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Les chroniques d'Oniriel - Oniriel - 01-03-2011

Une brise légère sur une plage, un couché de soleil sur l'océan, le sable fin qui colle aux pieds humides, l'air marin qui embaume chaque particule, et un coup de pied au derrière qui le fit tomber du lit. Oniriel se redressa, la tête encore toute embrumée du sommeil profond dont il venait d'être extirpé. Son bourreau le regarda l'air mauvais.

Debout feignasse ! tu passes ton temps à ronfler!

Tout en se caressant l'arrière train, Oniriel regarda le donneur de coups de pieds en essayant de comprendre où il se trouvait. L'homme en face de lui était un petit gros dont il émanait une odeur d'huile de friture mélangée à une haleine épouvantable de whisky.

Sa mémoire était floue, Onriel se redressa et remarqua son propre reflet dans un miroir de la chambre. Il devait avoir environ une vingtaine d'années, il était plutôt séduisant, des cheveux bruns lui retombaient en une tignasse épaisse sur le front et ses yeux marrons n'avaient rien d'extraordinaire mais semblaient pénétrer à l'intérieur de ceux qu'il regardait. Il était grand et élancé quoiqu'un peu maigre.


Tu vas te bouger le cul espèce d'abruti. Tu crois que le nettoyage et la vaisselle vont se faire tout seuls ?

L'homme lui mit une taloche derrière la tête et commença à le pousser hors de la chambre. Il pénétra dans un petit couloir, sur la gauche une porte donnait sur un toilette immonde qui vraisemblablement avait connu une rude journée lui aussi. L'eau était brunâtre et dégageait une odeur qui lui donna un haut le cœur.

L'homme s'apprêtait à le frapper à nouveau mais son geste s'arrêta subitement, il chancèla et tomba à terre, la tête dans la cuvette. Oniriel le regarda tomber et fit craquer ses articulations tout en parlant pour lui même.


Bon, voila un problème de moins

quelques bulles sortant de la cuvette montraient que l'homme ronflait profondément. Il accéda à la mémoire de son hôte, il s’appelait Jonathan, son père le séquestrait dans un petit appartement derrière un restaurant miteux. Il l'utilisait comme plongeur et homme à tout faire, sept jours sur sept. Il avait un diplôme de boulanger pâtissier et c’était à peu près tout.

Il essaya de se rappeler les tours de la cité éternelle, mais tout etait confus dans sa tête. Il servait Blandine, il venait d'arriver et ...

Une vieille dame entra dans le couloir avec un hotdog dans la main.


Pardon monsieur, les toilettes s'il vous plait, c'est bien par ici ?

Il lui fit un sourire amicale.

Elles sont occupées.

La vieille dame aperçut l'homme allongé la tête dans les déjections de la cuvette odorante.

Je vois que vous vous êtes déjà arrangé avec la famille, ce sera plus facile que prévu. Je suis Solange, Serviteur du jugement dernier, envoyée pour vous accueillir. Suivez moi.

Les paroles de la vieille ressemblaient à des gazouillis d'oiseaux mais il comprit parfaitement chaque mots, et cela lui réchauffa le cœur, comme quelque chose auquel il pouvait se raccrocher dans toutes les sensations inconnues qui l'entouraient. Il la suivit avec plaisir ...




Re : Je l'ai rêvé si fort ... que mes draps s'en souviennent - Oniriel - 01-04-2011

Il fallait tout apprendre, s'habiller, ne pas sourire béatement aux gens quand on les croisait dans la rue, manger un hamburger sans mettre du ketchup partout sur sa chemise. Découvrir la routine des êtres humains sur cette petite planète sujette à l'attention particulière des anges et des démons. Cela se passait plutôt bien, il se sentait ... vivant.

Oniriel ?

Il regarda le cookie dans sa main droite et la tasse de café dans sa main gauche. ne sachant pas s'il devait boire ou manger en premier. Il se décida finalement pour tremper le biscuit dans le café et le porta à sa bouche avec un sourire satisfait.

