11-01-2005, 09:39 AM
Ceci est une ancienne chronique qui date d'il y a quelques mois. Une seule personne en avait eu l'exclusivité, pour ne pas influencer le RP d'autres personnes. Maintenant, cela n'a plus d'importance.
Certaines armes qui n’ont pas de corps, pas de matière palpable, sont plus dangereuses que celles qui ont été forgées dans le plus solide acier. Le danger en est souvent moins évident, moins rapide à se révéler, pourtant son existence n’est pas à nier car c’est ce qui le rend plus destructeur encore, plus corrupteur.
Le mensonge, voilà une arme qui ne semble pas mortelle, qui ne semble pas un péril et pourtant plus le mensonge est utilisé plus celui qui l’use prend un risque, le risque que ce qu’il invente ne prenne corps et altère la réalité.
Voici ce que Carankhen commençait à réaliser, lui qui des ombres avait fait des alliées et des mensonges, une lame grâce à laquelle il se frayait un passage jusqu’à ses buts, jusqu’à ses désirs. C’est perdu dans cette révélation toute récente qu’il avançait le long d’une rue, il n’aurait même pas su dire laquelle exactement tant son dernier tête-à-tête l’avait perturbé en même temps qu’il avait fait la lumière sur un point qu’il n’avait jamais encore remarqué, une épine plantée dans sa chair, discrète mais bien présente.
C’est dans ses chères ténèbres qu’il lui avait donné rendez-vous, dans ces ténèbres où il espérait avoir l’avantage sur elle. Elle lui avait laissé le choix du lieu et cela ne pouvait que l’arranger lui qui aimait avoir connaissance des détails. Les ténèbres, il les avait trouvées dans le sous-sol d’un immeuble, au beau milieu d’une cave dont le cadenas n’avait pas posé de résistance.
Ce n’était pas un quartier chic, bien au contraire, il en avait choisi un suffisamment détérioré pour ajouter à l’effet, sans que ce soit le pire qu’il ait vu. C’était donc ici qu’il la rencontrerait, elle qui voulait lui parler sans avoir pris la peine de s’expliquer de cette convocation. La manière dont ils s’étaient séparés la dernière fois n’avait pas été très enthousiaste, quelques paroles inopportunes ayant transformé leur réunion en un moment désagréable.
Peut-être voudrait-elle revenir sur le sujet, peut-être n’avait-elle pas apprécié qu’il la critique devant tout le Gang, même sans préciser de qui il parlait.
Ou alors avait-elle une autre grande nouvelle à lui annoncer, de celles qui pour elle semblaient un plaisir à annoncer alors que pour lui elles étaient une nouvelle déception, comme cette fois où elle lui avait dit un de ses projet : nommer un ange pour général, un renégat mais pas n’importe lequel, l’ennemi du Gang, l’ennemi que Carankhen haïssait le plus, celui qui avait fait tant de mal aux démons en général, mais aussi aux proches de Carankhen, aux plus proches.
Le tête-à-tête, là où il l’avait prévu, dans cette ambiance ténébreuse qu’il voulait, d’une part pour la rendre nerveuse si ce n’était lui donner quelques peurs mais aussi afin que son visage à elle, son apparence, son corps tentateur resta masqué, moins visible, moins désirable.
Leurs paroles s’échangèrent, leurs émotions également, et même des gestes partagés pour les unir. Mais elle lui avait fait une révélation, cette discussion, dont le thème majeur avait été la confiance, en était venue à une révélation qui avait trop d’importance pour Carankhen. Un adversaire qui aurait dû être un allié menaçait une alliée qui aurait dû être une ennemie. Cette alliée, cette ange qu’il connaissait depuis un certain temps à présent et qui semblait lui avoir fait confiance depuis le début. Cette ange qu’il avait approchée pour la tromper, lui mentir, la pervertir si possible. Cette ange qu’il voulait comme cadeau pour celle qu’il vénérait, cette ange qui à présent était utilisée pour servir les Enfers, ce que Carankhen déclarait faire à chaque instant malgré quelques accusations contraires de la part de certains, cette ange était venue par son simple nom perturber la conversation dans ce lieu de ténèbres.
