03-23-2005, 06:05 PM
STRASBOURG, 21 mars 2005 (AFP) - Le rayon vert de la cathédrale de Strasbourg, qui, à travers un vitrail, illumine à chaque équinoxe un Christ en pierre du XVe siècle, a de nouveau fait son apparition lundi matin, suscitant la curiosité de centaines de badauds et l'indifférence de l'Eglise qui voit là un simple "hasard".
A 11h38 précises, c'est-à-dire midi à l'heure solaire de Strasbourg, le rayon, surgi d'un vitrail du triforium sud de la cathédrale représentant Juda, ancêtre de Jésus, s'est positionné sur le dais surplombant le Christ en pierre, sur la chaire de style gothique, datant de 1485.
Le rayon, qui passe par le pied gauche de Juda - lequel regarde le soleil tout en désignant son pied de la main droite - a été observé ce printemps avec un jour de retard : le phénomène, qui se produit sept jours de suite, commence en effet le jour de l'équinoxe, mais le temps couvert de dimanche n'a pas permis son apparition.
Dans la semaine suivant l'équinoxe de printemps, le rayon continue à apparaître à la même heure, mais un peu plus bas chaque jour. A l'automne, c'est l'inverse : le rayon apparaît à 12h24, pendant sept jours jusqu'à l'équinoxe, de plus en plus haut chaque jour.
Découvert en 1972 par Maurice Rosart, un ingénieur-géomètre quelque peu excentrique aujourd'hui retraité, le rayon, qui attire deux fois par an une foule de curieux dans la cathédrale, est dédaigné par les autorités ecclésiastiques, qui assurent qu'il s'agit d'un phénomène dû au "hasard".
"L'Eglise n'aime pas ce rayon, elle a même tenté de le faire disparaître", accuse M. Rosart, en référence à la mystérieuse disparition momentanée, en 1990, du rayon, occulté pendant quelques jours par un cache placé devant le pied de Juda.
Pour Bernard Xibaut, le secrétaire général de l'archevêché, le rayon est un "hasard heureux". "Il faut reconnaître que c'est beau! Si cela attire du monde à la cathédrale, pourquoi pas...? Mais il ne faut pas pour autant en tirer des conclusions sur je ne sais quel ésotérisme moyen-âgeux, d'autant que le vitrail date de 1876".
De nombreux observateurs restent en tout cas persuadés que l'étrange facétie astronomique revêt un caractère symbolique volontaire.
"Ce n'est pas un hasard si le rayon désigne le dais surplombant le Christ, car le dais, comme celui qui recouvrait l'Arche d'Alliance, est l'interface entre Dieu et les hommes", croit savoir Andrea, charpentier de profession et "passionné par la culture biblique". "Ce que je ne comprends pas, c'est cette couleur verte : dans l'Exode, il est bien précisé que le dais de l'Arche d'alliance est bleu, pourpre et rouge, mais pas vert".
"Le rayon est vert car c'est un symbole païen, et non religieux : c'est le vert du printemps, de la nature qui renaît", lui répond Patrick, radiesthésiste amateur, qui a ressenti une "forte énergie vitale" en plaçant ses baguettes de sourcier sous la lumière verte.
"Le problème, c'est qu'on n'a retrouvé aucune trace écrite pour expliquer le sens de ce rayon. Alors chacun est libre de ses suppositions", concède Maurice Rosart.
A 11h38 précises, c'est-à-dire midi à l'heure solaire de Strasbourg, le rayon, surgi d'un vitrail du triforium sud de la cathédrale représentant Juda, ancêtre de Jésus, s'est positionné sur le dais surplombant le Christ en pierre, sur la chaire de style gothique, datant de 1485.
Le rayon, qui passe par le pied gauche de Juda - lequel regarde le soleil tout en désignant son pied de la main droite - a été observé ce printemps avec un jour de retard : le phénomène, qui se produit sept jours de suite, commence en effet le jour de l'équinoxe, mais le temps couvert de dimanche n'a pas permis son apparition.
Dans la semaine suivant l'équinoxe de printemps, le rayon continue à apparaître à la même heure, mais un peu plus bas chaque jour. A l'automne, c'est l'inverse : le rayon apparaît à 12h24, pendant sept jours jusqu'à l'équinoxe, de plus en plus haut chaque jour.
Découvert en 1972 par Maurice Rosart, un ingénieur-géomètre quelque peu excentrique aujourd'hui retraité, le rayon, qui attire deux fois par an une foule de curieux dans la cathédrale, est dédaigné par les autorités ecclésiastiques, qui assurent qu'il s'agit d'un phénomène dû au "hasard".
"L'Eglise n'aime pas ce rayon, elle a même tenté de le faire disparaître", accuse M. Rosart, en référence à la mystérieuse disparition momentanée, en 1990, du rayon, occulté pendant quelques jours par un cache placé devant le pied de Juda.
Pour Bernard Xibaut, le secrétaire général de l'archevêché, le rayon est un "hasard heureux". "Il faut reconnaître que c'est beau! Si cela attire du monde à la cathédrale, pourquoi pas...? Mais il ne faut pas pour autant en tirer des conclusions sur je ne sais quel ésotérisme moyen-âgeux, d'autant que le vitrail date de 1876".
De nombreux observateurs restent en tout cas persuadés que l'étrange facétie astronomique revêt un caractère symbolique volontaire.
"Ce n'est pas un hasard si le rayon désigne le dais surplombant le Christ, car le dais, comme celui qui recouvrait l'Arche d'Alliance, est l'interface entre Dieu et les hommes", croit savoir Andrea, charpentier de profession et "passionné par la culture biblique". "Ce que je ne comprends pas, c'est cette couleur verte : dans l'Exode, il est bien précisé que le dais de l'Arche d'alliance est bleu, pourpre et rouge, mais pas vert".
"Le rayon est vert car c'est un symbole païen, et non religieux : c'est le vert du printemps, de la nature qui renaît", lui répond Patrick, radiesthésiste amateur, qui a ressenti une "forte énergie vitale" en plaçant ses baguettes de sourcier sous la lumière verte.
"Le problème, c'est qu'on n'a retrouvé aucune trace écrite pour expliquer le sens de ce rayon. Alors chacun est libre de ses suppositions", concède Maurice Rosart.