Oniriel ?

Il recommença l'opération mais cette fois en croquant d'abord un morceaux de gâteau puis en le mélangeant avec du café dans sa bouche. Il lui sembla que le goût était différent tout en restant le même. Il se mit à réfléchir mentalement à se paradoxe.

ONIRIEL !!!!!

Solange cria tellement fort malgré son allure de petite grand-mère adorable qu'il sursauta et échappa son cookie qui tomba par terre. Il regarda la gradé de Dominique avec des yeux ronds revenant petit à petit à la réalité.

oui? quoi? Qu'est-ce qui se passe ?

Solange soupira bruyamment, c’était la dernière fois qu'elle s'occupait d'un ange de Blandine, surtout un avec un dossier comme celui-ci, sa dernière incarnation remontait à 700 ans et Oniriel avait plus de blâmes à son actifs que la majorité des anges qu'elle connaissait. Elle lui aurait bien collé une punition sur le champs juste à cause du nombre de blâmes sur sa fiche, mais on lui avait dit qu'il y avait prescription sur les punitions de plus de 450 ans.

Bon ! maintenant que j'ai ton attention, tu as été au stage de formation angélique, tu connais donc normalement parfaitement les règlements angélique je suppose. Qu'elle est la première règle ?

Oniriel la fixait avec un regard concentré, il cherchait apparemment à sortir l'information de quelque part, dans les tréfonds de son cerveau. Il entrouvrit la bouche à plusieurs reprise pour finalement sortir avec un air satisfait:

être un ange, plus qu'un métier, une façon de vivre?

Solange s'étrangla à moitié et faillit invoquer son épée de justice sur le malheureux cloporte en face d'elle. Elle se retint, prit une grande respiration et souffla pour évacuer la tension dans sa nuque ...


Re : Je l'ai rêvé si fort ... que mes draps s'en souviennent - Oniriel - 01-04-2011

Solange écrivait frénétiquement ses rapports au stylo plume et encre noire sur du vélin de haute qualité. Ses collègues se moquaient d'elle et ne cessaient de lui dire de passer à l'informatique et d'utiliser le réticulum. 120 ans qu'elle faisait parfaitement son travail de cette façon elle ne voyait pas pourquoi changer maintenant.

Une pensée furtive passa dans sa tête, c'était peut être la raison pour laquelle elle était encore serviteur et non pas ami. Elle balaya d'un revers de main cette idée saugrenue et dérangeante. Elle au moins, elle ne risquait pas de se faire pirater par le premier démon de Vapula qui passe.

Oniriel entra dans son bureau, au moins il était ponctuel c'était toujours ça de prit. Il était incarné depuis 3 jours maintenant, il n'était pas attentif, c'était son plus grand défaut, mais c'était un bon garçon, et une fois qu'il avait retenu les choses il ne les oubliait pas. En tout cas elle avait réussi à lui faire retenir les principes angéliques.


Bien, je vais te donner ta première mission. Ce soir, un humain du nom de Mickaël Delasalle sera au club le "Fucking Blue boy" au coin de la rue Fortier.

Oniriel semblait regarder quelque chose par la fenêtre, elle sut immédiatement qu'il n'avait pas entendu un seul mot de ce qu'elle venait de dire.

Solange était petite, et avait l'apparence d'une vieille dame de plus de 80 ans, cependant, agile comme un chat elle bondit de sa chaise et envoya son poing droit en plein dans le nez du jeune ange. Celui-ci, surprit, se prit l'attaque en pleine poire et bascula de sa chaise pour se retrouver à quatre pattes sur le plancher.


Donc je disais ...

Oniriel était pas mal sonné, il tâtonna avec sa main gauche pour trouver la chaise et reprit place, portant cette fois son attention à sa supérieure. Il saignait abondamment du nez, ce qui faisait des taches sur son tee-shirt blanc.

