10-17-2005, 11:21 PM
ZIC
Rester serait mourir un peu,
Rester serait comme une sorte de désaveu
Mais partir, c'est recouvrer ses sens,
C'est comme une seconde renaissance
Et quand je n'en pourrais plus
Je viendrai me ressourcer.
Je suis bien trop orgueilleux.
Rester serait comme une sorte de désaveu
Mais partir, c'est recouvrer ses sens,
C'est comme une seconde renaissance
Et quand je n'en pourrais plus
Je viendrai me ressourcer.
Et quand je ne serai plus
Sûr je savoir qui je suis,
J'irais arpenter tes rues.
Même en pensées,
Je reviendrais m'y ressourcer.
La filasse se tenait là, derrière cette fenêtre, au dernière étage d’un quelconque gratte ciel.
La baie vitrée, d’une part, lui crachait son reflet comme l’aurait fait une simple flaque d’eau stagnante, et d’autre part, faisait un écran improvisé remarquable sur le monde.
Elle restait là, à regarder cette ville en bas, ces insignifiants petits points, humains peut-être, démons sûrement.
Faire le point, oui faire le point. Loin de tout être pouvant me troubler. Loin du grand jeu et loin des mascarades dans lesquels mes aimables petits collègues se complaisent.
Rester serait mourir un peu à dire vrai…
Je ne peux pas rester là à réfléchir sur ma condition en entendant tous ces cris dans ma tête.
Toute cette souffrance qu’accuse tous les jours les milliers d’êtres vivants sur cette Terre si rouge, toutes ces guerres, tous ces efforts vains et inutiles.
La mort, cette Terre là sent la mort et la haine.
Précipiter son anéantissement ?…
Oui, je dois réellement réfléchir sur cet obstacle insurmontable que tu m’envoies.
Dois-je Partir ? Dois-je les quitter ?
Un temps, peut-être…
Les mains croisées dans son dos, elle résistait à sa déchéance, stoïque et droite. Ses yeux, couleur améthyste se perdaient dans les doux nuages, sur cette ligne d’horizon si saillante.
Un temps, peut-être…
Elle mit les mains dans les poches cherchant un objet à tenir. Ses doigts prirent la seul qui lui restait : ce médiator gravé rapidement au cutter. Elle sourit quelques secondes avant d’entendre quelqu’un sur le palier de sa chambre.
La poignée de la porte coulissa rapidement, Maria probablement.
L’espoir que cette personne puisse être un démon résolu à vouloir satisfaire ce dont il était accoutumé à faire, lui traversa rapidement l’esprit.
Mais non pas de chance décidément…
Elle ne prit même pas la peine de se retourner, c’était effectivement la femme de ménage, Maria qui faisait sa tournée de nettoyage comme tous les jours à 15h00.
Dommage…
- Oups, scousez moi m’dame, jé né voulé pas vous dérounger…
- Ce n’est rien Maria, je réfléchissais. J’allais partir…
- Jé poux répasser plou tard si vous voulez ?
La filasse continuait de regarder le ciel et balbutia difficilement quelques mots qui lui était en parti rester dans la gorge. L’émotion montait petit à petit.
- Vous avez ..jà pensé vous …… partir ? Elle se retourna lentement regardant cette hispano-américaine vivant depuis 10ans à la nouvelle orléans.
La femme la regarda cherchant une explication à cette pesante question. Elle laissa quelques instants cette question en suspend et répondit avec une conviction forçant l’écoute.
- Si… Mais dépouis, vous avez sauvé Juanita y su Padré dé la maladie.
La Filasse regarda Maria les yeux de plus en plus humide, les larmes montant par vague. Maria poursuivit et enfonça le clou.
- Yé né sais pas si vous vous rèndez coumpte dé cé qué vous avez fé pour mi familia. Ils vous doivent la vie. C’est oune dette qué yé né pourrais yamais rembourser.
Yé vous laisse réfléchir ma démoiselle Harvey.
Maria se retira doucement vers la porte et alors qu’elle s’apprêtait à sortir de la pièce La Filasse reprit un léger sourire et dit :
- Merci pour tout Maria…
Maria, en prenant la poignée de la porte pour la clore et laisser tranquille la locataire de la suite présidentielle, finit en disant :
- Yé vous avait dit… perdant l’accent mexicain en appuyant sur chaque syllabe que je veillerai sur vous. Merci à vous, La Filasse… La porte ponctua cette fin de phrase.
