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Tant va la cruche dans ta face qu'elle te pète les dents - Printable Version

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Tant va la cruche dans ta face qu'elle te pète les dents - Nyrielle - 04-14-2007

*Dreling, Dreling*

Sonne, jolie clochette de l'antiquaire, dont le doux son à l'harmonie palpable annonce toujours la meilleure des bonnes nouvelles!

L'achat d'une nouvelle batte, mon bon monsieur.
De celles qu'on affectionne particulièrement, avec les lanières en cuirs, pour une meilleure prise, et une meilleure frappe. La batte de Jésus Christ himself, faite en bois de Sainte Croix véritable par Joseph, le père-qu'est-pas dieu.
Un voyage envoutant au pays des armes blanches, un véritable pélerinage d'une centaine de mètres, pour racheter l'équipement perdu en mission.

Alleluyah.

Et Nyrielle de s'approcher du comptoir en sifflotant.

Y'a un truc bizarre la, nom de nom...

Mais qu'est ce que c'était?

La déco? Elle n'avait pas changé.
Les armes? Elles étaient toujours à leur place, rutilantes.
Le type avec un cadavre à coté de lui? Non plus.

...


Attends voir là...


Un type avec un cadavre?
Ca devait être ça qui clochait. Regard sur le cadavre, qui a sérieusement la gueule de l'antiquaire.

Ce qui veut dire: "pas de vente de battes aujourd'hui, vous l'avez profond, revenez demain!"

Et le type. Probablement un cornu d'ailleurs, et elle qui n'avait pas d'armes, c'était vraiment une journée de merde.
Elle s'approcha de lui d'un pas décidé, et hurla un puissant...

BOUUUUH!

Avant de sortir du magasin pour appeler quelques potes. Personne ne l'empechait d'acheter une batte sans finir au fond d'une fosse!

Grosse colère.
Tiens, un kutter par terre.
...

La journée n'allait peut être pas mal finir.


Tant va la cruche dans ta face qu'elle te pète les dents - Nyrielle - 04-14-2007

S'ensuit une folle course poursuite dans les couloirs du métro. Poursuite digne d'une série des années 80, et qui se termine dans un wagon de métro totalement vide.

Kutter en main, voila l'heure de la vengeance qui sonne, c'est le temps de dessiner un deuxième sourire sur la gorge de ceux qui viennent foutre les pieds là ou il ne faut pas.

Petit, petit, petit...

"Ne fais pas ça, mon enfant. Et la charité chrétienne?"

L'ange se retourne et tombe nez à nez avec...Lui.
Ou face à une vision issue d'un délirium tremens post cuite sous projo temporelle, on ne le saura jamais...

Un veillard, certes, mais au front auguste et à la barbe vénérable, dont les yeux brillent de milles feux et dont la voix roule comme un apaisant tonnerre...

Non...Je délire là...

"Pardonne, pour une fois, à celui qui t'as offensé. Et passe moi le magazine "Chasseur Français" qui traine à coté de toi, tu veux?"

Et Nyrielle de restée bouche bée, sans plus se soucier du démon, fixant probablement un point de l'espace totalement vide avec un regard qui l'était tout autant.

Jusqu'à la détonation.


Tant va la cruche dans ta face qu'elle te pète les dents - Philibert - 04-14-2007

Mais où qu'elle court cette abrutie ?

"Hey Nyr..."

Mais..mais..Rhôôô ! C'est qu'elle ose me nier la gueule, l'infâme !
Et puis c'est quoi cette arme de racaille du pauvre qu'elle se trimballe ?
Et sa batte ?
Et moi ?
Et Dieu dans tout ça ?

Dieu n'était pas là, moi j'entrai dans le magasin et de battes j'en trouvai un rayon plein.
Par contre le reste était sens dessus dessous, et puis cette odeur...Euark, un sensible mélange de sueur, de foutre et de blasphème.
Pas très commercial tout ça.

