Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Pages envolées de la vie glauque d'un Juge
#1
- Non, ne tire pas! IL va me retrouver.

- T'es vraiment un bel enfant d'salaud, mon gars. Le genre de fumier que j'aime, d'habitude. Mais tu vois, mon gars, mon boulot, c'est de coincer les merdeux dans ton genre. Les faire clamser douloureusement, et les ramener vers mon Maître. Considère moi comme un chien de guerre si tu veux.

L'homme s'alluma une cigarette. La lueur fugitive de la flamme de son allumette éclaira brièvement cet homme. Son visage dur, comme taillé à la serpe, mangé par la barbe, n'exprimait strictement auccun sentiment. Il débitait tout d'une voix morne et monocorde. Comme si rien ne pouvait empêcher sa tâche. Ce qu'il disait semblait presque accompli par avance, tant sa calme assurance s'exprimait à travers la moindre de se parole. Un sentiment d'inéductabilité de la chose.

Il tira quelques bouffées, puis reprit nonchalemment


- Tu sais, tu m'as pris du temps, pour te choper. J'ai du me taper tous les rades miteux de cette foutue ville. Chaque bar à putes aussi. Quoique là, je joignais l'utile à l'agréable.

Il montra alors sa jambe blessée à l'homme

- Et y'a pas à dire, t'es un vrai dur, toi. Pas une lavette. Quoique, je réserve mon jugement.

Il sourit cruellement

-Enfin, non, ton jugement est déjà fait, c'est celui de mon Seigneur. Disons... Mon opinion, oui, c'est ça. Mais t'étais du mauvais côté, Joe. Tu devrais savoir qu'il ne faut jamais être du mauvais côté. Tu vois, tu t'es gouré. Et ca va te couter cher. Tu vas clamser ici, dans cette ruelle dégeulasse, après que tu aies vidé tes poumons à hurler d'agonie. Sans aide, sans espoir. Seul, au fond du trou. Avec ce qui t'attends là-bas. A moins que je ne sache où tu as mis nos documents. Je te laisse une chance. Une seule.

-N... non, je ne sais pas de quoi tu parles.

-Oh, vraiment? Quel dommage...

Un affreux sourire barra son visage.

-Tu as vraiment déçu ton Maître, tu sais? C'est lui-même qui a ordonné à Monseigneur Andromalius de te retrouver. Pourtant, tu connais leurs relations... Un bel enfant d'salaud, ouai.

Il finit sa cigarette, puis l'écrasa sur le visage de l'homme à terre.

-Allons, j'ai du travail. La nuit sera longue, Joe, très longue...
Reply
#2
Chicago, années 30.
Fin fond d'un speakeasy des plus crades, à siroter de la soi-disante bière qui sentait son alcool de charbon à plein nez. A l'extérieur, on pouvait parfois entendre des rafales de Thompson crépiter. Sans doute encore des comptes à régler entre Bug Morane et Al Capone.

Joe avait crié. Malgré toute sa retenue, tout ce qu'il avait déjà enduré, il a avait crié. Mais pas avant d'avouer, en pleurant, toute honte envolée, où il avait caché ces "documents". Puis il était mort. Salement, en contemplant ce qui lui servait autrefois de boyaux. Et sa rencontre "là-bas", avec son supérieur, n'avait pas du être plus agréable. Sans doute pire, même si Mike avait déployé une bonne partie de ses talents.

Mike n'y avait même pas jeté un oeil aux documents. Il avait tout rendu, la cigarette au bec, toujours aussi calme, indifférent aux efforts qu'il avait du déployer pour les récuperer. Son patron semblait satisfait.

Mais qu'est ce qu'il fichait là? Il se posait la question. il se souvennait lui-même d'avoir marché, perdu dans ses pensées, les mains dans les poches, tête baissée. La fille sur l'affiche de l'entrée avait l'air plutôt jolie. Et puis, rien de tel qu'un verre après la mission. Pendant, il se l'interdisait, mais après... Rien n'interdisait le réconfort après l'effort.

Il était satisfait, de son rôle de juge et bourreau. Y'avait de vrais enfants de putains parmi les démons. les traquer était juste, ils nuisaient à la toute puissance de Satan et de ses Seigneurs.

Il était connu, dans le "milieu". Surtout par ceux qui n'étaient pas qu'humains. Les Anges l'ignoraient, et il le leur rendait bien. Mais les démons, il n'était aps dupe de leurs airs douceureux avec lui. Bien qu'il n'avait rien contre une bonne partie de poker et un vrai Whisky de temps à autre.

Sa couverture de psychologue n'était pas qu'illusoire. bien qu'à sa manière, et de façon plutot bourrue, il aimait analyser ceux dont il devait s'occuper. La psychologie du traqué révélait souvent où il se cacherait, comment il se déplacerait... et surtout, ce qui le mettrait à genoux une fois retrouvé. Joe, comme les autres.

Là, il regardait, interessé, la jeune stip-teaseuse enlever ses effets. Elle aurait mérité sa place chez Andréalphus, celle-là. Elle savait se tortiller.

Il envisageait même un "après stip-tease" quand il entendit la voix de son supérieur dans sa tête. Discuter, c'est fatal, souvent. Et faire attendre un grade 3 d'Andromalius, c'est suicidaire.

En soupirant, il se leva, grimaça un instant, à cause de l'arthrite de son incarnation, bu d'un trait ce qu'il restait au fond de son verre, et donna à la danseuse un billet.

Et une nouvelle traque allait commencer. Et à nouveau, au nom de son Seigneur et Maître, il allait rétablir l'ordre parmi les renégats, ou ceux qui oubliaient d'être discret. C'était peut-être un des gars du "Jazzy Club", avec qui il jouait parfois au poker. Voire même Franky, ce Baalite aux ordres de l'Irlandais. Mais quoiqu'il en soit, il serait... impitoyable.

L'Ordre et la Victoire sotn à ce prix. Et il ne trouvait pas ça cher.
Reply
#3
Le contrat était sur Billy "Bugs" Marlon. Un sale type, complètement écoeurant de mièvrerie et d'hypocrisie. Fleuriste, par dessus tout.
Pour une fois, ca valait le coup. un fleuriste n'a rien à faire dans Chicago. Un fleuriste, ca n'approvisionne pas les speakeasies.
Mike détailla la suite du message. Grade 1 de Nisroch, qui avait tenté de doubler le gang de l'irlandais, Morane.


- Pratique, j'avais plus de clopes, au milieu de ses cochonneries, avec d'la chance, il doit bien avoir du tabac.


Il avait salué le chef. Toujours saluer le chef, ca permet d'être tranquille et de boire un verre sans se faire incendier.
Par contre, un truc était plus que louche. Le mec savait qu'il avait été repéré, et pourtant, il était resté dans son magasin. Louche.
Bah, du repérage, ca ne fera pas de mal. Après un bon verre. Deux même, parce que c'est drôlement louche, cette histoire.
Au bar "The New Orleans", à leur table habituelle, il trouve Joe "Dirty" Marvin, Alex "Snake" Ford et Felipe "Rital" Marconi.

De quoi faire un petit poker. Toujours bien, le poker avant d'y aller. Et rien ne pressait, la proie était toujours dans son terrier.

Dors, petit lapin blanc, demain ta fourure sera carmine...
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 2 Guest(s)