a l'ouest peuvent les utiliser (ca se justifie facilement en disant qu'AvS ou FdlN a publie un recueille de correspondances, ou un truc dans le genre).
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#4
Bon, je vais poster le premier message ; je vais le couper a la fin, juste avant "Je voudrais entamer ce discours par une..."

Je ferais un autre post entretemps, je collerais la phrase a la fin et je posterais juste avant l'arrivée d'FdlN - ca renforcera le sentiment d'interruption, plus que si FdlN déboule qqs heures apres ;-)

J'édite le message en fonction.
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#5
Amadeus salue quelques personnes dans la foule, répondant aux sourires et aux acclamations des invités en y mettant juste assez de conviction pour qu'ils puissent parfaitement se rendre compte qu'il adresse ses hochements de tête réjouis au pur hasard. Il pousse irresistiblement le maire qui commençait à tapoter sur le micro pour tester la sonorisation et prend place derrière la table.


Chers citoyens de cette bonne ville de... il jette furtivement un coup d'oeil à un petit papier ... d'Irak-sur-Marne ... il fronce les sourcils et regarde à nouveau ses notes ... d'Immac sur Sables ! Chers citoyens donc, chers admirateurs, chers disciples, chers élèves, me voici en ce jour parmi vous telle la colombe pure et savante venant instruire le besogneux ramier, pour que mue son roucoulement cacophonique en une trille mélodieuse et pure !

Et oui, cher public, ce n'est certainement pas pour faire la promotion de mon excellent ouvrage, "Genèse du Génie" (aux éditions de la vache enrhumée, 89 euros seulement chez tous les bons libraires) qui n'en a bien entendu aucun besoin puisqu'il s'est d'ors et déja vendu à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires à travers la France et bientôt à travers le monde puisqu'il sera traduit en 132 langues par une gigantesque armée d'intérimaires, incompétents et sous payés. Non, ce n'est pas pour vous parler de la richesse exceptionelle de ce livre qui mêle la pure réflexion philosophique que j'ai pu mener en me penchant par exemple sur la fondamentale intégration de la notion de poststructuralisme dans la multipotentité de la rationnalisation par l'absurde de Ryle et la passion intense de ma vie que je dévoile aux yeux émerveillés du public, faite de femmes éperduement amoureuses, de succès mérités et parfois même de... d'amitié trahie. Il baisse la tête un instant, visiblement ému.

J'organiserai une séance de dédicace après cette sympathique réception que monsieur le maire monsieur ... un coup d'oeil vers ses notes ... Hussein ... nouveau coup d'oeil incrédule ... Hulstein veux-je dire bien entendu m'a fait l'honneur d'organiser à ma gloire. Ceux d'entre vous qui cherchent à résoudre les grandes questions existentialistes, qui cherchent à percer le lourd voile des nuages de l'ignorance qui les empêche de contempler la beauté majestueuse des cieux céruléens du savoir universel trouveront dans mon livre quelques unes des réponses que leur esprit assoifé de ma sapience réclame à grands cris. Et la signature que j'aposerai sur la page de garde de ce qui deviendra dès lors leur bien le plus précieux sera le sceau qui prouvera à la terre entière qu'ils sont entrés la tête haute dans la confrérie des Chercheurs de Sens.


Amadeus repousse une meche de ses longs cheveux de philosophe en arriere, boit un verre d'eau, jette un oeil satisfait vers le public, et prend sa respiration pour entamer la suite de sa passionante loghorrée.


(edit : correction de qqs fautes)
Reply
#6
Je suis devant mon ordi, FdlN peut debouler quand vous voulez.
Reply
#7
La suite :



Mon pere, cet homme extraordinaire, avait coutume de me dire lorsque j'étais enfant en Autriche :

"Amadeus, ton destin sera de porter haut la flamme de la Connaissance et du Savoir a travers ton temps ; l'Humanité a besoin de Lumiere, tu seras son héraut. Vas, mon fils, et que le nom des Schweinkopf soit synonyme de Sapience."

Je sais aujourd'hui que cet homme merveilleux, malheureusement emporté par la maladie il y a bien longtemps, dort d'un juste sommeil éternel. Vous, public, etes les témoins avides de science de ma rencontre avec la Renommée. Rarement cette catin capricieuse aura trouvé son Maitre. Il se dresse pourtant devant vous aujourd'hui.


J'aimerais entamer ce discours...
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#8
Dans l'aprem, vers 14-15h ca te va ?
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#9
Quote:Dans l'aprem, vers 14-15h ca te va ?

Un poil avant 14h m'arrangerait. Mais je peux me debrouiller.
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#10
ok, un poil avant 14 h ca me va aussi.

On balancera la suite de l'altercation en fin d'aprem / début de soirée (je suis au taf jusqu'a 19h)

Je te fais signe dés que c'est envoyé ;-)
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