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[RP Secret] La Phobie des grandeurs
#1
11 décembre 1969.

L'équipe a été désignée et les membres rassemblées. Tout ce qui est à savoir a été communiqué. Elle sera constituée de 7 anges, dont 2 de Laurent, 1 de Jean, 3 de Michel et 1 de Dominique, incarnés dans 4 hommes et 3 femmes. Ils devront investir une place et procéder à l'élimination d'un groupe de démons infiltrés dans le bâtiment administratif mitoyen. A cet effet du matériel a été caché et mis à disposition dans un véhicule situé 2 rues plus loin.

Ils sont en route. L'ange de Dominique supervise l'opération. Il est un peu plus cool que la moyenne, comprenez par là il lui arrive de sourire et même de répondre aux blagues de ses camarades. Cela fait des années qu'il travaille en tandem avec certains d'entre eux; il a même appris à apprécier l'un des anges de Laurent, qu'il connait depuis presque 40 années. Ils sont loin d'être à leur premier coup d'essai, même si cette fois ci, on leur a prévenu que c'était de la plus haute importance. La discrétion devait être absolue.

Les micheux dans le camion en partance vérifient une dernière fois leurs outils. Les échanges fusent entre les différents équipiers. L'un des anges de Michel affirme avec fierté qu'il sera bientôt promu. On le félicite de tout cœur, il a le droit à une tape dans le dos d'encouragement. Un tel mélange, une telle fraternité, c'est quelque chose de rare et béni. L'ange de Dominique discute avec son meilleur ami des différentes approches possibles du bâtiment une fois sur place. Ils discutent également de la psychologie humaine. Ils ont ça en commun: les hommes les fascinent de par leur comportement si complexe et imprévisible. Machinalement, il nettoie son arme une dernière fois, un pistolet classique pour l'époque et surtout le pays, le Beretta 951. "Ca devrait être du gâteau" dit il, sûr de son équipe, sûr de ses amis, sûr de leur victoire.


12 décembre.

Cela ne devait pas se passer ainsi. Ce n'est pas possible ... ils sont tous morts. C'est l'ange de Jean qui les a trahis, il a fait sauter une bombe qu'il avait emmenée avec lui. Une bombe fabriquée par les services spéciaux, de puissance bien supérieure à ce qui se fait d'habitude en matériel discret. Ses camarades n'ont pas eu le temps de l'arrêter. Au moment de comprendre, il était trop tard. Ils sont maintenant de retour au Paradis. Ils ont échoué. Ce n'était jamais arrivé. Pourquoi ? Pourquoi ?

Et là haut, l'ange de Dominique comprend quelque chose de terrible. Il recoupe les rumeurs, apprend que l'attentat amorce une série terrible d'événements. A présent là bas c'est le chaos. En réalité, le bâtiment n'était pas important. Il fallait des boucs émissaires, et une équipe trop efficace qui fait ombrage à d'autres était toute trouvée. Cela se vérifie, on les accuse d'avoir fait capoter volontairement l'opération, on les accuse de complicité. On les accuse de ne pas servir le Seigneur alors qu'en réalité leur "échec" a servi d'autres desseins et assis le contrôle des mafias dirigées par les anges. On leur annonce le placard. Pour certains, on leur annonce même la déchéance.

