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L'Interview (Operation Imam Party, part I) - Imam - 05-17-2005 HRP: J'invite tous les protagonistes de l'interview a participer Tout a commencé dans le parc du centre ville un bel après midi. Je me prélassais non loin d'une fontaine, profitant d'une sieste sur l'herbe et admirant le ciel bleu en opposition avec les prévisions météo. Une femme plutot belle m'aborda, se présentant comme une journaliste. Si elle n'était pas aussi bien constituée j'avoue que je l'aurais refoulée - une conférence de presse était prévue, et je n'étais pas disposé à faire d'exceptions. Mais elle avait quelque chose en plus... J'acceptai donc. Alors que je me relevais, un homme soudain nous rejoignit, courant comme un dératé et finit par s'arrêter à quelques mètres, complètement éreinté. Visiblement il me cherchait. Il se présenta lui aussi comme journaliste. A priori la femme était son assistante et il l'avait envoyée en reconnaissance. Je fus amusé par ce jeune homme fringué comme un PDG qui arrivait à peine à retrouver son souffle, complètement paniqué. Je l'invitai à nous rejoindre, non sans exprimer ouvertement mon étonnement. C'est là que les choses bizarres commencèrent. Ils voulaient m'interwiever ailleurs. Comme je n'étais pas d'accord, la jeune femme se mit à regarder autour d'elle, puis chuchota quelque chose à mon oreille dans le gout suivant: "La personne là bas est suspecte, vous voyez comment il se tient blabla...". En temps normal j'aurais été interloqué par de telles proférations, mais j'avais récemment reçu un message sur mon portable. L'auteur, anonyme, avait affirmé que ma vie était en danger. Je ne l'avais pas cru, du moins jusqu'à maintenant. Ils me proposèrent d'aller dans un café, ce que j'acceptai avec joie. Je pressai le pas, ayant hâte de m'éloigner de ce sombre individu. Dans la foulée je pris soin d'envoyer un SMS au portable personnel du capitaine à propos de cette histoire de complot contre ma personne. Et là une deuxième chose bizarre se produisit. L'homme me regardait bizarrement, avec un air de gourmandise et se mit à faire des gestes déplacés à mon égard - visiblement il s'agissait d'un pédéraste caractérisé. Je me mis à avoir mal au crâne. Il prit soudain peur, et cette peur se communiqua à son assistante. Elle se précipita sur moi et se mit me parler d'une voie suave et apaisante. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. En temps normal j'aurais fui, mais elle était si... attirante. Oh Allah pardonnez moi, je devrais pourrir en enfer pour cela ! Elle s'expliqua en disant que l'autre était un peu zélé. Ce dernier se confondit en excuses, visiblement très gêné. Pas autant que moi... Nous reprimes le chemin vers la voiture. Ils commencèrent l'interview, au départ avec des questions plutôt anodines. Puis là encore une bizarrerie: changement de plan. On prend le bus. Là ça devenait carrément comique. Un bus pour 3, sous le prétexte qu'un de leurs collègues avait besoin de la voiture. Soit. Ces journalistes sont vraiment bizarres. L'interview continue. Les questions deviennent gênantes. Ils parlent de la sécurité, du suicide, du fanatisme, ... visiblement ils semblent être réticent aux Musulmans. Pauvres d'eux. Ils ne comprennent pas que l'Islam est pourtant la seule religion digne de culte. Nous montâmes dans le bus, et l'interview continua. La femme s'approcha de moi, se faisant de plus en plus provoquante. Ce qui me chagrine le plus c'est que je me montrai tout à fait disposé. Moi, un Imam ! Comble de la provocation, ses questions étaient de plus en plus déplacées. Par pure diplomatie, je me vins obligé de répondre de la manière la plus neutre possible. J'étais vraiment mal à l'aise. Comment une si belle femme peut elle se comporter comme une garce ? C'est bien des journalistes, tiens. Il y a quelques années, elle aurait fini lapidée pour une telle arrogance si elle avait osé faire la même chose dans mon