Ce soir, un humain du nom de Mickaël Delasalle sera au club le "Fucking Blue boy" au coin de la rue Fortier. vous devez le repérer et le suivre, découvrir des informations sur lui, ces habitudes, ses relations de travail. tout ce qui pourra nous aider à identifier qui est derrière les 2 millions d'Euros qui ont été porté sur le compte bancaire de sa femme le mois dernier. Un ange vous aidera dans cette mission, il s'appelle Kariel au service de Jean-Luc, il vous attend dans l'entrée du bâtiment.

Oniriel acquiesça de la tête.

euh ... d'accord, j'y serais ce soir.

Il se leva et sortit du bureau,


Re : Je l'ai rêvé si fort ... que mes draps s'en souviennent - Oniriel - 01-05-2011

Kariel était un homme dans la trentaine, très grand et musclé, il portait un complet noir et des lunettes de soleil, l'archétype du garde du corps. Oniriel lui fit un sourire suivit d'un petit signe de la main.

Bonjour, je m'appelle Oniriel, Solange m'a dit que nous allions travailler ensemble.

Le molosse acquiesça de la tête et lui serra la main.

Je suis Kariel, au service de Jean-Luc. Si jamais les choses tournent mal, je serais la pour vous protéger. Vous savez vous défendre?

Je ne suis pas un spécialiste mais je me débrouille.

Kariel remarqua le sang sur le tee-shirt de son nouveau collègue, il regarda Oniriel d'un air interrogateur. Oniriel observa l'ange de Jean-Luc et réalisa enfin qu'il fallait qu'il se change. Il retira le vêtement souillée et le jeta dans une poubelle restant torse nu et prenant nonchalamment la direction du métro sous le regard ahuri de Kariel. Oniriel se tourna vers lui en souriant.

Retrouvons nous ce soir devant le club vers 22h.

Kariel alla préparer son arsenal tout en réfléchissant au drôle d’énergumène qu'il venait de rencontrer et qui était désormais son coéquipier. Il arriva à 22h pile devant la boite de nuit, Oniriel était déjà présent, toujours torse nu, il remarqua que celui-ci avait un tatouage représentant un symbole chinois sur son omoplate gauche, l'ange de Blandine portait un jean noir un peu élimé et une double ceinture avec des clous fermée par une belle boucle en métal.

Il se positionna à côté de son collègue et regarda l'enseigne au dessus de la porte écrivant en gros tubes néons bleu "FUCKING BLUE BOY". Il pénétrèrent ensemble à l'intérieur ...




Re : Je l'ai rêvé si fort ... que mes draps s'en souviennent - Oniriel - 01-05-2011

Attention - Cette partie de la chronique peut ne pas convenir à un jeune publique

Solange leur avait fait parvenir sur leurs téléphones portables une photo de la cible, il ne fallut pas longtemps à Kariel pour identifier Mickaël Delasalle en train de boire une piña colada au bar. Lorsqu'il se tourna pour prévenir Oniriel, il fut surpris de le voir danser comme un fou sur la piste de danse au milieu d'un groupe de jeunes sur le rythme endiablé de la musique techno.

C'est alors que la nature du bar sauta aux yeux de Kariel, il n'y avait que des hommes, et Oniriel ne les laissaient apparemment pas indifférents. A sa grande surprise, la cible fixait attentivement l'ange de Blandine en train de bouger son corps puis il délaissa son verre sur le bar pour aller danser avec lui. Kariel ne savait plus quoi faire, il décida d'attendre la suite des évènements et se tint prêt à agir au moindre problème.

De son côté, Oniriel fit un large sourire à Mickaël lorsque celui-ci vint le rejoindre sur la piste, il trouvait les lieux sympathiques, la musique entrainante et les humains vraiment adorables. Mickaël commença à se coller à lui puis il lui murmura à l'oreille.


Viens avec moi ...

Oniriel se laissa entrainer par la main dans une salle au fond du club, il s'agissait des toilettes, 3 cabines, 4 urinoirs et 2 lavabos qui essayaient vaguement de rester propre au milieu des graffitis et des glory holes.

