07-17-2013, 07:47 PM
Maintenant qu'il y a prescription, je souhaitais vous faire partager ce bout de RP qui s'est déroulé il y a quelques mois désormais, par message privé.
Une histoire de seins.
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07-17-2013, 07:47 PM
Maintenant qu'il y a prescription, je souhaitais vous faire partager ce bout de RP qui s'est déroulé il y a quelques mois désormais, par message privé.
07-17-2013, 07:54 PM
C'est l'histoire d'un vol qui tourne mal.
Ou d'une enquête plutôt. Du moins, c'est ce qu'on dira aux générations futures. Si Kimmy s'était introduite dans la "piaule" de Riffel, qui à cette époque n'était rien de plus qu'une tente près d'un château, c'était dans le but d'avoir des réponses. Mais rien... A part quelques dessins, elle n'avait rien trouvé d'intéressant, quelque chose qui aurait pu la guider vers la solution. Elle avait déjà une idée en tête mais ne pouvait s'y résoudre. Être triste à cause de la mort d'un démon, comment cela aurait-il pu être possible ? C'était bien lui, pourtant qu'elle retrouvait sur les croquis les plus sombres...
07-17-2013, 08:11 PM
Cela faisait maintenant un moment qu'elle attendait son retour, allongée sur la couchette avec de la musique dans les oreilles. Elle avait pris l'apparence de Victorious, malgré le sentiment qu'elle le regretterait.
Des sons familiers la tire de ses pensées au-delà du bruit des chansons qui passent en boucle. Riffel vient de rentrer, et s'occupe de nourrir tous ses animaux. Il ne la (le) voit pas tout de suite... Mais lorsque les pupilles vertes fatiguées se posent sur le corps étendu sur le sac de couchage, le temps se fige quelques secondes. Étrangement, le Jordi ne présente aucune réaction si ce n'est une grande lassitude. C'est Kimmy-Victorious qui est le premier à briser le silence. Un simple : « Salut. » La voix est bien celle de Victorious. Les illusions ça peut parler ? On pourrait s'attendre à plein de choses... Que Riffel fonde en larmes, saute de joie ou imite le Shotengan comme il sait si bien le faire... Mais non. Il se contente de tourner les talons et de sortir de la tente. Il ne part pas en courant et pas loin non plus... Juste au niveau d'un baquet d'eau, qu'il se vide littéralement sur la tête. Lorsque Riffel se retourne, Kimmious est juste devant sa tente, les mains dans les poches, l'air nonchalant... Il regarde Riffel en souriant, l'air de se foutre de sa gueule, avant d'ajouter : « Pourquoi tu t'fais ça ? » sur un ton presque moqueur. Le Jordi n'ose même pas regarder l'apparition. Il reste les yeux posés sur la surface lisse de l'eau, des gouttes ruisselant doucement sur son visage. La ferme... je sais que t'es encore qu'une putain d'hallu... ça ne te suffit pas d'envahir mes rêves ? Les pupilles vertes croisent enfin celles de son frère. Pas besoin d'être psy pour y lire un mélange de fureur et de détresse... Mais où est donc parti le sourire qu'il affiche en journée ? Pourquoi je te parle... Jamais Kimmy n'aura vu autant de tristesse dans l'expression du Jordi. Tout d'un coup, il semble épuisé, vidé, sur le point de s'effondrer à la moindre bourrasque. Sa main tremble, hésitante. Comme si le fait de se tendre vers l'apparition la ferait fuir. Pourquoi ça ne peut être vrai... Kimmy lutte intérieurement pour ne pas craquer et rester de marbre devant la détresse de son ami. Le temps d'un clignement d’œil, elle se fait violence et se recentre sur son but. Le ton de Kimmious est, cette fois-ci, comme un peu déçu. Néanmoins, il avance vers Riffel, avec un petit sourire : « Si j'te dérange tant que ça, t'as qu'à faire c'que tu fais d'habitude quand tu penses à moi hein, et j'disparais ! T'es plus à une fois près... et pis t'as l'air ridicule là, à te parler à toi-même. » Riffel ne réagit pas... apparemment en proie d'un conflit intérieur. Kimmious avance jusqu'à ce qu'environ un mètre sépare les deux "frères". Pourquoi ça ne peut pas être vrai... Toi ici... comme avant. Il ne bouge pas pour autant, se contentant de le regarder. Fixant son regard fatigué dans celui de son double. Celui-ci est voilé de larmes qui ne coulent pas. Pourquoi ne me dis-tu pas plutôt où tu es ? Si seulement je savais... comment te ramener... Les sons ont du mal à passer sa gorge nouée. Son regard se ferme, renflouant au plus profond de son être tous les sentiments qui l'assaillent. Souffrir autant d'années... Est-ce comme ça que ça doit se finir ? Mais tu t'en fous toi... t'as toujours été insouciant... La dernière phrase est dite avec un affection non feinte. Il n'y a pas de reproche... Juste un constat. De son côté, Kimmious ne semble pas vraiment réagir aux paroles de son "frère". Il reste sans bouger, à environ un mètre, et le regarde sans rien dire. Le silence répond donc au Jordi, car Kimmy a de plus en plus de mal à tenir son rôle. Et doucement, l'image de Victorious s'efface, laissant Riffel à nouveau seul avec sa solitude... Mais pendant un instant, celui-ci aurait juré voir un autre regard remplacer celui de son frère. Un regard également familier, triste, plein de larmes.
07-17-2013, 08:12 PM
Un soir...
Peut-être Riffel est-il sobre cette fois-ci, peut-être pas. C'est sur sa couchette, au niveau de l'oreiller ou de ce qui y ressemble le plus, qu'il aperçoit un objet qui ne lui appartient pas. Il s'agit d'une clé USB. Un petit papier y est attaché, pour être sûr qu'il ne soit pas mangé par le daim ou emporté par le chat. Sur ce papier, le Jordi pourra peut-être reconnaitre l'écriture de Kimmy s'il s'en souvient. Quote: Si Riffel est curieux (et comme nous savons tous qu'il l'est, car les Jordi sont des bêtes curieuses par nature), et qu'il introduit la clé dans un appareil qui va bien (ordinateur portable au hasard), il pourra voir qu'il contient un unique fichier appelé "Ne pas ouvrir.mp4" Bon, forcément, Riffel va l'ouvrir n'est-ce pas ? Une vidéo se lance alors... Musique. L'image est en noir et blanc. Lorsque la musique débute, on ne voit rien d'autre que la main d'un homme en train de gratter une guitare, en rythme avec la mélodie. La caméra recule un peu... on comprend alors qu'il s'agit de Riffel en train de jouer. En tout cas, la personne sur la vidéo lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Il porte un tee-shirt élimé et directement par dessus un blouson en cuir qui parait être noir. Le jeune homme est en train de sourire. Un beau sourire comme il n'en a pas fait depuis... la dernière fois qu'il s'est shooté, probablement. Il ouvre la bouche, et se met à chanter. Son visage garde un air résolument joyeux, mais le son de sa voix est de plus en plus triste au fur et à mesure que les paroles s'enchainent. Retiens-moi si tu peux refermer la blessure Qui me tient à la vie et le mal qu'on se fait Et les coups de couteaux qui transpercent et les plaies Du silence et la nuit qui fait pleurer mon âme... Il y a un véritable contraste entre l'air joyeux affiché par Riffel à l'écran et la manière dont il prononce ces phrases. On dirait qu'il va se suicider, qu'il est au bord du désespoir. La caméra recule encore un peu. Le Jordi est visiblement au milieu d'un no man's land. Le ciel est sombre, il est assis sur un petit rocher... La végétation autour est inexistante, et le vent semble balayer les quelques restes de nature, en même temps que la poussière. Alors que le champ s'élargit encore, on aperçoit une croix au second plan, et visiblement quelqu'un est crucifié dessus. Le visage de Riffel se change en tristesse insondable. On jurerait qu'il va se mettre à pleurer à chaque instant, alors qu'il reprend la chanson. Et la mélancolie, dis-moi quand ça finit, Les pouvoirs et les vents Qui me poussent et m'attirent La caméra s'avance, curieuse, vers la croix. Elle passe à côté du visage de Riffel. Quand le cœur ne ressent que l'envie