pays. Montrant son décolleté de manière ostensatoire, elle poursuivait comme si rien n'était ses questions perfides, reprennant des passages suggestifs du Coran, alors qu'elle n'y comprend probablement pas une once de sa vraie signification. Je continuai à répondre sur la défensive. Le conducteur éfféminé conduisait plutot mal, non seulement pas du bon coté de la route, mais en plus de manière très brusque. Visiblement il ne maitrisait pas le bus. Lorsque nous lui demandèrent de se mettre du bon côté, il fit une embardée monumentale. Je commençais a avoir mal au ventre, et l'assistante elle même avait subtilement changé de couleur. Puis le pire arriva. Mon mal de crâne reprit de plus belle. Puis disparut d'un seul coup. Le conducteur avait cessé de regarder la route et m'observait, visiblement exaspéré. La femme était dans tous ses états. Je devais sortir d'ici. Coûte que coûte. Il me fallait un prétexte. Mon ventre était l'argument idéal. "Je me sens pas bien. Arrêtez vous". Le bus s'arrêta avec violence sur l'accotement, ce qui justifia définitivement mon argumentation. A peine la porte était déverrouillée que je foncais vers le troitoir, et manquai de vomir sur ma chemise. Je restai là, estomaqué durant plusieurs secondes. Bien sûr ils me demandèrent si j'allais mieux. Je profitai du fait qu'ils étaient encore dans le bus pour essayer de fuir. Je courus désespérément en direction des gens, faisant des gestes comme un patin désarticulé et criant à pleins poumons une demande d'aide désespérée, tandis que mes aggresseurs, incrédules, reculèrent le bus à ma hauteur. Le chauffeur sortit en toute hâte afin de me maitriser. En temps normal je me serais défendu corps et âme, mais là encore ce fut différent. Il me prit dans ses bras, me parla d'une voix apaisante, m'assurant que je ne courais aucun danger. Il rassura les passants puis me demanda d'une voix maternelle de revenir avec eux dans le bus. Je m'exécutai. Après tout il avait raison. Je me faisais des idées. Probablement un trop long séjour au soleil - je n'aurais pas du faire la sieste à une telle heure de l'après midi. Il ne s'agissait que de simples journalistes, et je devais leur paraitre tout à fait ridicule. Mes grimaces lors de ma crise de migraine doivent probablement expliquer leur réaction de tout à l'heure. C'était devenu pour moi une évidence. Son assistante descendit me voir à son tour, lorsque l'invraisemblable se produit. Il y eut un bruit retentissant, suivi de l'apparition à la place de la demoiselle d'un homme, au sourire satisfait, et dont le couteau de guerre luisait encore du sang de sa victime. C'est là que j'ai compris que j'avais perdu la raison. La femme devait joncher à ses pieds, sanguinolente, mais je ne la voyais pas. Le nouvel acteur se contenta d'abord de nous saluer en tant que "Cornus", puis il s'approcha de moi.Je contemplais, horrifié, l'homme, qui parlait avec une voix mélodieuse un langage que je ne comprenais pas. Sa lame m'hypnotisait. Je me ressaisis un instant, et courus en direction du bus. Le journaliste ferma en tout hate derrière moi. Il était horifié lui aussi. Il jura en direction du meurtrier, dans une autre langue que je ne comprenais pas non plus. Puis il parla normalement et je compris qu'il traitait d'assassin la personne qui nous contemplait avec amusement depuis le trottoir. Ce dernier sourit en répondant que faute de corps il n'y avait pas de preuves. Que se passait-il ? Mes nerfs me lachaient. Je demandai au journaliste la raison de tout ceci, notamment pourquoi au nom d'Allah il nous avais appelés "Cornus". Et où était le corps ? Il me répondit alors que l'homme dehors était un fanatique, et qu'il le connaissait faisant parti d'une secte religieuse extrêmiste. L'Islam constitue à leur yeux l'incarnation de Satan sur terre et en tant que symbole je devais être éliminé. Cela confirmait l'avertissement que j'avais reçu par téléphone. Mais il ne dit rien à propos du corps. Peut