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Publications des bans pour un mariage
#1
Un couple se dirige vers le secrétariat administratif de la mairie. L'homme est grand, brun, vêtu de noir, très viril. La femme est superbe, blonde aux cheveux de miel, ses courbes généreuses provoquent l'émoi de tous les hommes qui croisent sa route. Son compagnon ne semble pas s'en offusquer. Peut être est-il fier d'accompagner une telle créature de rêve. Elle porte une combinaison de vynile blanche et une tunique rouge à dos nu. Ses talons aiguilles affinent encore sa silhouette parfaite. Tous deux entrent dans le bureau, le sourire des amoureux ornant leur visage. L'homme s'adresse directement à la secrétaire la plus proche :

"Bonjour madame. Nous souhaitons faire publier nos bancs. Nous nous marierons samedi prochain, ici-même."

La secrétaire semble offusqué par cette affirmation qui bouleverse le cadre tranquille de son quotidien.

"Mais c'est impossible voyons. Déjà, légalement il faut que la demande soit enregistrée au minimum trois semaines avant la date prévue. Et je ne sais pas si monsieur le maire sera disposé à procéder à la cérémonie. C'est qu'il a un emploi du temps très chargé..."

Sans cesser de sourire, l'homme sort de son portefeuille une grosse liasse de billets de cinquante euros et la place ostensiblement dans le dossier qu'il dépose sur le bureau de la secrétaire.

"Je suis certain que vous allez pouvoir nous arranger ça... Si monsieur le maire n'est pas libre ce n'est pas grave, l'un de ses adjoints conviendra parfaitement. Je peux compter sur vous ?"

La secrétaire semble encore hésiter mais ses convictions administratives vacillent... L'homme sourit et sort une seconde liasse qu'il glisse également dans le dossier. Puis il pose lentement ses mains à plat sur le bureau, se penchant pour fixer la secrétaire de ses yeux sombres.

"Je crois que cette fois, toutes les pièces nécessaires doivent être là, non?"

Après un hochement de tête affirmatif de la secrétaire, l'homme se redresse pendant que la vieille rombière déglutit avec peine. Vaguement inquiète pour on ne sait quelle raison, la jeune femme avait baissé ses lunettes de soleil et elle serrait le bras de son compagnon qui la rassure d'un sourire. Tous deux saluent et sortent...
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#2
Dimitri passait dans le coin, préparant la prochaine manif' orthodoxe... Il voit de loin un couple discourir avec une secrétaire, et, pris d'une curiosité toute légitime, s'approche et écoute discrètement quelques bribes de conversation.Ho ! Des jeunes tourteauraux...

Mais il fronca les sourcils aussitôt en voyant la secrétaire mettre l'affiche des bans de mariage... Euh, des bans de mariage, ca ne devrait pas comporter le nom des futurs époux normalement ? :oops:
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#3
Samedi 04 juin 2005, 15h00

Erich Stratten est assis sur les marches du perron de la mairie, visiblement anxieux. Il regarde régulièrement sa montre. Son smoking est flambant neuf, le futur marié attend sa dulcinée qui est en retard. Il a les mains serrées, les sourcils froncés, ruminant visiblement quelque sombre pensée. Chose étrange, on aperçoit au dessus de lui un petit bonhomme blond, aux cheveux courts et bouclés qui volète dans les airs. A chaque mouvement de l'angelot, deux ou trois plumes virevoltent dans les airs. Il sourit et dit :

Ne t'inquiètes pas, elle va arriver.

Erich relève la tête.

Tu crois ? Je sens de bien sombres sentiments remonter en moi... Doute, soupçons, jalousie, colère...

L'angelot mit les poings sur les hanches.

- Ah non hein ! J'ai pas fait tout ça pour rien !

- Alors prie Dieu qu'elle arrive.

Erich sourit. Les deux compères continuèrent à discuter quelques minutes tandis que les badauds, surpris par la présence du petit ange jouflu, se rassemblaient autour des marches. Soudain, Erich sembla s'illuminer tandis que Cupidon lui montrait une jeune femme en robe de mariée qui arrivait en courant, ses talons aiguilles dans une main.

Attendez-moi, attendez-moi !

Le sourire magnifique de la jeune femme sembla lever toute l'inquiétude qui rongeait quelques secondes plus tôt son futur époux. Celui-ci réajusta le col de sa veste tandis qu'elle se rechaussait et qu'elle ajustait sa coiffe. Elle sourit à Cupidon qui vint lui dire bonjour

Enfin je vous vois... Ce n'est pas faute de vous avoir courru après !

