[Anime-école]Cher père Thisquen

[Galila]

  Eustache, familier de l'église d'Immac, remonte l'allée d'un pas alerte. Le comptable à l'allure de vieil instituteur souriant sait où trouver le père Thisquen en général et c'est vers lui qu'il se dirige dès qu'il l'aperçoit. Il attend que le prêtre soit disponible puis s'approche.

- Bonjour mon père. Auriez-vous quelques instants à m'accorder pour discuter ?

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Le prêtre se tourne vers Eustache et un sourire bienveillant éclaire son visage.

Monsieur Erken... Que puis je pour vous ?

[Galila]

- C'est à propos de la cession de l'école Laglue. Je voulais savoir si l'évêché avait quelques difficultés financières qui pourraient l'obliger à se défaire de l'établissement.

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Le Père Thisquen hausse les épaules.

Je n'ai pas vos connaissances comptable Monsieur Erken, mais je crois savoir que nous n'avons aucun soucis de type financier. Cela ne doit pas être la raison qui a poussé l’évêché de lâcher l'école.

[Eustache]

HRP : Oui, bon, encore trompée de compte sur le premier post. Tant pis.  :mrgreen:

- C'est déjà une bonne chose. Mais il est bien dommage que l'école soit lâchée ainsi. J'ai comme l'impression que l'évêché ne s'en occupe déjà plus alors que la cession n'a pas encore eu lieu et qu'il n'y a plus de référent dans l'établissement. On est dirigé vers la mairie pour toute question.

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Thisquen hausse les épaules.

Vu les ennuis de Madame Crèvecoeur, l'absence de directeur s'explique et sera corrigé dans le futur. Pour ce qui est de l’évêché, ils ne sont pas là pour ennuyer la population coûte que coûte. Le temps ou l’Église était présente à tous les niveaux de la société est révolu. Nous l'avons accepté.

Et si on demande de partir, nous le faisons...

[Eustache]

- Voyons mon père, ne soyons pas défaitistes ! A l'heure actuelle, les gens ont besoin du réconfort de l'église et de l'appui solide des hommes de Foi. Leur vie n'est pas facile et beaucoup se rendent compte que lorsqu'elle n'a rien de profond, pas de lumière vers laquelle tendre, ils se sentent perdus. Je vois passer beaucoup de gens à l'entrée, et j'ai pu discuter avec quelques uns qui ont reconnu revenir ici après des années d'absence parce qu'ils cherchent cette lumière.

  Eustache essaie d'être réconfortant tout en livrant ce qu'il pense. Il songe à toutes ces personnes en quête de réponses, d'un nouveau souffle, d'un nouveau sens qui se présentent à l'église ces derniers temps.

- L'adversité montre le visage des choses. Pour l'école, je ne crois pas que tout le monde souhaite voir l'église s'en désolidariser. Ce sont les voix les plus fortes qui se font entendre, pas forcément les plus nombreuses ou celles de la raison. Avez-vous des nouvelles de Madame Crèvecoeur sinon .

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Oui, oui, bien sûr...

Mais nous vivons avec notre siècle. Et si le vœu de cette ville est que nous nous retirions de cette école, alors nous présenterions une bien mauvaise image à nous y accrocher, n'est ce pas ?

Un sourire.

Il faut rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui revient à Dieu. D'une certaine façon, Jésus comprenais la laïcité longtemps avant qu'elle ne soit inventée.

Pour Mademoiselle Crèvecoeur, j'ai peur d'en savoir autant que tout un chacun. Des ennuis de santé, et des ennuis avec la justice.

[Eustache]

- Oh, je ne savais pas qu'elle avait des ennuis avec la justice. J'espère que ce n'est pas trop important, c'est une personne qui paraît très douce. Quelqu'un de la paroisse lui a-t-il rendu visite ? Avant qu'elle décide de demandé la laïcisation de l'école, il me semble que nous étions en bons termes avec elle.

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Le curé soupire.

J'ai peur que personne de la paroisse ne puisse lui rendre visite. Elle est persuadé que des fanatiques veulent la tuer. Et sa définition de "fanatique" est visiblement très très large. Je ne suis pas au courant des détails, je suis navré. On m'a plus ou moins fait comprendre qu'elle était malade et qu'elle devait se reconstruire.