être que lui non plus ne comprenait pas. J'appelai en toute hate le commissaire. Il fut étonné de ne pas me savoir au parc, mais je n'avais pas d'explications à lui donner. J'étais omnibulé par le désir de sauver ma peau, coûte que coûte. Je lui donnai autant de précisions que je pouvais - à savoir une description de l'agresseur, et son prénom, prononcé par le journaliste lorsqu'il avait vociféré en français: Donatien, ou quelque chose de ce genre. Le commissaire me répondit calmement qu'il enverrait une patrouille pour aller me sauver. Puis une femme arriva. Elle nous contempla d'abord avec curiosité, puis elle fit un rictus sauvage et ses yeux brillèrent d'une animosité révulsante. Je fonçait me réfugier sous un siège. Je me protégeais le visage, tremblant, et me mis à prier Allah de sa miséricorde. Oh Allah, par tous les saints, par le Coran, par Mohammed, qu'ais-je fait pour finir ainsi ? Aide moi ! Mes veux furent plus ou moins exaucés quand le journaliste démarra en trombe le bus et fonça comme un dératé. L'interview n'avait plus d'importance. Plus rien n'avait aucune importance. En fait je ne pensais à plus rien. Tandis que le bus fonçais, j'entendais encore la voix du chauffeur, qui faisait des commentaires au fur et à mesure. "Il faut s'éloigner le plus possible, j'ai des amis, ils vont nous aider.". Puis il jura. Visiblement il avait vu quelque chose. "Que se passe-t-il ?" "Isidore. C'est encore l'un d'eux. Il faut se casser au plus vite." A sa voix on sentait la panique monter chez lui à son tour. Je risquai un oeil en dehors de ma piètre cachette. Une personne dans une voiture avait visiblement fait demi tour et nous suivait. Un coup de feu retentit. Je retournai me planquer sous mon siège. Allah viens moi en aide ! J'entendis la voiture arriver à notre hauteur. Soudain l'autre nous parla. Il nous sommait de nous expliquer de notre présence dans le quartier sud. Je criai de toutes mes forces que je ne savais rien, que j'étais juste là pour un interview, on devait aller à un café. Je le supplai à haute voix de m'épargner, que nos 2 religions n'avaient pas à s'opposer de manière aussi violente et je me remis à prier, espérant 1000 fois que je soie épargné. Le chauffeur lui répondit aussi, mais je n'y fit pas attention. Soudain le ton de notre aggresseur changea. Il avait lair gêné. Il s'excusa ! Après nous avoir menacé de mort et tiré dessus, il s'excusait ! Allah soit loué, il m'avait entendu. Il expliqua qu'il croyait que notre halte de tout à l'heure était destinée à attaquer un des ses amis. L'assistante était connue comme ayant attaqué un des leurs. Une guerre de gangs ? Tout ça n'était qu'une pauvre guerre minable entre 2 rivalités d'Immac sur Sable ? Je n'en croyais pas mes oreilles. Mon chauffeur répondit rapidement quelque chose, puis remit les gaz. A priori il n'avait pas l'air convaincu par l'explication. Je lui demandais de se justifier sur le champ. Il me rit au nez. "Vous êtes bien naîf pour croire ce qu'il a dit." Je me relevai et regardai attentivement la vitre arrière, tandis que la silhouette du véhicule suspect se fondait dans le décor à une vitesse déraisonnable, surtout de la part d'un si piètre conducteur. Soudain mon téléphone sonna. Je décrochai et reconnus la voix d'Isidore. Il tenait à s'excuser plus particulièrement, que c'était un malentendu, qu'il ne voulait en aucun cas s'attaquer à l'Islam. J'étais en colère. Il m'expliqua qu'il était chargé de faire régner l'ordre. Je n'hésitai point à le sermonner. Comment un agent de la sécurité nationale peut se comporter ainsi ? Et ses collègues, il devrait les surveiller, ils ont tué quelqu'un ! Une fois raccroché, j'eus un doute. J'appelai immédiatement le chef de la gendarmerie. Je luis fournis les informations que je connaissais sur cet Isidore. Négatif. Pas d'Isidore parmi les stagiaires. On s'était bien moqué de moi. Le journaliste avait raison depuis le début. On m'informa qu'un patrouille