Elle plissa légèrement les yeux pour marquer l'ironie de ses propos. Pendant ce temps, l'adjoint au maire, un jeune homme d'une trentaine d'années, blonds, cheveux court et costume impeccable, était sorti pour accueillir les arrivants. Il remonta ses lunette sur son nez, leur fit un grand sourire et invita tout le monde à entrer. Une femme rousse vêtues en hippy qui était assise en tailleur dans le pac vint se mêler aux quelques badauds qui entrèrent avec les futurs mariés. Radieuse, Angelina Harvey étreignit le bras de son futur époux pour entrer dans la mairie. Ils échangeaient des mots doux tandis qu'ils avançaient vers le grand bureau derrière lequel l'adjoint au maire allait procéder. Ce dernier s'étonna du peu de personnes présentes.

Les témoins sont en retard ?

Angelina et Erich n'avaient visiblement pas pensé aux témoins. Cupidon se proposa immédiatement pour être l'un d'entre eux et Erich vint voir la femme rousse pour lui demander d'être le second. Elle accepta après un moment de surprise. Une autre femme présente semblait vraiment heureuse d'assister au mariage et Erich la remercia de sa présence, l'invitant à se joindre à eux. Pendant ce temps, Cupidon avait sorti les alliances et il prépara une musique spécialement composée pour l'occasion par BatKing, un ami proche d'Erich. Les détails ayant été réglés, l'adjoint au maire pris le grand livre posé devant lui et commença à lire son laius, visiblement pressé d'en finir.

Hem hem... Nous sommes donc ici tous réunis pour célébrer le mariage de mademoiselle Angelina Harvey et Monsieur Eric Stratten. Avant de procéder à l'échange des consentements, je vais vous lire un passage du code civil. Je promets de faire court... Il n'y a pas de contrat de mariage, je suppose ?

La jeune femme fut la première à répondre, suivie de peu par son futur époux.

Non.

Non. A la vie, à la mort...

Angelina sourit et baisse la tête, amusée...

Je donnerais tout ce que j'ai, pour elle.

Aux derniers mots d'Erich, la femme rousse se redressa imperceptiblement avant de reprendre contenance. Cupidon avait imperceptiblement monté le son et une musique électronique mais de circonstance emplit le grand salon.

Musique

L'adjoint au maire poursuivit :

Donc une fois mariés, les époux contribuent de manière proportionnelle aux charges du ménage. Ils se doivent fidélité et protection l'un envers l'autre. Ils seront tous les deux responsables de l'éducation des enfants qu'ils auront.

Erich Stratten laissa osciller sa tête en rythme, apparemment séduit par la musique. Angelina baissa la tête pour cacher un éclat de rire. Cupidon voletait en rythme pour présenter les alliances. L'adjoint au maire toussota et reprit ses déclarations, demandant le consentement des deux jeunes gens. Une fois qu'il l'eut, il les déclara officiellement mariés et les rares personnes de l'assistance applaudirent tandis qu'ils s'embrassaient tendrement. Pendant ce temps, l'adjoint au maire avait fait signer Cupidon et présentait le registra à la femme rousse en lui demandant son nom, ce qui la fit éclater d'un rire cassant.

Vous pouvez noter... KaleeSha.

Tout le monde se tut instantanément. Pour de nombreuses personnes présentes (hormis l'adjoint qui ne comprenait rien) ce nom était fort bien connu et la femme qui le portait se révélait dans toute sa sombre splendeur. Avec un ricanement, elle arracha la page du registre qu'on lui présentait. Cupidon hurla qu'elle était folle, Angélina, ou La Filasse comme nous devrions désormais l'appeler, se plaça devant Erich, ou plutôt Crow qui pâlit et fit jaillir ses griffes. Une voix, presqu'un murmure, coula près de son oreille.

Si tu la touches, tu es mort.

Crow resta immobile, certain que Nergal ne lui laisserait pas une chance s'il faisait un geste de trop. Cette tueuse y prendrait même probablement du plaisir... La Filasse regarda Kaleesha avec un air triomphant tandis que la succube posait ses mains sur ses hanches en signe de défi. Pendant ce temps, Cupidon s'était rapproché de l'adjoint au maire et lui avait glissé une liasse de billets dans la main. Il lui expliqua qu'il fallait à nouveau rédiger l'acte, ce qui pourrait être fait plus tard et qu'un seul témoin pourrait bien suffire. L'adjoint objecta quelques arguments juridiques mais lorsque Cupidon lui donna un autre pot de vin avant de signer une seconde fois, il se tut et fit ce qu'on lui demandait. La Filasse semblait radieuse.

Merci KaleeSha... Tu l'as définitivement perdu, maintenant.

KaleeSha fixa ses yeux sombres sur l'angèle avant de déclamer d'une voix forte :

Qu'Andrealphus m'entende et m'écoute, que les noires puissances me prêtent leur pouvoir. Que cette entité voit sa chair se consumer de désir, pour les hommes, les femmes, pour toujours et à jamais, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus.