Au même moment, Kariel paniqua de voir son coéquipier partir seul avec la cible, il s'approcha des toilettes discrètement. Il remarqua qu'une des cabines avait la porte fermée avec un papier indiquant "Hors service". Il se téléporta à l'intérieur, un trou dans la paroi lui permettait de voir une partie de la pièce, il commença à surveiller, toujours prêt à intervenir malgré ces pieds dans l'eau stagnante du chiotte. Il voyait vaguement un bras d'Oniriel mais le reste de la scène lui était invisible.

Mickaël enleva sa chemise et la jeta par terre, il se colla contre Oniriel et l'embrassa, prenant la tête du jeune ange entre ses mains qu'il fit ensuite glisser le long de son torse. Oniriel était troublé, il ne connaissait pas les sensations qui l'assaillaient. Sa respiration s'était accélérée, il avait chaud et le contact des mains sur son corps le faisait frémir pour une raison inconnue. D'un geste expert de Mickaël, la ceinture s'ouvrir, faisant glisser le pantalon d'Oniriel sur ses chevilles, une main glissa dans son caleçon. L'angelot laissa échapper un hoquet de surprise suivit d'un soupire de plaisir. L'homme continuait de le caresser et de l'embrasser et Oniriel ne souhaitait pas que cela s'arrête. Il ne connaissait pas cette expérience sensorielle et son désir ardent pour le moment était de la mener jusqu'au bout.

Kariel entendait des gémissements, il ne voyait pas grand chose et il craignait le pire. En son fort intérieur il ne cessait pas de répéter:
Non, il ne va pas oser ... Non, il ne va pas oser ...

Mickaël d'un geste tendre mais ferme plaça Oniriel de manière à se retrouver dans son dos. Il baissa la fermeture éclaire de son pantalon. Oniriel sentit quelque chose se rapprocher de son entre jambe.

Kariel entendit son partenaire pousser un cri de douleur, sans réfléchir, il lança un sacrifice ultime pour le protéger. Il devint blême, la douleur dans son postérieur lui fit faire une grimace et il dû se retenir pour ne pas faire de bruits. Il avait osé ...

de l'autre côté, Oniriel ressentait un plaisir intense, la douleur n'avait vraiment pas duré longtemps et une chaleur agréable l'envahit, il sentait Mickaël en lui et ses mains qui le caressaient en même temps. Certaines parties de son anatomie avaient une réaction qu'il n'avait jamais observé jusqu'à présent Il ne fallut pas longtemps aux deux partenaires pour que l'orgasme soit atteint simultanément. Oniriel se demanda en quoi consistait le liquide dans son entre jambe. Mickaël était en sueur et commençait déjà à se rhabiller tout en le regardant avec un sourire attendrit, il devait avoir dans la mi-trentaine, son visage était plutôt quelconque mais son corps musclé laissait penser qu'il allait à la salle de sport plusieurs fois par semaine.


Je m'appelle Mickaël, et toi ?

Oniriel se demanda si l'acte qu'ils venaient de faire était un préambule à toutes présentations entre deux personnes dans la société humaine. Mais il ne l'avait jamais vu faire, ce devait donc être un cas particulier. Il remit son pantalon en place et rattacha sa ceinture.

Moi c'est Jonathan.

Mickaël lui tendit une carte de visite avec un petit clin d'œil complice.

voici mon adresse et mon numéro de téléphone, appelle-moi quand tu veux si tu souhaites qu'on se revoit, je te ferais expérimenter pleins de choses. En tout cas, moi ca me ferait plaisir. Évite les lundis et mardis, il y a ma femme à ce moment la, elle dirait rien, mais je préfère éviter de la mettre dans une situation embarrassante.

Oniriel saisit la carte de visite et la rangea dans sa poche.

Merci, je vous appelle bientôt ...

Mickaël sortit des toilettes et Kariel escalada la porte de la cabine pour se retrouver à côté de son collègue, ses chaussettes étaient pleins d'eau et chacun de ses pas étaient suivit d'un petit "floc floc". L'ange de Jean-Luc secouait la tête en signe de désapprobation tout en se massant l'arrière train.