allait enfin à notre rencontre pour nous protéger. J'étais déja beaucoup plus rassuré. Voila une interview que je ne suis pas prêt d'oublier. Toujours est-il que je ne comprendrai jamais ce qui est arrivé à cette pauvre demoiselle... mais il semble que son collègue n'a pas compris non plus, ou bien il était sous le choc, car il ne répondit jamais à cette question. Isidore téléphona à nouveau. Il nous proposait avec ses amis de nous escorter au parc, pour notre sécurité. Cela devenait ridicule. Comme si j'étais assez idiot pour le croire. Je ne répondis pas, et informai le journaliste de l'appel. Puis un autre appel. Décidément. Cette fois un gendarme. Ce dernier affirmait que sa patrouille était en approche. Nous étions sauvés ! Du moins je le pensais... Nous arrivions au quartier des bas fonds. Et je ne tardai pas à comprendre l'origine de ce nom. C'était vraiment un endroit très pittoresque: une personne entièrement nue se balladait allègrement en plein milieu de la rue. Sa peau était recouverte de croutes ou de cloques, je n'arrivais pas à voir à cette distance. Le pauvre, certainement une grave maladie de peau, ce qui explique qu'il ne portait pas de vêtements. Un autre était à priori gravement brûlé par le soleil, si l'en en croyait sa peau écarlate, à moins qu'il ne soit porté par l'alcool, mais je ne pense pas que cela atteint aussi les mains. Je remarquai aussi un unijambiste et une autre personne à laquelle il manquait un bras. Enfin au mileu de toute cette misère, la violence. Des coups de poing, coups de couteau, des cris, un vol de voiture. Je m'interloquais devant un tel spectacle. Mon chauffeur en revanche avait l'air de trouver ça normal. Quand je lui demandai, il me répondit tranquillement: "Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas si bizarre que ça. Vous êtes déja allé à New York ? Là bas c'est tous les jours festival !" Il reçut un coup de fil. A priori ses amis arrivaient. Mais ils n'étaient pas seuls. Le journaliste m'apprit que les fanatiques avaient repris la poursuite, et qu'ils avaient eu des renforts. Ses amis allaient tenter de les repousser. Il s'arrêta peu après et alla me voir. Il était plein d'attention à mon égard. "Maintenant qu'on se connait, tu peux me tutoyer, tu sais.". J'acquiescai, n'osant pas le vexer. Il reçut un nouveau coup de fil. A priori c'était peine perdue. Il fallait essayer de fuir coûte que coûte. Soudain je fus contacté de nouveau par la gendarmerie. Une patrouille arrivait ! Mon nouvel ami décida de fit demi tour et essaya de la rejoindre. C'est ce qu'il nous restait de mieux à faire. Nous arrivâmes en vue de l'agent. Ce dernier se présenta à haute voix et somma les divers assaillants aux alentours. Nous étions trop loin pour les voir, mais je devinais la proximité des fanatiques. Je le remerciai et demanda à mon chauffeur de regagner le parc afin de d'organiser le michoui. De toute manière, au vu de ce qu'il sétait passé, je ne pense pas qu'il soit question qu'on y aille, à ce fameux café. Une autre fois, peut être. Sur le chemin nous rencontrâmes un autre agent. Ce dernier semblait rejoindre son collègue déja sur place. Quant à nous j'espérais trouver dans le parc la fameuse patrouille que nous a promise le capitaine pour la fête. Mon chauffeur arriva finalement devant l'entrée et me déposa. Il avait à priori des choses à faire. En attendant, tant que je ne verrai pas les autorités, je ne suis pas très rassuré... Je me dirigeai en direction de la fontaine, et attendis les gens. Peu à peu la foule se noircit, j'aperçus notamment un des amis du journaliste. Ce dernier me rejoignit quelque temps après. Mon mal de crâne reprit. Coincidence ? Il le remarqua et s'empressa de me parler avec douceur. Décidément, il ne comprend toujours pas que je n'aime que les femmes, mais je n'ose pas le contrarier, il est si sympathique... Son amie de met à son tour a me faire des avances. Je ne suis pas indifférent, mais je ne peux