d'en finir Dis quel est le chemin ? Un bref aperçu de l'homme crucifié permet d'identifier formellement Victorious. Le plan revient à nouveau sur le chanteur. Il ne s'agit plus du Jordi mais de l'Andréalphus... Ont-ils échangé de rôle ? Riffel est-il désormais sur la croix ? Une chose est sure, c'est que même s'il est aisé de les différencier quand on les connait bien, ils se ressemblent tous les deux énormément, surtout quand ils portent les mêmes fringues comme maintenant. La vierge ou la putain ? Marie ou Marylin Le visage change encore... Peu importe ton nom S'il y a la passion S'il y a la communion Et encore... Des corps et des esprits Paris ou Miami Et encore... (C'est celui de Riffel désormais si vous avez bien suivi.) Vas-y pour la folie Vas-y pour l'insomnie, Va pour le paradis ! Les trois dernières phrases sont dites avec une résignation totale. Comme si Riffel avait perdu sa volonté de se battre et avait rendu les armes. Il se laisse tomber en arrière, lentement. La caméra l'accompagne en plongée. Deux femmes se couchent à ses côté, visiblement nues. Elle sont filmées de dos, chacune ayant une main sur le torse du jeune homme. Les seins de Marilyn Ou les saints de Marie C'est maintenant sa bouche uniquement qui est filmée, mais étrangement suffisamment expressive pour faire ressortir les émotions du chanteur. On peut y lire tantôt du désir, du malaise, du soulagement, et de la tristesse... Le tout est entrecoupé de scène où l'on voit des baisers, des caresses sur les seins et la bouche, probablement entre Riffel et les femmes entrevues précédemment. Tu sais moi je m'en fous Quand elle est à genoux, Quand elle me dit vas-y Jusqu'au bout de la nuit, En dessus sans dessous Oui moi ça me rend fou Les seins de Marilyn Ou les saints de Marie Tu sais moi je m'en fous Quand elle est à genoux, Quand elle me dit vas-y Jusqu'au bout de la nuit, En dessus sans dessous Vas-y la dans le trou ! Oui moi ça me rend fou ! Plaisir, soulagement, plaisir. La fin est nettement plus positive. Oui moi ça me rend fou ! Fondu en noir, comme après une orgie... ... Lorsque la guitare électrique prend le relai, Riffel se réveille, sorti d'un mauvais rêve. Il est dans une chambre qui ressemble étrangement à celle qu'il possédait avant à la Manus Dei. On ne le voit plus chanter, même si c'est toujours sa voix, une sorte d'écho au cauchemar qu'il vient de vivre à nouveau. Cette fois-ci, le jeune homme est torse nu. Ses tatouages apparaissent clairement. Retiens-moi si tu peux refermer la blessure Qui me tient à la vie et le mal qu'on se fait On croyait être dans la réalité et pourtant le personnage dont on suit les mouvements alterne entre l'apparence de Riffel et celle de Victorious. Comme si les deux hommes n'étaient en fait qu'une seule personne aux personnalités multiples. Tantôt devant une glace de salle de bain miteuse, tantôt assis à une table en train de pleurer, tantôt appuyé contre un mur décrépi, une seule chose est sûr : cet homme va mal. Il ne se sent pas bien dans sa peau. Parfois il se met à chanter en même temps que les paroles sont prononcées, et cela ressemble à un cri du cœur, comme s'il pouvait ainsi exorciser sa peine. Et les coups de couteaux qui traversent les plaies Du silence et la nuit qui fait pleurer mon âme Et la mélancolie à l'heure où tout s'incline au vent des religions Dis-moi quand ça finit ? Les pouvoirs et le sang Qui me poussent et m'attirent Quand le cœur ne ressent que l'envie d'en finir Marie ou Marilyn ? Peu m'importe ton nom ! S'il y a la passion ! S'il y a le frisson ! Marie ou Marilyn ? Peu m'importe ton nom ! S'il y a la communion ! S'il y a le frisson ! Les plans s'enchainent ensuite de manière psychédélique. On y voit deux hommes en train de s'embrasser, en gros plan sur les bouches, puis en train de se caresser mutuellement. Parfois on reconnait sans peine Riffel, puis