Toi, je sens que tu vas vite te retrouver dans les ennuis jusqu'au cou si jamais Solange apprend ce qui vient de se passer ...




Re : Je l'ai rêvé si fort ... que mes draps s'en souviennent - Oniriel - 01-06-2011

Oniriel faisait les cents pas dans le studio que Solange lui permettait d'utiliser dans une vieille bâtisse du centre-ville. Il avait eu le soir précédent, juste après la passe dans les toilettes, une discussion houleuse avec Kariel.

Les mots lui revenaient en mémoire comme des pics, "aberration", "répugnant", "scandaleux", "démoniaque" ... le tout généralement accompagné des mots "Dominique", "Bible" et "Rapport à l'administration". il ne comprenait pas, comment un acte liant aussi intimement deux êtres, procurant autant de plaisirs, pouvait être ainsi perçu par Kariel.

Il regarda la bible sur son lit, Kariel avait insisté pour qu'il la lise après qu'ils se soient séparés pour rentrer chez eux. Ils avaient le téléphone et l'adresse de Mickaël, inutile de s’embêter à le filer. Oniriel avait bien fait remarquer à l'ange de Jean-Luc qu'ils étaient en bonne position pour leur mission puisque c'était la cible qui l'avait abordé et non pas le contraire, il pourrait donc espionner directement à l'intérieur de chez lui en resserrant les liens entre eux sans que cela paraisse trop louche. Kariel avait paru écœuré par cette idée mais il avait acquiescé quand même au plan.

Oniriel essaya tant bien que mal de lire la bible, mais il n'arrivait pas à comprendre en quoi ces fables destinées aux humains pouvaient s'appliquer à lui. Son hôte savait si peu de chose, et lui même ne se souvenait de rien, il fallait que Kariel et Solange arrêtent de lui parler comme s'il avait la science infuse, cela devenait irritant. Il se força à continuer sa lecture de l'ouvrage pendant les deux jours qui suivirent.




Une semaine qu'il était sur terre maintenant, il avait appris pleins de choses depuis son arrivée, cependant, les journées passées à lire la bible ne lui avait pas expliqué clairement la position de Kariel sur ce qu'il avait fait. Mais il était temps maintenant de recontacter Mickaël. Il prit son téléphone avec impatience et composa le numéro.

Oui allo ?

Sa respiration s'accéléra malgré lui, une petite boule semblait se former dans sa gorge.

Salut ... c'est Jonathan à l'appareil.

Léger silence à l'autre bout du fil.

euh ... on s'est rencontré il y a quelques jours au Fucking Blue Boy ... et ... tu m'as laissé ton numéro.

L'homme au bout du fil sembla soudain se souvenir de lui.

Ah oui ! Le p'tit cul bien ferme ! c'est vrai qu'on ne rencontre pas des gars mignons et innocents comme toi tout les jours, j'ai même cru que c'était ta première fois. Viens quand tu veux chez moi, je ne fais rien ce soir ni demain.

Le cœur d'Oniriel battait la chamade, pourquoi le fait de savoir qu'il allait le revoir le mettait-il dans un tel état? Il n'avait pas cette sensation quand il allait voir Solange ou Kariel. Là, c'était comme s'il avait des papillons dans le ventre.

Je me prépare et j'arrive d'ici une heure.

Il raccrocha et composa le numéro de Kariel pour le mettre au courant que la suite du plan pouvait démarrer ...





Re : Je l'ai rêvé si fort ... que mes draps s'en souviennent - Oniriel - 01-07-2011

Oniriel avait été entièrement câblé par Kariel afin de garantir une sécurité maximale. Il avait même installé une mini caméra dans la boucle en métal servant à attacher sa sacoche.

Au moindre problème, je me téléporte à l'intérieur. Si jamais tu as besoin d'aide, tu dis le code, le micro dans le col de ta chemise est très performant, j'entendrai même si tu es à l'autre bout de la pièce.