m'empêcher de m'interroger. Décidément ce n'est pas une attitude très sérieuse, ou alors ils de bien curieuses méthodes d'investigation ici. Je leur demande tous 2 de bien vouloir cesser leurs gestes déplacés. Cependant la femme m'a fortement excité et je ne pus m'empecher de lui mettre la main au postérieur. Qu'Allah me pardonne j'ai été faible ! Mais elle était si provocante ! Je me confondis en excuses, elle ne sembla pas en tirer rigueur. A présent le michoui allait bientôt débuter... (le déroulement du michoui fait intervenir des acteurs différents et est donc dans une chronique à part). L'Interview (Operation Imam Party, part I) - Vaneka - 05-18-2005 Suite à une suggestion de Razael Vaneka et Nawak partirent à la recherche de l'Imam, sous la couverture de journalistes. La seule piste dont ils disposaient étant le parc, ils commencèrent tout naturellement par là. Vaneka voulait cet Imam plus que tout, elle était résolument décidée à l'avoir. Pour elle son contrôle signifiait une promotion assurée. Aidée de Nawak, fin stratège, il finirent par le trouver en train de roupiller pépère au beau milieu de l'herbe. Vaneka n'étant pas dans une tenue appropriée, ce fut Nawak qui alla le rencontrer, pendant qu'elle enfila un costume complet d'homme d'affaires. L'incarnation de Vaneka était en effet un homme et celle de Nawak une femme. Vaneka n'entendait pas ce que disait son collègue à l'Imam, mais visiblement cela faisait son effet. Elle les rejoignit en toute hate, provoquant l'hilarité de leur cible. Il faut dire qu'elle n'est pas très endurante, et sa course fut de courte durée. Afin de mener à bien l'opération il convenait d'être le plus discret possible. La présence de 2 cadavres et un type louche dont les mains sous entendaient leur utilisation récente en tant qu'arme de guerre, il était évident qu'ils ne pouvaient rester ici. Nawak trouva un prétexte qui sembla convenir à l'Imam. Il décidèrent d'aller dans un café, du moins c'est ce qu'ils affirmèrent. Sur le chemin de la voiture, ils commencèrent l'interview. Les premières questions étaient plutot pour le mettre en confiance, mais comme tout journaliste qu'il se doit les autres n'allaient pas tarder à pimenter l'affaire. Se trouvant à une distance raisonnable du suspect, Vaneka tenta de charmer l'Imam, sans succès. Et l'Imam évidemment avait ressenti quelque chose. Nawak parvint toutefois à calmer le jeu, tandis que Vaneka se confondit en excuses. L'Imam sembla les accepter. Appel téléphonique. DeathsAngel. Il nous laisse le bus et nous prend la voiture en échange. Merde, faut expliquer ça à l'Imam. Sitot dit, sitot fait. L'explication est énorme mais il la gobe. Nawak est vraiment doué. Vaneka pose à son tour des questions. L'imam répond de manière assez hésitante. Il faut dire qu'elles sont corsées. Ils parviennent à hauteur du bus. Le but à présent était de le charmer. En faire un esclave sexuel était beaucoup trop risqué. Aux dires de DeathsAngle, professionnel en la matière, ce corps-ci était beaucoup trop fragile. Utiliser des drogues n'était pas non plus envisageable, Nangosh se trouvant beaucoup trop loin et l'Imam devait retourner rapidement dans le parc pour éviter les soupçons. Vaneka prit le volant. Nawak était en compagnie de l'Imam sur l'un des nombreux siège en cuir à l'arrière. Elle continuait à lui faire des avances, de plus en plus affirmées, tandis qu'elle posait des questions de plus en plus gênantes. L'Imam, acculé, répondait de manière quasi générique, via des discours 100 fois usités à la télévision dans les débats publics. Distraite un moment, le chauffeur ne regardait pas la route. Les passagers se firent une joie de lui rappeler. Elle vira brusquement de bord, grillant la ligne blanche pour passer du bon côté. Ce ne fut pas de leur goût. Nawak avait pris une belle couleur verdâtre, et l'Imam était pâle comme un cachet d'aspirine. Ralentissant, elle tenta à nouveau de charmer l'Imam. Une fois de plus