Le mensonge, voilà ce que Carankhen avait utilisé contre cette ange, mais les paroles de ce jour-ci éclairaient d’une nouvelle lumière la manière dont il la considérait.
Toujours il avait prétendu l’utiliser, toujours il avait pensé la manipuler pour ses propres fins, mais à présent que le danger la menaçait, il ne consentait pas à s’en réjouir. Il n’arrivait pas à accepter l’idée qu’elle serait ainsi trahie et qu’on lui demandait à lui de ne pas intervenir pour l’aider.
C’est pourtant bien ce qu’il avait en tête : tout faire échouer, même si c’était une victoire pour le ciel, tout faire échouer pour préserver cette ange qui par ses paroles, par sa confiance et peut-être par sa beauté même avait su transformer les mensonges de miel affirmés par Carankhen en des paroles où la vérité grandissait petit à petit, créant cette confusion, ce brouillard l’empêchant de distinguer là où ses tromperies devenaient paroles et sentiments sincères.
Il était ressorti, abandonnant à celle qu’il avait rencontrée le sort de cette ange, celle qu’il voulait comme jouet mais qui était devenue quelqu’un de précieux pour lui à présent. Il ne savait pas ce qu’elle ferait en définitive, ce qu’elle déciderait, il avait si souvent du mal à la comprendre. Il ne voulait pas trahir l’une des deux, mais il y était obligé, il avait essayé d’obtenir grâce, une grâce qui lui avait été murmurée, à peine. Mais ce n’était pas claire, il avait donc abandonné la partie, abandonné l’ange aux mains d’une maîtresse jalouse, d’une succube au caractère souvent changeant mais très souvent excessif. Il voulait que cela se termine rapidement, il n’était pas sûr qu’il resterait en dehors de cette histoire si cela s’éternisait.
Comble de l’ironie, le destin avait décidé de se rire de lui. Le bar lui avait semblé approprié pour calmer son esprit, oublier… non, il ne pouvait pas complètement oublier, mais au moins se changer les idées.
Un ange, il avait trouvé un ange là-bas en plus de cette démone qu’il appréciait mais qui refusait toutes ses avances et qui s’attachait à ce corps masculin, le seul corps qu’il lui ait connu. L’ange était nouvellement arrivé en ville et immédiatement l’esprit de Carankhen avait associé le mot « pigeon » à l’image de cette personne. Immédiatement, il avait réussi à trouver un but à ses pensées, immédiatement les mensonges avaient afflué dans sa tête pour l’aider à faire de cet ange un autre de ces jouets que Carankhen voulait collectionner. Mais rien, non rien de concret n’était ressorti de la conversation, peut-être qu’il faudrait d’autres rencontres, ou bien était-ce quelques doutes exprimés par sa communauté sans qu’il n’ait entendu de preuve concrète qui lui faisait retenir ses paroles devant la démone.
Il avait décidé de ne pas traîner trop longtemps mais plus d’une heure s’était écoulée et c’est en sortant qu’il tomba sur elle, cette ange qui lui brouillait les idées. Après tout ce temps passé depuis leur dernière rencontre, il fallait que ce soit ce soir précisément, ce soir où elle était la dernière personne qu’il voulait voir, c’était ce soir qu’ils se rencontraient. Quelques mots échangés, quelques banalités pour ne pas entrer dans le sujet qu’il voulait à la fois éviter et lui crier, quelques mots et il sortit enfin, s’enfonçant dans les rues, au hasard, espérant se perdre loin d’elles, loin de leurs paroles, du déchirement qu’elles lui causaient mais qu’il ferait passer au second plan, peut-être grâce à son habitude de cacher, de mentir et de tromper. Ou bien simplement, était-ce le fait de ne pas savoir quoi faire…
Certaines armes qui n’ont pas de corps, pas de matière palpable, sont plus dangereuses que celles qui ont été forgées dans le plus solide acier. Le danger en est souvent moins évident, moins rapide à se révéler, pourtant son existence n’est pas à nier car c’est ce qui le rend plus destructeur encore, plus corrupteur.
