Quote:Une traductrice de la langue des signes de la BBC a été licenciée. Elle s’amusait à inventer des infos, parlant des zombies à Fukushima, d'un singe violé ou du zizi mou de David Cameron.

Pendant des mois, les téléspectateurs sourds ou malentendants qui regardaient le très sérieux journal télévisé de la BBC ont eu le droit à des informations toutes plus saugrenues les unes que les autres. Celles-ci sont passées totalement inaperçues chez les téléspectateurs qui ignorent tout du langage des signes. Les faits datent du mois d'août 2011 et sont rapportés par «Le Parisien/Aujourd’hui en France».

«Des courriers suspicieux écrits par des spectateurs sourds déconcertés ont commencé à nous arriver peu après le tremblement de terre au Japon. Ainsi des emails nous signalaient que des journalistes de la BBC auraient affirmé que des zombies radioactifs avaient été aperçus près de la centrale nucléaire de Fukushima (...) Puis nous avons reçu de nouveaux mails d’autres personnes sourdes qui s’inquiétaient de savoir si Rebekah Brooks (n.d.l.r.: une célèbre journaliste britannique, ancienne rédactrice en chef du tabloïd «The Sun») était réellement soupçonnée d'avoir violé un singe», a expliqué un responsable de la BBC.

Le zizi de David Cameron

Une enquête interne a déterminé que l'auteur de ces blagues était Leslie Grange (32 ans), la jeune interprète de la langue des signes qui apparaît en bas à gauche de l'écran du journal depuis sept ans. C'est elle, qui, au cours des flashs info, inventait toutes sortes d'histoires abracadabrantesques, au lieu de retranscrire mot pour mot les actualités présentées par les journalistes en plateau. La jeune femme a tenté d’expliquer ces faits, liés à «des difficultés personnelles et une lassitude professionnelle qui s’est instaurée au fil des ans». La BBC l’a licenciée.

«Je tiens à m’excuser auprès de tous les membres de la communauté sourde» a déclaré Leslie Grange, rajoutant que «quand j’ai traduit (pour rire) que David Cameron disait à Barack Obama: 'votre profil d’homme d’Etat laisse mon zizi tout mou', je pense que je n’étais pas si loin de la vérité».