un échec. Il était cette fois ci terrorisé. Encore un coup comme celui la et il pête un cable. Il firent une halte, durant laquelle il alla gerber sur la bas-côté. Au moment où vaneka ouvrait la fenetre pour lui demander si il allait mieux, il se mit soudain à fuir, hurlant comme un taré et gesticotant en direction d'autres personnes non loin. Merde. Le con !!! Vaneka recula d'urgence le bus afin d'arriver à sa hauteur, et lança à Nawak: "Si je ne le maitrise pas, paralyse-le !" Elle sortit à toute bringue et maitrisa Aamir à coup de paroles fluettes et de caresses apaisantes. Elle rassura les passants et somma l'Imam de revenir dans le bus. Il obtempéra, visiblement tout penaud. C'est là que se produisit quelque chose de pas net. Nawak voulut sortir afin de s'assurer que tout se passait bien lorsqu'il fut terrassé devant leurs yeux. Un homme au sourire sadique se mit à brailler d'une langue incompréhensible mais oh combien identifiable. Vaneka repensa à la liste des portraits robots disponibles dans l'antre. Amaterasu, ou un truc de ce genre. Un ange de michel. Le genre de gusse capable d'exploser du démon à la pelle rien qu'en se mouchant. Il était urgent de partir, et vite. Il les avait explicitement qualifiés de "Cornus" et semblait décidé à les exterminer. L'Imam avait assisté à la scène. Il fut un moment tétanisé, puis courut comme il le put en direction du bus, que Vaneka prit soin de refermer derrière lui. Elle vociféra en langage démoniaque. L'Imam lui posa alors la fatale question: "Que s'est-il passé ? Il a tué la dame, j'en suis sûr, mais où est son corps ? Quel était ce bruit ? Quelle langue parlait-il ?". Argh. Un humain témoin. En temps normal cela signifierait son extermination afin de respecter le principe de discrétion, mais il ne s'agissait pas de n'importe qui. Vaneka osa le tout pour le tout. Elle traita à nouveau l'ange d'assassin, en français cette fois, puis expliqua posément à l'Imam de quoi il retournait. Cet homme à l'attitude violente, et brandissant de manière provoquante son canif encore plein de sang, faisait partie d'un groupuscule extrémiste catholique. L'arrivée de l'Islam étant intolérable à leurs yeux l'Imam devenait une cible prioritaire. Il goba curieusement très facilement l'explication. "J'appelle la police" répondit-il. Pendant ce temps une femme était arrivée. Elle esquissait un sourire sadique et ses yeux brillaient d'une lueur mesquine. Shastar. Elle aussi recensée clairement comme un broyeur de démons. Cela devenait plus que malsain. Vaneka lança à nouveau des injures, puis ecrasa le champignon et tenta de s'éloigner autant qu'elle put. Dans la foulée elle contacta par téléphone toutes les connaissances qu'elle pouvait. L'Imam, totalement terrorisé après avoir vu la femme, s'était réfugié sous un siège et tremblait comme une feuille. Le bus s'éloigna en direction des bas fonds. Soudain ils croisèrent une autre connaissance. Foxy à leur vue fit brusquement demi tour avec sa voiture et se mit en chasse. Panique à bord. Vaneka est morte de trouille, alors que dire de l'Imam... Un coup de feu fut tiré. L'ange se rapprocha, ouvrit la fenetre de son véhicule et leur parla: "Nous savons qui vous êtes. Expliquez ce que vous vouliez faire, notamment pourquoi vous avez arrêté votre bus ici, et vous aurez peut être la vie sauve." Vaneka ne se gêna pas pour répondre: "Nous étions en train d'interviewer l'Imam. Ce dernier à cause de ma conduite ne se sentait pas bien. Nous avons fait une pause, lorsque l'un de tes copains s'est jetés sur nous et a mis mon amie en pièces." L'Imam de son côté hurlait et suppliait qu'on le laisse en vie, affirmant que l'Islam et le Catholicisme pouvaient coexister. Et là de manière totalement inattendue, l'agresseur se calma, et même s'excusa. A priori Amaterasu en les voyant débarquer à 3 sur le trotoir avait prit cela pour une vendetta organisée. En effet Nawak avait déja attaqué les anges dans le passé. Il avait