La Filasse tituba, fermant les yeux pour concentrer sa volonté. Elle pâlit mais sembla remporter une invisible victoire et quand elle els ouvrit à nouveau, Crow sut qu'elle n'avait pas changé. KaleeSha hurla de dépit et quitta rapidement la mairie. Les deux jeunes époux se retrouvèrent dans les bras l'un de l'autre, heureux que cette épreuve ai une conclusion favorable. quelques minutes plus tard, ils sortirent sur le perron, observant le soleil radieux qui baignait le parc de ses rayons enchanteurs. KaleeSha n'avait pas été très loin et elle observait la scène depuis l'entrée du parc, un sourire cruel aux lèvres. Crow souriait aussi, La Filasse à son bras. Il regarda autour de lui, notant la présence de plusieurs personnes qu'il semblait reconnaitre. Une ombre passa sur son visage. Son sourire devint mauvais.

Fin de la plaisanterie.

Sa femme le regarda sans comprendre. Cupidon suspendit son vol un instant... Crow le regarda droit dans les yeux et lui dit :

Tu avais raison de te méfier. Maintenant, tu es à découvert, à ma merci. Et plus jamais tu ne pourras perturber le déroulement du Grand Jeu à Immac. Nulle part en ce monde, d'ailleurs. Comme tu le disait toi-même, tout ça n'est que du bizness... Tu vas avoir l'insigne honneur de rencontrer sa seigneurie le prince Kronos lui-même. Il va te rendre visite sur les marches intermédiaires où tu t'apprêtes à aller et fera en sorte que tu n'en ressortes jamais...

Les contours de l'angelot devinrent flous et d'un seul coup, en un battement de cil, il disparut ! Comme s'il n'avait jamais été là. Crow se retourna vers La Filasse, souriant. Il lui caressa le visage, avec une grande douceur. Dans ses yeux, un mélange de regret et de bonheur. Il l'embrassa doucement avant de reculer d'un pas.

Ma chère et tendre Fifi... Sans toi, rien de tout ceci n'aurait été possible. J'espère que tu comprendras qu'abuser de toi fut une étape indispensble pour approcher Cupidon sans trop éveiller sa méfiance. Depuis le 14 février, jour de son apparition à immac, je suis en charge de son assassinat. Ce fut le contrat le plus long à effectuer de toute ma carrière. Tu l'auras compris, je ne suis pas vraiment un renégat. Je n'ai jamais cessé de servir Satan, et Baal, mon prince...

Crow ramassa le registre de la mairie que Cupidon avait lâché lorsqu'il disparut. Il le feuilleta quelques secondes d'un air distrait avant de relever les yeux vers l'angèle.

Permets-moi juste de te révêler, en guise de conclusion, quelques vérités sur la manière dont fonctionne le monde. L'amour n'est rien. Il n'y a aucune force en ce sentiement qui ne procure que faiblesse à ceux qui s'y laissent prendre. Tu vois ce petit angelot ? C'était un ange de Marc, et ce sont les transactions commerciales autour de la Saint Valentin qui l'intéressaient, rien d'autre. Pour lui, notre mariage était un formidable cop de pub destiné à booster ses vents pour l'année prochaine, rien d'autre. Voilà ce qu'est l'Amour : du commerce, de la poudre aux yeux et des mensonges que l'on débite en faisant semblant d'y croire.

Satan me préserve de tels sentiments ! Tu me plaisais, tu sais... Te baiser fut agréable, mais tu es loin d'avoir le talent d'une succube de la classe de KaleeSha. Vivre avec toi aurait été d'un ennui.. mortel ! En fait, tu n'arrives pas à la cheville de KaleeSha et comprends bien qu'aujourd'hui, c'est son triomphe que nous célébrons. Et ta défaite. Grâce à toi, cet ange a été détruit. Personne ne le reverra jamais et tu en es entièrement responsable.

Crow éclata d'un rire sardonique et purement démoniaque qui n'alla qu'en s'amplifiant tandis que l'angèle partait en courant... Il caressa un instant l'idée de courir à sa poursuite, de la traquer à travers le parc pour prendre sa vie alors qu'elle ne serait plus qu'un gibier aveuglé par la peur... Mais il y renonça, finalement. Mieux valait qu'elle vive avec le poids de ses erreurs. Mourir pourrait être une manière de se laver d'une partie der ses pêchés.

Ce serait trop facile...

Crow referma le registre de la mairie et soufflant doucement dessus. Instantanément, le livre s'enflamma. Crow le lâcha et le regarda se consumer sur le sol en souriant. Il murmura, autant pour Fifi que pour lui-même :

Considères ça comme un divorce...
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