06-12-2006, 11:40 AM
Géraniums obligatoires!
RANDOGNE (VS) Une autorisation de construire est refusée à un architecte sous prétexte qu'il n'a pas prévu de bacs à fleurs
MELINA SARGENTI
11 juin 2006
«Je n'ai jamais vu une obligation pareille dans une autorisation de construire. C'est insensé!» François Doggwiller, architecte valaisan, n'en revient toujours pas. En 2003, il met à l'enquête des plans pour la construction d'un chalet à Randogne. «C'était un bâtiment traditionnel, tout en mélèze.» Si le projet ne suscite aucune opposition publique, le Conseil communal, lui, le rejette. Motif avancé: les normes esthétiques ne seraient pas respectées, notamment les balcons.
Renseignements pris auprès du technicien communal de l'époque, le tout manquerait de verdure. «On m'a dit de rajouter des bacs à fleurs et des arbres. Alors que le chalet allait être construit à 1600 mètres en pleine forêt.» Une fois les plans rectifiés, la commune donne son aval mais mentionne dans les directives de construction: «Les balcons seront garnis de bacs à fleurs.» «Je peux comprendre que Randogne veuille égayer ses bâtiments. Mais de là à rendre les géraniums obligatoires...»
Clause oubliée
Dans la commune valaisanne, on ne nie pas l'existence de cette clause mais on réfute son application «à la lettre». «Je n'étais pas là au moment des faits donc je ne sais pas pourquoi mon prédécesseur a pris cette décision, co mmente Fabio Cartini, l'actuel technicien communal. Mais depuis que je suis là, je n'ai jamais refusé un permis de construire parce qu'il n'y avait pas de géraniums.»
Paul-Albert Clivaz, le président de la commune, et qui l'était déjà au moment des faits, est étonné. «Bien sûr que nous voudrions que le village soit le plus fleuri possible. Mais je ne me souviens pas que nous ayons refusé un permis pour cela.» Quant au président de la commission de construction, Christian Masserey, déjà là à l'époque, il tombe carrément des nues. «Une telle clause existe dans notre règlement? Vous me l'apprenez. Peut-être le technicien a-t-il appliqué le règlement avec un peu trop de zèle. Mais ça n'est plus comme ça maintenant.»
RANDOGNE (VS) Une autorisation de construire est refusée à un architecte sous prétexte qu'il n'a pas prévu de bacs à fleurs
MELINA SARGENTI
11 juin 2006
«Je n'ai jamais vu une obligation pareille dans une autorisation de construire. C'est insensé!» François Doggwiller, architecte valaisan, n'en revient toujours pas. En 2003, il met à l'enquête des plans pour la construction d'un chalet à Randogne. «C'était un bâtiment traditionnel, tout en mélèze.» Si le projet ne suscite aucune opposition publique, le Conseil communal, lui, le rejette. Motif avancé: les normes esthétiques ne seraient pas respectées, notamment les balcons.
Renseignements pris auprès du technicien communal de l'époque, le tout manquerait de verdure. «On m'a dit de rajouter des bacs à fleurs et des arbres. Alors que le chalet allait être construit à 1600 mètres en pleine forêt.» Une fois les plans rectifiés, la commune donne son aval mais mentionne dans les directives de construction: «Les balcons seront garnis de bacs à fleurs.» «Je peux comprendre que Randogne veuille égayer ses bâtiments. Mais de là à rendre les géraniums obligatoires...»
Clause oubliée
Dans la commune valaisanne, on ne nie pas l'existence de cette clause mais on réfute son application «à la lettre». «Je n'étais pas là au moment des faits donc je ne sais pas pourquoi mon prédécesseur a pris cette décision, co mmente Fabio Cartini, l'actuel technicien communal. Mais depuis que je suis là, je n'ai jamais refusé un permis de construire parce qu'il n'y avait pas de géraniums.»
Paul-Albert Clivaz, le président de la commune, et qui l'était déjà au moment des faits, est étonné. «Bien sûr que nous voudrions que le village soit le plus fleuri possible. Mais je ne me souviens pas que nous ayons refusé un permis pour cela.» Quant au président de la commission de construction, Christian Masserey, déjà là à l'époque, il tombe carrément des nues. «Une telle clause existe dans notre règlement? Vous me l'apprenez. Peut-être le technicien a-t-il appliqué le règlement avec un peu trop de zèle. Mais ça n'est plus comme ça maintenant.»