Oniriel acquiesça de la tête, il n'arrivait pas à quitter des yeux l'immense demeure de Mickaël. il s'agissait d'un gigantesque manoir de cinquante deux pièces du dix-huitième siècle entièrement rénové pour un confort maximal.  

Kariel finissait de démarrer son ordinateur portable et de tester l'équipement. Au bout de quelques minutes il lui donna le feu vert.

Oniriel ne tenait plus en place, on aurait dit un enfant près à entrer dans un fête foraine. Il ne lui fallut que quelques secondes lorsque Kariel fut prêt pour se retrouver devant la grille et faire sonner l'interphone. Oniriel reconnu la voix de Mickaël


Entre Jonathan.

La grille se débloqua et Oniriel pénétra dans les jardins. La splendeur des couleurs et des odeurs en passant entre les rangés de roses ne cessa de l'émerveiller jusqu'à ce qu'il arrive à la porte. Mickaël lui ouvrit et le fit entrer à l'intérieur du manoir.

Oniriel ne pu cacher son admiration devant tout ce qui l'entourait. Les meubles étaient tous des antiquités du meilleur goût, les plafonds étaient décorés de moulures légères qui enjolivaient l'intégralité des pièces. Mickaël ne put s'empêcher de rire en voyant l'expression de son invité.


Détends-toi, on dirait que tu viens de voir la reine d'Angleterre accompagnée par toute sa suite royale.

Oniriel ria de bon cœur.

C'est que je ne m'attendais pas à entrer dans son palais en fait.

Mickaël lui fit un sourire et commença la visite du domaine tout en parlant.

J'ai hérité il y a quelques années de deux grands casinos à la mort de mon père et d'une fortune assez importante. Moi même je suis un piètre businessman, on ne peut pas dire que j'étais très doué pour gérer les affaires familiales. Heureusement, j'ai rencontré Nadine à peu près à ce moment là.

Ils arrivèrent dans une vaste chambre avec un lit d'une taille impressionnante, on aurait pu facilement y faire dormir confortablement au moins cinq personnes. Oniriel posa sa sacoche sur le bureau proche de l'entrée, la caméra orientée avec le meilleur angle possible pour observer les lieux. Mickaël continua à lui parler tout en s'approchant de lui puis il commença à déboutonner la chemise de l'angelot.

Nadine est une pro des affaires, elle sait parfaitement que je suis homosexuel, je m'entends superbement avec elle, c'est une femme intelligente et très belle. Alors nous avons convenu d'un arrangement, nous nous sommes mariés, elle accepte de porter mon enfant pour que j'ai des héritiers, et elle, elle gère mes affaires. Quant à moi ...

Ils étaient maintenant tout les deux torse nu et Mickaël poussa Oniriel qui tomba sur le dos contre le matelas moelleux.

Je profite de la fortune sans avoir rien à faire.

Il se mit à l’enlacer et à l'embrasser. Kariel de son côté observait la scène depuis la voiture sur son ordinateur. Quelques gouttes de sueurs perlaient sur son front, il était déchiré entre fermer la vidéo pour ne pas assister à se débordement de débauche ou bien rester à son poste en cas de problèmes. Il ne pouvait nier que les informations obtenues sur la femme étaient intéressantes, il valait mieux continuer à observer pour essayer d'en apprendre plus. Il déglutit difficilement et retint un gémissement de dégout quand les deux hommes dans la chambre se retrouvèrent nus et commencèrent des positions toutes plus exotiques les unes que les autres.


Re : Je l'ai rêvé si fort ... que mes draps s'en souviennent - Oniriel - 01-07-2011

Onriel avait les yeux grands ouverts dans la semi-pénombre de la chambre, il sentait le corps chaud de Mickaël qui dormait tout contre lui. Il avait découvert beaucoup de choses durant les heures passées dans le manoir. Il pensait que l’expérience dans les toilettes du club avait été complète, mais il s'était trompé, ce n'était en fait que le commencement.