Le procès devait être expéditif et exemplaire, les accusés n'avaient pas le droit à la défense. Mais c'était sans compter sur les grandes gueules. L'ange de Dominique joue sa dernière carte. Il affirme tout haut ce qu'il sait. Le scandale éclate. En haut lieu on cherche à minimiser, à étouffer. En plus haut lieu encore on sourit: il a du cran, il a du potentiel. Trop pour être éliminé, pas assez cependant pour être épargné. La sentence finalement est pire que la renégation. L'équipe est dissoute, les différents éléments sont dispatchés aux quatre coins, leur mémoire soigneusement nettoyée. Les éléments les plus brillants sont cassés, torturés, élimés jusqu'à être qu'une ombre d'eux mêmes. Ils redeviennent de simples troufions au service de la bienveillante et généreuse église. Pour l'ange de Dominique on décide d'un traitement particulier: il ne devra jamais se rappeler ces événements, ou quand bien même il s'en rappellerait, il ne saurait pas les comprendre. Pour cela, les services de Blandine expérimentent un nouveau procédé: sa mémoire est nettoyée, de faux souvenirs implantés, puis son esprit est nettoyé de nouveau, comme un disque dur que l'on cherche à rendre illisible. On laisse de vagues notions lui faisant croire qu'il est en réalité l'auteur de l'attentat, qu'il les a tous massacrés avec son arme. On lui fait croire qu'il détestait ses équipiers et que c'était réciproque, c'est pour cela qu'il avait décidé de passer à l'acte. Et pour enfoncer le clou, on lui rajoute une limitation.

Les années passent. On l'autorise à retourner en bas. A l'essai. Les anges sur les marches prennent l'apparence qu'ils souhaitent. Souvent le choix est arbitraire, parfois c'est une affinité née lentement à force de côtoyer les humains. Cet ange avait pris l'apparence d'une femme. La même que le 12 décembre 1969, en beaucoup plus jeune, probablement à cause de l'influence des anges de Blandine. Certains souvenirs n'avaient pas pu être effacés, les blessures les plus profondes laissent toujours des cicatrices. Les blessures artificielles au moins tout autant. Elles mettent à mal la confiance en soi. Heureusement, on l'épaule. Elle aura le droit à 2 comparses. Elle pourra même se présenter sous une fausse identité, le temps de prendre ses marques. Tout est fait pour la mettre dans un cocon et la persuader de sa fragilité, de sa maladresse. Elle sera à jamais une stagiaire maladroite. Du moins, c'est ce qu'espèrent ses détracteurs. En d'autres lieux, un ange influent qui a suivi de près l'affaire ricane et pense le contraire. Elle débute dans une école de police parisienne, puis enfin elle est mutée dans une bourgade modeste du sud de la France, un trou perdu connu que par ceux qui y résident, j'ai nommé Immac sur Sable.

Elle a gardé autre chose de sa première époque. Son nom est tiré de son arme de service, remise au goût du jour. C'est devenu également le nom de code sur son dossier:


Beretta 92FS.
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#2
Décembre 2009

Elle vient d'arriver. Derrière son espièglerie et sa couverture d'ange de Marc se cache une appréhension quasi mortelle. La dérision est son arme, l'argumentation son bouclier. Elle scrute. Elle analyse. Elle apprend, lentement, inéluctablement. Elle attire les regards ... en bien et en mal. Elle a gardé sa seconde limitation. Enfin, c'est ce qu'elle croit. Là haut, le dossier a été réglé depuis longtemps, mais le formulaire a été bizarrement égaré: quelque part on tient à ce qu'elle reste instable. Elle le restera donc. Pour les entretiens elle met au point un subterfuge et donne carte blanche à une de ses subordonnées: les convoqués seront traités comme des gosses, voire pire, les personnages de mangas ou de jeux vidéos. Elle n'a pas les aptitudes mais peu importe, La Voix, si. Ca va être un véritable carnage dans le domaine de la santé mentale. En parlant de santé mentale, les nouveaux sont mis à rude épreuve: l'ange de Dominique s'est trouvé un passe temps à la limite du sadisme, où les limites entre le bizutage et l'acharnement sont peut être trop floues.

Mars 2010

Sa première grosse enquête concerne un ange de Laurent psychotique. Ca se passe moyennement, malgré une analyse qui lui semble assez intéressante, le verdict lui donne un goût amer dans la bouche: le massacre fait echo à quelque chose de douloureux, impossible toutefois de s'en souvenir. Elle suppose que c'est surtout lié au fait d'en être arrivé là, se séparer d'un ange est toujours difficile, fusse t il fautif au point de mériter la peine capitale. D'autres affaires suivent et ne se ressemblent pas. Elle envoie de temps à autres des rapports, mais beaucoup n'arrivent pas jusqu'au destinataire. Prévisible ?

