[SECRET] Tou iras loin, petit ...

[Amiral Orange]

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Tou iras loin, petit ...

- Je sais.

Le vieil homme, dont l'embonpoint gêne les mouvement les plus élémentaires sauf celui de réclamer qu'on lui rallume une cigarette, contemple le jeunot avec un sourire amusé, tandis que son regard le toise de haut en bas à travers ses petites lunettes cerclées. Le jeunot lui, reste stoïque et se recoiffe, tout en veillant à ce que son costume reste impeccable. Il est nécessaire de faire bonne impression face au parrain de la Mafia Vaticane.

La familia a besoin de toi. La commounoté annegélique cherche des finaneces plous que jamais. Et nous sollicite. Tou sais que l'on ne peut pas refouser. Et surtout cette ville ... n'a pas encore de groupe finanecier digne de ce nom. Elle a besoin de notre familia, petit !

- Ca sera avec plaisir que je vais résoudre ce problème, mon Père.

Je savais que je pouvais compter sur toi. Va, et mets en place un nouveau pôle finanecier à Immac sur Sable, et surtout, ne me déçois pas, petit. J'ai horreur d'être désappointé.

- Cela ne se produira pas. Merci encore pour cette promotion.

Le jeune homme s'inclina avec respect, embrassa le front du vieil homme, puis sortit de la pièce. Lorsqu'il fut hors de portée des oreilles. Le vieil homme ria et lâcha entre ses dents:

Encore un abrouti qui croit qu'il arrivera à quelque chose dans cette ville de fadas ... Ma, après tout ça les occoupe, en pendant ce temps je ne les ai pas dans les pattes. Adieu, couillonne !

Au dehors, le cadre s'alluma une cigarette tandis qu'il regarda négligemment le ciel, un léger sourire aux lèvres, celui d'une personne pleine d'idées et qui a hâte d'en découdre.

Immac sur Sable hein ? Une plage, sans aucun doute. Emprunt à long terme des biens de passants. Bénévolat dans les boulevards. Vente de climatiseurs pour tous. Assurances vie pour les commerçants. Règlement de conflits à l'amiable. Ca s'annonce bien. La concurrence sera rude ... ou pas. Je servirai notre seigneur et Padre comme il se doit.

Amen !

[Amiral Orange]

Téléphone

Allo ? Salut ma couille, comment va ton poignet ? Toujours aussi solitaire ? Ca craint un peu vu ton métier, non ? Mais ne revenons pas dans ce débat. Je suis arrivé dans cette charmante cité et j'ai d'ores et déjà fait le tour du propriétaire.

Ils sont là. Ils sont beaucoup. Et ils font mal. Mais en business ce sont des tarlouzes, je te raconte pas ! Je sens que je vais bien m'amuser. Je suis sûr que je vais réussir à arnaquer le commerçant du coin.

Sinon, comment va le padre ? Toujours à simuler ses rhumatismes pour se faire sucer ? Quel connard ce padré, vivement que je chope un grade moi aussi pour avoir les mêmes privilèges. On ne sait jamais ! Avoir une influence tellement importante qu'on fait mouiller les angèles dans leur culotte rien qu'en flashant son aura, tu imagines ? Arrête je bande déjà. Bon on est pas rendu non plus.

Si j'ai retrouvé la famille sur place ? Un peu mon neveu. Je suis venue avec Maman. Toujours aussi chiante sur le trajet, mais bon tu connais hein. On a aussi trouvé les contact de bons petits gars qui étaient déjà sur place. Reste plus qu'à compléter un peu, une formalité je te dis ! Quand ils vont voir l'occase ça sera du tout cuit. Un intérêt commun, que dis je réciproque. C'est comme offrir un camion de bière fraîche à des Daniels revenant du désert !

Vois tu, je sais ce qui manque à nos frères. Ce n'est pas de la baston non. Ni la bière. Ni l'amour, non, au contraire ils en ont trop ça les ramollit du ciboulot, normal, à être aussi près du Seigneur, faut savoir prendre un peu de recul de temps en temps !

Comment ça je blasphème ? Tout de suite les grands mots, vas dire que je couche avec Samael, pendant que tu y es ! C'est juste que le laisser le plaisir à ces abrutis, c'est vraiment donner de la bouillie aux cochons ...

Mais non je ne vais pas finir renégat, il suffit de rester à la limite, tu me connais. Bon c'est pas tout ça ya mémé qui commence à s'exciter, je te rappelle. Ciao !