Chaque nouvelle caresse déclenchait des sensations différentes selon la façon dont elle était faite. Le contact des lèvres sur sa peau le réchauffait comme une braise. Il se repassa dans sa tête, encore et encore, les heures de plaisirs qu'il venait de vivre. Kariel allait lui faire la morale, il en était sûr.

Il fallait maintenant penser à la mission. Souple comme un chat et tout aussi silencieux, Oniriel se glissa hors de l'étreinte de son amant, il récupéra quelques outils dans sa sacoche et se dirigea dans les couloirs de l'immense demeure, nu comme un nouveau né.

La plupart des pièces étaient sans intérêts, sauf une qui attisa sa curiosité, tout simplement parce que c'était la seule à être fermée à clef. Il se débrouillait un peu en crochetage, il était loin d'être un expert mais en prenant bien son temps et avec ses petits outils spécialement conçus pour cela, il finit par venir à bout de la serrure. Il fut satisfait de constater qu'il s'agissait d'un grand bureau, apparemment il servait régulièrement, des papiers trainaient de ci de là. Oniriel commença à fouiner un peu partout pour y trouver une piste quelconque sur le fameux compte en banque de Nadine Delasalle.

Oniriel mis relativement vite la main sur les classeurs contenant les détails des transactions bancaires, dix jours plus tôt, un dépôt de deux millions d'euros avait bien été fait sur le compte de Madame Delasalle. Seulement le numéro de compte fournissant l'argent ne correspondait pas, ni à celui de son mari, ni à celui des deux casinos.

Il griffonna rapidement le numéro de compte sur un bloque de papier jaune. Les choses devenaient de plus en plus étranges, en remontant dans les mois précédents, Oniriel s’aperçût que des montants importants d'argent apparaissaient régulièrement, il restaient sur le compte pendant une quinzaine de jour et puis disparaissaient. A chaque fois, exactement deux jours après que l'argent ait disparu, dix pour cent de la somme disparu revenait sur le compte par un versement de l'un des casinos de Mickaël.

Un bruit retenti dans le hall d'entrée, son cœur bondit dans sa poitrine, il rangea précipitamment les classeurs, ramassa le bout de papier avec le numéro de compte et sortit discrètement du bureau. Un parfum fleurie planait dans l'air du couloir, il risqua un coup d’œil par dessus la rambarde de l'escalier. La personne qui venait d'entrer dans le manoir était une femme blonde, grande, élancée et élégante. Elle portait un tailleur Chanel rouge vif avec les chaussures assorties. Lui était toujours nu.

Oniriel essaya de refermer la porte à clef, l'adrénaline coulait dans ses veines à grand flots stressants. Après deux tentatives infructueuses, il entendit des pas monter les marches dans sa direction. Oniriel se faufila discrètement dans le couloir pour rejoindre la chambre, il glissa le papier et les outils dans sa sacoche et se recoucha. Il transpirait et espérait que la porte du bureau déverrouillée n'attirerait pas trop les soupçons.

Mickaël entrouvrit les yeux, il s'était recouché trop précipitamment et l'avait réveillé. Il se tourna vers lui et lui dit tout bas.


J'ai entendu du bruit dans le couloir ...




Re : Les chroniques d'Oniriel - Oniriel - 01-08-2011

Nadine Delasalle arriva devant la grille du manoir de son mari. Elle devait impérativement finaliser la transaction dans les jours à venir. il était très tard, Mickaël serait probablement dans un club en train de draguer des jeunes minots, où bien dans son lit, ronflant du sommeil du juste. Elle entra et commença à lire les lettres qui étaient toujours laissées à son intention dans le tiroir de la commode de l'entrée.

Rien d'intéressant. Elle monta délicatement les marches pour se diriger vers son bureau tout en sortant la clef de son sac à main. Elle posa la main sur la poignée. La porte s'ouvrit sans qu'elle n'ait eu besoin de la déverrouiller. Elle s'arrêta net, quelque chose n'allait pas.

