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[Pas de Pot M. , même Poe aime les Poèmes ] - Nhomas Scylle - 09-26-2007 Centre Administratif – « Central Purge » Secteur Quatre – Section 7.4 – Sous ensemble Python Rapport daté du « Information non accessible » Nom du prisonnier – « Information non accessible » Motif d’incarcération – « Ca fait déjà trois fois mon gars là, si tu ne sautes pas la prochaine ligne, on descend te chercher dans ton poste de surveillance pour examen d’âme… A bon entendeur… » Prochaine date de réunion du Tribunal de remise de peine – « Ligne non renseignée » Résultat de la fouille préliminaire de la cellule de détention Ment-AS4 : - Attitude du sujet courtoise. - A demandé les résultats de l’écurie de Sumotori Mushite sur les huit dernières années. - Réquisition de deux feuilles formats A4, support d’un Poème potentiellement séditieux, ci-joint. - Notons l’absence de crayon dans l’enceinte de la cellule. « J'aimerai sonder le Mythe de la Caverne, Faible Faille poreuse qu'on dit Balivernes Bal qu'Hiverne sonnant « glas-gla » en berne, D'un Lewis Caroll ou d'un Jules Verne. » « Oui, j'irai sonder le Mythe de la Caverne, Sans défenses ni armure, le fait me semble sur, M'indiffère d'y croiser l'Hydre de l'Herne, Là, las, cesser d'être « Under pressure. » « Oui, j'observe le Mythe de la Caverne, A la manière d'un homme de Pierre, Mort pénitent à l'œil que rien ne cerne, Percé part en part du sordide Hier. » « M'émeut et m'effraie l'air du Mythe de la Caverne, Chapelle à Moureuses, « A cappella » « Amoroso », Labyrinthe que rien n'éreinte, Fort de Pern ! Ma Belle voix, Angoissée, «Bel Canto Affanoso » « J'ai peur, franchi le Mythe, le Réel règne Nul hochet pour toquer ou de porte à taquet, La belle Enseigne, pour Mille ans, saigne, Et au seuil de la Mort, nul doux parquet. » « Ici donc, Front tiers de l'ombre lumière, Perché sur la ligne des derniers mots rieurs Passif pensif, pris épris d'un poussif lierre Car ici, les douleurs ne pleurent qu'à l'intérieur. » « Mon Coeur se bat et débat de ses derniers ébats Et les murmures m'invitent au dernier sabbât S'opposant aux Voix des derniers amis, amies, Trop égrainés, comme le sont pain et mie. » « Le Froid Fey Fait oeillade au Pire Empire , Cherchant en son Ame un possible rempart, Mais n'ayant nul Refuge, ose un faible soupir, Ses dernières chaleurs fuyant de part en part. » « Froide est la goutte qui Tombe de la Stalactite, Parcourant d'un pas lent la déjà trop raide Echine, Me détruit le Réel, moi qui vivait de Mythes, D'éternelles Larmes gravées à l'Encre de Chine. » « Paupières se plissent, formant un Pieux Calice, Pleurs d'avoir accepté un ultime « Ainsi soit il » Affluent au visage terne, vidé de ses mille Délices Qu'à grand Peine contiennent une armée de Cils. » « Ne lui dit pas, déjà viennent Fièvres et Sangs, Mes Sages... Mésanges... Nul Message à Mes Anges Nul vœux, nul aveux pour l'Etre se sachant Innocent, Ne lui dit pas, Elle change et nul là, ne la dérange. » « Cantabile » « Mort le Cœur « Amoroso » qui s'élance, Morte la Foi, « l'Anima » qui se chante, Car la vie vacille perd de sa frêle portance, Quand la voix du cœur déchire et déchante... » « Peu à peu les Epaules se fondent dans l'ombre, Et les cheveux passent terne en grand nombre, Il ne reste que peu du tout que la vie éclaire, Quand une hésitation m'illumine, idée claire... » « Car voilà que de l'ombre qui me protège, Revient ce doux souvenir, du qui étais je... Une chaleur, une présence sourde en moi, Le volubile, le réconfortant, ce doux émoi... » « Et je sens de nouveau, la flamme d'amour, Vivace me terrasse, m'accompagne au toujours. Et de sa voix, qu'elle sait du dernier rendez-vous Je l'entends dire « Cher ami, que me direz vous ? » « Mais tout, tout sur tout, tout sur Nous ! Sur Nous ! Des Mots, des Idéaux et même si tu veux des Contes Oui pour tout, oui à tout ! tout sur tout, tout sur Nous ! Assez pour que l'Age Glaciaire voit venir sa Refonte ! » « Et cet amour me porte et m'appuie au bord du Puit, Et je joue de la Corde au seau, de ce bien doux Grelot, Sommant le reflet de lancer l'écho du plus beau des « Oui » Ton visage dans l'Eau, à la loterie de la vie, le beau lot. » « De vous Dame, j'ai tout su, tout aimé ! Tout su prendre ! Par exemple, l'an dernier, c' était au mois de Septembre ! Je vous ai vu, tresser de fils sans vie un parfait filet, Duquel nul amoureux, jamais, ne saurait se défiler ! » « Ce sentiment impérieux, m'envahit, me transporte, De l'Amour il possède l'insatiable Fureur Triste, De l'Amour, il possède le fol espoir qui résiste, Mille fois vécu il renait encore au seuil de l'ultime Porte. » « Ah que pour ton Bonheur je vendrai le mien, Dussai je même que l'on en sache jamais rien, Si Dieu le veux, je prie pour que l’on entendisse, Dans tes rires, les fruits nés de mon sacrifice ! » « Sacrifice... Voilà qui me rappelle que je suis mort, Mais j'aime ! J'aime ! Jamais je n'en démords ! Et quoi qu'il me coute, de payer le prix fort ! Je garde en mon sein tous ces précieux Remords ! » « Ainsi s'approche la réalité de la Caverne, Pour ceux ayant eu la chance, un jour, un an D'avoir eu leur vie durant l'amour pour lanterne, Et poursuivre leur vie en la mort tout en riant » « S'approche pour moi l'heure de vous laisser, Ayant je l'espère, pu livrer mes meilleurs pensées, Car en amour comme en peine, même délaissés, L'on ne reste jamais à mort blessé... Relisez ces paroles d'ultimes sagesses, Lorsque votre Cœur fera preuve de stress, Car l'Amour est Bataille entre deux Armées, L'enjeu de la Paix... A nouveau s'aimer...» L’officier de surveillance E.A. Poe se pencha sur sa chaise métallique, faisant crisser le carrelage d’un son des plus désagréables. « Hey ! Matricule Ment-AS4 ! On t’a pas renseigné ! Les Anges ! Ca ne peut pas vraiment mourir ! » Trancha t il sévèrement, n’ayant rien pigé au poème. Quelques secondes plus tard, en réponse. « On peut toujours rêver ! » |