Elle s'entraine sans relâche sur le terrain. Elle dévoile son vrai supérieur, dans un élan éphémère de courage. Elle participe aux débats, y va de sa contribution. Avec plus ou moins de succès. La communication, qu'elle présente comme étant son point fort, est en fait sa faiblesse. On lui suggère de faire un stage, ce qu'elle refuse d'abord, puis finit par accepter alors qu'elle réalise que même ses blagues avec les nouveaux n'ont pas l'effet escompté - aussi bien pour elle que pour eux. Ca sera une expérience hardcore. Elle revient, avec l'objectif de ne rien changer. Elle refuse d'évoluer.

Le premier clash arrivera avec le massacre en centre ville par les renégats. Le premier fusible fondu face à une telle scène, suivi de la première altercation avec un ange digne de ce nom, la colère s'étant trompée de cible. La douleur, l'incompréhension, une sensation de vide immense. Elle s'isole et réfléchit dans son coin, s'écartant des affaires en cours.

Décembre 2010

Elle reprend du poil de la bête et persévère ainsi jusqu'au grade. A l'administration c'est la débâcle. Elle s'en fout, de toutes façons elle avait déjà l'impression de bosser seule, de plus elle reçoit le soutien de quelques anges. Elle voit même d'un mauvais œil l'arrivée de la "nouvelle". Ce changement bouleverse moult habitudes. Elle n'utilise plus de secrétaire, dans un élan zélé qu'elle regrettera par la suite. Le Maitre la chahute dans sa manière de penser, de travailler, de communiquer. Elle est complètement déboussolée, tente de s'accrocher vainement à ce qu'elle connait. Puis tombe le couperet: elle doit de nouveau se former. Le mutisme est de nouveau de rigueur. L'ange se concentre sur le terrain, ça lui change les idées.

Mars 2011

La nuit, tous les incarnats sont gris. L'ange, perdue dans les dédales de la BSO, fait le point. Les anges dans un élan de vigueur excèlent dans les fautes. Elle remplirait bien les dossiers, mais il faut les rentrer dans la machine, dans ce démon de fer et de silicium. Ca la gonfle. Elle recule pour mieux sauter ... Pendant ce temps le café suit son train train quotidien. D'autres nouveaux arrivent. Certains ne sont même plus salués, ce sont des choses qui arrivent.

Un matin, en rangeant ses affaires, Beretta tombe sur un dossier de l'administration datant de 2009. On lui annonce le retrait de sa limitation. L'agrafe Hello Kitty est sans appel: c'est La Voix qui lui a caché. Juste après, on frappe à la porte ... c'est Grunthenwald pour un entretien.



Ca va être difficile de rester calme.
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#3
Aout 2011

Ce qui ne devait pas arriver, arriva. Mais d'abord, il faudrait peut être revenir un peu en arrière ...

Oui, parfois, c'est un mal nécessaire.


Mai 2011

La triade est là. La grande gueule de Michel, la maternelle de Jean-Luc et la pince sans rire de Dominique. Pour un réquisitoire hors normes, contre un individu responsable de haute trahison. Cela ressemblait au départ à un test, puis rapidement cela devient une farce. Puis un cauchemar. Puis une totale déconfiture, une défaite écrasante, une blessure qui allait la marquer autant que les fautes qu'elle n'a pas commises et dont elle n'a même plus le souvenir.

Gruthenwald. Le Daniel skyzophrène. Sauvé par sa maladie, ou sa connerie, elle ne le saura sans doute jamais. En tous cas, quelqu'un ne le pardonnera jamais, et ne lui pardonnera jamais: l'ange de Michel dans un élan Berserk détruit une partie du mobilier sur son passage et réfute la décision en bloc, accusant de trahison l'ensemble de la cour. L'ange de Dominique en a fait son Nemesis contraint et forcé. Son image et celle du Conciliabule ont été irrémédiablement bafouées.