C'est à ce moment là que Mickaël sortit de sa chambre accompagné par un jeune homme dans la vingtaine. Les deux hommes étaient torses nus et avaient apparemment enfilé un pantalon à la va vite.


Ah, c'est toi ma belle!

Il  montra Jonathan d'un geste de la main.

Je te présente Jonathan, il a entendu des bruits et nous avons cru qu'un voleur était dans la maison.

Nadine fit un sourire et scruta de façon insistante l'individu à côté de son mari. Finalement elle s'approcha et tendit la main pour saluer Oniriel.

Ravie de vous rencontrer. Je ne vous dérangerai pas longtemps, je repars demain pour l'Italie. Les affaires n'attendent pas.

Elle laissa un léger silence puis rajouta:

Vous devez être un petit ange pour que mon mari vous accueil ici? je sais que c'est plutôt rare de sa part. Il a dû être impressionné par votre innocence.

Oniriel trouva la question dangereuse, cette femme était plus que ce qu'elle laissait paraitre, quelque chose chez elle le dérangeait profondément mais il ne savait pas quoi. Il lui serra la main et s'apprêta à dire quelque chose, mais heureusement, Mickaël répondit à sa place.

En fait, c'est moi qui suis allé le draguer sur une piste de danse il y a deux jours. On aurait dit un jeune chien fou qui sautait partout, je l'ai trouvé ... adorable et j'aime bien sa naïveté enfantine.

Nadine rigola de bon coeur.

Bon, je dois finaliser quelques papiers et ensuite je vais aller dans ma chambre dormir un peu. nous parlerons plus en détail demain matin pendant le petit dejeuner.

Sur ces mots, chacun retourna dans les bras de Morphée, mais le sommeil refusait de venir à Oniriel. Il y avait un danger et il pouvait le sentir.




Re : Les chroniques d'Oniriel - Oniriel - 01-10-2011

Nadine avait laissé les deux garçons se coucher, elle était tranquillement assise derrière son bureau cherchant du regard un indice. Quelqu'un était entré dans le bureau pendant son absence, elle en était sûre. D'une certaine façon, le fait que ce soit son mari qui ait dragué le jeune homme brun la rassurait. Cela voulait dire que Jonathan n'avait pas essayé de s'incruster volontairement. Cependant il fallait le garder à l'œil, juste au cas où.

Le bloc note devant elle attira son regard, elle s'empara d'un crayon papier et commença à colorier la surface. Quelqu'un avait écrit le numéro du compte de son client sur la feuille qui se trouvait au dessus du bloc-note, laissant une trace presque imperceptible sur la feuille du dessous. Lorsqu'elle vit le numéro apparaitre sous la mine, elle écarquilla les yeux.


Merde !

Elle s'empara de son téléphone cellulaire, elle alla dans sa liste de contact et sélectionna "Béfirah" dans la liste.

Salut ma belle, c'est XX, on est dans la merde, je pense que les youyous sont sur la piste du compte 273. Il faut agir vite, je vais avoir besoin d'un coup de main. Il faut quadriller les alentours du manoir Delasalle, envoi des gros bras, s'il y a une équipe de surveillance angélique, faut leur défoncer le cul au plus vite et déménager nos dossiers dans un endroit différent.

La voix de Béfirah résonna dans le combiné après une demi-seconde de réflexion.

Qu'est-ce qui te fais penser que le compte est démasqué?

Quelqu'un à pénétré dans mon bureau, le numéro de compte a été noté sur le bloc-note.

Un juron étouffé retentit du téléphone.

Je t'envoie Congélo et Burnout sur le champs.

XXiemeciel raccrocha et commença à rassembler les classeurs importants, elle ne devait rien laisser ici qui puisse permettre de remonter la piste. Ensuite, elle s'occuperait de son mari, dire qu'il pensait encore qu'elle allait lui faire un enfant. Maintenant qu'ils étaient mariés, elle pouvait hériter de tout avec un simple malencontreux accident.