Quote:Cornavin paralysée par le geste d’un désespéré

Drame - Les voies 3 et 4 ont dû être fermées en urgence.

thierry mertenat
Publié le 15 août 2006

Trois gendarmes déplient un drap blanc sur plusieurs mètres de longs. Pendant vingt minutes, ils tiendront à bout de bras, sans broncher, ce linceul de fortune destiné à masquer les roues de la locomotive.

Plusieurs centaines de voyageurs assistent à la scène, pendant qu'une voix féminine leur répète en boucle que «tous les trains circulent avec un retard indéterminé, par suite d'un accident de personne».

Celui de 17 h 17, en provenance du Valais, s'est présenté en gare selon l'horaire prévu lundi en fin d'après-midi. C'est le moment que choisit un désespéré, né en 1973, pour en finir avec la vie. Il se jette sur le ballast et se couche sur les voies, juste avant le passage de la motrice. Un accident, oui, mais volontaire, aux conséquences tragiques. L'homme meurt sur le coup.

Une bonne partie de la gare bloquée

Et Cornavin se retrouve paralysée comme un soir de panne générale. Les téléphones portables des pendulaires se souviennent encore du 23 juin 2005 et se mettent à sonner jusqu'à Nyon et Lausanne. «Une bonne partie de la gare est bloquée», assure un chef de train entre deux annonces d'annulation, en demandant aux gens de bien vouloir patienter. Les escaliers d'accès aux quais sont noirs de monde. Sauf celui menant au «3» et «4». La police a dû boucler le centre névralgique du réseau à une heure de très forte affluence. «Ce qui a entraîné immanquablement la suppression de certains directs et de fortes perturbations dans la réception et le départ de trains, particulièrement nombreux à ce moment de la journée, malgré les vacances», précise le porte-parole des CFF, Jean-Philippe Schmidt.

De son côté, le service de presse de la police genevoise confirme les témoignages recueillis sur place: «La thèse du suicide ne fait pas de doute», souligne Jean-Philippe Brandt. Un mot qui ne figure nulle part dans le vocabulaire ferroviaire.

On ne dira jamais qu'un individu s'est jeté sous le train mais qu'il «a été happé» par le passage d'un convoi. Cette précaution rhétorique, sans doute nécessaire, ne peut rien en revanche pour soulager la mémoire de celui qui, dans sa cabine, assiste, impuissant, à un nouvel «accident de personne». Une centaine d'individus choisissent chaque année ce moyen pour s'ôter la vie en Suisse.

Quote:LE VOLEUR
Butin: des ordis, des montres et 100 bouteilles de bière
La police genevoise a inter­pellé l’auteur de 21 cambrio­lages et tentatives dans le quartier de Plainpalais. Le butin de ce Suédois âgé de 25 ans comprenait notam­ment des ordinateurs et des bouteilles d’alcool.
L’homme a été arrêté le mois dernier en flagrant délit de cambriolage d’une société, a indiqué hier la police. Il était en possession de gants, d’un tournevis et d’un démonte­pneu qu’il utilisait comme levier. Entendu plusieurs fois, le prévenu a reconnu 21 cambriolages entre le 30 juin et le 14 juillet. Il s’en prenait à des locaux de sociétés une fois la nuit tombée. L’homme a admis avoir dérobé 11 ordi­nateurs, des stylos, des mon­­tres, 100 bouteilles de bière et 6 de whisky