08-19-2005, 10:53 AM
Contrat sur la tête du tadorne casarca
MENACE Introduit par l'homme en Suisse, cet oiseau menace la survie d'autres volatiles aquatiques. Les protecteurs des animaux veulent le voir disparaître de nos lacs
Des défenseurs de la nature qui en appellent à l'élimination d'une espèce, on croit rêver. Et pourtant! L'Association suisse pour la protection des oiseaux (ASPO) souhaite que le tadorne casarca disparaisse de nos cieux. Même si cela doit se faire à coups de fusil. Un constat partagé par l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage.
Mais quelle est donc la tare de ce bel oiseau exotique brun orangé, de la taille d'une petite oie? Son agressivité en grande partie. «Le casarca ne supporte aucune autre espèce d'oiseaux aquatiques sur son territoire, explique François Turrian, directeur romand de l'ASPO. Il les chasse donc jusqu'à ce qu'elles soient toutes parties. Même les chouettes et les faucons sont menacés par cet animal très robuste qui les déloge sans scrupule de leur nid.» Les seuls à oser lui résister sont le cygne et la foulque.
On lui pardonnerait sans doute son fort caractère s'il n'avait pas été introduit chez nous par l'homme. «Le casarca vit normalement au Maghreb ou en Asie centrale, insiste François Turrian. Les spécimens qui se trouvent dans notre pays se sont échappés de zoos ou de parcs avicoles. La première mesure à prendre est donc un contrôle plus strict des élevages.»
Si cet oiseau est présent en Suisse depuis les années 1960, le problème est aujourd'hui sévère. «Il commence à se reproduire dans la nature, poursuit le directeur de l'ASPO. Quand on sait qu'une femelle peut pondre jusqu'à douze oeufs, on imagine l'ampleur que pourrait prendre le phénomène. Le casarca pourrait faire de la Suisse un lieu de reproduction pour ensuite coloniser d'autres pays européens.»
C'est donc pour éviter un problème à l'échelle européenne que l'ASPO demande l'éradication de l'intrus. En empêchant la nidification, voire en le tuant. Une mesure qui pourrait s'avérer très impopulaire. «Je suis sûr que le public comprend que ces mesures ne visent qu'un objectif, se défend François Turrian. Assurer la survie de toutes les espèces menacées par la présence du tadorne casarca.»
MENACE Introduit par l'homme en Suisse, cet oiseau menace la survie d'autres volatiles aquatiques. Les protecteurs des animaux veulent le voir disparaître de nos lacs
Des défenseurs de la nature qui en appellent à l'élimination d'une espèce, on croit rêver. Et pourtant! L'Association suisse pour la protection des oiseaux (ASPO) souhaite que le tadorne casarca disparaisse de nos cieux. Même si cela doit se faire à coups de fusil. Un constat partagé par l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage.
Mais quelle est donc la tare de ce bel oiseau exotique brun orangé, de la taille d'une petite oie? Son agressivité en grande partie. «Le casarca ne supporte aucune autre espèce d'oiseaux aquatiques sur son territoire, explique François Turrian, directeur romand de l'ASPO. Il les chasse donc jusqu'à ce qu'elles soient toutes parties. Même les chouettes et les faucons sont menacés par cet animal très robuste qui les déloge sans scrupule de leur nid.» Les seuls à oser lui résister sont le cygne et la foulque.
On lui pardonnerait sans doute son fort caractère s'il n'avait pas été introduit chez nous par l'homme. «Le casarca vit normalement au Maghreb ou en Asie centrale, insiste François Turrian. Les spécimens qui se trouvent dans notre pays se sont échappés de zoos ou de parcs avicoles. La première mesure à prendre est donc un contrôle plus strict des élevages.»
Si cet oiseau est présent en Suisse depuis les années 1960, le problème est aujourd'hui sévère. «Il commence à se reproduire dans la nature, poursuit le directeur de l'ASPO. Quand on sait qu'une femelle peut pondre jusqu'à douze oeufs, on imagine l'ampleur que pourrait prendre le phénomène. Le casarca pourrait faire de la Suisse un lieu de reproduction pour ensuite coloniser d'autres pays européens.»
C'est donc pour éviter un problème à l'échelle européenne que l'ASPO demande l'éradication de l'intrus. En empêchant la nidification, voire en le tuant. Une mesure qui pourrait s'avérer très impopulaire. «Je suis sûr que le public comprend que ces mesures ne visent qu'un objectif, se défend François Turrian. Assurer la survie de toutes les espèces menacées par la présence du tadorne casarca.»