Le mensonge, voilà une arme qui ne semble pas mortelle, qui ne semble pas un péril et pourtant plus le mensonge est utilisé plus celui qui l’use prend un risque, le risque que ce qu’il invente ne prenne corps et altère la réalité.
Voici ce que Carankhen commençait à réaliser, lui qui des ombres avait fait des alliées et des mensonges, une lame grâce à laquelle il se frayait un passage jusqu’à ses buts, jusqu’à ses désirs. C’est perdu dans cette révélation toute récente qu’il avançait le long d’une rue, il n’aurait même pas su dire laquelle exactement tant son dernier tête-à-tête l’avait perturbé en même temps qu’il avait fait la lumière sur un point qu’il n’avait jamais encore remarqué, une épine plantée dans sa chair, discrète mais bien présente.
C’est dans ses chères ténèbres qu’il lui avait donné rendez-vous, dans ces ténèbres où il espérait avoir l’avantage sur elle. Elle lui avait laissé le choix du lieu et cela ne pouvait que l’arranger lui qui aimait avoir connaissance des détails. Les ténèbres, il les avait trouvées dans le sous-sol d’un immeuble, au beau milieu d’une cave dont le cadenas n’avait pas posé de résistance.
Ce n’était pas un quartier chic, bien au contraire, il en avait choisi un suffisamment détérioré pour ajouter à l’effet, sans que ce soit le pire qu’il ait vu. C’était donc ici qu’il la rencontrerait, elle qui voulait lui parler sans avoir pris la peine de s’expliquer de cette convocation. La manière dont ils s’étaient séparés la dernière fois n’avait pas été très enthousiaste, quelques paroles inopportunes ayant transformé leur réunion en un moment désagréable.
Peut-être voudrait-elle revenir sur le sujet, peut-être n’avait-elle pas apprécié qu’il la critique devant tout le Gang, même sans préciser de qui il parlait.
Ou alors avait-elle une autre grande nouvelle à lui annoncer, de celles qui pour elle semblaient un plaisir à annoncer alors que pour lui elles étaient une nouvelle déception, comme cette fois où elle lui avait dit un de ses projet : nommer un ange pour général, un renégat mais pas n’importe lequel, l’ennemi du Gang, l’ennemi que Carankhen haïssait le plus, celui qui avait fait tant de mal aux démons en général, mais aussi aux proches de Carankhen, aux plus proches.
Le tête-à-tête, là où il l’avait prévu, dans cette ambiance ténébreuse qu’il voulait, d’une part pour la rendre nerveuse si ce n’était lui donner quelques peurs mais aussi afin que son visage à elle, son apparence, son corps tentateur resta masqué, moins visible, moins désirable.
Leurs paroles s’échangèrent, leurs émotions également, et même des gestes partagés pour les unir. Mais elle lui avait fait une révélation, cette discussion, dont le thème majeur avait été la confiance, en était venue à une révélation qui avait trop d’importance pour Carankhen. Un adversaire qui aurait dû être un allié menaçait une alliée qui aurait dû être une ennemie. Cette alliée, cette ange qu’il connaissait depuis un certain temps à présent et qui semblait lui avoir fait confiance depuis le début. Cette ange qu’il avait approchée pour la tromper, lui mentir, la pervertir si possible. Cette ange qu’il voulait comme cadeau pour celle qu’il vénérait, cette ange qui à présent était utilisée pour servir les Enfers, ce que Carankhen déclarait faire à chaque instant malgré quelques accusations contraires de la part de certains, cette ange était venue par son simple nom perturber la conversation dans ce lieu de ténèbres.
