Quote:«Mon plafond résiste au feu»

KIENBERG (SO) Devant les experts cantonaux, le patron veut prouver que la décoration de son cabaret résiste aux flammes: avec son briquet, il provoque alors un incendie qui détruit l'établissement

VICTOR FINGAL
21 novembre 2005

Difficile d'imaginer une plus grosse bourde: Murat Z., 35 ans, le gérant turc du cabaret Venus à Kienberg (SO), a bouté le feu à son établissement devant les yeux médusés des experts cantonaux qui venaient de l'avertir du danger. Venus a entièrement brûlé, et le proche restaurant Casa Gonzalez va devoir fermer ses portes pour une période indéterminée. Selon la police cantonale, les dégâts sont estimés à plusieurs centaines de milliers de francs.

Les experts du Bureau cantonal du travail et de l'économie se devaient de vérifier les conditions de sécurité du Venus, un cabaret qui avait subi d'importants travaux de rénovation depuis le 1er octobre et qui devait rouvrir ses portes le 1er décembre.

Il est près de 15h30, vendredi, quand l'un des fonctionnaires désigne à Murat Z. une décoration fixée au plafond et qui représente une toile d'araignée. Touché dans sa fierté, le patron réplique: «Ma décoration ne brûle pas. Elle n'a d'ailleurs jamais posé de problèmes aux précédents locataires.» Histoire d'apporter la preuve suprême, Murat Z. sort alors un briquet de sa poche et tente d'allumer la décoration.

«Il y a eu une détonation comme après l'explosion d'une bombe», a confié plus tard le gérant turc à Blick. Les experts appellent aussitôt les pompiers et tentent de circonscrire l'incendie à l'aide de deux extincteurs pendant les vingt minutes qui suivent. Mais, quand les pompiers débarquent sur les lieux - une soixantaine de la région -, il est déjà trop tard pour Venus et pour le toit du restaurant adjacent.

«A l'intérieur du Casa Gonzalez, l'eau a aussi provoqué d'énormes dégâts. De plus, la bonne saison allait commencer», s'est plaint Fritz Gonzalez, le patron du restaurant qui avait investi 100 000 fr. dans l'établissement. Mais, pour Murat Z., la facture sera encore plus salée. Le patron du Venus avait investi un demi-million dans le cabaret et la police soleuroise a déjà fait savoir qu'il doit s'attendre à une plainte pour incendie par négligence. Et, pour ne rien arranger, les assurances de Murat Z. ne devaient couvrir l'établissement qu'à partir de décembre au moment où Venus aurait dû ouvrir ses portes.

Quote:Tel est pris qui croyait prendre. Telle est la morale que pourrait avoir cette histoire survenue à un habitant de Fort Sumner dans le Nouveau Mexique. Celui-ci a appris à ses dépens, ce week-end, que chez les souris, la vengeance est un plat qui se mange très chaud !

Voulant se débarrasser d'une souris qu'il venait de capturer chez lui samedi, Luciano Mares, 81 ans, avait jeté le rongeur sur un tas de feuilles mortes qu'il brûlait dans sa cour. Mais ce geste lui a finalement coûté son domicile. La souris en feu a couru vers son antre à savoir la maison qui, sitôt, a pris feu. "La souris a pris feu et elle est immédiatement retournée dans la maison" a-t-il confié, penaud, au quotidien News Journal. On imagine le désarroi de cet homme âgé essayant de courir après la souris enflammée à travers sa maison...


Il a fallu l'intervention de deux casernes de pompiers durant deux heures pour venir à bout des flammes.