"Ahem, excusez moi mais je...SAINTE MERDE DE DIEU"

De deux choses l'une : soit les moeurs sexuels français frôlaient l'hérésie, soit cet homme là avait été victime de l'esprit démoniaque le plus pervers qu'il m'avait été donné de rencontrer.
En tout cas la chose que je vis ce jour là me troua le cul.
Et c'était peu de le dire.

Je compris donc qu'il était temps de mettre en marche mes 87kg de muscles et d'houblon afin de rattraper ma chef de section qui, à n'en pas douter, était arrivée à la même conclusion que moi.
C'allait plopper grave!


3 actualisations de coordonnées GPS plus tard, je me retrouvai devant une bouche de métro désespérément vide. Limite flippant. C'est pourquoi je pris vaillamment mon courage à deux mains et me rendis invisible.
Des fois que.

Mais rien n'aurait pu me préparer à la scène qui suivit.
Non, que dalle.
Sauf peut-être une soirée open-bar, mais aucune pompe à l'horizon.
J'entrai donc silencieusement dans la rame de métro et c'est à ce moment que je la vis.

Nyrielle !
Elle se tenait là, triomphante, plantée face à ce qui allait certainement ressembler à une oeuvre d'art abstraite sanguinolente dans moins de trente secondes lorsque...
Rien !

Un putain de gigantesque moment d'absolument rien !

Tout bonnement incroyable.
Nyrielle, sa Nyrielle, Batte-girl Nyrielle, Shrapnel Nyrielle était à deux coups de cutter de dépecer un démon et pourtant elle ne faisait même pas mine de lever le petit doigt du pouce du cul sa main gauche -la plus faible.

Un énorme sentiment de doute m'envahit tandis que je me rapprochais des deux acteurs de cette scène surréaliste, et arrivé à leur hauteur je me souvins soudain des saintes paroles de celle qui se tenait à côté de moi :

Dans le doute, t'headshoutes !

Détonation.




La silhouette de Philibert réapparut partiellement, sortant Nyrielle de son inexplicable léthargie. Le grand balourd sourit puis tapa vigoureusement dans le dos de sa collègue.

"T'inquiète pas va, ça restera entre nous..."


Et ils partirent comme si de rien n'était, laissant sur place le seul témoin de ce qui venait de se passer.
Heureusement, celui là était plutôt du genre taiseux.

[Image: douillelj0.jpg]


Tant va la cruche dans ta face qu'elle te pète les dents - Nyrielle - 04-22-2007

Un mégot qui se consume, comme un rêve, qui lentement part en fumée devant des yeux délavés.
Une canette qu’on écrase avec rage, méthodiquement, en regardant fixement l’enseigne de ce supermarché de merde, de l’autre coté de la rue.

Pourquoi ?

Les vieux barbus dans le métro, bordel de merde, ils demandent des pièces. Ils donnent pas des conseils sur le pardon, en fait, ils servent plutôt de publicité ambulante contre l’alcool, mais aucun daniel ne matait les pubs, de toute façon.

Le pardon.

Tu parles d’un principe de merde quand on l’applique à la racaille démoniaque.

Alors pourquoi ? C’était quoi, le putain de test ? Satan l’avait fourrée profond ou quoi ? Sauf qu’elle était certaine que le roi des suxxors n’avait rien à voir la dedans.
Pourquoi elle avait pas explosé la face de ce bâtard quand elle le pouvait ? Le plus dur, ça avait été le regard de Philibert, le genre qui dit « OUAW PUTAIN ! Déconné ! » avec des baffles de vingt milles putains de millions de watts.

Pour la tester, ouais. Si elle avait été forte, elle aurait su qu’il fallait qu’elle tape quand même.
Encore, et encore, et encore, et encore.

L’angèle hurla. Hurla toute sa colère et toute sa haine du Malin, et sous ses traits contractés, comme toujours, ne se lisait plus que la fureur du Divin.

Elle allait retrouver sa confiance en elle en expulsant sa colère de la seule manière qu’elle connaissait.
Un putain de massacre de racailles sataniques.