Le mensonge, voilà ce que Carankhen avait utilisé contre cette ange, mais les paroles de ce jour-ci éclairaient d’une nouvelle lumière la manière dont il la considérait.
Toujours il avait prétendu l’utiliser, toujours il avait pensé la manipuler pour ses propres fins, mais à présent que le danger la menaçait, il ne consentait pas à s’en réjouir. Il n’arrivait pas à accepter l’idée qu’elle serait ainsi trahie et qu’on lui demandait à lui de ne pas intervenir pour l’aider.
C’est pourtant bien ce qu’il avait en tête : tout faire échouer, même si c’était une victoire pour le ciel, tout faire échouer pour préserver cette ange qui par ses paroles, par sa confiance et peut-être par sa beauté même avait su transformer les mensonges de miel affirmés par Carankhen en des paroles où la vérité grandissait petit à petit, créant cette confusion, ce brouillard l’empêchant de distinguer là où ses tromperies devenaient paroles et sentiments sincères.
Il était ressorti, abandonnant à celle qu’il avait rencontrée le sort de cette ange, celle qu’il voulait comme jouet mais qui était devenue quelqu’un de précieux pour lui à présent. Il ne savait pas ce qu’elle ferait en définitive, ce qu’elle déciderait, il avait si souvent du mal à la comprendre. Il ne voulait pas trahir l’une des deux, mais il y était obligé, il avait essayé d’obtenir grâce, une grâce qui lui avait été murmurée, à peine. Mais ce n’était pas claire, il avait donc abandonné la partie, abandonné l’ange aux mains d’une maîtresse jalouse, d’une succube au caractère souvent changeant mais très souvent excessif. Il voulait que cela se termine rapidement, il n’était pas sûr qu’il resterait en dehors de cette histoire si cela s’éternisait.
Comble de l’ironie, le destin avait décidé de se rire de lui. Le bar lui avait semblé approprié pour calmer son esprit, oublier… non, il ne pouvait pas complètement oublier, mais au moins se changer les idées.
Un ange, il avait trouvé un ange là-bas en plus de cette démone qu’il appréciait mais qui refusait toutes ses avances et qui s’attachait à ce corps masculin, le seul corps qu’il lui ait connu. L’ange était nouvellement arrivé en ville et immédiatement l’esprit de Carankhen avait associé le mot « pigeon » à l’image de cette personne. Immédiatement, il avait réussi à trouver un but à ses pensées, immédiatement les mensonges avaient afflué dans sa tête pour l’aider à faire de cet ange un autre de ces jouets que Carankhen voulait collectionner. Mais rien, non rien de concret n’était ressorti de la conversation, peut-être qu’il faudrait d’autres rencontres, ou bien était-ce quelques doutes exprimés par sa communauté sans qu’il n’ait entendu de preuve concrète qui lui faisait retenir ses paroles devant la démone.
Il avait décidé de ne pas traîner trop longtemps mais plus d’une heure s’était écoulée et c’est en sortant qu’il tomba sur elle, cette ange qui lui brouillait les idées. Après tout ce temps passé depuis leur dernière rencontre, il fallait que ce soit ce soir précisément, ce soir où elle était la dernière personne qu’il voulait voir, c’était ce soir qu’ils se rencontraient. Quelques mots échangés, quelques banalités pour ne pas entrer dans le sujet qu’il voulait à la fois éviter et lui crier, quelques mots et il sortit enfin, s’enfonçant dans les rues, au hasard, espérant se perdre loin d’elles, loin de leurs paroles, du déchirement qu’elles lui causaient mais qu’il ferait passer au second plan, peut-être grâce à son habitude de cacher, de mentir et de tromper. Ou bien simplement, était-ce le fait de ne pas savoir quoi faire…