donc appelé du renfort pour se protéger de cette menace. Bluff ou stricte vérité ? Les anges à l'inverse des démons peuvent faire preuve de miséricorde, et l'expression sincère de Vaneka semblait avoir fait son effet. En réponse elle se contenta de lui demander de ramasser le carnet de Nawak, encore là bas, et de le déposer aux objets trouvés. Profitant de l'hésitation de son adversaire, elle accéléra et prit une bonne distance. Quelle conne ! Elle jurait intérieurement. La prochaine fois elle devra vérifier si il n'y a pas de connaissances aux environs avant de s'arrêter. Elle était pourtant sûre d'avoir vérifié. L'Imam entre temps s'était relevé, mais continuait de regarder de manière suivie derrière le bus. Il s'adressa à son chauffeur: "Ce n'est pas une secte, c'est ça ? C'est une guerre de gangs, et ce n'étais pas moi la cible, mais vous et votre amie ! Vous vous êtes bien fichu de moi." - "Vous ne croyez quand même pas ces conneries ? Vous croyez peut être qu'il va s'affirmer devant vous comme ça, peut être ? Allons réfléchissez un peu." Son portable sonna. Visiblement foxy avait obtenu son numéro de téléphone. Ils discutèrent un certain temps, et visiblement l'autre en face avait des arguments. Il raccrocha, puis composa un autre numéro de téléphone. "Allo oui la gendarmerie ? Je voudrais savoir si une personne fait partie de vos stagiaires.". Peut après il raccrocha, tout penaud. "Vous aviez raison. Cet Isidore m'a fait croire qu'il était flic stagiaire et que son coup de feu était une maladresse de sa part. Il n'en est rien. Il ne fait pas partie de la gendarmerie, on vient de me confirmer. Je suis désolé de ne pas vous avoir cru." Le journaliste acquiesca. Vaneka arriva en bordure des bas fonds. Elle apercevait déja au loin de vieilles connaissances. Mais à priori ce n'était pas le bon moment. Des youyous étaient déja sur place et des combats faisaient rage. Sans parler les violations multiples du principe de discrétion. L'Imam était choqué, notamment au vu d'un des personnages dont le corps était recouvert de plaques et la tenue plus que légère. Elle le rassura, lui affirmant que ce n'était rien, surtout en comparaison de villes cosmopolites comme New York. En effet là bas la guerre des gangs servait de prétexte à une rixe ouverte où les gens ne faisaient même pas gaffe que certains protagonistes se comportaient de manière anormale. Elle était déja allée là bas. Elle se souvint d'un moment d'antologie où une escouade d'ange avait combattu une horde de démons plus fort que prévu. Des hauts gradés de Baal et Bélial avaient pris un plaisir sadique à les brûler, cribler de trous ou découper en petits morceaux. Dans les journaux on ne parla que d'une vendetta un peu plus violente que d'habitude. Les incendies étaient attribués à des cocktails monotov. Rien qu'en y pensant elle éclata de rire. Elle s'arrêta un peu plus loin et alla rassurer l'Imam avec son habituel savoir faire. Elle essaya à nouveau de le charmer, mais peine perdue. En revanche ses caresses et sa voix avaient définitivement conquis sa confiance. Son attention pour Aamir fut interrompu par un nouveau coup de téléphone. Des démons en avant poste signalaient que non seulement Shastar, Foxy et Amaterasu n'avaient pas abandonné la partie, mais en plus un nouveau larron arrivait. Ah Uriel, lui aussi considéré comme dangereux. Son interlocuteur pestait contre Foxy, qui semblait vouloir dégommer avec son flingue tous les démons à distance. Ca sentait plus que le roussi. Ses amis affirmaient cependant pouvoir les distraire un peu. Il fallait profiter de l'occasion. L'Imam reçut un coup de fil de la gendarmerie. Une patrouille arrivait. Bonne idée. De toute façon que ce soit ici ou la bas autant mourir en présence des autorités. Cela permettrait au pire de faire de la pub supplémentaire contre les youyous. Vaneka fit demi tour et se dirigea vers le quartier sud. A hauteur des anges, occupés à massacrer ses camarades, elle