Aout 2011

Le symbole de la décadence et du culte de la violence, amené à son paroxysme, tel une autorisation officielle de faire n'importe quoi et comme bon lui semble. La promotion. Et sa mise à exécution quasi immédiate.

Il est partout.
Il fait ce qu'il veut.
Et cette fois ci il n'a pas besoin de justification.
Le début de la fin.

Elle doit faire quelque chose.


Novembre 2011

Après un regain de motivation et la mise en branle d'efforts considérables, une lueur au bout du tunnel. Du moins, elle y a cru. En vain.

En guise de récompense on démarre sur les chapeaux de roues avec une blague de très mauvais goût: la chasse à l'ange, l'ange Lyn, renégate malgré elle, mais pourtant de son entière faute d'ange de Jean inconsciente. Ange renégate qui a failli lui glisser entre les doigts. Les "camarades" faisant preuve d'étiquette attestent sa propre promotion, qu'elle scelle avec le succès de l'opération. Les autres ne font pas la différence. Pour eux, et en particulier pour lui, elle n'a pas la carrure. Et le lui fait savoir.


Décembre 2011

C'est la suite de la descente aux enfers, à l'image des anges qui vivent des heures sombres face à un groupe apparemment invincible. Elle s'enferme dans sa bulle et fait le minimum. Elle envisage de faire ses bagages. Puis Skin revient. Et d'autres têtes connues. Mais ils ont changé. Ils semblent avoir souffert, eux aussi. Elle s'interroge. Elle est perdue. La Voix lui interdit de partir, elle obtempère.


Janvier 2012

Nouvelles affaires, nouvelles mœurs, nouveaux conflits avec l'autorité. La vie continue ...
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#4
Mars 2012

La Voix est mise à pied, et pas que pour sa grande gueule. L'ange Silver a montré ses compétences avec une efficacité qui restera dans les tripes -parfois au sens propre- de nombreux témoins. Suite à ça, de nouveaux masques tombent. Est ce un délestage qui sauvera la veuve et l'orphelin ? La suite montrera que non.

L'Ami des Etres Purs expérimente contre son gré des techniques de relaxation peu orthodoxes. Elle en retiendra un souvenir mitigé. Cela ne l'empêche pas de retourner à la Manus Dei. Elle y recherche quelque chose qu'elle n'arrive pas à définir, ça doit être un vague truc autour des relations sociales.


Avril 2012

Neven se retire. Le nouveau G3 se fait remarquer, mais pas en bien. Beretta décide de le considérer de façon neutre, mais après plusieurs de ses interventions, cela devient très difficile.

Arrivée de la remplaçante de La Voix, nommée Void, au départ discrète et à l'attitude bizarre: elle se prend pour une servante de mangas, voire un ninja. Son zèle et sa volonté de bien faire sont un changement dont les conséquences ne seront pas anticipées, même si dans un premier temps sa chef décide de la confiner. Elle aurait du continuer de le faire.

Pendant ce temps les choses dégénèrent: les renégats semblent pourtant partis depuis longtemps mais les blessures ne cicatrisent pas. La morosité au café s'installe, les activité en cours piétinent. Les rixes se font plus fréquentes et violentes, et elle y prends part régulièrement. On n'en vient pas aux mains, mais ça pourrait venir. La diplomatie devient un mot désuet qui n'est guère utilisé que par les anges de Novalis ou Blandine.


Juin 2012

Zephyr chamboule le café. Shagshog est dégradé et se venge. L'aiguille avance encore d'un cran vers l'apocalypse ... ou pas. Après tout, les domeux sont pessimistes par nature. Pour beaucoup d'anges, la vie est quasi normale. Tout est question de point de vue.

Beretta échange régulièrement avec sa section, mais ne résout pas ses problèmes de communication avec le reste du café. Peu à peu elle commence à échafauder un plan complètement tordu dans son esprit ...
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