La Filasse resta là, ahurie. Ange…
Elle sourit…
( HRP: Clin d'oeil à Sraj parce que j'adore son verbe
, heureusement qu'il revient )
Rester serait mourir un peu,
Rester serait comme une sorte de désaveu
Mais partir, c'est recouvrer ses sens,
C'est comme une seconde renaissance
Et quand je n'en pourrais plus
Je viendrai me ressourcer.
Je suis bien trop orgueilleux.
Rester serait comme une sorte de désaveu
Mais partir, c'est recouvrer ses sens,
C'est comme une seconde renaissance
Et quand je n'en pourrais plus
Je viendrai me ressourcer.
Et quand je ne serai plus
Sûr je savoir qui je suis,
J'irais arpenter tes rues.
Même en pensées,
Je reviendrais m'y ressourcer.
La filasse se tenait là, derrière cette fenêtre, au dernière étage d’un quelconque gratte ciel.
La baie vitrée, d’une part, lui crachait son reflet comme l’aurait fait une simple flaque d’eau stagnante, et d’autre part, faisait un écran improvisé remarquable sur le monde.
Elle restait là, à regarder cette ville en bas, ces insignifiants petits points, humains peut-être, démons sûrement.
Faire le point, oui faire le point. Loin de tout être pouvant me troubler. Loin du grand jeu et loin des mascarades dans lesquels mes aimables petits collègues se complaisent.
Rester serait mourir un peu à dire vrai…
Je ne peux pas rester là à réfléchir sur ma condition en entendant tous ces cris dans ma tête.
Toute cette souffrance qu’accuse tous les jours les milliers d’êtres vivants sur cette Terre si rouge, toutes ces guerres, tous ces efforts vains et inutiles.
La mort, cette Terre là sent la mort et la haine.
Précipiter son anéantissement ?…
Oui, je dois réellement réfléchir sur cet obstacle insurmontable que tu m’envoies.
Dois-je Partir ? Dois-je les quitter ?
Un temps, peut-être…
Les mains croisées dans son dos, elle résistait à sa déchéance, stoïque et droite. Ses yeux, couleur améthyste se perdaient dans les doux nuages, sur cette ligne d’horizon si saillante.
Un temps, peut-être…
Elle mit les mains dans les poches cherchant un objet à tenir. Ses doigts prirent la seul qui lui restait : ce médiator gravé rapidement au cutter. Elle sourit quelques secondes avant d’entendre quelqu’un sur le palier de sa chambre.
La poignée de la porte coulissa rapidement, Maria probablement.
L’espoir que cette personne puisse être un démon résolu à vouloir satisfaire ce dont il était accoutumé à faire, lui traversa rapidement l’esprit.
Mais non pas de chance décidément…
Elle ne prit même pas la peine de se retourner, c’était effectivement la femme de ménage, Maria qui faisait sa tournée de nettoyage comme tous les jours à 15h00.
Dommage…
- Oups, scousez moi m’dame, jé né voulé pas vous dérounger…
- Ce n’est rien Maria, je réfléchissais. J’allais partir…
- Jé poux répasser plou tard si vous voulez ?
La filasse continuait de regarder le ciel et balbutia difficilement quelques mots qui lui était en parti rester dans la gorge. L’émotion montait petit à petit.
- Vous avez ..jà pensé vous …… partir ? Elle se retourna lentement regardant cette hispano-américaine vivant depuis 10ans à la nouvelle orléans.
La femme la regarda cherchant une explication à cette pesante question. Elle laissa quelques instants cette question en suspend et répondit avec une conviction forçant l’écoute.
- Si… Mais dépouis, vous avez sauvé Juanita y su Padré dé la maladie.
La Filasse regarda Maria les yeux de plus en plus humide, les larmes montant par vague. Maria poursuivit et enfonça le clou.
- Yé né sais pas si vous vous rèndez coumpte dé cé qué vous avez fé pour mi familia. Ils vous doivent la vie. C’est oune dette qué yé né pourrais yamais rembourser.
Yé vous laisse réfléchir ma démoiselle Harvey.
Maria se retira doucement vers la porte et alors qu’elle s’apprêtait à sortir de la pièce La Filasse reprit un léger sourire et dit :
- Merci pour tout Maria…
Maria, en prenant la poignée de la porte pour la clore et laisser tranquille la locataire de la suite présidentielle, finit en disant :
- Yé vous avait dit… perdant l’accent mexicain en appuyant sur chaque syllabe que je veillerai sur vous. Merci à vous, La Filasse… La porte ponctua cette fin de phrase.
La Filasse resta là, ahurie. Ange…
Elle sourit…
( HRP: Clin d'oeil à Sraj parce que j'adore son verbe