aperçut au loin un gendarme en tenue. Elle composa son numéro de téléphone, et se signala. Elle en profita pour dénoncer les 4 anges en tant que fanatiques religieux. Le gendarme confirma, cela collait avec ce que lui avait précédemment l'Imam par téléphone. Il était à pied, et courait dans notre direction. Pendant ce temps shastar était passé invisible et s'apprêtait à massacrer des démons dans une auto juste à côté. Vaneka n'était franchement pas à l'aise. Le gendarme, une fois à notre hauteur les salua, confirmant ses dires (visiblement l'Imam l'avait informé), et somma tous les agresseurs de déposer les armes. Il faut dire que sur place c'était un vrai carnage. Il n'est d'ailleurs pas sûr que l'agent des forces de l'ordre voyait tout ce qu'il se passait, entre la silhouette de Shastar, l'incendie non loin et les coups de feu que l'on entendait encore au loin, probablement du fait de foxy, sniper qui commençait sérieusement à agacer. L'Imam demanda à Vaneka de rejoindre le parc. De toute façon il n'y avait plus rien d'autre à faire - sauf peut être récupérer le carnet. Ils remontèrent vers le centre ville. Sur le chemin ils recontrèrenet un autre agent de la police. Vaneka le connaissait et lui fit signe, mais ce dernier, trop affairé, ne le remarqua pas et continua sa route. Visiblement il rejoignait son collègue là où ils l'avaient laissé quelques instants avant. Il croisèrent aussi Ah Uriel, visiblement en fuite dans un bus. Vaneka arriva enfin en vue du parc. Reste à espérer pas d'autres rencontres du même genre. Rien ne s'était passé comme prévu. Elle rageait intérieurement. L'Imam était certes reconnaissant de l'avoir sauvé, mais il était loin d'être sous contrôle. Maigre consolation, les youyous allaient peut être mis en état d'arrestation - sans compter l'intervention probable des domeux. Rien qu'à cette idée le moral lui revient, et elle esquissa un petit sourire narquois. Juste à côté du gendarme il y avait un blessé. Cela la ramèna à la réalité. Depuis quand ne s'était elle pas exercée ? Ses brevets d'infirmière et de technicien, dualité dont elle avait profité à de nombreuses reprises, notamment lors d'une expédition au cambodge, risquaient de rouiller. Il était urgent de s'y remettre. Du point de vue de ses autres collègues de la profession, elle était considérée comme une débutante pleine de promesses, mais autant faut-il honorer ce titre. Elle proposa ses services au "malheureux". Ce dernier ne répondit pas. De toute façon elle s'en foutait. "Pauvre abruti, je ne fais pas ça pour toi, mais pour m'entrainer. Je trouverai bien un autre larron ailleurs". Elle continue sont trajet et dépose l'Imam devant l'entrée du parc. Elle décide ensuite de se balader à travers le centre ville, afin de compléter ses cartes. Puis elle se ravise et fait demi tour, afin de couvrir l'événement du michoui. Il s'agit de ne pas griller cette couverture de journaliste, qui semble être un argument de choix pour ne pas servir de cible aux youyous. Elle retrouva peu après l'Imam. Des gens étaient déja là, notamment Razael. Elle se dirigea vers Aamir, tentant pour la quatrième fois de le charmer. Encore un échec. Elle fulminait intérieurement, mais n'en montra rien à l'Imam. Elle se contenta de le séduire à nouveau, s'assurant que son mal de crâne était supportable (dans la foulée le sien à elle était à la limite du déraisonnable, mais elle avait l'endurance à présent). Avec Razael ils decidèrent de mettre le paquet afin de s'assurer de l'avoir dans leur poche. Peut être un peu trop. L'Imam commença à être visiblement gêné. Vaneka tenta de le charmer à nouveau, mais visiblement il ne fut pas sensible à cet assaut. Il nous pria de nous éloigner. Quelque chose se passa entre lui et Razael. Il s'excusa très gauchemenent. Sacré Imam, visiblement leurs charmes n'étaient pas si inefficaces... A présent les derniers espoirs résidaient dans ce michoui. (suite dans la chronique du michoui) |