Victorious... Jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'ils font ça ensemble. A ces images de débauche s'ajoutent d'autres dans le même style, avec des femmes cette fois, que ça soit pour Riffel ou Victorious. Mais les deux frères semblent plus intéressés par faire ça ensemble. Enfin, on voit également au milieu de tout ça des images de colère. Les quelques plans du début du réveil sont repris, sauf que cette fois Riffel explose la glace, envoie valser la table et tout ce qu'il y a dessus, et défonce le mur à coup de poings. Les seins de Marilyn Ou les saints de Marie Tu sais moi je m'en fous Quand elle est à genoux, Quand elle me dit vas-y Jusqu'au bout de la nuit, En dessus sans dessous Oui moi ça me rend fou Les seins de Marilyn Ou les saints de Marie Tu sais moi je m'en fous Quand elle est à genoux, Quand elle me dit vas-y Jusqu'au bout de la nuit, Vas-y la dans le trou ! Oui moi ça me rend fou. Oui... fou. Comme ces yeux qui s'affichent à l'écran. Gros plan sur un visage. Celui de Riffel. Dark Riffel en l'occurrence. Sans que l'on puisse expliquer bien pourquoi, ce simple plan peut donner la chair de poule. Il représente sans équivoque tout ce qu'il peut y avoir de mal chez l'ange. Luxure, peur, folie, colère, désespoir, addiction. Ses lèvres semblent être exagérément rouges. Ses paupières et le pourtour de ses yeux sont bien trop maquillés, de noir. La trainée flou laissée par le maquillage sur ses joues indique qu'il a pleuré, et on peut voir un dérangeant filet de sang sortir de sa narine et couler lentement vers le bas. Et pourtant... on le reconnait sans peine. Il prononce les paroles qui suivent, à la façon d'un automate, étrangement vivant. Il parvient à transmettre ses émotions sans problème, animales, brutales, malgré le ton. C'est véritablement le passage le plus choquant depuis le début. Notamment les trois dernières phrases répétées en boucle, avec tous les sous-entendus que ça implique. A l'arrière des backrooms Y'a des beautés divines Vous ne soupçonnez pas Les pulsions qui m'animent Quand elle prie à vos pieds Quand il n'y a plus qu'à s'aimer Aux alliances éternelles Immaculée conception de la vie, Paris ou Miami Vas-y pour la folie, au gré des paradis Artificiels faut bien toucher le ciel Dans la beauté du sale Dans la beauté du mal ! Artificiels faut bien toucher le ciel Dans la beauté du sale Dans la beauté du mal Artificiels faut bien toucher le ciel Dans la beauté du sale Dans la beauté du mal Une brève image vient conclure cette tirade : celle d'un Riffel joyeux, souriant, allongé dans de la neige. C'était bien de la neige d'ailleurs ? Qu'importe, la chanson reprend de plus belle : Les seins de Marilyn Ou les saints de Marie Tu sais moi je m'en fous Quand elle est à genoux, Quand elle me dit vas-y Jusqu'au bout de la nuit, En dessus sans dessous Oui moi ça me rend fou Les seins de Marilyn Ou les saints de Marie Tu sais moi je m'en fous Quand elle est à genoux, Quand elle me dit vas-y Jusqu'au bout de la nuit, Vas-y la dans le trou ! Oui moi ça me rend fou ! Dans ce dernier passage, les images vu jusqu'ici sont reprises et mélangées entre elles. Victorious crucifié, le désespoir, la colère, la luxure, l'addiction, le plaisir et l'oubli. Ah non, y'a pas l'oubli, c'est vrai. Sur les derniers accords de guitare, on aperçoit Kimmy, le visage fermé. C'est elle qui jouait finalement... Vous en doutiez ? Elle tend la main vers la caméra et la saisit au niveau de l'objectif, de sorte qu'on puisse voir l'intérieur de sa pogne. La chanson se termine sur cette image. Une phrase est marquée au stylo noir dans la paume de Kimmy : N'oublie pas ceux qui pensent encore à toi ! Elle reste 3 secondes à l'écran, puis... le noir. ... Enfin, presque : le fichier est apparemment paramétré pour être lu en boucle par défaut. Donc si Riffel ne l'arrête pas, tout recommencera. |
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